Antoine Spring — Wikipédia

Antoine Spring
Fonctions
Recteur de l'université de Liège
-
François Kupfferschlaeger (d)
Antoine Charles de Cuyper (d)
Recteur de l'université de Liège
-
François Kupfferschlaeger (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 57 ans)
LiègeVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Anton Friedrich Josef SpringVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
belge (à partir de )
bavaroiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Abréviation en botanique
SpringVoir et modifier les données sur Wikidata

Antoine Spring (ou Joseph Antoine ou Frédéric-Antoine), né Anton Friedrich Josef Spring à Geroldsbach, près de Pfaffenhofen an der Ilm, Haute-Bavière, le et mort le à Liège, est un médecin et botaniste d’origine allemande, naturalisé belge en 1864.

Éléments biographiques[modifier | modifier le code]

Orphelin de bonne heure, il accomplit ses humanités dans deux gymnases d'Augsbourg[1]. C'est au gymnase Saint-Anne[2] qu'il aurait eu pour condisciple, Charles Louis Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III[1],[3].

Dès quatorze ans, il manifeste des dispositions musicales peu ordinaires en composant une messe qui est exécutée à la cathédrale d'Augsbourg[4].

Il s'inscrit à l'université de Munich où il est proclamé docteur en philosophie et sciences naturelles en 1835. Un an plus tard, il reçoit le diplôme de docteur en médecine à la suite de sa dissertation « De diversis pneumophtiseos speciebus » et devient brièvement attaché au Jardin et aux collections botaniques de Munich auprès de Carl Friedrich Philipp von Martius[1],[5].

Il fait un séjour de six mois à Paris où le médecin, le naturaliste et l'amoureux des arts, se partagea entre la fréquentation des hôpitaux, les cours du Collège de France, et les visites au Muséum d'Histoire naturelle et aux galeries du Louvre.

En 1839, à l'initiative du comte de Theux de Meylandt, ministre de l'Intérieur, Spring est nommé professeur ordinaire de physiologie à l'Université de Liège.

Il est chargé par la suite des cours d'anatomie, de pathologie et de clinique interne.

Il se marie en 1840, à Munich, avec Suzanne Élisabeth Caroline Frédérique Marie Wagner, native de Frankenburg am Hausruck, en Haute-Autriche. Elle est la nièce d'un de ses professeurs, Johann Nepomuk von Ringseis[6].

Spring s'intéresse à la paléontologie et fouille plusieurs grottes de la vallée de la Meuse à la recherche d'ossements humains : vingt ans après Philippe-Charles Schmerling, il revisite la grotte Lyell à Engihoul, au sud de Liège. Par ailleurs, il reconstitue le crâne néandertalien "Engis 2"[7] qui fut trouvé par Schmerling dans les grottes d’Engis[8].

À la suite du signalement d'ossements par le colonel Germinal Pierre Dandelin vers 1837 et 1839, Spring explore en 1842 la caverne de Chauvaux (graphie actuelle: Chauveau), située près d'Yvoir, entre Namur et Dinant. Il y poursuit ses fouilles en 1852[9]. Elles font l'objet de publications en 1853[10] et 1864[8].

Il est nommé recteur de l'université de Liège entre 1861 et 1864[1].

Il préside le Conseil de Salubrité publique de la province de Liège de 1845 à 1871[1].

Il meurt de pneumonie compliquée de variolide à 57 ans[11] et laisse un fils, Walthère[12], et deux filles, Edwige, épouse de Robert Armand Dresse[13],[14], industriel armurier, et Bertha, future épouse en 1881, de Léon Frédericq, successeur de Théodore Schwann à la chaire de physiologie de la même université.

L’herbarium[15] de l'Université de Liège conserve son herbier personnel.

Il est inhumé au cimetière de Robermont à Liège[16].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Ueber Ursprung, Wesen und Verbreitung der wandernden Cholera (1837)
  • Ueber die naturhistorischen Begriffe von Gattung, Art und Abart und über die Ursachen der Abartungen in den organischen Reichen (Leipzig, 1838)
  • Monographie de la famille des Lycopodiacées, Mémoires de l'Académie des Sciences de Belgique (1841 et 1849)
  • De l'influence des progrès de la civilisation sur la mortalité et la longévité (Revue nationale, 1846)
  • Traduction en français du "Lehrbuchs der vergleichenden Anatomie" de Siebold et Stannius (Paris, 1849)
  • Sur des ossements humains découverts dans une caverne de la province de Namur, Académie Royale de Belgique. (Extr. du t. XX. n°s 11 et 12, des Bulletins), 1853
  • Monographie de la hernie du cerveau (Bruxelles, 1854)
  • Symptomatologie ou Traité des accidents morbides (2 volumes, Bruxelles, 1866-71)
  • Une partie de ses allocutions et discours est disponible en ligne sur le site: ORBi de l'Université de Liège

