André Haon — Wikipédia

André Haon
André Haon en 1936.
Fonctions
Maire de Toulouse
-
Bâtonnier
Ordre des avocats de Toulouse
-
Théodore Puntous (d)
Roger Basax (d)
Président
Stade toulousain
-
Charles Audry (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
Nationalité
Activités
Autres informations
Sport
Distinction

André Haon, né le 27 avril 1888 à Toulouse et mort le 2 mai 1967 dans la même ville, est un avocat et homme politique français. Il est notamment président du Stade toulousain de 1930 à 1935. Pendant la Seconde Guerre mondiale, entre septembre 1940 et juin 1944, il est chef de la délégation municipale de Toulouse.

Biographie[modifier | modifier le code]

André Haon naît le [1] à Toulouse.

Avocat[modifier | modifier le code]

Après avoir obtenu son doctorat en droit (1909)[2], il intègre le barreau de Toulouse. Il en est bâtonnier en 1936-1938.

Dirigeant sportif[modifier | modifier le code]

Il avait lui-même pratiqué le rugby à XV, à l’époque du SOET, sur la Prairie des Filtres au sein de l'équipe III du club et, plus tard, il est membre de la Société des Amis du Stade qui se crée. Il pensait que : « … le sport est une école de solidarité et d’entraide, de meilleure compréhension entre les êtres… » Le bâtonnier Albert Viala, en brosse le portrait : « … la silhouette courte et ramassée du bâtonnier, assis derrière son bureau, la tête puissante, la bonté du regard, la chaleur de la voix…, dignité, modestie, discrétion…, les décorations ornant sa robe d’avocat, toutes conférées à titre militaire… »

Politique[modifier | modifier le code]

Il est désigné chef de la délégation municipale de Toulouse par le gouvernement de Vichy. Il est nommé membre du conseil départemental en 1943. Durant quatre ans, il ne perçoit pas la moindre indemnité en compensation de la gestion de la commune, comme du reste ses adjoints et conseillers. Il est arrêté par la Gestapo le . Le débarquement a suscité une vague d’arrestations dans toute la France, de ceux que les nazis nommaient « Deutschfeindlich », soit « particulièrement hostiles à l’Allemagne », dans le contexte de l’époque : « ennemis déclarés ».

Prison et mort[modifier | modifier le code]

Enfermé à la prison Saint-Michel, il passe par le camp de Compiègne le . Le il est déporté en Allemagne, camp de Neuengamme, à 30 kilomètres de Hambourg. Libéré, il est de retour à Paris le et regagne Toulouse, seul, par le train.

Il reprend le Barreau.

Retiré à Toulouse, dans la maison de retraite municipale des Tourelles, route de Lardenne, il est fauché par une voiture alors qu’il traversait cette route. Il est tué sur le coup, le , à 79 ans.

Décoration[modifier | modifier le code]

Il est commandeur de la Légion d'honneur (26 avril 1965)[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « André Haon (1888-1967) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
  2. BNF 30575285.
  3. « Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]