Wang Dan — Wikipédia

Wang Dan
Wang Dan en 2005.
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
王丹Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
chinoise (-)
apatride (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Université nationale Chengchi
Université nationale Tsing-Hua (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinction
signature de Wang Dan
Signature

Wang Dan (chinois : 王丹 ; pinyin : Wáng Dān, né le ) à Pékin, est un des leaders étudiants les plus médiatiques lors des manifestations de la place Tian'anmen en 1989. Wang est diplômé d'un doctorat en histoire de l'université Harvard.

Entre et , Wang enseigna l'histoire inter-détroit à l'Université nationale de Chengchi, à Taïwan[1]. Derrière les recherches conduites sur ce sujet, Wang est toujours actif dans la promotion de la démocratie et de la liberté en Chine. Il voyage à travers le monde pour recueillir le soutien des diasporas chinoises autant que du grand public.

Wang Dan fait partie de l'Advisory Board du site lanceur d'alerte WikiLeaks.

Biographie[modifier | modifier le code]

Wang Dan est né en 1969. Il est un étudiant politiquement actif du département d'Histoire de l'université de Pékin, organisant des salons de la démocratie dans son école. Quand il participe au mouvement qui va mener aux manifestations de 1989, il rejoint l'organisation du mouvement en tant que représentant de l'université de Pékin. Par conséquent, immédiatement après les manifestations de la place Tian'anmen, il devient la personne la plus recherchée sur une liste de vingt-et-un fugitifs. Wang tente de se cacher, mais est arrêté le de la même année et est condamné à quatre ans de prison en 1991. Après une libération sur parole en 1993, il continue à écrire publiquement (des publications destinées à l'extérieur de la Chine continentale) et est à nouveau arrêté en 1995 pour conspiration contre le Parti communiste chinois[2] et est condamné en 1996 à onze ans de prison.

Peu avant la visite en Chine du président américain Bill Clinton en 1998, Wang est relâché pour raisons médicales et s'envole pour les États-Unis pour suivre un traitement contre la gastro-entérite et des maux de tête. En 2007, la seconde condamnation de Wang expire, il est officiellement relâché et le certificat de libération est remis à ses parents le [3].

Wang reprend ses études universitaires à l'université Harvard en 1998 et obtient un Master en histoire de l'Asie orientale en 2001 et un Ph.D. en 2008. Il effectue également des recherches sur le développement de la démocratie à Taïwan à l'université d'Oxford en 2009. Il est désormais président de l'Association pour la réforme constitutionnelle chinoise.

Wang Dan est interviewé et apparaît dans le documentaire The Beijing Crackdown et le film Moving the Mountain, sur les manifestations de la place Tian'anmen. Il est également mentionné dans le livre de Shen Tong, Almost a Revolution.

Il est interdit de territoire en Chine continentale depuis l'expiration de son passeport en 2003. Il tente de visiter Hong Kong en 2004 mais est refoulé. Il était alors invité par l'Alliance de Hong Kong en support des mouvements patriotiques et démocratiques en Chine pour parler de politique à l'occasion du 15e anniversaire de la répression du [2].

Wang Dan est membre du Conseil consultatif de WikiLeaks[4].

Selon un article en chinois de Radio Free Asia, datant de , Wang Dan possède une page Facebook qu'il espère utiliser pour communiquer avec des personnes en Chine continentale[5].

En 2011, des milliers de manifestants se rassemblent à Hong Kong afin de commémorer les événements du . Wang Dan et Ding Zilin, une des mères de Tiananmen, se sont adressés à la foule par liaison vidéo[6].

Le , avec Hu Ping, Wang Juntao (en), Wuer Kaixi, Wu Renhua (zh) et Xiang Xiaoji, 5 autres anciens de Tiananmen vivant en exil aux États-Unis ou à Taïwan, Wang Dan lance un appel publié par l’organisation Human Rights in China, demandant à Pékin de mettre fin à l'ancienne pratique interdisant à ses opposants de rentrer au pays[7],[8].

Développement économique de la Chine[modifier | modifier le code]

Au cours d'une conférence de presse à Toronto le , Wang Dan commente la « doctrine de Pékin » :

« For the sake of economic improvement, everything can be done, even killing people ... [such a doctrine shows that] the Tiananmen Massacre is still going on, only in different ways: it was the students' lives being taken physically in 1989, but it is the mind of the world being poisoned spiritually today[9]. »

en Français :

« Pour le bien du développement économique, tout peut être fait, même tuer des gens.(...) [une telle attitude montre que] le massacre de Tian'anmen continue encore, mais d'une façon différente : les vies des étudiants étaient prises physiquement en 1989, mais c'est l'esprit du monde qui est empoisonné spirituellement aujourd'hui. »

Distinction[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Wang Dan to Teach History », sur Taipei Times, (consulté le ).
  2. a et b (en) « Dissident to apply for visa to visit Hong Kong »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur South China Morning Post.
  3. (zh) « 王丹办理刑满释放证明 », sur Radio Free Asia,‎ (consulté le ).
  4. (en) « WikiLeaks:Advisory Board », sur WikiLeaks (consulté le ).
  5. (zh) Qiwei Tang, « 王丹希望和大陆网民通过Facebook交流 », sur Radio Free Asia,‎ (consulté le ).
  6. Des milliers de personnes soulignent l'anniversaire de Tiananmen 4 juin 2011
  7. Delphine Sureau, Chine: les chefs de file de Tiananmen souhaitent revenir au pays, RFI, 8 avril 2012
  8. (en) Wang Dan and Others Appeal for Permission to Visit China, 5 avril 2012, Human Rights in China
  9. La conférence de presse de Wang Dan du 31 mai 2009 est visionnalbe sur Youtube : A Sunday with a Former Student Leader.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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