Magnus VI — Wikipédia

Magnus VI de Norvège
Fonction
Roi de Norvège
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 42 ans)
BergenVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Magnus LagabøteVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Ingeborg Eriksdatter (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Olav Magnusson (d)
Magnus Magnusson (d)
Éric II de Norvège
Håkon V de NorvègeVoir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Magnus VI « le Législateur » (Lagabøte) (vieux norrois : Magnús lagabœtir) (- mort à Bergen le ) est roi de Norvège de 1263 à 1280.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origine[modifier | modifier le code]

Magnus est le troisième fils du roi Håkon IV et de Margrete Skulesdatter. Né le , il avait été couronné co-roi sous le nom de « Magnus VI de Norvège » lors de son mariage en 1261 à la suite de la disparition de ses deux frères aînés et de son neveu Sverre le Jeune. Il succède à son père qu'il avait secondé comme corégent lors de ses absences en 1263, à l'âge de 25 ans, sans proclamation ni cérémonie.

Le Législateur[modifier | modifier le code]

Magnus promulguant les nouvelles lois
Magnus promulguant les nouvelles lois

Ce fut un prince très pacifique ; son surnom est lié à sa grande activité de juriste. Afin de faire progresser la Norvège en ce domaine, il réforma les lois. Pour ce faire, il réunit en une seule les quatre législations différentes en usage dans le pays. Les assemblées locales adoptent en 1274-1276 ce code fondé sur les lois des Things de Frosta et de Gula et qui consacrait la puissance du roi et la disparition des anciennes classes sociales[1]. Il intervint également en ce domaine en Islande.

Il rendit par ailleurs définitivement la couronne héréditaire en fixant lors de l'assemblée de Bergen en 1273 l'ordre de succession suivant[2] : fils aîné légitime du roi ; petit-fils aîné légitime ; frère aîné légitime ; le plus vieux des oncles légitimes ; l'aîné des neveux légitimes.

À cette même assemblée de Bergen, il signe enfin un concordat avec l'Église qui est confirmé lors du concile de Tønsberg en 1277[3].

Politique extérieure[modifier | modifier le code]

Sur le plan extérieur, il avait conclu le le traité de Perth avec le roi Alexandre III d'Écosse qui met fin au conflit initié par son père en 1263. Les Hébrides et l'île de Man reviennent à l'Écosse qui s'engage à verser à la Norvège une somme 4 000 marks et un tribut de 100 marks annuellement à perpétuité[4].

Décès et conséquences[modifier | modifier le code]

Au printemps 1280, Magnus tomba malade à Bergen. Il avait prévu de faire couronner son fils Éric au milieu de l'été, mais il décède le [5]. Éric II devient roi à l'âge de 12 ans. Le pouvoir réel est entre les mains d'un cercle de conseillers, notamment la veuve de Magnus, Ingeborg. On conserve le souvenir de Magnus VI comme d'un bon souverain, gouvernant par la loi plutôt que par l'épée. Certains historiens modernes l'ont considéré comme un roi faible, abandonnant les Hébrides et cédant aux exigences de l'Église, par exemple[6] mais il convient de considérer ces options politiques judicieuses, épargnant au royaume des guerres inutiles et infructueuses à l'étranger, tout en préservant la stabilité intérieure. Magnus est inhumé dans l'église du monastère franciscain de Bergen, qui est depuis le XVIe siècle la cathédrale de Bergen (« Bergen Domkirke »). La reine Ingeborg meurt le 24 ou .

Union et postérité[modifier | modifier le code]

Magnus VI de Norvège épousa le une princesse danoise Ingeborg Eriksdotter, née en 1244 et fille d'Éric IV de Danemark. Le couple eut quatre fils[7] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lucien Musset, Les Peuples scandinaves au Moyen Âge, Paris, Presses universitaires de France, , 342 p. (OCLC 3005644), p. 205.
  2. (en) Knut Gjerset, History of the Norwegian People, The Macmillan Company New York, 1915, p. 459.
  3. (en) Knut Gjerset, Op. cit, p. 458-459.
  4. Lucien Musset, Op. cit., p. 204 et note no 2.
  5. Lucien Musset, Op. cit., p. 206.
  6. . Oscar Albert Johnsen, Noregsveldets undergang (Kristiania, 1924)
  7. (de) Europäische Stammtafeln, Vittorio Klostermann, Gmbh Frankfurt am Main, 2004 (ISBN 3-465-03292-6), Die Nachkommen von König Harald Schönhaar von Norvegen, volume III, Tafel 111.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (no) Knut Helle, « Magnus 6 Håkonsson Lagabøte », Norsk biografisk leksikon, consulté le .
  • (en) Knut Gjerset, History of the Norwegian People, The Macmillan Company, New York, 1915. « Magnus Haakonsson Lagaboter. A new system of jurisprudence », p. 456-467 et « The growth of trade and the origin of distinct commercial policy », p. 467-473
  • Lucien Musset, Les Peuples scandinaves au Moyen Âge, Paris, Presses universitaires de France, , 342 p. (OCLC 3005644).

Liens externes[modifier | modifier le code]