24 Heures du Mans 2011 — Wikipédia

24 Heures du Mans 2011
Description de l'image Logo des 24 Heures du Mans 2011 V3.jpg.
Généralités
Sport Endurance automobile
Organisateur(s) Automobile Club de l'Ouest
Édition 79e
Lieu(x) Le Mans
Drapeau de la France France
Date et
Participants 56
Affluence 249 500 spectateurs
Site(s) Circuit des 24 Heures
Site web officiel lemans.org

Palmarès
Tenant du titre Audi Sport North America
Vainqueur Audi Sport Team Joest
Deuxième Peugeot Sport
Troisième Peugeot Sport
Plus titré(s) • Pilote :
Tom Kristensen (8)
• Écurie :
Joest Racing (13) (Le Mans Porsche Team[a], Team Joest, Audi Sport North America)
• Constructeur :
Porsche (16)[b]

Navigation

Les 24 Heures du Mans 2011 sont la 79e édition de l'épreuve et se déroulent les 11 et 12 juin 2011 sur le circuit de la Sarthe. Cette course est la sixième épreuve de l'Intercontinental Le Mans Cup (ILMC) courue depuis 2010. La course intègre donc un championnat pour la première fois depuis 1992 : l'Intercontinental Le Mans Cup 2011, dont elle est la troisième manche.

La course est marquée par un duel très serré entre Audi et Peugeot. Elle est remportée par l'Audi R18 TDI no 2, pilotée par Marcel Fässler, André Lotterer et Benoît Tréluyer devant la Peugeot 908 no 9 de Sébastien Bourdais, Pedro Lamy et Simon Pagenaud pour 13 s 854. Cette victoire constitue le onzième succès pour la marque aux anneaux et la sixième victoire d'une voiture à moteur Diesel. Avec près de quarante-sept changements de leader et un écart d'environ sept cents mètres entre les deux premiers à l’arrivée, soit le quatrième plus petit écart de la course après les éditions 1966, 1969 et 1933, les 24 Heures du Mans 2011 constituent l'une des éditions les plus serrées de l'histoire de l'épreuve. Elle est également marquée par les accidents spectaculaires des Audi no 3 et no 1.

La catégorie LMP2 est remportée par la Zytek Z11SN-Nissan de l'écurie britannique Greaves Motorsport, avec les pilotes : Karim Ojjeh, Tom Kimber-Smith et Olivier Lombard. En LM GTE, les Chevrolet Corvette C6.R GT2 triomphent ; la Corvette officielle no 73 de : Tom Milner Jr., Antonio García et Olivier Beretta l'emporte en GTE Pro, et c'est l'unique Corvette engagée en GTE Am qui l'emporte. Elle est exploitée par l'écurie française Larbre Compétition et pilotée par Patrick Bornhauser, Julien Canal et Gabriele Gardel.

Contexte avant la course[modifier | modifier le code]

Audi et Peugeot, grands favoris de l'épreuve[modifier | modifier le code]

Si Audi a fait le choix d'un prototype fermé, avec sa nouvelle R18 TDI, Peugeot a également opté pour une auto totalement différente : la Peugeot 908. Contrairement à la Peugeot 908 HDi FAP, la nouvelle monture de Peugeot est dotée d'un moteur V8 diesel plus petit et plus compacte que le moteur V12 du modèle précèdent. Pour Audi, il est aussi question de miser sur un moteur faisant la part belle au downsizing avec un moteur V6 diesel. Les deux écuries Audi Sport et Peugeot Sport se confrontent pour la première fois de la saison à Sebring, où Audi engage une dernière fois ses R15+. La course est remportée par la Peugeot 908 HDi FAP de l'écurie privée française Oreca devant les nouvelles Peugeot 908, qui ne peuvent faire mieux que troisième (Peugeot no 8) et huitième (Peugeot no 7). Malgré ces places d'honneur, les nouvelles voitures affichent un potentiel intéressant[1].

Les deux modèles se confrontent en course, pour la première fois de l'année à Spa, où les Peugeot 908 assurent un doublé[2].

Premier engagement en course d'une voiture hybride électrique-thermique[modifier | modifier le code]

L'écurie suisse Hope Racing engage, pour la première fois dans l'histoire des 24 Heures du Mans, une voiture hybride. Le groupe propulseur, constitué d'un moteur thermique à 4 cylindres en ligne turbocompressé de 2 litres et d'un moteur électrique, est développé par Swiss Hy Tech. L'ensemble est monté dans un châssis Oreca 01.

Liste des invités[modifier | modifier le code]

Invitations automatiques[modifier | modifier le code]

Des invitations automatiques sont distribuées aux équipes récompensées lors de la saison 2010 dans les compétitions associées aux 24 Heures du Mans. L'écurie Highcroft Racing dispose d'une invitation pour son titre en American Le Mans Series[3].

Motif de l'invitation LM P1 LM P2 LM GTE
1er des 24 Heures du Mans 2010 Audi Sport North America Strakka Racing Team Felbermayr-Proton
2e des 24 Heures du Mans 2010 Audi Sport Team Joest OAK Racing Hankook Team Farnbacher
1er des Le Mans Series 2010 Team Oreca Matmut RML Team Felbermayr-Proton
2e des Le Mans Series 2010 Signature-Plus Strakka Racing AF Corse
1er du Petit Le Mans 2010 Team Peugeot Total Patrón Highcroft Racing Corvette Racing
1er des American Le Mans Series 2010 Patrón Highcroft Racing BMW Rahal Letterman Racing
1er de l'Intercontinental Le Mans Cup 2010 Team Peugeot Total OAK Racing Team Felbermayr-Proton
1er du Challenge Green X des Le Mans Series 2010 OAK Racing

Équipages engagés[modifier | modifier le code]

