22e division d'infanterie (Empire allemand) — Wikipédia

22e division d'infanterie
Création 11 octobre 1866
Dissolution 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Division d'infanterie
Garnison Cassel (1866 - 1919)[1]
Guerres Guerre franco-allemande de 1870
Première Guerre mondiale
Batailles Guerre franco-allemande de 1870
Bataille de Frœschwiller-Wœrth
Bataille de Sedan
Siège de Paris
Bataille de Loigny
Bataille d'Orléans
Bataille du Mans
Première Guerre mondiale
1914 - Bataille de Liège
1914 - Siège de Namur
1914 - Première bataille des lacs de Mazurie
1914 - Bataille de la Vistule
1915 - Offensive de Gorlice-Tarnów
1916 - Offensive Broussilov
1917 - Offensive Kerenski
1918 - Bataille de la Marne
1918 - Offensive des Cent-Jours

La 22e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe à la guerre franco-allemande de 1870 et à la Première Guerre mondiale. Au déclenchement du conflit, la 22e division d'infanterie forme avec la 38e division d'infanterie le 9e corps d'armée (de) rattaché à la 3e armée. Elle fait partie des unités allemandes transférées sur le front de l'est à la fin du mois d'août pour soutenir les troupes de la 8e armée. Elle arrive à temps pour participer à la première bataille des lacs de Mazurie. De à , la division reste sur le front de l'est où elle combat lors des offensives de Gorlice-Tarnów, Broussilov et Kerenski. Au cours de l'année 1918, la division participe aux combats défensifs lors de la seconde bataille de la Marne, puis dans le nord de la France dans la région de Cambrai puis de la Scarpe. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Guerre franco-allemande de 1870[modifier | modifier le code]

Composition en 1870[modifier | modifier le code]

  • 43e brigade d'infanterie
32e régiment d'infanterie
95e régiment d'infanterie
  • 44e brigade d'infanterie
83e régiment d'infanterie
94e régiment d'infanterie

Historique[modifier | modifier le code]

La 22e division d'infanterie participe à la guerre franco-allemande de 1870, elle combat lors de la bataille de Frœschwiller-Wœrth puis à la décisive bataille de Sedan. Elle prend part au siège de Paris avant de participer à la campagne de la Loire où elle est engagée dans les batailles de Loigny, d'Orléans et du Mans.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

La zone de recrutement de la 22e division d'infanterie est la province de Hesse-Nassau, lors de la présence de la division sur le front de l'est, la proportion de soldats originaires d'Alsace ou de Lorraine a augmenté significativement.

Temps de paix, début 1914[modifier | modifier le code]

  • 43e brigade d'infanterie (Cassel)
82e régiment d'infanterie (de) (Göttingen)
83e régiment d'infanterie (Cassel), (Bad Arolsen)
  • 44e brigade d'infanterie (Cassel)
32e régiment d'infanterie (Meiningen)
167e régiment d'infanterie (de) (Cassel), (Mühlhausen)
  • 22e brigade de cavalerie (Cassel)
5e régiment de dragons (Hofgeismar)
14e régiment de hussards
  • 22e brigade d'artillerie de campagne (Cassel)
11e régiment d'artillerie de campagne (Cassel), (Fritzlar)
47e régiment d'artillerie de campagne

Composition à la mobilisation - 1915[modifier | modifier le code]

  • 43e brigade d'infanterie
82e régiment d'infanterie
83e régiment d'infanterie
  • 44e brigade d'infanterie
32e régiment d'infanterie
167e régiment d'infanterie
  • 22e brigade d'artillerie de campagne
11e régiment d'artillerie de campagne
47e régiment d'artillerie de campagne

1916[modifier | modifier le code]

  • 43e brigade d'infanterie
82e régiment d'infanterie
83e régiment d'infanterie
167e régiment d'infanterie
  • 22e brigade d'artillerie de campagne
11e régiment d'artillerie de campagne
47e régiment d'artillerie de campagne
  • 2 escadrons du 6e régiment de cuirassiers

1917[modifier | modifier le code]

  • 43e brigade d'infanterie
82e régiment d'infanterie
83e régiment d'infanterie
167e régiment d'infanterie
  • 22e commandement d'artillerie divisionnaire
11e régiment d'artillerie de campagne
  • 2 escadrons du 6e régiment de cuirassiers

1918[modifier | modifier le code]

  • 43e brigade d'infanterie
82e régiment d'infanterie
83e régiment d'infanterie
167e régiment d'infanterie
  • 22e commandement d'artillerie divisionnaire
11e régiment d'artillerie de campagne (sans les 4e et 5e batteries)
50e bataillon d'artillerie à pied
  • 6 escadrons du 6e régiment de cuirassiers

Historique[modifier | modifier le code]

Au déclenchement du conflit, la 22e division d'infanterie est associée à la 38e division d'infanterie pour former le XIe corps d'armée rattachée à la IIIe armée allemande.

