Bahouan (Cameroun) — Wikipédia

Signification du nom Bahouan[modifier | modifier le code]

Bahouan est formé de deux syllabes : Ba=Pa qui signifie « les gens de » (dans la prononciation en Bahouan on dirait Pa et Weing) Weing, mot dérivant lui-même de Weingtche c'est-à-dire « éviter ». Bahouan signifierait alors « les gens qui évitent », c'est-à-dire ceux qui fuient les problèmes.

Situation géographique[modifier | modifier le code]

Le groupement Bahouan, situé dans le département des Hauts-Plateaux (à 22 kilomètres de Bafoussam sur l’axe Bafoussam-Douala), fait partie des 4 groupements que compte l’arrondissement de Bamendjou[1].

Bahouan
Administration
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun
Région Ouest
Département Hauts-Plateaux
Démographie
Population 5 495 hab. (2005[2])
Géographie
Coordonnées 5° 21′ 57″ nord, 10° 22′ 21″ est
Altitude 1 548 m
Localisation
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Bahouan
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Bahouan
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Bahouan

Bahouan ( Lá' Wɛŋ ou guɔŋ á Wɛŋ en ghomala') est une localité d'environ 15 km2 située dans la région de l'Ouest du Cameroun, dans le département des Hauts-Plateaux. Les villages limitrophes sont Bandjoun, Bamendjou, Bameka et Baham. La langue parlée est le ghomala'[3],[4]. Le groupement Bahouan est divisé en sept quartiers : Hiala, Mohiè, Mbou,Deuntcha, Tchave, Djeugo et Togheu. Le chef supérieur Bahouan s'appelle Sa majesté Ndassi Nenkam Faustin Jean.

Bref historique[modifier | modifier le code]

Le groupement a été fondé entre le XVIe et le XVIIe siècle par Kenmogne, le cadet des jumeaux Kammegne et Fohom dit Fohomtchueng, fondateurs respectifs de Baham et de Bayangam. Tous trois venaient de Ndop après un transit à Bagam dans les Bamboutos.

Le groupement en est aujourd’hui à sa 17e dynastie. Il compte environ 8 000 personnes vivant de l’agriculture, du petit élevage et de l’artisanat.

Aperçu de la dynastie Bahouan[modifier | modifier le code]

La dynastie Nguegouncheu se présente ainsi :

  1. Feu kenmogne : Fils de Nguegouncheu, cadet des jumeaux. Fondateur de Bahouan.
  2. Feu Nguegouncheu II : Fils de Kenmogne.
  3. Feu Nkekake nzu: Fils de Nuegouncheu II;
  4. Feu Nkentchekwa Fils de Nkekake nzu. Créateur de la danse Mwouop.
  5. Feu Kamtseu fils de Nkentchekwa.
  6. Feu Feuto Tchouegom: fils de  Kamtseu, Grand organisateur des cadres socioculturels.
  7. Feu Tseuchie : Fils de Feuto Tchouegom.
  8. Feu Nwochie, Fils de Tseuchie : Fondateur de la danse Metchieh
  9. Feu Nechie, Fils de Nwochie; fondateur des célèbres sociétés secrètes Kemjieh et Kouossi.
  10. Feu Nessom: Fils de Nechie, grand agriculteur et éleveur fit de Bahouan une zone de grande production de pomme de terre,
  11. Feu Feuwouo Tchouegom Fils de Nessom, Pacifiste et ouvert au dialogue.
  12. Feu Kouokam Guedem: Fils de Feuwouo Tchouegom. Forte personnalité, habile manœuvrier, il fut le créateur de la danse sécrète Kom-Kouossi, il meurt en 1904.
  13. Feu Feutseu: Fils de Kouokam Guedem; son règne fut éphémère (1904-1905).
  14. Feu Simo: Fils de Kouokam Guedem ; (1905-1910) son règne fut assombri par l’affaire Mabou-Nguemkam qui faillit faire raser Bahouan par les Allemands, d’où l’exode massif des Bahouan.
  15. Feu Feugaing Djuikam: fils de Kouokam Guedem ; (1910-mars 1959). Homme de grande finesse, pacifiste et amoureux de la Culture; Créateur de la société secrète Kwemteng. La razzia sur les chefferies de l’ouest en février 1958 n’a pas épargné celle de Bahouan. Après un mois de répit, celle-ci eut un coup dur de plus, la nuit du 4 au 5 avril 1958, tout a été incendié et saccagé. Ce qui fragilisa davantage le moral, voir la santé du vieux sage. Le règne  de Feu Feugaing dure 49 ans, il disparut en mars 1959 à 104 ans.
  16. Feu Nenkam Fofongue Fréderic : fils de Feugaing Djuikam ; (mars 1959-décembre 1988) ; homme moderne d’une rare intelligence. Il a su concilier tradition et modernisme. premier maire de la commune de Bamendjou ; il mit sur pied une organisation civile apolitique et à but non lucratif sous le nom de Regerba (Réunion Générale des Ressortissants Bahouan)  pour moderniser le village ; le foyer culturel Bahouan, le centre de santé intégré, l’électricité, la transformation des pistes en routes praticables en témoignent cet élan de solidarité. Il créa la société sécrète Komenûh.
  17. Feu Ndassi Nenkam Faustin Jean : Fils de Nenkam Fofongue Fréderic ; ingénieur agronome, il a la responsabilité de conduire Bahouan à l’émergence. Né le 16 mars 1962 ; il règne depuis mars 1989 ; pionnier de l’aménagement des bas-fonds et de l’agriculture toute saison, Il est au centre d’un vaste chantier de réformes donc voici quelques exemples : le quadrillage des activités du Redeba (Réunion pour le Développement de Bahouan) ; la coordination de l'action des élites en les orientant vers le développement économique, social et culturel de Bahouan, la promotion de  la paix et la concorde.