Liste des voitures, écuries et pilotes engagés en course[4],[5],[6],[7],[8]
Écurie Voiture Pneus Pilotes
LMP1
1 Audi Sport Team Joest Audi R18 TDI M Timo Bernhard Mike Rockenfeller Romain Dumas
2 Audi Sport Team Joest Audi R18 TDI M Marcel Fässler André Lotterer Benoît Tréluyer
3 Audi Sport North America Audi R18 TDI M Tom Kristensen Rinaldo Capello Allan McNish
5 Hope Racing Oreca 01 Swiss Hy Tech-Hybrid M Steve Zacchia Jan Lammers Casper Elgaard
7 Peugeot Sport Total Peugeot 908 M Anthony Davidson Alexander Wurz Marc Gené
8 Peugeot Sport Total Peugeot 908 M Stéphane Sarrazin Franck Montagny Nicolas Minassian
9 Team Peugeot Total Peugeot 908 M Sébastien Bourdais Pedro Lamy Simon Pagenaud
10 Team Oreca Matmut Peugeot 908 HDi FAP M Nicolas Lapierre Loïc Duval Olivier Panis
12 Rebellion Racing Lola B10/60-Toyota M Nicolas Prost Neel Jani Jeroen Bleekemolen
13 Rebellion Racing Lola B10/60-Toyota M Andrea Belicchi Jean-Christophe Boullion Guy Smith
15 Oak Racing Oak Pescarolo 01-Judd D Guillaume Moreau Pierre Ragues Tiago Monteiro
16 Pescarolo Team Pescarolo 01-Judd M Emmanuel Collard Christophe Tinseau Julien Jousse
20 Quifel ASM Team Zytek 09 SC D Miguel Amaral Olivier Pla Warren Hughes
22 Kronos Racing Lola B09/60-Aston Martin D Vanina Ickx Bas Leinders Maxime Martin
24 Oak Racing Oak Pescarolo 01-Judd D Richard Hein Jacques Nicolet Jean-François Yvon
007 Aston Martin Racing Aston Martin AMR-One M Stefan Mucke Darren Turner Christian Klien
009 Aston Martin Racing Aston Martin AMR-One M Harold Primat Andy Meyrick Adrián Fernández
LM P2
26 Signatech Nissan Oreca 03-Nissan D Soheil Ayari Franck Mailleux Lucas Ordóñez
33 Level 5 Motorsports Lola B11/80-HPD M Scott Tucker Christophe Bouchut João Barbosa
35 Oak Racing Oak Pescarolo 01-Judd BMW D Fréderic Da Rocha Patrice Lafargue Andrea Barlesi
36 Ray Mallock Ltd. HPD ARX-01d D Mike Newton Thomas Erdos Ben Collins
39 Pecom Racing Lola B11/40-Judd BMW M Luís Pérez Companc Matías Russo Pierre Kaffer
40 Race Performance Oreca 03-Judd BMW D Michel Frey Ralph Meichtry Marc Rostan
41 Greaves Motorsport Zytek Z11 SN-Nissan D Karim Ojjeh Olivier Lombard Tom Kimber-Smith
42 Strakka Racing HPD ARX-01d M Nick Leventis Danny Watts Jonny Kane
44 Extrême Limite AM Paris Norma M200P-Judd D Fabien Rosier Philippe Haezebrouck Jean-René de Fournoux
48 Oreca Oreca 03-Nissan M Alexandre Prémat David Hallyday Dominik Kraihamer
49 Oak Racing Oak Pescarolo 01-Judd D Nicolas de Crem Shinji Nakano Jan Charouz
LM GTE Pro
51 AF Corse Ferrari 458 Italia GT2 M Giancarlo Fisichella Gianmaria Bruni Toni Vilander
55 BMW Motorsport BMW M3 GT2 (E92) D Augusto Farfus Jörg Müller Dirk Werner
56 BMW Motorsport BMW M3 GT2 (E92) D Andy Priaulx Dirk Müller Joey Hand
58 Luxury Racing Ferrari 458 Italia GT2 M Anthony Beltoise François Jakubowski Pierre Thiriet
59 Luxury Racing Ferrari 458 Italia GT2 M Stéphane Ortelli Frédéric Makowiecki Jaime Melo
64 Lotus Jetalliance Lotus Evora GTE M Jonathan Hirschi Johnny Mowlem James Rossiter
65 Lotus Jetalliance Lotus Evora GTE M John Hartshorne Oskar Slingerland Martin Rich
66 JMW Motorsport Ferrari 458 Italia GT2 D Rob Bell Tim Sugden Xavier Maassen
71 AF Corse Ferrari 458 Italia GT2 M Robert Kauffman Michael Waltrip Rui Águas
73 Corvette Racing Chevrolet Corvette C6.R ZR1 M Olivier Beretta Tommy Milner Antonio García
74 Corvette Racing Chevrolet Corvette C6.R ZR1 M Oliver Gavin Jan Magnussen Richard Westbrook
75 Prospeed Competition Porsche 911 GT3 RSR (997) M Marc Goossens Marco Holzer Jaap Van Lagen
76 IMSA Performance Porsche 911 GT3 RSR (997) M Raymond Narac Patrick Pilet Nicolas Armindo
77 Team Felbermayr Proton Porsche 911 GT3 RSR (997) M Marc Lieb Richard Lietz Wolf Henzler
79 Jota Sport Aston Martin V8 Vantage GT2 D Sam Hancock Simon Dolan Chris Buncombe
80 Flying Lizard Motorsports Porsche 911 GT3 RSR (997) M Jörg Bergmeister Lucas Luhr Patrick Long
88 Team Felbermayr Proton Porsche 911 GT3 RSR (997) M Nick Tandy Abdulaziz Al Faisal Bryce Miller
89 Hankook Team Farnbacher Ferrari 458 Italia GT2 H Dominik Farnbacher Allan Simonsen Leh Keen
LM GTE Am
50 Larbre Compétition Chevrolet Corvette C6.R ZR1 M Patrick Bornhauser Julien Canal Gabriele Gardel
57 Krohn Racing Ferrari F430 GTC M Tracy Krohn Niclas Jönsson Michele Rugolo
60 Gulf Racing Middle East AMR Aston Martin V8 Vantage GT2 D Fabien Giroix Mike Wainwright Roald Goethe
61 AF Corse Ferrari F430 GTC M Piergiuseppe Perazzini Marco Cioci Seán Paul Breslin
62 CRS Racing Ferrari F430 GTC M Pierre Ehret Shaun Lynn Roger Willis
63 Team Felbermayr Proton Porsche 911 GT3 RSR (997) M Horst Felbermayr, Jr. Horst Felbermayr, Sr. Christian Ried
68 Robertson Racing Ford GT M David Robertson Andrea Robertson David Murry
70 Larbre Compétition Porsche 911 GT3 RSR (997) M Christophe Bourret Pascal Gibon Jean-Philippe Belloc
81 Flying Lizard Motorsports Porsche 911 GT3 RSR (997) M Seth Neiman Darren Law Spencer Pumpelly
83 JMB Racing Ferrari F430 GTC M Manuel Rodrigues Jean-Marc Menahem Nicolas Marroc

En , l'Automobile Club de l'Ouest (ACO) déclare ouvert les inscriptions pour l'édition 2011 des 24 Heures du Mans. Les écuries peuvent déposer un dossier jusqu'à la date butoir du . Il est prévu que la liste des engagés soit dévoilée début février. L'organisateur se révèle le droit d'apporter une aide plus significative aux écuries inscrites à l'année dans le championnat Intercontinental le Mans Cup[9]. À partir de la saison 2011, et ce pour toutes les courses des championnat organisées par l'ACO, la catégorie GT1 disparaît au profit des catégories GTE Pro et GTE Am[10]. La liste des cinquante-six engagés est dévoilée le à 11 h à Paris à la maison de la radio[11],[12]. Selon l'ACO, soixante-et-onze dossiers de participations ont été reçus[13] dont près de quarante pour cent en GTE Am[8]. Environ la moitié des voitures de la liste sont des nouveaux modèles[14].

Après une année d'absence, et la liquidation de l'écurie Pescarolo Sport fin 2009, Henri Pescarolo fonde une nouvelle entité : Pescarolo Team. Le patron, dont l'invitation a été retenue, est heureux et surpris : « Après une année d’absence, notre sélection n’était pas garantie d’office. Je remercie l'ACO d’avoir pris en compte notre passé pour retenir notre demande de participation. Toute l’équipe, ainsi que l’ensemble de nos partenaires, attendaient cette confirmation avec beaucoup d’impatience. L’équipe s’était remise au travail le 3 janvier, et la voiture sera prête très bientôt pour son premier roulage ! Nous avons tous hâte de vérifier son potentiel face aux nombreuses nouvelles voitures annoncées aujourd'hui ». L'écurie française en profite pour dévoiler ses trois pilotes qui en découdront dans la Sarthe : Emmanuel Collard, Christophe Tinseau et Julien Jousse. Ce dernier, a déjà terminé deuxième de la catégorie GT1 en 2009 avec Luc Alphand Aventures, la nouvelle recrue de l'équipe s'exprime : « Je suis ravi de me joindre au Pescarolo Team Autovision et je voudrais remercier Henri pour sa confiance, pour me donner cette opportunité de piloter la Pescarolo LMP1 pour son grand retour [...] Mon objectif est de remporter la catégorie “essence” en LMP1 au Mans et dans le championnat Le Mans Series, deux objectifs réalistes »[15],[16].

Dans la catégorie GTE Am, la Ford GT de Robertson Racing a été retenue par l'ACO pour disputer les 24 Heures du Mans. La nouvelle enchante David Robertson, le patron de l'équipe : « Je suis absolument enchanté de faire mes débuts au Mans. Je me souviens que lorsque j'étais amateur, c'était un but que je me fixais. Le Mans c'est bien plus que tout ce que l'on peut penser. Je n'oublierai jamais la victoire de Ford, alors que je n'avais que douze ans. S'engager avec nos autos était un rêve qui devient maintenant réalité. Ces victoires des années 60 ne sont pas seulement les plus grandes réalisations de Ford, mais de tout le sport automobile américain »[17],[18]. Présent à la journée test avec une seconde auto engagée en GTE Pro (réserviste sur la liste des engagés), l'écurie doit manquer la manche de Long Beach en American Le Mans Series[19].

Le , Gulf Racing Middle East AMR dévoile son équipage complet[20]. Le , l'écurie Luxury Racing annonce qu'elle titularise Stéphane Ortelli, Frédéric Makowiecki et Jean-Denis Delétraz sur la no 59, et Anthony Beltoise et François Jakubowski pour la seconde auto. L'annonce du troisième pilote est reportée[21]. Le 25, João Barbosa est titularisé sur la Lola de Level 5 Motorsports pour toutes les manches de l'ILMC[22].

Début mars, Olivier Panis est annoncé pour piloter la Peugeot d'Oreca[23]. Le 11, Michele Rugolo rejoint l'équipage de la Ferrari de Krohn Racing[24]. Le 18, Prospeed Competition annonce Marco Holzer au volant de la Porsche no 75[25]. Le 23, le dernier pilote Aston Martin Racing est dévoilé. Christian Klien rejoint Darren Turner et Stefan Mücke dans le baquet de la no 007. Harold Primat, Andy Meyrick et Adrián Fernández piloteront la no 009[26]. Le 25, BMW Motorsport dévoile ses deux équipages définitifs[27].

