Yves Roucaute — Wikipédia

Yves Roucaute
Yves Roucaute en 2008.
Biographie
Naissance
(71 ans)
Paris
Nationalité
Formation
Sorbonne
Activité
Philosophe
Père
Autres informations
A travaillé pour

Professeur des Universites Paris Nanterre Professeur des Universites Faculté de Droit, Université de Poitiers Directeur National FR3

Conseiller special ou technique cabinets Balladur/Carignon, Toubon, Madelin, Loos, Gueant.
Domaine
Philosophie, Épistemologie, science politique, Intelligence artificielle, biotechs, nanotechs,, Relations internationales, risques et menaces, risques pays, art contemporain.
Parti politique
Aucun
Directeurs de thèse
Site web
Titres honorifiques
Agrégé de Philosophie, agrégé de Science Politique.
Œuvres principales

Le Bel Avenir de l’Humanité (Ed Calmann-Lévy)

La Puissance de la Liberté (P.U.F).

Yves Roucaute est un philosophe, universitaire et écrivain français, né le 19 février 1953[1] à Paris.

Auteur de nombreux ouvrages, il est agrégé de philosophie, docteur d’État en science politique, agrégé de science politique, docteur en philosophie. Il est professeur des universités à la faculté de droit de l’université Paris-Nanterre.

Il nie l'origine anthropique du réchauffement climatique, en opposition au consensus scientifique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Yves Roucaute est le fils du résistant et militant communiste Marcel Roucaute[2].

Carrière universitaire[modifier | modifier le code]

Il fait ses études à la Sorbonne. Il est agrégé de philosophie (1981) et de sciences politiques (1987), docteur d’État en science politique (1985)[3].

Il commence sa carrière universitaire comme enseignant à l'Université de Vincennes (Paris 8) et assistant à la faculté de droit de l'université d’Amiens, en droit constitutionnel.

Il est ensuite professeur à la faculté de droit de l’université de Poitiers, puis à l’université de Paris-X Nanterre jusqu'à l'été 2020, où il dirige le master de management du risque.

Activités politiques[modifier | modifier le code]

Selon Libération, Yves Roucaute est membre des Jeunesses communistes[4] puis dirigeant de l'UNEF, dont il a été vice-président, de l'Union des étudiants communistes, qu'il dirige à la Sorbonne, de la tendance « italienne » (Fondateur et Président de l'Institut Gramsci)[réf. nécessaire].

Il explique sa rupture avec la gauche française par une vision compassionnelle, chrétienne et libérale, dans son ouvrage Le néoconservatisme est un humanisme (PUF. 2005), rupture que Rue89 décrit comme une évolution vers « un néoconservatisme à l’américaine »[5].

Il est appelé comme conseiller technique ou conseiller spécial dans les cabinets d'Alain Madelin, ministre de l'Industrie, des PTT et du Tourisme en 1986–1988 dans le gouvernement Chirac II ; de Alain Carignon, alors ministre de la Communication[4], puis de Jacques Toubon, ministre de la Culture et de la Francophonie en 1993–1994 dans le gouvernement Balladur ; d'Alain Madelin, ministre de l’Économie et des Finances en 1995 dans le gouvernement Juppé I ; de François Loos, ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche en 2002 dans le gouvernement Raffarin I, de Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l'immigration dans le gouvernement Fillon[réf. nécessaire]. Il fait partie du groupe des intellectuels qui ont soutenu Nicolas Sarkozy[réf. nécessaire].

Yves Roucaute confirme au journal Le Monde être l'auteur du discours de Claude Guéant tenu devant l'Union nationale inter-universitaire (UNI) le [6]. Claude Guéant avait affirmé que « Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas. Celles qui défendent l'humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient. Celles qui défendent la liberté, l'égalité et la fraternité nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique »[7].

En 2022, il publie L'Obscurantisme vert - La véritable histoire de la condition humaine, livre dans lequel il affirme que les activités humaines ne sont pas responsables du réchauffement climatique[8], position réfutée par la communauté scientifique, notamment dans le sixième rapport du GIEC[9].