Titres et sociétés savantes[modifier | modifier le code]

  • Académie de Médecine de Belgique
  • Académie royale de Belgique (1864)
  • Königliche bayerische Akademie der Wissenschaften
  • Deutsche Akademie der Wissenschaften Leopoldina (1864)
  • Regensburgische Botanische Gesellschaft
  • Accademia medico-fisica fiorentina

Hommage[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • Alphonse Le Roy, "Joseph-Antoine Spring", Liber memorialis, l’Université de Liége depuis sa fondation, Liège, 1869, col. 938-948.
  • "Anton Spring", Sitzungsberichte der Mathematisch-Physikalischen Classe der Kœniglich Bayerischen Akademie der Wissenschaften zu München, 1872, S. 100
  • Théodore Schwann, "Notice sur Frédéric-Antoine Spring", Annuaire de l'Académie royale de Belgique, vol. 40, p. 251-290, 1874
  • C. Vanlair, "Antoine Spring", Biographie nationale, t. XXIII, Bruxelles, 1924, col. 492-509
  • Armin Geus (de): Natura infinita est – Artbegriff und Artenwandel bei A. F. Spring. In: Ilse Jahn und Andreas Wessel (Hrsg.): Für eine Philosophie der Biologie — For a Philosophy of Biology. Festschrift to the 75th Birthday of Rolf Löther. Berliner Studien zur Wissenschaftsphilosophie & Humanontogenetik, 26, Kleine, München 2010, S. 17–34
  • (de) Johann Friedrich Jännicke (de), « Spring, Friedrich Anton », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 35, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 314-315
  • Franz von Kobell: Joseph Anton Spring. In: Sitzungsberichte der Bayerischen Akademie der Wissenschaften, München 1872, S. 100–101 (Digitalisat)
  • Theodor Schwann: Notice sur Frédéric-Antoine Spring. In: Annuaire de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, Bruxelles 1874, S. 251–290 (Digitalisat)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Theodor Schwann, « Notice sur Frédéric-Antoine Spring », Annuaire de l'Académie royale de Belgique, vol. 40,‎ , p. 251-290 (lire en ligne)
  2. (de) Gymnasium bei St. Anna (Augsburg).
  3. (de) Christina Egli, « Der französische Kaiser Napoleon III, ein "Lausbub" vom Bodensee », Schriften des Vereins für Geschichte des Bodensees und seiner Umgebung,‎ , S. 113-138 (lire en ligne)
  4. C. Vanlair, « Spring (Frédéric-Antoine) », Biographie nationale, t. XXIII, Bruxelles,‎ , p. 491-512 (lire en ligne)
  5. (en) « Carl Friedrich Philipp von Martius », sur plantentuinmeise.be
  6. (de) Johann Nepomuk von Ringseis.
  7. (en) Engis 2.
  8. a et b Antoine Spring, « Les Hommes d'Engis et les Hommes de Chauvaux: : lecture faite à la séance publique de la Classe des Sciences de l'Académie royale de Belgique, le 16 décembre 1864 », Bulletin de l'Académie royale de Belgique, Bruxelles, Imp. M. Hayez, 2me, vol. tome XVIII, no 12,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Édouard Boné et al., « Nouvelle contribution à l'anthropologie et la préhistoire du Massif de Chauveau (Godinne-sur-Meuse, Belgique) », Bull. Soc. roy. belge Anthrop. Préhist., no 94,‎ , p. 5-49 (lire en ligne)
  10. A. Spring, « Sur des ossements humains découverts dans une caverne de la province de Namur », Bulletins de l'Académie Royale de Belgique. (Extr. du t. XX. nos 11 et 12), Bruxelles,‎ (lire en ligne)
  11. « Mort de M. Spring, professeur à l'Université de Liége », La Meuse, no 16,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  12. Alix Badot, « Spring, Walthère-Victor (1848-1911) », Bestor, Belgian Science and Technology Online Resources,‎ (lire en ligne)
  13. « acte de mariage », registres de État civil de la ville de Liège, no 360,‎
  14. « le château Dresse à Trooz, et son premier propriétaire, M. Armand Dresse. », sur chateau-bleu.be
  15. « Herbarium Université de Liège (LG) », sur ulg.ac.be (consulté le )
  16. Joseph Beaujean, « Sépultures des botanistes et horticulteurs inhumés au cimetière de Robermont », sur botaniqueliege.be,

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Notice biographique sur BESTOR (Belgian Science and Technology On line Resources) [1].

Spring est l’abréviation botanique standard de Antoine Spring.

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