Au mois d'avril, l'équipage de l'Oreca no 26 est complété par Soheil Ayari (déjà présent à Sebring)[28]. Le 12 du même mois, l'Oreca 03-Nissan no 27 initialement pilotée par Tiago Monteiro, déclare forfait[29]. La Norma M200P de l'écurie Extrême Limite AM Paris en bénéficie pour intégrer la liste des engagés. Patrice Roussel, le team manager de l'écurie, est particulièrement heureux : « Nous sommes bien entendu extrêmement contents de cette bonne nouvelle. Toute l’équipe est vraiment satisfaite. Nous allons continuer à préparer sereinement la Journée Test du 24 avril. Pour l’instant, Fabien Rosier est le seul pilote confirmé sur la voiture et nous allons maintenant finaliser l’équipage. La sélection pour les prochaines 24 Heures va certainement accélérer un peu les choses. Depuis les 6 Heures du Castellet, nous avons révisé la voiture et fait des réglages. Nous avons monté un nouveau moteur. Pour Le Mans, nous aurons la même aéro qu’au Paul-Ricard, car la Norma dispose d’une excellente vitesse de pointe, et donc nous n’aurons pas besoin de décharger la voiture. Au Castellet, nous avions la deuxième meilleure vitesse de pointe des LMP2, ce qui pour Le Mans est un avantage. La Norma a une base saine et donc nous sommes confiants. Nous allons pouvoir travailler sereinement »[30]. Quelques jours plus tard, le pilote de National Association for Stock Car Auto Racing (NASCAR) Michael Waltrip est annoncé dans le baquet de la Ferrari no 71 d'AF Corse où il pilotera en compagnie de Robert Kauffman et Rui Águas[31] ; Jota Sport annonce son équipage pour la course le [32].

Le 19, l'équipage de l'Oreca 03 officielle est connu[33],[34]. Le lendemain, Tom Kimber-Smith qui avait pourtant annoncé ne pas être de la partie en juin malgré la victoire acquise aux Castellet en LMP2, sera finalement présent dans le baquet de la Zytek de Greaves Motorsport. Le Britannique s'exprime : « Je suis ravi d’être de retour au Mans avec une équipe aussi professionnelle que Greaves Motorsport, et tout particulièrement avec la Zytek-Nissan qui a de véritables chances de victoire ». Tom Greaves, réagit à son tour : « Ce baquet suscitait beaucoup de convoitises, et ça allait être difficile de choisir. En somme, Tom m’a facilité les choses »[35]. Le 22, Marc Rostan est confirmé chez Race Performance pour la manche de Spa, ainsi qu'aux 24 Heures du Mans[36],[37]. Le 23, soit un jour avant la journée test, Philippe Haezebrouck et Jean-René de Fournoux complète l'équipage de la Norma[38]. À la fin du mois, il ne reste qu'un seul pilote à titulariser chez Oak Racing, dans le baquet des LMP2, puisque Shinji Nakano rejoint l'équipage de la no 49. L'écurie française recevra un soutien logistique de l'écurie DAMS, l'écurie sarthoise étant située aux abords du circuit[39].

Le , Flying Lizard Motorsports qui était absent à la journée test[40], annonce ses équipages au complet[41]. Le même jour, Xavier Maassen est titularisé au volant de la Ferrari de JMW Motorsport qui devrait arborée une livrée spéciale aux couleurs de son partenaire Dunlop[42]. Le 11, Nicolas Marroc, qui n'a jamais participé aux 24 Heures du Mans, est officialisé chez IMSA Performance[43]. Le 25, Lotus Jetalliance confirme John Hartshorne pour compléter l'équipage de la voiture no 64[44].

Après la publication de la liste complète des pilotes engagés pour les 24 Heures du Mans : quarante-huit Français, vingt-sept Britanniques, dix-sept Allemands, quinze Américains, huit Suisses, sept Italiens, six Autrichiens, six Belges, cinq Néerlandais, cinq Portugais, quatre Danois, trois Brésiliens, trois Espagnols, trois Monégasques, deux Argentins, deux Saoudiens, un Finlandais, un Irlandais, un Japonais, un Mexicain, un Néo-Zélandais, un Suédois et un Tchèque sont qualifiés pour la course.

Annonce de la création d'un championnat du monde d'endurance FIA[modifier | modifier le code]

En prélude à l'épreuve, l'ACO et la FIA annoncent la création du Championnat du monde d'endurance FIA à partir de 2012. L'Intercontinental Le Mans Cup sert de base à ce nouveau championnat qui intègre les 24 Heures du Mans[45].

Journée test[modifier | modifier le code]

Présentation[modifier | modifier le code]

La journée test des 24 Heures du Mans est une journée d'essais organisée par l'Automobile Club de l'Ouest (ACO). Elle a pour objectif que les concurrents puissent s'entraîner et se préparer en vue de la course. Les écuries peuvent tester plusieurs réglages et valider plusieurs configurations de leurs voitures[46],[47],[48]. Elle est obligatoire pour les écuries, les voitures et les pilotes n'ayant jamais disputés les 24 Heures du Mans, ainsi que pour les pilotes n'ayant pas disputer l'épreuve depuis au moins trois ans[49],[50]. Elle a lieu le , soit environ un mois et demi avant la course, et se décompose en deux séances de quatre heures. La première se déroule entre h et 13 h, la seconde entre 14 h et 18 h[51]. Quant aux vérifications techniques et administratives, elles ont lieu le vendredi de h à 13 h et de 14 h à 18 h, ainsi que le samedi de h à 13 h 45[52],[53],[54],[55]. Lors de cette journée, les commissaires de piste, s'entraînent à l'extraction de pilotes en cas d'incident lors des 24 Heures du Mans. Ces essais permettent aux équipes de se familiariser avec les nouvelles voitures de la saison 2011, dont les Peugeot 908, Audi R18 TDI et Aston Martin AMR-One font partie[56],[52]. Les Lotus Evora GTE et les Ferrari 458 Italia GT2 n'ont également jamais roulé sur le circuit des 24 Heures[54]. La date du , très en avance par rapport à la date de la course, est choisie pour que les équipes exploitant de nouvelles voitures puissent pallier tout problème dans les délais[49].

Créée à l'occasion de l'édition 1959, la journée test effectue son retour après deux ans d'absence. En effet, après la crise financière mondiale de 2007-2008 et dans l'objectif d'éviter un coût supplémentaires pour les concurrents, les organiseurs avaient préféré ne pas l'organiser en 2009 et 2010[57],[58],[50],[59],[54]. Lors de cette journée d'essais, cinquante-cinq concurrents sont présents. Certaines écuries non sélectionnées pour la course, mais admissible selon les réglementations qui entre en vigueur dans les différents championnats organisés par l'ACO, sont autorisées à prendre part à la journée test[47]. C'est la première fois depuis 2004 que la journée test a lieu au mois d'avril[52].

Cette journée d'essais est l'occasion de voir s'affronter pour la première fois de la saison les deux nouveaux prototypes d'Audi Sport Team Joest et de Peugeot Sport : l'Audi R18 TDI et la Peugeot 908[60],[54]. Lors des 12 Heures de Sebring, Audi avait dépêché ses R15+ TDI[47],[52]. La première liste des engagés dévoilée fait état de cinquante-six concurrents[6],[54]. Au , cinquante-cinq voitures sont annoncés et finalement, le cinquante-quatre autos sont présentes[53],[57],[29],[49]. En outre, vingt-quatre voitures sur les vingt-six engagés de l'Intercontinental Le Mans Cup participent à cette journée d'essais[50].

Programme d'essais des équipes[modifier | modifier le code]

Peugeot Sport[modifier | modifier le code]

Photographie dune voiture de sport-prototype bleue, rouge, blanche et noire, de profil, sur une piste.
Le programme d'essais des Peugeot 908 (ici avec Alexander Wurz au volant) est axé sur les réglages aérodynamiques, pneumatiques et mécaniques.