Interprétation du calendrier lunaire[modifier | modifier le code]

  • Janvier = Kemghé (labour pour petites surfaces ou Feu de brousse pour les grandes surfaces)
  • Février = Sohgwueng (récolte du pois (guehng) et formation des sillons)
  • Mars = Nzetse (semence généralisée)
  • Avril = Nze-biyeing (semence des arachides et mise des animaux en enclos)
  • Mai = Souné (sarclage, désherbage)
  • Juin = Zuh-gouh (semence de la patate et récolte des légumes (Feuilles de haricot ou koki)
  • Juillet = Fefe (fine pluie en continu toute la journée)
  • Août = Tchouaghefe (récolte du maïs)
  • Septembre = Khem-biyeing (récolte des arachides)
  • Octobre = Zum-koh (culture du haricot)
  • Novembre = Chuengzù (effet de première chaleur et désherbage des champs)
  • Décembre = Feh-gouh (grande balade du joli oiseau migrateur à la queue en forme de faucille, au plumage colorié rouge.)

UN GROUPEMENT AUX POTENTIALITES NATURELLES ET HUMAINES ENORMES

Qu'il soit Américain, Allemand, Japonais ou simplement Camerounais, un touriste partant de la capitale économique du Cameroun, à savoir Douala, à la découverte du Groupement Bahouan, a plus d'une chance de réussir son opération sans anicroche. Dès qu'il franchit la frontière entre la Région du Littoral et celle de l'Ouest par la Nationale N° 2 Douala-Bafoussam, il aborde le Haut-Nkam, premier département de la Région de l'Ouest du côté sud, puis le département des Hauts-Plateaux dont le chef lieu est Baham. A une vingtaine de kilomètres de Bafoussam, il découvre, à hauteur d'une toute petite intersection fraichement bitumée (Carrefour Ka'ago), une plaque qui porte l'inscription "Chefferie Bahouan". Prenant l'embranchement par la gauche, quelque 3,5 kilomètrres de route le conduisent au cœur de Bahouan, petit groupement de 15 km² de superficie dont l'histoire, d'après la légende, aurait été ponctuée par d'importantes migrations ayant conduit la population des plaines Tikar au site actuel en passant par le Noun et Galim.

Bahouan fait partie des cinq groupements qui composent l'Arrondissement de Bamendjou, département des Hauts-Plateaux, province de l'Ouest. Limité au nord par Bameka, au sud par Baham, à l'Ouest par Bamendjou et à l'est par Bandjoun, il se situe entre 5°20' et 2°22' de latitude nord, 10°18' et 10°24' de longitude est. Il compte cinq grands quartiers (Mbou, Mohié, Hiala, Djeugo, Deuntcha) dont les caractéristiques extérieures varient en fonction du dynamisme de la population.

