Élections européennes de 2009 en Estonie — Wikipédia

Élections européennes de 2009 en Estonie
6 députés européens pour l'Estonie
Corps électoral et résultats
Inscrits 909 928
Votants 399 181
43,88 % en augmentation 17,1
Parti du centre
Voix 103 506
26,07 %
en augmentation 8,5
Députés élus 2 en augmentation 1
Indrek Tarand – sans étiquette
Voix 102 460
25,81 %
Députés élus 1 en augmentation 1
Parti de la réforme
Voix 60 877
15,33 %
en augmentation 3,1
Députés élus 1 en stagnation
Union Pro Patria et Res Publica
Voix 48 492
12,22 %
en diminution 4,9
Députés élus 1 en stagnation

Les élections européennes se sont déroulées le dimanche en Estonie pour désigner les six députés au Parlement européen prévus par le Traité de Nice, pour la législature 2009-2014.

Modalités électorales[modifier | modifier le code]

Les six députés sont élus à la proportionnelle des suffrages exprimés (règle D'Hondt). Les listes de 12 personnes maximum sont bloquées, mais peuvent compter moins de candidats, voire n'en comprendre qu'un seul[1]. Pour la première fois lors d'une élection européenne, les électeurs pouvaient voter par internet, du au , avec leur carte d'identité à puce. Cette procédure avait déjà été utilisée pour les élections municipales de 2005 et les élections législatives de 2007[2]. Le vote par correspondance était également possible.

Campagne[modifier | modifier le code]

101 candidats se présentent, dont 6 candidats indépendants, les autres se répartissant sur 11 listes[3].

Partis présentant une liste complète[modifier | modifier le code]

  • Le Parti de la Réforme du Premier Ministre Andrus Ansip vise la victoire, bien qu'il doive faire face à la crise économique, et au départ du gouvernement, le , des ministres du Parti social-démocrate opposés à une politique de rigueur. L'Union du peuple, nouveau partenaire de coalition, modère désormais ses critiques, et espère obtenir un siège de député européen.
  • Le Parti du Centre, donné vainqueur par les sondages, axe sa campagne sur la situation économique, en reprochant au gouvernement d'occulter la réalité. Ce débat sur l'économie nationale fait d'ailleurs passer au second plan les enjeux européens.
  • Outre ces 4 partis, 2 autres présentent des listes de 12 candidats : Les Verts et l'Union Pro Patria et Res Publica, conservatrice, qui espère un net succès[4].

Autres partis[modifier | modifier le code]

  • Les partis russophones échouent à faire liste commune : le Parti de la Gauche unie et le Parti Russe d'Estonie présentent donc chacun leurs candidats[3].
  • À droite Libertas Estonie présente une liste, bien qu'Igor Gräzin, eurosceptique qui avait initialement soutenu l'homologation de Libertas comme parti européen, se rétracte, et décide de figurer sur la liste du Parti de la Réforme. Le Parti de l'indépendance, parti d'extrême-droite réclamant la sortie de l'Union européenne, renonce à concourir.
  • Martin Helme, dirigeant eurosceptique du Mouvement national estonien, se présente comme candidat indépendant, et réclame un référendum en cas d'adoption de l'euro. Indrek Tarand, fils de l'eurodéputé social-démocrate sortant Andres Tarand, se lance lui aussi comme candidat indépendant[4].

Résultats[modifier | modifier le code]

Participation[modifier | modifier le code]

La participation, de 43,2 %, a été nettement plus élevée que lors des élections européennes de 2004, et plus importante qu'attendue. 14,9 % des votants se sont prononcés par internet[5].

Tableau des résultats[modifier | modifier le code]

Les résultats définitifs sont les suivants[6]:

Parti / Candidat Affiliation
européenne
Nombre de voix Score Sièges +/-
Parti du Centre ELDR 103 506 26,1 % 2 +1
Indrek Tarand 102 460 25,8 % 1 +1
Parti de la Réforme ELDR 60 877 15,3 % 1 =
Union Pro Patria et Res Publica PPE 48 492 12,2 % 1 =
Parti social-démocrate PSE 34 508 8,7 % 1 -2
Les Verts Verts 10 851 2,7 % 0 =
Martin Helme 9 832 2,5 % 0
Union du peuple AEN 8 860 2,2 % 0 =

Les autres candidats ont obtenu moins de 2 % des suffrages exprimés : Dimitri Klenski (1,8 %), le Parti de la Gauche unie (0,9 %), Libertas Estonie (0,6 %), le Parti des Démocrates-Chrétiens Estoniens (0,4 %), le Parti Russe d'Estonie (0,3 %), l'Union des Fermiers (0,2 %), Juri Žuravljov (0,2 %), Märt Õigus (0,1 %) et Tairi Aasa (0,1 %).

Analyse[modifier | modifier le code]

Le Parti du Centre remporte cette élection, ce qui fragilise le gouvernement minoritaire d'Andrus Ansip. Le Parti de la Réforme conserve toutefois son unique député. La surprise vient cependant d'Indrek Tarand qui devance la plupart des grands partis. Le Parti social-démocrate ne réussit pas à faire réélire Katrin Saks et Marianne Mikko qui figuraient en deuxième et troisième position sur sa liste.

Députés élus[modifier | modifier le code]

Comme annoncé pendant la campagne, Edgar Savisaar a renoncé aussitôt à son mandat au profit de la troisième de sa liste, son épouse Vilja Savisaar.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Site officiel de l'élection
  2. « Sept clics pour voter », Le Monde,
  3. a et b cevipol
  4. a et b Blog sur l'Estonie
  5. (en) « Internet Voting in Estonia », Site de la Commission électorale estonienne (consulté le )
  6. (ekk) « Résultats officiels des élections européennes estoniennes de 2009 », Site officiel des élections (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]