Le programme d'essais de Peugeot est de valider plusieurs aspects de réglages, à savoir les pneumatiques, l'aérodynamique et les réglages mécaniques[58]. Après les deux accidents des 908 subis lors des essais en hivers, dont l'un sur le circuit Paul-Ricard avec Nicolas Minassian, le directeur technique Bruno Famin s'est montré rassurant quant au déroulement de la journée test : « Il n'y a pas de problème particulier sur la voiture. On sait depuis 2008 que quand une LMP se met en travers, elle décolle. Une fois, ça nous est arrivé suite à une casse mécanique, une autre fois parce que la voiture n'était pas trop bien réglée et que le pilote n'avait peut-être pas gardé une marge suffisante. Avec une autre voiture qu'une LMP, ça se serait terminé par un tête-à-queue. Tout le monde savait que l'aileron de requin améliorait un peu les choses mais que ce n'était pas suffisant. À la FIA de trouver la solution. On collabore avec la FIA, qui fait ensuite la synthèse avec l'ACO »[61]. Nicolas Minassian, à quant à lui, repris la piste à bord de la 908 sur le circuit Paul-Ricard, environs deux semaines avant la journée test. Il a ensuite enchaîné avec une séance d'essais à Aragon : « L'auto est beaucoup mieux maintenant. C'est une affaire de travail et de setup et avec un team comme Peugeot, ça progresse vite. L'évolution est constante. Depuis Sebring, on a beaucoup roulé et à chaque séance, il y a quelque chose de différent à essayer. On a fait un bon test d'endurance à Aragon, avec une voiture agréable à conduire. Il n'y a pas de problème majeur. La grosse différence est qu'avec les grosses roues, le train avant est plus directionnel. Le comportement se rapproche d'une monoplace, mais rien de méchant ». Franck Montagny s'exprime à son tour sur les différences de comportement avec sa devancière la Peugeot 908 HDi FAP : « Avec l'ancienne 908, on avait une voiture très douce, prévenante, même un peu paresseuse. Celle-ci est plus agressive, très vive, plus agile. J'aime les voitures qui ont du train avant, sinon j'ai l'impression de perdre mon temps. Et sous la pluie, ce sera aussi un avantage, car on glisse aussi de l'avant et on pourra tourner plus facilement »[62]. À titre de « précaution », selon Olivier Quesnel, l'équipe procède au changement de moteur de la Peugeot no 9[63].

En outre, Peugeot Sport, prépare une LMP1 hybride basée sur la 908, baptisée Peugeot 908 HYbrid4, mais divers problèmes d'ordre technique ont retardé la préparation de la voiture pour la journée test. Bruno Famin s'exprime sur les ennuis rencontrés : « Nous avons connu un problème technique, pas important, mais le planning est tellement tendu qu'à un moment donné, ça ne sert plus à rien de faire les pieds au mur pour essayer d'être prêt. Mais on va continuer notre programme d'essais ». Il ajoute qu'il n'exclut pas un engagement en course dès la saison en cours : « On ne sait pas. On va encore en découvrir et la question est de savoir si on pourra résoudre ces problèmes sur le court terme ou pas »[48],[52],[64].

Audi Sport[modifier | modifier le code]

Du côté d'Audi Sport Team Joest, l'Audi R18 TDI semble bien différente par rapport à l'ancienne R15 au yeux de ses pilotes, notamment pour Rinaldo Capello : « C'est très difficile de comparer la R18 avec la R15, car les deux voitures sont si différentes. On ressent un comportement aéro bien plus constant. Avec la R15, on avait parfois des problèmes, le pilotage de la R18 paraît plus facile, plus prévisible. Elle demande une nouvelle façon de conduire. Nous avons fait beaucoup d'essais et chaque pilote doit encore découvrir les secrets de cette voiture »[62]. La journée test est l'occasion de faire débuter Marco Bonanomi ; à bord de l'une des R18 TDI, il doit effectuer ses dix tours réglementaires[65].

Selon Ralf Jüttner, le directeur technique, les trois Audi auront chacune un programme d'essais différent : « Nous bouclerons un programme différent sur chacune des trois voitures afin d’acquérir autant d’informations que possible sur l’aérodynamique, les pneus, le set-up et d’autres sujets »[66]. Comme les années précédentes, Audi choisit d'occuper les stands près de la sortie, contrairement à Peugeot qui préfère s'installer à l'entrée de voie des stands[67],[68].

Oreca[modifier | modifier le code]

Pour Oreca, vainqueur en mars des 12 Heures de Sebring, l'objectif de la journée test est d’appréhender les nouveautés instaurées par la nouvelle réglementation. Pour David Floury, le directeur technique, la journée test est l'occasion de rééditer les points forts de Sebring, à savoir une bonne connaissance de la Peugeot 908 HDi FAP, modèle plus ancien que ses rivales : « Ces essais vont nous permettre d’avoir un aperçu du niveau de performance de l’auto. L’objectif prioritaire est d’adapter au mieux la voiture à la piste selon le règlement 2011. À titre d’exemple, nous avons prévu de travailler de manière importante sur l’utilisation des pneus : nous avons une idée de l’exploitation des gommes, mais les modifications apportées au règlement ne sont pas sans conséquence. À Sebring, pilotes et techniciens ont fait une exploitation optimale du matériel, c’est la récompense de plusieurs années de travail et cela nous apporte de la sérénité. Mais nous n’avons pas l’attention de nous reposer sur nos lauriers pour autant. Dès la semaine suivant la course, nous nous sommes remis au travail avec pour objectif d’obtenir un excellent résultat aux 24 Heures du Mans. La stratégie sera identique : tout optimiser. Et cela commence dès la Journée Test »[69],[70].

En ce qui concerne la catégorie LMP2, quatre Oreca 03 participent à la journée test, dont l'une est engagée directement par Oreca. David Floury explique que la transparence au niveau des donnés entre Oreca et ses clients est primordiale : « À travers ces essais, nous souhaitons définir les bases de réglage pour la semaine des 24 Heures du Mans. Notre démarche est totalement transparente. D'une part, notre voiture sera totalement identique à nos teams clients. D'autre part, nous jouerons livre ouvert avec eux. [...] Notre but est de leur proposer différentes préconisations, que ce soit au niveau des réglages mécaniques, que de l’aéro »[71].

Évolution des voitures[modifier | modifier le code]

Chez Peugeot Sport, les 908 sont dans leur configuration « Le Mans », avec un capot avant plus fermé, mais doté de prise d'air dont le rôle est de refroidir les freins. De plus, à l'arrière du prototype, les prises d'air « périscope » sont remplacées par des nouvelles de type NACA. La capot arrière diffère également de celui utilisé sur les premières courses de la saison. Avant la journée test, le constructeur français a effectué de nombreuses séances d'essais à Sebring, Monza, Le Castellet et Aragon[61].

Chez Rebellion Racing, les deux Lola B10/60 reçoivent un nouveau kit aérodynamique exclusivement disponible pour la structure helvétique, le capot avant est différent tout comme les phares et l'empattement de la voiture rallongé[72],[73]. De plus, les deux supports d'aileron sont dorénavant en « col de cygne »[37]. Chez Oak Racing, les quatre voitures qui seront engagées en course (deux en LMP1 et deux en LMP2), le sont également pour la journée test. Selon Sébastien Philippe, les prototypes étaient configurés avec les réglages de la saison 2010 à Sebring ; pour la journée test, ce sont les réglages de 2011 qui sont utilisés, avec de surcroît, le montage d'un nouvel aileron et d'un nouveau capot arrière[74],[75].

Déroulement des séances[modifier | modifier le code]

Première séance de 9 h à 13 h[modifier | modifier le code]

Photographie d'une voiture de sport-prototype, rouge, noir et grise, vue de trois-quart avant, sur une piste
L'Audi R18 TDI no 1 se classe deuxième à l'issue des essais.

Au bout d'une demi-heure d'essais, l'Audi R18 TDI no 2 pilotée par Benoît Tréluyer tourne en min 32 s, alors que la piste est encore sale. Une heure après, André Lotterer améliore encore en min 30 s 921. Une fine pluie passagère empêche pendant quelques minutes les pilotes d'améliorer[76] ,[77].

À 11 h 15, sur une piste sèche, Tréluyer passe en dessous des min 30 s en min 28 s 803. À 12 h 22, c'est au tour de Romain Dumas (Audi no 1) d'améliorer en min 27 s 900[77],[58]. Au même instant, Marcel Fässler (Audi no 2) sort de la piste au virage de Mulsanne[58]. À la fin de la première séance, les trois Audi R18 TDI, sont devant les trois Peugeot 908. La no 1 obtient le meilleur temps avec Romain Dumas à son bord, en min 27 s 900, suivent la no 2 et la no 3, respectivement en min 28 s 503 et min 30 s 382[76].