S'il est reconnu que la géographie de Bahouan tout comme son histoire s'intègrent globalement dans celles des Hauts-Plateaux de l'Ouest Cameroun, il n'en demeure pas moins qu'une étude approfondie de ce cadre de vie pourrait laisser apparaître quelques spécificités. Lesquelles ? Allons à la découverte du milieu naturel et des hommes et les surprises seront à la hauteur de nos attentes.

 1 – Un milieu naturel exigu mais propice à l'épanouissement

Considérant le milieu naturel comme la combinaison des phénomènes physiques qui interfèrent en un lieu donné, nous ne saurions l'évoquer sans nous référer au relief, au climat, au sol, à la végétation, à l'hydrographie et à la faune.

1.1   – Un relief plus ou moins accidenté

Du point de vue topographique, le relief de Bahouan s'intègre dans l'ensemble topographique des Hauts-Plateaux de l'Ouest. Au-delà de quelques zones plates ou légèrement inclinées, l'on note l'existence de quelques collines à faible pente : colline de Djeugo, Mohié et Tchavé. Les versants se rencontrent dans des lignes de fond ou talwegs, où coulent des cours d'eau à faible débit.

A chacun de ces éléments de relief correspond un mode spécifique de mise en valeur.

1.2 – Un climat subéquatorial

Sur le plan climatique, le climat de Bahouan est inséparable de celui des Hauts-Plateaux de l'Ouest. Il est qualifié de climat subéquatorial car la localité subit alternativement les influences équatoriales et tropicales. Ceci se traduit par :

-         une atmosphère sèche et plus fraîche ;

-         des températures modérées ;

-         des précipitations abondantes ;

-         l'existence de deux saisons  une longue saison des pluies qui s'étend de la mi-mars à la mi-novembre ; une courte saison sèche qui commence à la mi-novembre et se termine à la mi-mars et correspond en fait à un fléchissement des précipitations.

De ces diverses caractéristiques découlent d'importants atouts pour l'agriculture et le tourisme.

1.2   – Des sols profonds

Sur le plan pédologique, les sols argileux latéritiques sont typiques du Sud Cameroun. A Bahouan, ils résultent de la décomposition de la roche-mère sous l'effet de l'abondance des pluies et des températures relativement élevées. Les sols élaborés de cette double influence sont particulièrement profonds et exercent un puissant attrait sur les paysans qui recherchent des terres disponibles pour assurer leur survie. Toutefois, en fonction de l'altitude, on distingue : les sols hydromorphes des bas-fonds qui présentent un intérêt particulier pour les palmiers-raphias, les sols fins dans les zones de faible pente propices à la culture des tubercules et des céréales, les sols caillouteux (secteur de Mbeng) dans les zones de fortes pentes impropres à l'agriculture.

1.3   – Une végétation modifiée par l'homme

Du point de vue de la végétation, la forêt primitive a été détruite à Bahouan en raison de la poussée démographique, par des défrichements opérés par l'homme à des fins agricoles. Toutefois, l'arbre n'a pas disparu du paysage. Au-delà des forêts sacrées conservées pour des cérémonies rituelles (Veu Lem, Fa'am, Deungo…) le reboisement effectué dans certains secteurs porte sur les arbres fruitiers (avocatiers, kolatiers, goyaviers, etc.), les espèces sélectionnées pour leur importance (eucalyptus, etc.) et les haies vives des paysages de bocage. Dans tous les cas, quand ce n'est pas la savane herbeuse (grassfield) qui prend le pas, la prééminence revient aux cultures vivrières.

1.4   – Une hydrographie tributaire des conditions topographiques et climatiques

Sur le plan hydrographique, les bas-fonds où se rencontrent les versants sont drainés par quelques cours d'eau qui les serpentent de part et d'autre et se jettent dans la principale rivière du village dont seules certaines spécificités sont fortement connotées suivant les quartiers : "Togheu", "Vava", "Tobù", "Tse-Tueu", etc… Tous les cours d'eau appartiennent au bassin de l'Atlantique et ont un régime hydrologique camerounien, avec une période de hautes eaux en saison des pluies et une des basses eaux en saison sèche. Leur importance en milieu Bahouan reste considérable.

  1.5 – Une faune quelque peu négligeable

Enfin, la faune est loin d'être importante en raison de l'absence d'une véritable forêt dense. Autrefois riche, elle est aujourd'hui essentiellement composée de rats, d'écureuils et, en certains endroits encore, de singes dont quelques colonies s'attaquent aux cultures. Quelques espèces domestiques viennent compléter la liste : porcs, chèvres, moutons, lapins, volailles, cochons d'Inde, etc.