Publications[modifier | modifier le code]

Philosophie[modifier | modifier le code]

Science politique[modifier | modifier le code]

  • Le PCF et les sommets de l’État, Paris, Presses universitaires de France, 1979.
  • Le PCF et l’armée, Paris, PUF, 1981.
  • Histoire des socialistes, de 1871 à nos jours,
  • Le Parti socialiste, Paris, Huisman, 1985.
  • Éloge de la trahison, avec Denis Jeambar, Paris, Éditions du Seuil, 1986.
  • La quatrième tribu. Splendeurs et misères des journalistes, Paris, Calmann-Lévy, 1991[10]
  • Discours sur les femmes qui en font un peu trop, Paris, Plon, 1993.

Ouvrages collectifs[modifier | modifier le code]

  • « La Menace archaïque dans les républiques contre le devoir de mémoire et de silence », dans La Mémoire entre silence et oubli, Presses universitaires de Laval, Laval, 2006
  • Articles dans l'Encyclopédie universelle philosophique, Paris, PUF, vol. 2 et vol.3, 1992 : « Nicos Poulantzas », « Georges Sorel »
  • Dans le Dictionnaire des œuvres politiques, Paris, PUF, 1986 « Montaigne »
  • Dans le Dictionnaire des Philosophes, Paris, PUF, 1984 : « Poulantzas », « Gramsci », « Trotsky », « Proudhon », « Destutt de Tracy », « Saint-Just », « Zwingli », « Jansenius », « Marc Aurèle », « Molina ». Articles de moindre importance : « Criton », « Les cyniques », « Diogène le cynique », « Antisthène », « Eudème », « Eudore », « Hermias », « Hermippos », « Hermodore de S. », « Hermodore de E », « Hermotime », « Musonius Rufus », « Varron »
  • « Rawls en France », dans L’Évolution de la philosophie du droit en Allemagne et en France depuis la fin de la seconde guerre mondiale, Paris, PUF, 1991
  • « Jean-Louis Seconds, théoricien de la Terreur », dans Les Déclarations de l’An I, Paris, PUF, 1995
  • « L’Abject », dans La Xénophobie est-elle une norme psychique, Nice, Université de Nice, 1994.
  • « L’Individualisme électronique à l’heure du numérique et du virtuel », in Médias-pouvoirs, n°45, 1997, p.40-51.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Notice sur BnF.fr
  2. Paul Boulland, « ROUCAUTE Marcel », sur Le Maitron, 1er mars 2021, dernière modification le 7 septembre 2022.
  3. Yves Roucaute, Le P. C. F face à l'état, Paris 10, (lire en ligne)
  4. a et b « France 2: vengeance avec intérêts. Un directeur licencié, Yves Roucaute, a attaqué dans la presse le patron des programmes. », sur Libération (consulté le )
  5. « Civilisations, esclavage, nazisme : les réponses de Roucaute, la plume de Guéant », sur L'Obs, (consulté le )
  6. « Yves Roucaute est l'auteur du discours de Claude Guéant sur les civilisations », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Civilisation : Roucaute derrière la phrase de Guéant (E1) », sur Europe 1, (consulté le )
  8. « Non, les réchauffements ne sont pas dus aux gaz à effet de serre, eux-mêmes dus d'abord au CO2, lui même dû aux humains. Et hors glaciations, depuis 460 millions d'années, son taux a été sensiblement plus élevé qu'aujourdhui. Et même durant certaines glaciations, ce qui est cocasse et rend les écologistes moins loquaces ». [L'obscurantisme vert]
  9. Émilie Beraud, « Pas de lien entre les émissions de CO2 dans l'atmosphère et le réchauffement climatique ? C'est faux », sur factuel.afp.com, Agence France-Presse, (consulté le ).
  10. Erik Neveu, "La quatrième tribu. Splendeurs et misères des journalistes" (Yves Roucaute) (compte-rendu), Réseaux. Communication - Technologie - Société, Année 1991, 49, pp. 147-148

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Testard, « Yves Roucaute, le « néocon » de Claude Guéant », nonfiction.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]