En fin de séance, peu avant 13 h, Richard Hein au volant de la Oak Pescarolo 01 no 24, sort de la piste entre le virage du Raccordement et les virages Ford[75]. Trop endommagé à l'arrière, le prototype ne reprendra pas la piste[78]. Le châssis, la boîte de vitesses, le moteur et l'aileron sont abîmés. À la suite de cet accident, Oak Racing déclare forfait pour les 1 000 kilomètres de Spa[63]. Patrice Lafargue et Andrea Barlesi ont chacun réalisé leur dix tours réglementaires[75].

Lors de cette séance, la Oak Pescarolo no 35 reste bloquée à son stand pendant trois heures, le temps de réparer une suspension[79].

En GTE Pro, avec un temps de min 1 s 495, Allan Simonsen est le plus rapide au volant de la Ferrari 458 Italia GT2 no 89 exploitée par Hankook Team Farnbacher[80],[81].

Deuxième séance de 14 h à 18 h[modifier | modifier le code]

Pendant la première séance, de nombreux pilotes avaient jugé la piste sale, ce qui ne semble plus être le cas pour la seconde séance[76].

À 16 h 34, Tom Kristensen (Audi no 3) effectue le meilleur tour de la journée en min 27 s 687[77],[65]. En fin de séance, Stéphane Sarrazin signe le meilleur temps des Peugeot avec la no 8, en min 27 s 876. Il concède 189 millièmes de seconde à la meilleure Audi[65],[58].

Dans la catégorie GTE Pro, Allan Simonsen (Ferrari no 89) est de nouveau le plus rapide. En outre, il est le seul pilote à descendre sous la barre des quatre minutes en min 59 s 966[81].

Résultats[modifier | modifier le code]

Classement à l'issue de la journée test (vainqueurs de catégorie en gras)[c]
Pos. Classe Équipe Pilotes Temps Nbr de tours
1 LMP1 3 Audi Sport North America Rinaldo Capello / Tom Kristensen / Allan McNish / Marco Bonanomi 3 min 27 s 687 62
2 LMP1 1 Audi Sport Team Joest Mike Rockenfeller / Timo Bernhard / Romain Dumas 3 min 27 s 815 48
3 LMP1 8 Peugeot Sport Total Stéphane Sarrazin / Franck Montagny / Anthony Davidson 3 min 27 s 876 81
4 LMP1 2 Audi Sport Team Joest Marcel Fässler / André Lotterer / Benoît Tréluyer / Marco Bonanomi 3 min 27 s 878 50
5 LMP1 9 Team Peugeot Total Alexander Wurz / Sébastien Bourdais 3 min 28 s 304 43
6 LMP1 10 Oreca Nicolas Lapierre / Loïc Duval 3 min 31 s 141 78
7 LMP1 7 Peugeot Sport Total Nicolas Minassian / Marc Gené / Pedro Lamy / Simon Pagenaud / Jean-Karl Vernay 3 min 32 s 549 116
8 LMP1 16 Pescarolo Sport Emmanuel Collard / Christophe Tinseau / Julien Jousse 3 min 36 s 583 65
9 LMP1 12 Rebellion Racing Neel Jani / Nicolas Prost / Jeroen Bleekemolen 3 min 37 s 809 60
10 LMP1 13 Rebellion Racing Andrea Belicchi / Jean-Christophe Boullion / Guy Smith 3 min 38 s 716 26
11 LMP1 15 Oak Racing Matthieu Lahaye / Guillaume Moreau / Pierre Ragues 3 min 39 s 113 35
12 LMP1 22 Kronos Racing Vanina Ickx / Maxime Martin 3 min 41 s 654 14
13 LMP2 26 Signatech Nissan Franck Mailleux / Lucas Ordóñez / Soheil Ayari 3 min 42 s 992 69
14 LMP2 48 Oreca Alexandre Prémat / Dominik Kraihamer 3 min 43 s 055 47
15 LMP2 41 Greaves Motorsport Karim Ojjeh / Gary Chalandon / Tom Kimber-Smith / Alex Brundle 3 min 43 s 601 36
16 LMP2 39 Pecom Racing Matías Russo / Pierre Kaffer / Luís Pérez Companc 3 min 46 s 097 44
17 LMP2 46 TDS Racing Mathias Beche / Pierre Thiriet / Jody Firth 3 min 46 s 435 69
18 LMP1 24 Oak Racing Jacques Nicolet / Richard Hein / Jean-François Yvon 3 min 47 s 892 19
19 LMP2 34 Level 5 Motorsports Christophe Bouchut / João Barbosa 3 min 48 s 174 44
20 LMP2 36 RML Thomas Erdos / Mike Newton / Ben Collins 3 min 48 s 817 43
21 LMP2 40 Race Performance Rahel Frey / Ralph Meichtry / Marc Rostan 3 min 48 s 840 45
22 LMP1 5 Hope Racing Steve Zacchia / Nicolas Marroc 3 min 48 s 954 18
23 LMP2 44 Extrême Limite AM Paris Fabien Rosier / Philippe Haezebrouck / Jean-René de Fournoux 3 min 50 s 134 59
24 LMP1 23 Mik Corse Máximo Cortés / Giacomo Piccini 3 min 51 s 527 5
25 LMP1 007 Aston Martin Racing Christian Klien / Darren Turner 3 min 51 s 658 10
26 FLM 99 JMB Racing Olivier Lombard / Philippe Mondolot / John Hartshorne 3 min 56 s 722 55
27 FLM 93 Genoa Racing Elton Julian / Chritian Zugel / Jens Petersen / Nicolas de Crem 3 min 57 s 233 37
28 FLM 91 Hope Racing Luca Moro / Nicolas Marroc / Zhang Shan Qi / Alessetro Cicognani 3 min 58 s 369 33
29 LMP2 35 Oak Racing Andrea Barlesi / Frédéric da Rocha / Patrice Lafargue 3 min 59 s 161 16
30 LM GTE Pro 89 Hankook Team Farnbacher Allan Simonsen / Leh Keen 3 min 59 s 966 60
31 LMP2 33 Level 5 Motorsports Scott Tucker 4 min 00 s 382 30
32 LM GTE Pro 51 AF Corse Giancarlo Fisichella / Gianmaria Bruni / Toni Vilander 4 min 00 s 570 50
33 LM GTE Pro 55 BMW Motorsport Augusto Farfus / Jörg Müller / Dirk Werner 4 min 01 s 631 49
34 LM GTE Pro 59 Luxury Racing Frédéric Makowiecki / Jaime Melo 4 min 01 s 968 21
35 LM GTE Pro 76 IMSA Performance Patrick Pilet / Nicolas Armindo / Raymond Narac 4 min 02 s 087 55
36 LM GTE Pro 77 Team Felbermayr Proton Marc Lieb / Richard Lietz / Christian Ried 4 min 02 s 830 38
37 LM GTE Pro 56 BMW Motorsport Andy Priaulx / Dirk Müller / Joey Hand 4 min 03 s 856 54
38 LM GTE Am 50 Larbre Compétition Olivier Beretta / Jan Magnussen / Tommy Milner / Oliver Gavin 4 min 04 s 222 49
39 LM GTE Pro 88 Team Felbermayr Proton Abdulaziz Al Faisal / Bryce Miller / Nick Tandy / Spencer Pumpelly 4 min 05 s 507 68
40 LM GTE Am 79 Jota Sport Simon Dolan / Sam Hancock / Chris Buncombe 4 min 04 s 594 37
41 LM GTE Am 70 Larbre Compétition Christophe Bourret / Pascal Gibon / Jean-Philippe Belloc 4 min 05 s 285 54
42 LM GTE Am 83 JMB Racing Manuel Rodrigues / Jean-Marc Menahem / Nicolas Misslin / Tristan Gommendy 4 min 5 s 760 51
43 LM GTE Pro 71 AF Corse Robert Kauffman / Michael Waltrip / Rui Águas 4 min 06 s 016 45
44 LM GTE Am 61 AF Corse Piergiuseppe Perazzini / Marco Cioci / Seán Paul Breslin 4 min 06 s 436 70
45 LM GTE Pro 69 Robertson Racing Anthony Lazzaro / Colin Braun / David Murry 4 min 06 s 748 50
46 LM GTE Am 60 Gulf Racing Middle East AMR Fabien Giroix / Roald Goethe / Mike Wainwright 4 min 06 s 840 18
47 LM GTE Pro 58 Luxury Racing Anthony Beltoise / François Jakubowski / Jean-Denis Delétraz 4 min 07 s 160 42
48 LM GTE Am 62 CRS Racing Pierre Ehret / Shaun Lynn / Roger Willis / Andrew Kirkaldy 4 min 07 s 955 82
49 LM GTE Pro 65 Lotus Jetalliance Jonathan Hirschi / James Rossiter / Johnny Mowlem 4 min 09 s 962 37
50 LM GTE Pro 86 Young Driver AMR Tomáš Enge / Alex Müller 4 min 10 s 859 12
51 LM GTE Pro 68 Robertson Racing David Robertson / Andrea Robertson / Boris Said 4 min 12 s 971 17
52 LM GTE Am 52 AF Corse Michele Rugolo 4 min 13 s 921 11
53 LM GTE Pro 64 Lotus Jetalliance Lukas Lichtner-Hoyer / Martin Rich / Oskar Slingerland 4 min 20 s 925 20
54 LMP1 009 Aston Martin Racing Harold Primat 12 min 42 s 674 2

