Alexandre III (roi d'Écosse) — Wikipédia

Alexandre III
Illustration.
Le couronnement d'Alexandre III.
Titre
Roi d'Écosse

(36 ans, 8 mois et 13 jours)
Couronnement
Prédécesseur Alexandre II
Successeur Marguerite Ire
Biographie
Dynastie Dunkeld
Date de naissance
Lieu de naissance Roxburgh (Écosse)
Date de décès (à 44 ans)
Lieu de décès Kinghorn (Écosse)
Père Alexandre II
Mère Marie de Coucy
Conjoint Marguerite d'Angleterre
Yolande de Montfort
Enfants Marguerite d'Écosse
Alexandre
David

Alexandre III (roi d'Écosse)
Roi d'Écosse

Alexandre III (né à Roxburgh le – mort le ) est un roi d'Écosse issu de la maison de Dunkeld. Fils unique du roi Alexandre II et de sa seconde épouse Marie de Coucy, il règne de 1249 à 1286.

Origine[modifier | modifier le code]

Alexandre est le seul fils né de l'union d'Alexandre II et de Marie de Coucy (morte en 1284). Lorsque le roi Alexandre II meurt le , la couronne d'Écosse est dévolue à son fils. Ce dernier, né à Roxburgh le , à peine âgé de huit ans, devient roi sous le nom d'Alexandre III le par David de Bernham. La cérémonie de couronnement traditionnelle a lieu à Scone. Le jeune roi est acclamé par la communauté des Scots, assis sur un trône sur l'ancien symbole de la « pierre de la destinée », consacré, investi avec un manteau de sacre, pendant que sa généalogie est proclamée par un barde gaélique. Les magnats du Royaume lui jurent ensuite obéissance[1].

Règne[modifier | modifier le code]

Première années[modifier | modifier le code]

Pendant la minorité d'Alexandre III, une régence collégiale est assurée jusqu'en 1261 par neuf nobles et ecclésiastiques.

Alexandre III entretient de très bonnes relations avec son beau-père le roi Henri III d'Angleterre, dont il accepte d'être le vassal pour ses possessions anglaises lors de l'hommage féodal de 1251. Il refuse pourtant de prêter hommage féodal pour l'Écosse, invoquant l'obligation d'obtenir l'accord de son Parlement. Cependant, Henri III intervint régulièrement comme arbitre lors de conflits ou de rébellions d'une noblesse également possessionnée en Angleterre.

Les Comyn[modifier | modifier le code]

À partir du , le jeune roi subit l'influence de l'un de ses régents Walter Comyn, comte de Menteith, et de ses alliés. Il reste sous l'influence des Comyn jusqu'à la mort de ce dernier en . À l'occasion du décès de ce comte « de jure uxoris », il arbitre la querelle de succession de 1259/1261 de telle manière que le comté de Menteith échappe désormais à la famille Comyn avec la nomination à sa tête de Walter Balloch Stuart, époux d'une autre héritière.

Guerres dans l'Ouest[modifier | modifier le code]

La volonté du roi d'annexer les Hébrides et l'expédition en 1262 de William, comte de Ross, à Skye provoque l'intervention du roi Håkon IV de Norvège, suzerain des Îles, en 1263 et déclenche la guerre écosso-norvégienne. À l'été 1264, Magnus III de Man fait sa soumission à Dumfries au roi Alexandre II qui annexera son royaume à sa mort en 1265. Malgré une révolte des îliens en 1275, l'île de Man sera désormais écossaise.

Le roi d'Écosse et Magnus VI de Norvège, fils et successeur d'Håkon IV, signent le le traité de Perth, qui reconnaît définitivement la suzeraineté de l'Écosse sur les Hébrides et l'île de Man contre un versement de 4 000 marcs, plus 100 marcs par an à perpétuité[2]. Ce traité met fin officiellement au conflit entre les deux pays[3].

Fin de règne et succession[modifier | modifier le code]

Le , Alexandre III assiste au couronnement d'Édouard Ier d'Angleterre auquel il rendra hommage pour ses fiefs anglais le [4].

Après les décès successifs de son épouse en 1275, de ses deux fils en 1281 et 1284 et de sa fille en 1283, veuf depuis près de dix ans et désormais sans enfants, le roi Alexandre III fait reconnaître par la noblesse en sa petite-fille Marguerite comme héritière présomptive du trône[5]. Puis dans l'espoir d'avoir un successeur mâle, il épouse le à Jedburgh Yolande, fille du comte Robert IV de Dreux. Il meurt accidentellement âgé de 44 ans d'une chute de cheval à Kinghorn le [6]. Il est inhumé à l'abbaye de Dunfermline le suivant.

Unions et descendance[modifier | modifier le code]

Marguerite d'Angleterre (1240-1275).
Sceau de Yolande d’Écosse (vers 1269-1322), comtesse de Montfort, qui deviendra duchesse de Bretagne à la suite d'un second mariage.

Alexandre III épouse :

1) le à York Marguerite d'Angleterre (1240-1275), fille du roi Henri III d'Angleterre, qui lui donne trois enfants :

2) le , Yolande de Montfort. Ce couple n'aura pas d'enfant.

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Mike Ashley, The Mammoth Book of British Kings & Queens (England, Scotland and Wales), Robinson, Londres, 1998 (ISBN 1841190969), « Notables coronations », p. 33.
  2. Michel Duchein, Histoire de l'Écosse, Fayard, 1998.
  3. (en) Gordon Donaldson, « 1266: Treaty of Perth » dans Scottish Historical Documents, Scottish Academic Press, Edinburgh & London, 1974, p. 34-36.
  4. (en) Gordon Donaldson, « 1278: Hommage of Alexander III to Edward I » dans Scottish Historical Documents, Scottish Academic Press, Edinburgh & London, 1974, p. 36-37.
  5. (en) Gordon Donaldson, « 1284 Acknoledgment of the Maid of Norway as heir of Alexander III » dans Scottish Historical Documents, Scottish Academic Press, Edinburgh & London, 1974, p. 37-38.
  6. (en) Michael Brown The Wars of Scotland 1214~1371 The New Edinburgh History of Scotland, p. 67 et (en) G.W.S. Barrow, Kingship and Unity Scotland 1000~1306, p. 158.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]