Éric II de Norvège — Wikipédia

Éric II de Norvège
Fonction
Roi de Norvège
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Eiríkr II prestahatari MagnússonVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoints
Enfants
Blason

Eirik II Magnusson de Norvège Prestehatar (c'est-à-dire l'Ennemi des prêtres), né en 1268 et mort en 1299, est roi de Norvège et d'Islande de 1280 à 1299.

Règne[modifier | modifier le code]

Eirik II de Norvège avait été nommé par son père Magnus VI de Norvège corégent du royaume dès 1273. Il succéda à ce dernier en 1280. Son surnom est lié aux conflits violents qui l'opposèrent à l'Église.

Conflit avec l'Église[modifier | modifier le code]

Erik Magnusson devient roi à 11 ans et il est assisté d’un conseil de régence dirigé par sa mère la reine Ingeborg Eriksdotter et qui comprend les plus puissants nobles du pays.

Le le nouveau roi est couronné à Bergen et un conflit ne tarde pas à éclater avec Jon Raude l’intransigeant archevêque de Trondheim (1268-1282) qui réclame que l’indépendance et la liberté de l’Église face au pouvoir royal soit reconnue. La querelle s’apaise temporairement à l’occasion du mariage du roi pendant l’été 1281 mais elle recommence peu après lorsque l’archevêque exige l’application d’un édit de 1277 de Magnus VI de Norvège très favorable aux thèses ecclésiastiques et qu’il fait appel au Pape Martin IV.

La rupture intervient lorsque l’évêque Arne de Stavanger refuse le paiement du Leding dû par l’Église et qu’il est mis hors la loi. L’archevêque Jon excommunie le roi, sa mère et les principaux membres du parti royal. L’archevêque doit alors s’exiler avec les évêques Anders d’Oslo et Thorfinn d’Hamar. Leurs possessions sont confisquées et le temporel de l’archevêché de Trondheim est confié à Jon Brynjulsson un partisan du roi. L’archevêque Jon meurt en exil en Suède en .

Thorfinn qui était parti à Rome demander l’appui du Pape meurt sur le chemin du retour dans un monastère flamand. L’évêque Anders se réconcilie avec le roi et retrouve son siège et en 1287 le roi accepte que Jorun le nouvel évêque d’Hamar accède à l’archevêché de Trondhein qui était resté vacant.

Le conflit avec l’Église s’achève sur un statu quo mais il est à l’origine du surnom du roi: « Prestehatar ».

Conflit avec le Danemark[modifier | modifier le code]

Le roi Éric II et ses conseillers reprochent au roi Éric Klipping de Danemark d’avoir spolié sa mère dans la succession de son grand-père Éric IV de Danemark.

Le roi et son conseil encouragent donc les actions contre le Danemark d’un baron corsaire nommé Alv Erlingsson de Thornberg qui organise des expéditions de pillage sur les côtes danoises[1] Afin de nuire aux intérêts commerciaux danois, Alv Erlingsson attaque même des navires allemands appartenant à la Hanse ce qui oblige la Norvège à payer en 1285 aux armateurs allemands une indemnité de 6 000 marks.

Malgré cet incident, la mort du roi Éric V de Danemark assassiné par ses sujets et celle de la reine mère Ingbjorg en ne mettent pas fin aux actions de Alv. Le conflit perdure jusqu’en 1289 et se termine définitivement l’année suivante par la capture et la mort du corsaire exécuté par les Danois.

Succession[modifier | modifier le code]

Éric Il meurt sans fils à Bergen le et le trône revint à son frère cadet Håkon V de Norvège qui avait été nommé duc par leur père dès 1280.

Unions et postérité[modifier | modifier le code]

Eirik II de Norvège épousa deux princesses écossaises[2]

1) le  : Marguerite d'Écosse fille d'Alexandre III d'Écosse morte le après avoir donné naissance à une fille :

2) le  : Isabelle Bruce, fille de Robert Bruce comte de Carrick dont une seconde fille

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Alv Erlingsson est un devenu un personnage légendaire présenté comme le favori et soupirant de la reine mère, il est le héros de ballades populaires sous le nom de Mindre Alv.
  2. (de) Europäische Stammtafeln Vittorio Klostermann, Gmbh Frankfurt am Main, 2004 (ISBN 3-465-03292-6), Die Nachkommen von König Harald Schönhaar von Norvegen. Volume III, page 111.

Sources[modifier | modifier le code]