Bilan de la journée test[modifier | modifier le code]

Catégorie LMP1[modifier | modifier le code]

La journée test est dominée par Audi et ses nouvelles R18 TDI[62],[58],[60],[82]. Les Audi semblent très à l'aise et très efficaces dans les courbes rapides ; Tom Kristensen effectuant le meilleur tour en min 27 s 687[60]. Mike Rockenfeller obtient le deuxième temps de la journée en min 27 s 815 et la meilleure Peugeot, pilotée par Stéphane Sarrazin et Franck Montagny est troisième[59],[83]. Si la no 2 a connu une sortie de route dans la journée, les trois prototypes allemands se retrouvent groupés en 191 millièmes de seconde[65]. Alors que les nouveaux prototypes d'Audi et de Peugeot roulent pour la première fois sur le circuit des 24 Heures, les performances qu'ils atteignent sont bien supérieures aux estimations de l'ACO. De plus, l'équivalence entre les motorisations Diesel et essence dépassent très largement les 2 % d'écart souhaités par l'ACO [62],[77]. En effet, la Pescarolo 01, première LMP1 à motorisation essence, est reléguée à environ neuf secondes de la première Audi, en min 36 s 583, un temps supérieur aux 2 % voulus par l'ACO[48],[84],[85].

« Le but de l'introduction d'un nouveau moteur moins puissant dés cette saison 2011 est d'empêcher que les temps au tour soient inférieurs à min 30 s sur le circuit des 24 Heures. »

— Extrait du règlement technique LMP1 de l'Automobile Club de l'Ouest[62]

L'idée que l'ACO puisse abaisser les performances des diesels en modifiant la réglementation technique n'est pas satisfaisante selon le patron du programme Audi en LMP1 Wolfgang Ullrich : « Si l'ACO abaisse les performances, nous devrons refaire nos essais d'endurance. Si on ne roule pas normalement, comment connaître la consommation, l'usure des pneus ? ». Les tests d'endurance ayant été réalisés avec des réglages spécifiques pour les 24 Heures du Mans, Audi Sport serait dans l'obligation d'en réaliser de nouveau. Du côté du constructeur français, les réactions sont similaires[77].

Malgré le travail des ingénieurs sur les nouvelles Peugeot 908 et Audi R18 TDI, la pole position de 2010 est plus rapide de neuf secondes, les LMP1 basées sur la réglementation 2011 auraient perdu près de 200 ch de puissance[58].

Cette journée test est l'occasion de voir que pour la première fois depuis 2007, Audi semble en mesure de rivaliser en performance pure sur un tour. En effet, depuis le retour de Peugeot en 2007, la marque allemande était souvent moins rapide mais plus fiable que le constructeur français[86].

Chez Peugeot, la voiture no 9 a rencontré quelques problèmes de fiabilité, ce qui a obligé l'équipe à changer de moteur. Cinq pilotes ce sont donc réparti le temps de roulage à bord de la no 7, dont Jean-Karl Vernay initialement inscrit sur la no 9[58],[84],[60]. Avec cinquante-neuf tours le matin puis cinquante-huit l'après-midi, la voiture no 7 a été la plus assidue en piste parmi tous les concurrents[87].

Vainqueur des 12 Heures de Sebring, la Peugeot 908 HDi FAP d'Oreca devance la Peugeot 908 no 7 en min 31 s 141, ce qui la situe à la sixième place, mais à 3,454 s de l'Audi de tête[84],[63],[58]. De plus, le rythme de la 908 HDi FAP est bien inférieur à celui des nouvelles 908[62].

Chez Pescarolo Team, vainqueur début avril des 6 Heures du Castellet[58], quelques soucis de démarreur ont affecté le prototype[76], mais la Pescarolo 01 termine la journée test première des essence en min 36 s 583, à la huitième place, aux mains d'Emmanuel Collard[72],[60],[83].

Les deux Lola B10/60 du Rebellion Racing se classe au neuvième et dixième rang. Les deux voitures de l'écurie suisse étaient pourtant pourvues de nouvelles évolutions aérodynamiques et de nouvelles roues avant plus grandes. La Lola no 12 n'a pas connu d'ennuis et a continué sa marche de progression, au contraire de la no 13 qui, à cause d'une casse de sa suspension, est sorti de la piste avec Guy Smith au volant, au niveau de la chicane PlayStation. Pour Nicolas Prost, pilote de la no 12, la journée s'est bien déroulée : « On n'a pas cherché la performance absolue mais on est content. Globalement c'est une bonne évolution »[72]. Pour Bart Hayden, le patron de l'écurie, les nouveaux éléments aérodynamiques n'ont pas été livré dans les temps[73].

Photographie d'une voiture de sport-prototype, bleu ciel, orange et noir, vue de trois-quart avant, sur une piste
Les Aston Martin AMR-One ont été accablées par des problèmes moteurs.

Onzième à la fin de la journée grâce à Matthieu Lahaye, Oak Racing est à s 5 de la Pescarolo no 16. Pour Matthieu Lahaye, l'écurie est encore en phase d'apprentissage : « On continue notre bonhomme de chemin. C'est la première fois qu'on sort le kit aéro sur la P1, on progresse. Il faudra maintenant analyser tout ça pour arriver avec une bonne base au Mans »[72],[78]. Quant à la voiture no 24 la journée s'est terminée au virage du Raccordement à la suite d'une sortie de piste de Richard Hein[78].

Déjà en difficultés lors des 6 Heures du Castellet, les nouvelles Aston Martin AMR-One ont rencontré de nombreux problèmes moteur[76],[58],[60]. La voiture no 009 n'a effectué que deux tours de piste, puis un nouveau moteur a dû être installé. Après avoir parcouru deux tours, elle signe un temps de 12 min 42 s 674. La no 007, pilotée par Stefan Mücke, Darren Turner et Christian Klien, a quant à elle été capable de réaliser dix tours avant de rencontrer les mêmes problèmes liés au moteur[83], s'ajoutant à cela des ennuis de transmission. Elle atteint donc la vingt-cinquième place du classement général avec un temps de min 51 s 568[63]. Par ailleurs, l'écurie Aston Martin Racing a commencé à ranger une grande partie du matériel alors que la journée n'était pas terminée. Les piètres performances des AMR-One pourraient peut-être pousser au forfait l'écurie Aston Martin Racing, ce qui laisserait le champ libre aux suppléants de la liste des engagés[78].

En ce qui concerne les suppléants, la Lola B09/60-Aston Martin de Kronos Racing, en partenariat avec Marc VDS Racing Team[88], qui l'exploitent pour la première fois, accroche la douzième place. Elle est pilotée par Vanina Ickx, Bas Leinders et Maxime Martin. En outre, deux prototypes hybrides ont participé à cette journée test. L'Oreca 01 Swiss Hy Tech-Hybrid de Hope Racing signe le vingt-deuxième temps en min 48 s 954 tandis que la Zytek de Mik Corse qui découvrait le circuit pour la première fois[53],[89], n'a pu parcourir que cinq tours, de quoi accrocher la vingt-quatrième place du classement général en min 51 s 527. Des problèmes de réglage du système de récupération de l'énergie cinétique sur les freins arrière ont perturbé la séance de l'écurie[84],[78]. Si le règlement stipule qu'une voiture hybride doit être en mesure de parcourir la ligne droite des stands sur le seul mode électrique, aucun des deux prototypes n'y est parvenu le jour de la journée test. En fin d'après-midi, les deux voitures ont essayé de réaliser ce test sur l'un des tronçons du circuit Bugatti, en vain[90].

En ce qui concerne les absents, Highcroft Racing et Quifel ASM Team n'étaient pas du déplacement dans la Sarthe[91].