 Ainsi se présente le milieu naturel Bahouan, un milieu riche, diversifié et aux implications économiques indéniables, un milieu porteur d'espoir pour une population dynamique et ouverte au progrès.

  2 – Une population au dynamisme affirmé

Pour des raisons de commodité, l'analyse de la population originaire du groupement Bahouan ne saurait se passer de l'étude des paramètres aussi variés que sont la mise en place des hommes, la situation démographique et la structure de la population.

 2.1 – Une mise en place progressive

 L'histoire de l'implantation de la population Bahouan au sud-ouest de Bafoussam (site actuel) est inséparable de celle des Bamiléké, composante essentielle du groupe dit semi-bantou ou bantoïde. Selon la légende, il s'agit d'une histoire mouvementée, ponctuée de nombreuses migrations dont le point de départ semble être la Région de Ndop dans l'actuel pays Tikar (dans le Haut Mbam). Devant la cruauté du Roi Tikar, ceux qui allaient constituer le peuple Bahouan s'enfuient vers le Pays Bamoun (Gham) où leur chef de famille, Nguegouncheu sera assassiné, laissant une femme (enceinte) et deux jumeaux sans véritables protecteurs. Après un transit à Galim (Bagam) et à Bamendjio (Mbouda) alimenté par un conflit entre les trois frères, le cadet des jumeaux, Kengmogne, fonde le Groupement Bahouan vers les XVIe – XVIIe siècles, tandis que les deux jumeaux passent pour être les fondateurs respectifs de Baham et de Bayangam.

Sous la pression des guerres tribales et du harcèlement des villages voisins, la Chefferie Bahouan, d'abord implantée à Mohié, sera transférée ensuite à Deuntcha, puis au Centre du Village. Au fil du temps, la population, au départ homogène, se diversifie.

2.2 – Un groupement soumis à une forte pression démographique

Le Groupement Bahouan est une terre d'intégration. Ses habitants viennent d'horizons divers, mais constituent des Bamiléké pour l'essentiel. Numériquement, les autochtones sont de loin le groupe le plus important. Quant aux immigrants, ils viennent des villages voisins (Bamendjou, Bameka, Bandjoun, Baham) et même des localités lointaines. Leur séjour à Bahouan s'explique soit par des besoins de mariage, soit par des raisons d'ordre professionnel (enseignants, infirmiers, moniteurs agricoles, etc…). Leur entente avec les populations locales ne souffre d'aucune déconvenue.

Sur le plan démographique, Bahouan, groupement de très faible superficie (15 km² seulement), a une population qui se situe au-dessus de l'optimum. En l'absence d'un véritable recensement démographique, il serait hasardeux d'avancer un chiffre. Cependant en fonction des documents, l'estimation de la population de ce village varie parfois du simple au double : 8 000- 10 000 – 15 000 habitants selon le cas. Ce qui paraît clair tout au moins, c'est que Bahouan avec plus de 400 hbts au km², a l'une des densités les plus élevées de la Province de l'Ouest et même du Cameroun. Plusieurs facteurs expliquent cet état de choses :

-         les conflits antérieurs qui ont permis aux villages voisins de s'étendre au détriment du groupement Bahouan ;

-         la fertilité du sol et la douceur du climat qui sont attrayantes pour les agriculteurs et propices à l'habitat humain ;

-         l'excédent des naissances sur les décès. De cette situation troublante découlent de nombreux problèmes fonciers.

Quand ce ne sont pas les besoins de scolarisation, d'affectation ou alors la volonté d'améliorer les conditions d'existence par un emploi plus rémunérateur qui la motivent, c'est la pression démographique qui incite une bonne partie de la population à aller voir ailleurs. De ce fait, l'émigration la conduit vers des villages voisins ou éloignés, les villes (exode rural) et parfois vers des pays étrangers (migrations internationales).

2.3 – Une structure socio-démographique déséquilibrée

La structure de la population Bahouan peut être étudiée à travers une pyramide des âges en parasol. Elle permet de mettre en évidence la répartition par âge, par sexe et par profession.

