Université de Pékin — Wikipédia

Université de Pékin
Le sceau de l'université, dessiné par Lu Xun.
Portail de l'entrée ouest, un des symboles du campus de l'université.
Histoire
Fondation
Statut
Type
Nom officiel
Peking University, 北京大学Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateur
Président
Gong Qihuang (en) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Ligue C9, Alliance internationale des universités de recherche, Double First Class University Plan (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sites web
Chiffres-clés
Étudiants
44 730 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Effectif
11 337 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Pays
Localisation
Carte

L'université de Pékin (chinois simplifié : 北京大学 ; chinois traditionnel : 北京大學; pinyin : Běijīng Dàxué), est une université chinoise, considérée comme une des plus prestigieuses de la république populaire de Chine, connue dans le langage courant sous le nom de Beida (北大, Běidà), fondée à Pékin en 1898.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origine[modifier | modifier le code]

L'établissement est fondé en juillet 1898, lors de la réforme des Cent Jours de l'empereur Guangxu.

Le Centre de recherches sur les chansons populaires y est fondé en , à l'initiative de Cai Yuanpei, ce qui marque les débuts de l'ethnologie moderne en Chine. En ont fait partie Liu Bannong et Gu Jiegang[1].

Révolution culturelle[modifier | modifier le code]

C'est en 1966, avec la révolution culturelle lancée par Mao Zedong que les dazibao refirent leur apparition en Chine. Un des éléments clés de la révolution culturelle fut la publication de dazibao[2] le par Nie Yuanzi et d'autres à l'université de Pékin, affirmant que l'université était contrôlée par la bourgeoisie antirévolutionnaire. La lecture de ces textes par de jeunes étudiants comme Xing Xing Cheng les conduisit à participer à la révolution culturelle et rejoindre les gardes rouges. L'affiche est venue à l'attention de Mao Zedong, qui l'a diffusée nationalement en la publiant dans le Quotidien du peuple.

Révolte de Tiananmen en 1989[modifier | modifier le code]

La révolte de la place Tian'anmen, en 1989, est partie de Beida, où les étudiants étaient particulièrement actifs[3], et les dazibao nombreux. Après la répression des manifestations de la place Tian'anmen, la répression à Beida semble avoir été importante, même si le régime chinois maintient le silence sur l'ensemble des événements de . Depuis, l'université est particulièrement contrôlée, notamment par le Parti communiste, qui encadre la plupart des étudiants.

De façon générale, Beida entretient depuis sa création des rapports ambigus avec le pouvoir. Ainsi, en 1957], la contestation du régime a été encouragée par Mao Zedong dans le cadre de la campagne des Cent Fleurs, avant que le pouvoir communiste, débordé par les critiques, décide de réprimer le mouvement.

La vie sur le campus[modifier | modifier le code]

L'université de Pékin abrite plusieurs départements dont la Guanghua Business School, la première école de management de Chine[réf. nécessaire], le Centre de recherche économique (CCER) et aussi des départements littéraires connus dont un département sur les relations internationales.

L'université de Pékin accueille sur son campus deux MBA : le MBA de Guanghua Business School et le MBA Bimba mais aussi, à partir de 2013, un campus de Stanford. Son école de commerce est accréditée Equis depuis 2010.

La vie associative à Beida est constituée par des associations comme AIESEC, qui fournit des stages à des Chinois à l'étranger, des associations sportives (basket, football, danse, etc.), une junior entreprise (Daxue Conseil) et des organisations à vocation humanitaire.

Contrôle idéologique[modifier | modifier le code]

En 2013, le professeur d'économie Xia Yeliang connu pour avoir prôné des réformes politiques démocratiques, est limogé[4]. Les autorités universitaires se sont engagées à « renforcer le contrôle idéologique sur leurs enseignants et étudiants, pour défendre la pensée marxiste ». Les étudiants et les professeurs seront « aidés » afin de conforter leurs capacités de jugement des valeurs démocratiques occidentales[5]. Les pensées « néfastes » au parti communiste chinois doivent être éradiquées[6].

Personnalités liées à l'université[modifier | modifier le code]

On peut citer, notamment le professeur Qing Shi, inventeur du robot SQuRo.

Scientométrie[modifier | modifier le code]

En 2006, l'université de Pékin occupait le 14e rang au classement du Times Higher Education Supplement.

Founder Group[modifier | modifier le code]

Founder Group a été créé en 1986 au sein de l'université de Pékin par le professeur Wang Xuan (en).

Galerie d'images[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jacques Pimpaneau, Chine. Histoire de la littérature, Philippe Picquier, 1989, rééd. 2004, p. 287.
  2. Camille Boullenois La révolution culturelle chinoise sous le regard des français (1966-1971) 2013
  3. Beida, un campus à l'américaine France culture, 27 septembre 2012
  4. Patrick Saint-Paul, « Xia Yeliang, économiste libéral "purgé par le régime chinois », in Le Figaro, mercredi 23 octobre 2013, page 8.
  5. « http://www.i24news.tv/fr/mobile#content/42245 Défendre le communisme à l'université en Chine »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) I24news, 2014
  6. Chine : contrôle idéologique à l'université Le Figaro, septembre 2014

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]