Catégorie LMP2[modifier | modifier le code]

Dans la catégorie LMP2, l'Oreca 03 de Signatech Nissan obtient le meilleur temps en min 42 s 992 avec Franck Mailleux à son bord[92],[83]. En outre, avec quatre-vingt-six tours de piste, l'Oreca no 26 est la plus persistante en piste. Franck Mailleux s'exprime sur le résultat : « Tout s'est bien passé. Le premier objectif était que Lucas Ordóñez effectue ses dix tours réglementaires, ce qui a été fait sans aucun problème. Ses chronos sont encourageants pour la suite. Nous avons pu alors bien travailler sur le package aéro low downforce »[76],[93].

La deuxième place revient à l'Oreca 03 officielle en min 43 s 055 grâce à Alexandre Prémat, qui découvrait l'auto. L'objectif de la journée pour Oreca était de valider les meilleures configurations aérodynamiques possible pour les équipes clientes utilisatrices de l'Oreca 03. La sortie de piste de Dominik Kraihamer n'ayant pas gêné la progression du prototype[76],[93]. Kraihamer qui devait effectuer ses tours réglementaires en a réalisé vingt-sept et Prémat quarante-et-un[94]. À noter que pour l'heure, l'Oreca n'a pas encore reçu sa décoration définitive, puisque du bleu devrait faire son apparition en plus de l'orange[37].

En min 43 s 601, Tom Kimber-Smith décroche la troisième place de la catégorie au volant de la Zytek Z11SN de Greaves Motorsport, vainqueur des 6 Heures du Castellet début avril[76]. Cette performance est à comparer aux min 47 s 974 obtenues l'année précédente alors que la Zytek n'a bénéficié d'aucune évolution majeure si ce n'est un changement de moteur[93].

Le Pecom Racing est quatrième à l'issue de la journée d'essais, grâce à Pierre Kaffer (min 46 s 097)[93].

La Norma M200P d'Extrême Limite AM Paris obtient le neuvième temps de la catégorie[93]. Les pilotes étant novices, la Norma a dû être pilotée pendant dix tours par chacun des pilotes. Selon Fabien Rosier, la voiture est maintenant correctement réglée pour la course : « L'après-midi, nous avons essayé plusieurs set-up aero et sommes arrivés à un compromis où l'auto était à la fois rapide en ligne droite et confortable à conduire dans les virages rapides comme les S Porsche. Merci à toute l’équipe qui a fait un super travail, les performances de l’auto se sont améliorées au fur et à mesure de la journée, et notons qu’aucun problème technique n’est survenu, ce qui est de bon augure ». Dans la deuxième séance, Rosier fait un temps d'un peu plus de min 50 s, ce qui le place en vingt-deuxième position[95].

Les équipes utilisant le moteur V6 turbocompressé de Honda Performance Development (HPD), à la peine à Sebring et au Castellet ont obtenue de l'ACO un diamètre de bride d'admission d'air plus grand, passant de 28,3 mm à 29,1 mm, équivalent à 6 % de surface en plus. L'écurie Strakka Racing utilisatrice de ce moteur est néanmoins absente de la journée test[79],[93].

Les écuries utilisant le moteur Nissan accueillent mal ce changement réglementaire. Selon Philippe Sinault, patron de l'écurie Signatech Nissan, plusieurs aspects n'ont pas été respectés : « Premièrement, je pense que c'est prématuré. L'ACO s'était engagé à attendre un peu plus longtemps. Deuxièmement, cela s'est fait sans réelle concertation et je trouve cela un peu dommage. Troisièmement, on s'est concentré sur l'aspect performance alors que pour moi, ce n'est pas forcément le réel problème. J'ai fait le choix de cette catégorie en pensant que nous n'entrerions pas dans un système ou l'on compense les performances. Nous, Nissan et Nismo, avons fait le choix d'un package en étudiant au mieux l'équation à remplir. Nous ne sommes peut-être pas encore à l'optimal, mais nous ne sommes pas loin du but. Honda, d'après les dires de leurs dirigeants, s'est un peu trompé. Soit. Mais pourquoi devrions-nous en assumer les conséquences ? Que l'on réajuste un petit peu, pourquoi pas ? Mais on doit d'abord en discuter. Et réajuster d'autant, je pense que cela n'est pas bien ». Concernant les tensions qui apparaissent entre le constructeur japonais et l'ACO, il ajoute : « Ils sont fou de rage. J'ai lu le courrier que les Japonais ont envoyé à l'ACO et connaissant la culture japonaise, pour qu'ils envoient un tel mot, c'est qu'ils sont vraiment en colère »[93].

Level 5 Motorsports débutante au Mans, apporte ses deux nouvelles Lola B11/80 motorisées par HPD. La meilleure d'entre elles, la no 34, obtient le sixième temps de la catégorie grâce à Christophe Bouchut et João Barbosa. La seconde auto, la no 33, pilotée uniquement par Scott Tucker est onzième et dernière[84],[90]. Une seule des deux voitures (la no 33) est engagée pour la course[53],[67].

Catégorie GTE Pro[modifier | modifier le code]

En GTE Pro, les nouvelles Ferrari 458 Italia GT2 d'Hankook Team Farnbacher et d'AF Corse dominent la journée avec les BMW M3 GT2 (E92)[76]. L'écurie Hankook Team Farnbacher termine la journée en haut de la feuille des temps, grâce notamment à Allan Simonsen qui est le seul pilote à être descendu sous les quatre minutes sur un tour (min 59 s 966)[83]. De plus, les pneumatiques Hankook semblent mieux fonctionner sur la Ferrari 458 Italia GT2 que sur la Ferrari F430 GTC utilisée l'année précédente[81].

La Ferrari no 51 de l'écurie AF Corse, pilotée par Gianmaria Bruni, Toni Vilander et Giancarlo Fisichella obtient le deuxième temps en min 0 s 57 et n'est devancée que de quelques dixièmes par la Ferrari no 89[92]. La première des BMW, celle de Jörg Müller, Augusto Farfus et Dirk Werner est troisième. Les BMW semblent avoir progressé en performance sur le circuit des 24 Heures par rapport à l'an passé. De surcroît, les BMW sont dans une configuration technique identique de celle utilisée en American Le Mans Series (ALMS), championnat dans lequel la firme bavaroise effectue un début de saison prometteur[96].

Après avoir participé aux 24 Heures de Dubaï et aux 24 Heures de Spa en 2010, Michael Waltrip, deux fois vainqueur du Daytona 500, roule ce weekend à bord de la Ferrari no 71 d'AF Corse. Il découvre le circuit et partage le volant avec Robert Kauffman, partenaire de Michael Waltrip Racing dans le National Association for Stock Car Auto Racing, Rui Águas complète l'équipage[73].

Chez Luxury Racing, l'équipage composé de Stéphane Ortelli et Frédéric Makowiecki est renforcé par Jaime Melo lors de cette journée d'essais[81]. L'écurie obtient le quatrième temps à l'issue de la journée. Pendant la course, l'écurie française sera soutenue par deux mécaniciens et deux ingénieurs en provenance de Risi Competizione[96],[37].

En ce qui concerne Porsche, la meilleure des 911 GT3 RSR se classe cinquième avec IMSA Performance, mais est néanmoins précédée de deux secondes par la meilleure des Ferrari. La Porsche de Richard Lietz et Marc Lieb est sixième en min 2 s 830. Moins en verve en performance pure l'année précédente, les Porsche avaient pu tirer leur épingle du jeu lors de « courses d'attentes »[96].

Absent de la journée test à cause d'une date trop rapprochée avec la manche de Long Beach, disputé dans le cadre de l'American Le Mans Series, Corvette Racing a néanmoins pu dépêcher ses pilotes Tommy Milner, Oliver Gavin, Jan Magnussen et Olivier Beretta et bénéficier du travail de l'écurie Larbre Compétition[97]. Pour Oliver Beretta, la proximité avec Larbre Compétition est importante : « Cette collaboration est bénéfique pour les deux équipes. Bien que les BMW soient les références du moment, la bataille sera très serrée. Nous avons manqué de réussite ces derniers temps en ALMS, mais les Corvette ont été développées pour Le Mans et seront donc très à l'aise en course ». Cependant, la Corvette C6.R ZR1 engagée en GTE Am est un châssis datant de l'année précédente, ce qui ne permet qu'une comparaison sommaire avec les voitures plus récentes[96].

Les Aston Martin V8 Vantage GT2 paraissent quant à elles bien en retrait. Jota Sport réalise un chrono en min 4 s 594. Néanmoins le niveau de son équipage ne semble pas aussi homogène que celui de ses concurrents. L'Aston Martin de Young Driver, qui fait encore partie des suppléants, est encore plus loin dans la hiérarchie, en min 10 s 594[96].

