Bataille de Sangju — Wikipédia

Bataille de Sangju
Description de cette image, également commentée ci-après
Artillerie américaine tirant sur des cibles nord-coréennes, 25 juillet 1950.
Informations générales
Date 20 -
Lieu Sangju, Corée du Sud
Issue Victoire nord-coréenne
Belligérants
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud
Drapeau de la Corée du Nord Corée du Nord
Commandants
Drapeau des États-Unis William B. Kean
Drapeau de la Corée du Sud Paik Sun Yup
Drapeau de la Corée du Nord Ch'oe Hyon
Forces en présence
Drapeau des États-Unis 13 059 hommes
Drapeau de la Corée du Sud 5 727 hommes
Drapeau de la Corée du Nord 7 500 hommes
Pertes
Drapeau des États-Unis 27 tués
293 blessés
3 disparus
Drapeau de la Corée du Sud 2 500 tués, blessés ou capturés
Drapeau de la Corée du Nord 2 500 tués, blessés ou capturés
17 chars T-34 détruits

Guerre de Corée

Batailles

Offensive nord-coréenne :
(juin 1950 - septembre 1950)

Contre-offensive de l'ONU :
(septembre 1950 - octobre 1950)

Intervention chinoise :
(octobre 1950 - avril 1951)

Impasse :
(août 1951 - juillet 1953)

Post armistice :

Coordonnées 36° 26′ 23″ nord, 128° 10′ 11″ est
Géolocalisation sur la carte : Corée du Sud
(Voir situation sur carte : Corée du Sud)
Bataille de Sangju

La bataille de Sangju fut livrée entre les forces de l'ONU et de la Corée du Nord du 20 au pendant la guerre de Corée près de la ville de Sangju en Corée du Sud. Il s'agit d'un épisode de la bataille du périmètre de Busan. Elle résulta en une victoire nord-coréenne et le retrait américain du district de Yecheon, de la ville de Sangju et des zones environnantes.

Contexte historique[modifier | modifier le code]

Un soldat du 24e régiment d'infanterie se reposant dans le périmètre de Pusan, 9 août 1950.

L'offensive nord-coréenne[modifier | modifier le code]

Dans les heures précédant l'aube du , sous la protection d'un formidable barrage d'artillerie, 135 000 Nord-Coréens franchirent la frontière entre les deux Corées. Le gouvernement nord-coréen annonça que des troupes commandées par le « traître et bandit » Syngman Rhee avaient traversé le 38e parallèle, et que par conséquent le Nord avait été obligé de riposter « à une grave provocation des fantoches de Washington », selon L'Humanité du lendemain. Conseillée et équipée par les Soviétiques, qui ne s'engageront toutefois jamais ouvertement, l'armée nord-coréenne mit en ligne 7 divisions, 150 T-34, 1 700 pièces d'artillerie, 200 avions de combat et d'importantes réserves.

L'attaque nordiste fut dévastatrice. Au moins les deux tiers de la petite armée sud-coréenne (à peine 38 000 hommes répartis sur 4 divisions d'infanterie) étaient alors en permission, laissant le pays largement désarmé. Les Nord-Coréens attaquèrent en plusieurs endroits stratégiques, parmi lesquels Kaesong, Chunchon, Uijongbu, et Ongjin. En quelques jours, les forces sudistes, surclassées en nombre et en puissance de feu, furent mises en déroute et durent battre en retraite. Tandis que l'attaque au sol progressait, l'armée de l'air nordiste bombarda l'aéroport de Gimpo à Séoul où se trouvaient les 22 avions de liaison et d'entraînement de l'aviation du sud. Séoul fut prise dans l'après-midi du 28 juin et Osan, Pyongtaek, Cheonan et Daejeon défendus par les Américains tombent début juillet.

Le périmètre de Busan[modifier | modifier le code]

Prélude[modifier | modifier le code]

Déroulement de la bataille[modifier | modifier le code]

Les unités de la 1re division de la République de Corée ne purent contenir l'avance nord-coréenne, et ce malgré l'arrivée en renfort de la 25e division d'infanterie (États-Unis) dans la région. Composé principalement de Noirs, le 24e régiment d'infanterie fut critiqué par l'Armée pour refluer en désordre face à l'ennemi. Après 11 jours de combats, les forces de l'ONU durent battre en retraite du district de Yecheon et de ses villes environnantes.

Les pertes américaines s’élevèrent à 27 tués, 293 blessés et 3 disparus tandis que les Nord-Coréens perdirent 2 500 hommes et 17 chars T-34.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Bevin Alexander, Korea: The First War We Lost, Hippocrene Books, 2003. (ISBN 978-0-7818-1019-7).
  • (en) Brian Catchpole, The Korean War, Robinson Publishing, 2001. (ISBN 978-1-84119-413-4).
  • (en) Richard E. Ecker, Battles of the Korean War: A Chronology, with Unit-by-Unit United States Causality Figures & Medal of Honor Citations, McFarland & Company, 2004. (ISBN 978-0-7864-1980-7).
  • (en) TR. Fehrenbach, This Kind of War: The Classic Korean War History, Potomac Books Inc., 2001. (ISBN 978-1-57488-334-3).
  • (en) Robert Leckie, Conflict: The History Of The Korean War, 1950–1953. Da Capo Press, 1996. (ISBN 978-0-306-80716-9).
  • (en) Sun Yup Paik, From Pusan to Panmunjom, Riverside, NJ: Brassey Inc., 1992. (ISBN 0-02-881002-3).
  • (en) Michael J. Varhola, Fire and Ice: The Korean War, 1950–1953, Da Capo Press, 2000. (ISBN 978-1-882810-44-4).