Attaque contre des militaires à Levallois-Perret — Wikipédia

Attentat contre des militaires à Levallois-Perret
Localisation Place de Verdun, Levallois-Perret, Hauts-de-Seine, Drapeau de la France France
Cible Militaires de l'opération Sentinelle
Coordonnées 48° 53′ 39″ nord, 2° 17′ 08″ est
Date
h 57[1] (UTC+2)
Type Attaque à la voiture-bélier
Armes Voiture BMW
Morts 0
Blessés 6 (dont 3 grièvement)[2]
Auteurs Hamou Benlatrèche[3]
Mouvance Terrorisme islamiste

Carte

L’attentat contre des militaires à Levallois-Perret est une attaque terroriste islamiste à la voiture-bélier perpétrée le à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine)[4]. Le bilan définitif est de 6 blessés.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Un détachement du 35e régiment d’infanterie stationné à Belfort et encaserné place de Verdun, à Levallois-Perret, sort peu avant h du matin pour prendre ses fonctions dans le cadre de l'opération Sentinelle. Six sont fauchés par une voiture de location BMW Série 2 Active Tourer. Quatre des victimes sont transportées à l'hôpital d'instruction des armées Bégin à Saint-Mandé et les deux militaires blessés plus sévèrement ont été transportés à l'hôpital d'instruction des armées Percy de Clamart, leur pronostic vital n'est pas engagé[5].

Les brigades de recherche et d'intervention de Rouen et de Lille arrêtent le véhicule sur l'autoroute A16 à hauteur de Leulinghen-Bernes après qu'il a été repéré à 13 h. Le chauffeur, un homme de nationalité algérienne de 37 ans connu des services de police mais pas a priori des services de renseignement, a tenté de forcer le barrage et a été blessé par arme à feu à cinq reprises, notamment au thorax, au bras droit et à l'épaule gauche[6]. Un policier reçoit une balle perdue tirée par un de ses collègues[7].

Suites judiciaires[modifier | modifier le code]

Dès l'après-midi de l'attaque, une perquisition a été menée par les policiers au domicile de l'auteur présumé des faits, au 3e étage du 41, rue Lucien-Sampaix, à Bezons dans le Val-d'Oise[8],[9]. Du fait de l'état de santé de l'auteur des faits, sa garde à vue à l'hôpital de Lille a rapidement été levée[10]. Le , il a été transféré par hélicoptère sanitaire jusqu'à l'hôpital Georges-Pompidou[11].

Le , le procureur de la République de Paris, François Molins fait un point de presse où il déclare que « les investigations [...] viennent [...] étayer le caractère prémédité de l'attaque mais également son caractère terroriste » car le suspect a procédé au repérage des lieux de son attaque dès le dimanche et qu'il avait un « intérêt récent, mais certain sur les organisations djihadistes et sur l'État islamique ». Il avait aussi « d'éventuelles velléités de départ pour la Syrie ». Une information judiciaire est ouverte à l'encontre du suspect pour « tentatives d'assassinat sur personnes dépositaires de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle »[12].

Hamou Benlatrèche est depuis en fauteuil roulant. Il est interné à la prison de Beauvais. Il agresse violemment plusieurs surveillantes. Le syndicat FO Pénitentiaire demande son transfert car il est devenu ingérable[13]. Il est condamné à huit et six mois de prison pour ces agressions[14].

Le procès en première instance de Hamou Benlatrèche pour tentatives d'assassinats sur personnes dépositaires de l'ordre public a lieu du au devant la cour d'assises spéciale de Paris. Celui-ci nie avoir foncé volontairement sur les militaires et maintient sa version, il aurait selon lui fait un malaise juste avant de percuter les militaires ce qui est démenti par les experts. Conformément aux réquisitions, Hamou Benlatrèche est condamné à 30 ans de prison assortis d'une période de sûreté des 2/3 ainsi que d'une interdiction définitive du territoire français[15]. Il écope de la même peine en appel le [16].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Damien Gozioso, Denis Souilla et Sylvie Charbonnier, « Militaires renversés à Levallois-Perret : six blessés dont trois sérieux après "un acte délibéré" », France Bleu, (consulté le ).
  2. « Attaque contre des militaires à Levallois-Perret. Ce que l’on sait », OuestFrance, .
  3. « Militaires renversés à Levallois : qui est Hamou Benlatrèche, le principal suspect », LeParisien, .
  4. « Attaque à Levallois-Perret : ce que l'on sait », LIBERATION, avec AFP, .
  5. « Levallois-Perret : les militaires renversés sont hors de danger », sur BFM TV, (consulté le ).
  6. « Militaires renversés à Levallois : Hamou Benlatreche conteste les accusations », Le Figaro, (consulté le ).
  7. Laurent Lagneau, « L’agresseur présumé des militaires à Levallois-Perret a été interpellé », sur opex360.com, (consulté le ).
  8. « Attaque de Levallois-Perret : descente de police à Bezons », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Pierre de Cossette et, Hadrien Bect et R.Da., « Levallois-Perret : que sait-on de l'assaillant présumé ? », Europe 1, (consulté le ).
  10. « Attaque de Levallois. Le suspect transféré dans un hôpital parisien », Ouest-France.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Le Point, magazine, « Attaque de Levallois : le suspect hospitalisé transféré à Paris », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Conférence de presse de François Molins sur l'attaque de militaires à Levallois-Perret le 9 août 2017 », Le Figaro TV, (consulté le ).
  13. Camille, « Beauvais : Hamou Benlatrèche, qui avait foncé sur des militaires de l’opération sentinelle a agressé une surveillante de la prison », sur ACTUPenit.com, (consulté le ).
  14. « Militaires renversés à Levallois en 2017 : le conducteur jugé à partir de ce lundi », sur LEFIGARO, (consulté le ).
  15. Par Le Parisien avec AFP Le 13 décembre 2021 à 12h42 et Modifié Le 13 Décembre 2021 À 15h35, « Militaires de l’opération Sentinelle renversés à Levallois : le conducteur condamné à 30 ans de réclusion », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  16. « Militaires renversés à Levallois en 2017 : 30 ans de prison pour Hamou Benlatreche », Ouest-France, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]