Chez Robertson Racing, la Ford GT no 69 seulement invitée à prendre part à la journée test, termine les essais loin derrière ses concurrents, à la onzième place de la catégorie et à la quarante-cinquième place du classement général en min 6 s 748[84],[63].

Les deux Lotus Evora GTE engagées sous la bannière de Lotus Jetalliance ont roulé pour la première fois sur le circuit des 24 Heures, sous les yeux du public. Déjà impliqué en Formule 1 et en IndyCar, Lotus décide de s'engager en endurance. La dernier engagement d'une Lotus aux 24 Heures du Mans remonte à 1997. Le moteur de la Lotus Evora GTE est situé à l'arrière mais en position transversale. Jonathan Hirschi, pilote de la no 65, commente le comportement de la voiture : « Le poids du moteur repose davantage sur l'axe arrière, d'où une légère sensation d'inertie, mais cela nous procure en retour davantage de motricité. Pas autant que sur une Porsche, mais plus que sur une Ferrari ». La no 65, pilotée par Jonathan Hirschi, Johnny Mowlem et James Rossiter a effectué son meilleur tour en min 9 s 962 et a couvert cinquante-trois tours contre trente-deux pour l'équipage de la no 64. Si aucune des deux autos n'ont rencontré de problème important durant les séances de roulage, le moteur est encore un ton en dessous en termes de puissance. Sa meilleure vitesse de pointe est de l'ordre de 280 km/h, contre 295 km/h pour la Porsche la plus rapide[98],[84]. L'ACO compte également ajuster les performances des Lotus pour les 24 Heures du Mans[73].

En GTE Pro, pas moins de quatre équipes font l'impasse sur la journée test : Flying Lizard Motorsports, Corvette Racing, Prospeed Competition et JMW Motorsport[99].

Catégorie GTE Am[modifier | modifier le code]

La Corvette C6.R ZR1 de Larbre Compétition pilotée par les pilotes officiels Corvette Racing réalise le meilleur temps en min 4 s 222[96],[84]. La Porsche 911 GT3 RSR (997) exploitée par la même équipe termine deuxième de la journée test en min 5 s 285 grâce au débutant Christophe Bourret[99]. Cette voiture est en réalité aux couleurs de l'écurie IMSA Performance. Les deux entités ont décidé d'unir leurs efforts pour les 24 Heures du Mans[96],[98].

L'écurie JMB Racing a pris possession de la Ferrari F430 GTC d'AF Corse pendant l’hiver, soit le modèle ayant réalisé la pole position aux 12 Heures de Sebring 2010, de manière à avoir un châssis aux spécifications techniques de 2010[100]. Pour cette journée d'essais l'équipage est renforcé par la présence de Tristan Gommendy[37]. Avec un temps de min 5 s 760 la Ferrari obtient la troisième place (première Ferrari) de la catégorie[98],[84].

Robertson Racing débutante au Mans a encore besoin de trouver ses marques. La Ford GT no 68 engagée en GTE Am qui a signé un temps en min 12 s 971 se verra octroyer par l'ACO un ajustement réglementaire[84],[63].

En GTE Am, seules Krohn Racing et Flying Lizard Motorsports sont absents[99].

Catégorie FLM[modifier | modifier le code]

Les prototypes de la catégorie Formule Le Mans ne sont pas invités à participer aux 24 Heures du Mans. Néanmoins, leur présence à la journée test est autorisée. Elles permettent à quelques pilotes amateurs de pouvoir s'exprimer en piste[73]. Trois voitures de cette catégories sont présentes lors de cette journée d'essais. Le JMB Racing signe le meilleur temps en min 56 s 722 devant le Genoa Racing et Hope Racing[84],[53].

Jean-Karl Vernay nommé pilote de réserve chez Peugeot[modifier | modifier le code]

Christian Klien étant parti chez Aston Martin Racing, Peugeot Sport a dû nommer un nouveau pilote de réserve en la personne de Jean-Karl Vernay (le )[101]. Ce dernier qui a pris le volant de la Peugeot no 7 pour onze tours, de quoi effectuer les dix tours minimum obligatoires, et de pallier l'absence d'un pilote titulaire, et prendre le départ des 24 Heures du Mans. Champion d'Indy Lights en 2010 le Français s'exprime sur son arrivée dans la structure : « Ça en a surpris plus d'un, mais l'endurance est une discipline magnifique. Je n'ai pas pu trouver les quatre millions de dollars qu'on me réclamait pour poursuivre aux États-Unis, il a donc fallu trouver une autre solution; J'ai roulé en février avec Oreca mais ça ne s'est pas fait. J'ai donc contacté Peugeot quand j'ai vu que Klien était parti chez Aston Martin. J'ai roulé en début de semaine à Motorland Aragon, ils m'ont confirmé jeudi, et vendredi, je suis arrivé ici. J'ai été bien accueilli et ma seule envie et d'apprendre le plus vite possible. Je vais voir comment ça se passe et essayer d'avoir une place de titulaire l'année prochaine ». Que ce soit à Motorland Aragon ou au Mans, il ajoute qu'au volant de la Peugeot, son approche est prudente : « J'ai roulé tranquillement. La piste s'apprend relativement vite et leplus dépaysant, ce sont les dépassements des GT. J'aurais bien roulé quelques heures de plus »[77]. Un propos confirmé par le team manager de Peugeot Sport, Pascal Dimitri : « Il a été raisonnable dans son approche. Il a constamment progressé, a suivi consciencieusement nos instructions et n’a jamais cherché à dépasser les limites fixées. Jean-Karl a réalisé un beau dernier relais au lever du soleil. Cela nous a convaincu de le prendre dans l’effectif. À ce titre, il sera dimanche au Mans. Il n’a, en effet, jamais roulé sur ce circuit et doit réaliser ses dix tours réglementaires pour être admis d’office à participer aux 24 Heures du Mans »[102],[103],[104],[105],[58],[106].

Cérémonies et festivités organisées à l'occasion de la journée test[modifier | modifier le code]

Les empreintes des vainqueurs de l'édition 2011 sur le "Walk of fame" du Mans.

Plusieurs cérémonies en l'honneur des pilotes et patrons d'écuries sont organisées. À l'occasion du vingtième anniversaire de la création des empreintes des vainqueurs, l'association des commerçants et la ville du Mans ont effectué une cérémonie similaire au niveau de la ligne d'arrivée sur la ligne droite des stands, avec Wolfgang Ullrich, Jean-Claude Plassart, le président de l'ACO, Olivier Quesnel, ainsi que deux des trois vainqueurs des 24 Heures du Mans 2009 : Marc Gené et Alexander Wurz, décorés d'une médaille à cette occasion[38]. Le même jour, Reinhold Joest (douze victoires aux 24 Heures du Mans avec Audi et Porsche en tant que patron de Joest Racing) fête ses soixante-quatorze ans sur le circuit. En outre, il célèbre sa trente-troisième année de présence sur le circuit. La météo ensoleillée, permet également à l'ACO de prendre la traditionnelle photographie des voitures disposées sur la ligne droite des stands[107]. Au cours de la journée, Romain Dumas se voit remettre le trophée du premier vainqueur des 24 Heures du Mans (en 2010) en tant qu’adhérent de l'ASA ACO-Maine Bretagne. Daniel Poissenot, président de l'association lui remet une coupe[56].

Le , en fin d'après-midi une course de karting est organisée par l'ACO, sur le circuit Alain Prost, où pilotes et journalistes s'affrontent[37]. Après une heure de course, Franck Mailleux et François Hurel, rédacteur en chef du magazine Le Mans Racing s'imposent[56],[108] devant Christian Klien et Laurent Dupin (TF1). Christophe Tinseau et Dominique Breugnot se classent quatrièmes. Les pensionnaires d'Aston Martin Racing et de Pescarolo Team sont présents, tout comme Matthieu Lahaye, Christophe Bouchut, Andy Priaulx et plusieurs pilotes de Rebellion Racing. En revanche les équipages d'Audi et Peugeot restent en retrait de l’événement[78].

24 987 spectateurs sont recensés pendant la journée[76],[48],[83]. L’achat d'un billet pour assister à la journée test est possible uniquement sur les points de vente du circuit. Son prix est fixé à dix euros ; en revanche, pour les personnes nées après le , l'entrée est gratuite[53],[49]. Les personnes possédant déjà un billet « enceinte générale » pour la course des 24 Heures du Mans 2011, peu