1914[modifier | modifier le code]

  • 2 -  : la 43e brigade de la 22e division d'infanterie est engagée dans la bataille de Liège.
  • 16 -  : la division est reconstituée, à partir du elle est engagée dans le Siège de Namur.
  • 25 -  : retrait de la ligne de combat et transfert par V.F. vers le front de l'est en Prusse orientale[2].
  • -  : engagée à partir du dans la première bataille des lacs de Mazurie.
  • -  : occupation d'un secteur en Pologne.
-  : engagée dans la bataille de la Vistule.
 : le 32e régiment d'infanterie est transféré à la 103e division d'infanterie nouvellement formée[2].

1915[modifier | modifier le code]

  • 1er mai -  : occupation d'un secteur en Pologne.
  • - octobre : engagée dans l'offensive de Gorlice-Tarnów, la division devient indépendante, elle est rattachée à la XIe armée de Mackensen. Poursuite des troupes russes, la division franchit le San vers Sieniawa et atteint Pinsk. La division s'installe le long de la Styr, guerre de position, elle est rattachée à la IVe armée austro-hongroise[2].
  • -  : occupation d'un secteur du front en Volhynie.

1916[modifier | modifier le code]

  • mars - juin : retrait du front, mouvement vers la Courlande, la division est rattachée à la VIIIe armée allemande de Otto von Below, dans la région de Vilnius en mai puis de Mitau.
  • juin - décembre : retrait du front, mouvement vers la Galice ; fait partie des troupes allemandes envoyées en renfort pour contenir les troupes russes lors de l'offensive Broussilov le long de la Zolota Lypa.
  • -  : mouvement sur le front de Roumanie, combat en Moldavie.

1917[modifier | modifier le code]

  • janvier -  : retrait du front et mouvement vers la Zolota Lypa ; occupation de ce secteur de front.
début juillet la division est dans la région de Volhynia.
7 -  : retrait du front, mouvement vers Ternopil.
 : engagée dans la contre-offensive des empires centraux lors de l'offensive Kerenski, pertes très lourdes devant la résistance russe. Puis occupation d'un secteur dans cette région.

1918[modifier | modifier le code]

  • janvier - mai : mouvement sur la rive droite de la Meuse sur le front de Verdun dans le secteur de Samogneux et de la cote 344. Relevée par la 6e division d'infanterie bavaroise[3].
  • fin mai -  : retrait du front, mouvement dans la région de Reims ; repos.
  • - 1er juillet : en ligne, occupe un secteur du front dans la région de Anthenay ; relevée par la 103e division d'infanterie[3].
  • 2 -  : retrait du front ; repos dans la région de Fismes et de Hourges.
  • -  : engagée dans la seconde bataille de la Marne au sud-est de Ville-en-Tardenois vers Chambrecy, Champlat, repli sur une ligne Ville-en-Tardenois Romigny.
  • 7 -  : retrait du front, mouvement vers la région de Cambrai ; repos et instruction.
  • 1er -  : en ligne le long de la route reliant Arras à Cambrai vers Bullecourt. Combats défensifs devant l'attaque britannique, la division est repoussée sur Inchy et Marquion[n 1].
  • 10 -  : retrait du front ; repos.
  • - 1er octobre : en ligne au nord de Cambrai dans la région de Sancourt, Blécourt.
  • 1er -  : mouvement vers le nord, relève de la 48e division de réserve au nord de la Scarpe combats défensifs vers Saint-Amand-les-Eaux.
  • -  : retrait du front, mouvement vers le nord vers Thulin, relève de la 185e division d'infanterie vers Ghissegnies ; combat vers Le Quesnoy[3]. Retrait du front le . Après la signature de l'armistice, la division est rapatriée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Grade Nom Date
Generalmajor/Generalleutnant Hermann von Gersdorff -
Generalmajor Bernhard von Schkopp - 1870
Generalmajor Ludwig von Wittich -
Generalleutnant Guillaume de Mecklembourg -
Generalmajor/Generalleutnant Hugo von Thile -
Generalmajor/Generalleutnant Heinrich von Blumenthal -
Generalleutnant Ernst von Unger (de) -
Generalleutnant Hans von Passow (de) -
Generalleutnant Frédéric de Hohenzollern-Sigmaringen -
Generalleutnant Bernard III de Saxe-Meiningen-Hildburghausen -
Generalmajor/Generalleutnant Paul von Collas (de) -
Generalleutnant Frédéric-Léopold de Prusse -
Generalleutnant Oskar von Rabe -
Generalleutnant Josias von Heeringen -
Generalleutnant Karl von Plettenberg -
Generalleutnant Eberhard von Claer -
Generalleutnant Carl von Oertzen -
Generalleutnant Otto Liman von Sanders -
Generalleutnant Hugo von Freytag-Loringhoven -
Generalmajor Karl Dieffenbach -
Generalmajor Kurt Kruge -
Generalleutnant Otto Neubaur -

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Au cours de ces combats la division a 1 100 hommes faits prisonniers[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Wegner 1990, p. 119
  2. a b c et d US Army 1920, p. 325
  3. a b c et d US Army 1920, p. 326

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Article connexe[modifier | modifier le code]