Élections européennes de 1999 en Suède — Wikipédia

Élections européennes de 1999 en Suède
Corps électoral et résultats
Inscrits 7 088 303
Votants 2 588 514
38,84 %
Votes exprimés 2 529 437
Votes blancs 59 077
S – Pierre Schori
Voix 657 497
25,99 %
Sièges obtenus 6 en diminution 1
M – Staffan Burenstam Linder
Voix 524 755
20,75 %
Sièges obtenus 5 en stagnation
V – Jonas Sjöstedt
Voix 400 073
15,82 %
Sièges obtenus 3 en stagnation
FP – Marit Paulsen
Voix 350 339
13,84 %
Sièges obtenus 3 en augmentation 2
MP – Per Gahrton
Voix 239 946
9,49 %
Sièges obtenus 2 en diminution 2
KD – Anders Wijkman
Voix 193 354
7,64 %
Sièges obtenus 2 en augmentation 2
C – Karl Olsson
Voix 151 442
5,99 %
Sièges obtenus 1 en diminution 1

Les élections européennes se sont déroulées, pour la seconde fois, le en Suède pour désigner les 22 députés européens au Parlement européen, pour la législature 1999-2004. Ces élections furent les premières organisées en Suède en même temps que dans les autres États membres.

Mode de scrutin[modifier | modifier le code]

Les députés européens suédois furent élus au scrutin proportionnel plurinominal, conformément à une version modifiée de la méthode de Sainte-Laguë, dans une conscription unique. Les différentes listes durent obtenir au moins 4 % des suffrages exprimés pour participer à la répartition des sièges.

Campagne[modifier | modifier le code]

La campagne électorale fut dominée par les discussions entre d'une part les sociaux-démocrates et leurs partenaires de coalition parlementaire, les Verts et le Parti de gauche[1] d'autre part, quant au non-alignement suédois dans le cadre de la Politique étrangère et de sécurité commune[2]. Les Verts menacèrent de retirer leur soutien au gouvernement, si les sociaux-démocrates ne donnaient pas des garanties suffisantes à ce sujet. Le gouvernement social-démocrate fit valoir que le non-alignement de la Suède n'était pas menacé, et qu'il n'accepterait jamais de mettre en place une politique de défense européenne commune à laquelle participerait la Suède. Lors de la réunion du Conseil européen de Cologne en , la décision fut prise de doter l'Union Européenne de capacités militaires de gestion de crise, afin de prévenir les conflits[3].

Résultats[modifier | modifier le code]

Répartition[modifier | modifier le code]

Flag of Europe Élections au Parlement européen de 1999
Parti Groupe Vote Siège
Nombre % Diff. Nom. Diff.
Parti social-démocrate (SAP) PSE 657.497 25,99 -2,07 6 -1
Modérés (M) PPE-DE 524.755 20,75 -2,42 5 =
Parti de gauche (V) GUE/NGL 400.073 15,82 +2,90 3 =
Parti du peuple - Les Libéraux (FP) ELDR 350.339 13,85 +9,03 3 +2
Les Verts (MP) Verts/ALE 239.946 9,49 -7,73 2 -2
Chrétiens-démocrates (KD) PPE-DE 193.354 7,64 +3,72 2 +2
Parti du centre (C) ELDR 151.442 5,99 -1,17 1 -1
Autres 12.031 0,48 0 =
Total 2.529.437 100 22 =
Votes nuls 59.077
Total 2.588.514

Analyse[modifier | modifier le code]

Sur les 6,6 millions de personnes pouvant voter lors de ces élections, 38.48% d'entre se rendirent aux urnes, soit une participation de près de trois points inférieure à celle observée en 1995.

En reculant de deux points par rapport aux élections précédentes et de dix points par rapport aux élections législatives de 1998, les sociaux-démocrates échouèrent à mobiliser massivement leurs électeurs traditionnels autour des questions européennes et notamment autour de l'intégration du royaume à la zone euro. À l'opposé le Parti de gauche, et sa ligne clairement européenne, augmenta son score, sans que cela ne suffise à se refléter dans la répartition des sièges[4]. Ces élections représentèrent également un succès pour le Parti du peuple - Les Libéraux et les Chrétiens-démocrates, du fait notamment de la popularité de leurs têtes de liste, respectivement Marit Paulsen et Anders Wijkman[5]. Ce succès se traduisit par l'obtention de deux sièges supplémentaires pour chacun de ces deux parties.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]