 2.3.1 – Un sex-ratio déséquilibré

S'agissant du sex-ratio qui est la proportion d'un sexe par rapport à l'autre, il est largement favorable aux femmes. Ainsi, on peut noter dans le groupement Bahouan : près de 57 % de femmes contre près de 45 % d'hommes comme dans les autres régions sous-développées. Là où le bât blesse, c'est que la scolarisation reste limitée chez les femmes au-delà du CM2 à cause, soit de l'insuffisance des moyens, soit des mariages précoces, soit de la ségrégation qui fait privilégier les jeunes garçons au détriment des jeunes filles. A l'heure où la mondialisation incite à l'excellence, ce type de préjugé devrait cesser de faire école à Bahouan. L'implantation d'un CES dans la localité ne corrige qu'en partie ce manquement.

 2.3.2 – Une population très jeune

Du point de vue de la répartition par sexe, les jeunes viennent largement en tête (près de 57 % de personnes avec moins de 20 ans), suivis des adultes (près de 37 % de 20 à 55 ans) et enfin des vieillards (près de 6 % avec plus de 55 ans). De cette répartition découlent, comme dans de nombreuses autres localités des Hauts-Plateaux de l'Ouest, d'importants problèmes socio-économiques. Les estimations chiffrées peuvent cependant être modifiées en raison de l'exode rural, des ravages causés par le VIH/SIDA qui pourrait toucher les jeunes et de nombreux adultes, l'accélération des décès dans la tranche d'âge des vieillards.

           2.3.3 – Une forte entité socio-professionnelle

Du point de vue de la répartition par profession, la population Bahouan intervient de façon inégale dans les trois principaux secteurs d'activités économiques ci-après :

-         Le secteur primaire. Il regroupe les activités fournissant les produits bruts. Ici, l'agriculture est prédominante chez les Bahouan. Ils la pratiquent dans et en dehors de leur village (villages voisins, Noun, Bamboutos, Moungo…), avec une forte participation de la gent féminine dans les travaux de défrichement, les semailles, le sarclage et les récoltes.

-         Le secteur secondaire. Il regroupe les activités liées à la transformation des produits bruts en produits finis. Ici, les populations basées à Bahouan excellent dans l'artisanat (soudure métallique et couture très en vue exceptionnellement en dehors de Bahouan, menuiserie, maçonnerie, fabrication des objets d'art à partir du bois, du fer, des peaux d'animaux et des tiges de bambou, tissage des nattes ou "meta" pour la fabrication des sacs, artisanat alimentaire…) ; par contre, celles touchées par la dispora s'épanouissent dans l'industrie. Les principaux industriels, implantés essentiellement à Bafoussam et à Douala, font surtout dans la fabrication d'objets en plastique (STPC), d'insecticides et dans l'industrie alimentaire.

-         Le secteur tertiaire. Il regroupe les activités en rapport avec les services. Nombreux sont ceux qui interviennent dans l'hôtellerie (Hôtel des Palmiers et Hôtel des Roses à Douala), le secteur bancaire et financier (COMECI aujourd'hui en liquidation), les transports, la Fonction Publique (enseignement, santé, agriculture, urbanisme, P.T.T….), l'appui au développement (CIPCRE, IRESCO, APCRE), la politique, les œuvres musicales et surtout le commerce (COGENI, BUTRACO, SOREPCO, SOCOPRAL, TAELI, PAGECAM, Ets NZIKO, GLOBAL VOYAGES, GLOBAL OIL…). Les établissements commerciaux, implantés pour la plupart à Bafoussam, à Yaoundé et ses environs et surtout à Douala, font dans la quincaillerie, l'habillement, l'imprimerie, la mercerie, la librairie, les pièces automobiles, la parfumerie, la literie, l'alimentation, la discothèque, les ustensiles de cuisine… Dans cette branche d'activité, on distingue les petits commerçants qui se contentent des installations sommaires, les commerçants moyens et les gros commerçants. Ces derniers qui font la vente en gros et en semi-gros, gèrent souvent d'importants super-marchés et font parfois dans l'import-export. L'informel occupe une place de choix.

Au terme de notre tour d'horizon sur le milieu naturel et la population du groupement Bahouan, force est de reconnaître qu'ils constituent un important atout pour le développement de notre localité. Ils sont indispensables pour la promotion des divers secteurs d'activités économiques : agriculture, artisanat, transport, tourisme… Jusqu'à nos jours, ces ressources ont pu, à l'effet d'en tirer le meilleur avantage possible, être valorisées sous la houlette des particuliers, des ONG et de nombreuses associations à l'instar du Cercle International pour la Promotion de la Création (CIPCRE), du Cercle d'Etudes et de Promotion des Copains Bahouan (CEPCOBA), du Cercle de Réflexion et d'Action pour le Développement de Bahouan (CRADEB), de l'Amicale de l'Elite Intellectuelle Bahouan (AEIB), de l'Amicale des Femmes des Elites Intellectuelles Bahouan (AFEIB), de la Réunion pour le Développement de Bahouan (REDEBA), du Groupe de Réflexion et d'Action pour le Développement de Bahouan (GRADEBA), etc. Cependant, il reste encore beaucoup d'efforts à faire, eu égard à l'importance des défis à relever, notamment la réalisation des projets économiques et sociaux, la lutte contre la sorcellerie, l'insécurité, la prostitution et le grand banditisme, la mise en œuvre des mesures en faveur de la protection de l'environnement, de l'enfant et de la femme à l'effet de créer à Bahouan les conditions d'un développement durable.

Personnalités liées à Bahouan[modifier | modifier le code]

  • Albert Dzongang, homme politique
  • Pierre Nenkam, homme politique
  • Rév Dr Jean-Blaise Kenmogne, leader de la société civile
  • Isidore Tamwo, artiste musicien
  • Rigobert Tamwa, acteur de cinéma
  • Djemmo Lucas, opérateur économique
  • Fokwo Paul, homme politique
  • Dieudonné Feugaing, Historien géographe
  • Eugène FONSSI, Pédagogue et consultant en éducation
  • Emmanuel Wonkam, Pédagogue
  • Gilbert Soffo; Ingénieur Agronome et Consultant
  • André Marie Kuatche, Adjoint au Maire de Bamendjou
  • Grégoire TAMO, Economiste
  • Pr Ambroise Wonkam, Généticien
  • Honoré Simo, Opérateur économique
  • Prince Aimé, artiste musicien
  • Claude DG, artiste musicien
  • Kamghouo Jean Marc, Ingénieur de Génie Civil
  • Tamne Pius, artiste musicien
  • Pr Emmanuel Tchumtchoua, historien
  • Dr Waffeu Touko Patrick, Universitaire et peintre
  • Abbé Venant Feussi, Homme de Dieu

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Histoire du groupement Bahouan Bamendjou, sur le site Communes et villes unies du Cameroun (CVUC)]
  2. Troisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2005.
  3. « Bahouan », sur certotola (consulté le ).
  4. « Cameroun », sur wikiedit.org (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Joseph Sop, Fonction ludique et éducative de la tradition orale bamiléké : exemple de Bahouan,1977, 71 p. (mémoire),Université de Yaoundé,
  • Eugène FONSSI, Chronique de la vie quotidienne: La scène, les coulisses et les histoires, Presses de l’Université Evangélique du Cameroun, Mbouo/Bandjoun, 2016, 235 p.
  • Thèse présentée et soutenue publiquement le 21 mars 2008 devant la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie par M. Domche Nkoumga Tadomdjoug Xavier.
  • (Dé)nominations et constructions identitaires au Cameroun par Jean-Benoît Tsofack
  • Rois et sculpteurs de l'Ouest Cameroun: la panthère et la mygale Par Louis Perrois, Jean-Paul Notué
  • J.C. BARBIER Sociologue de l'Orstom - centre de Yaoundé (Cameroun)
  • L'homme d'outre-mer Collection publiée par le Conseil supérieur des Recherches sociologiques outre-mer et par l'Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer Nouvelle série, n° 4 Claude Tardits Contribution à l'étude des populations Bamiléké DE L'Ouest Cameroun Préface du Gouverneur Hubert Deschamps, secrétaire général du Conseil, Directeur des Sciences humaines à l'Orstom
  • Toukam D., Histoire et anthropologie du peuple bamiléké, Paris, éd. Harmattan
  • Jacques Champaud, Villes et campagnes du Cameroun de l'ouest
  • Cadre de gestion environnementale et sociale du Projet Compétitivité des Filières de Croissance (PCFC) Version Finale - Mars 2010/page 41
  • Air France Magazine, n°180 avril 2012/ photo Sa majesté Ndassi Nenkam Faustin Jean

Liens externes[modifier | modifier le code]