Victor Fotso — Wikipédia

Victor Fotso
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Fonction
Maire
Bandjoun
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Conjoint
25 épouses
Enfant
120 enfants

Victor Fotso est un homme d'affaires et industriel autodidacte camerounais né le à Bandjoun dans la Région de l'Ouest au Cameroun et mort le à Neuilly-sur-Seine[1].

Il est le fondateur de la Fondation Fotso Victor qui effectue diverses œuvres caritatives au Cameroun et dans d'autres pays de la sous-région d'Afrique Centrale, surtout dans le domaine de l'éducation.

Biographie[modifier | modifier le code]

Victor Fotso est le premier né d'une famille dont le père, polygame avait 17 enfants. De sa mère Thérèse Maptué, il est le premier enfant sur 5. Elle restera un personnage central dans sa vie[2].

Enfance et débuts[modifier | modifier le code]

Victor Fotso quitte très tôt l'école à l'âge de 15 ans pour travailler dans des plantations. Il travaillera notamment dans les plantations de Foumbot et de Bafang[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

Il commence dans le commerce général comme distributeur à Mbalmayo. Pierre Castel, en tournée au Cameroun, le rencontre et lui remet un stock de vin en dame-jeanne pour distribuer. Il restera à écouler la marchandise. Ce qui scellera le début d'une relation de fournisseur - distributeur des produits de la BGI[4] entre les deux hommes.

Homme d'affaires et industriel[modifier | modifier le code]

De 1955 à 1960, il est actif dans le transport en commun. En parallèle, en 1956, il construit un centre commercial au centre de Mbalmayo.

En 1970, il crée la Société Africaine de Fabrication de Cahiers (SAFCA). En 1974, Victor fonde la PILCAM, une fabrique de piles. Il fonde ensuite à Paris en 1983 avec le Français Jacques Lacombe la Compagnie Internationale de Service (CIS). Le groupe Fotso Victor comptera les sociétés : FERMENCAM, FABASSEM, FISHCO, GFA, PHYTOCAM, PILCAM, SAFCA, PROLEG, UNALOR et SOPICAM et enfin la banque CBC, créée en 1997.

Homme politique et philanthrope[modifier | modifier le code]

Il est maire de la commune rurale de Bandjoun de - après le chef des Bandjoun Ngnié Kamga - jusqu'à son décès en . Il est réélu maire en . Victor a construit sur fonds propres[5] l’hôtel de ville de Bandjoun et l'église de la ville. Le financement de ces projets est querellé par l'architecte d'intérieur Guy Bertrand Temba[6],[7],[8],[9].

Aux élections législatives de , son soutien à sa fille, Florence Fotso, dans le Koung-Khi échoue face au candidat du SDF. Il est le fondateur de l'IUT de Bandjoun, offrant ainsi au gouvernement camerounais l'un de ses premiers Instituts Universitaires Technologiques.

Il est militant du RDPC et membre titulaire de son Comité Central depuis . Il fait partie de l'association des personnalités bamiléké qui soutiennent le Président Paul Biya au sein du Cercle de Réflexion et d’Action pour le Triomphe de la Politique du Renouveau (CRATRE).

Famille[modifier | modifier le code]

Victor Fotso est polygame, époux de 25 femmes[10].

Il est père d'environ 120 enfants[10] dont Yves Michel Fotso, John Fotso[10]. Un testament[11] litigieux choisit Damien Fotso Ngappe comme successeur traditionnel, et Laure Njitap comme Administrateur de la succession, avant d'être reconnu comme faux. Nicky Love Maptué Fotso le remplace à la mairie de Bandjoun[12].

Mort[modifier | modifier le code]

Victor Fotso décède le [13] et laisse un testament de gestion collégiale de ses biens[14]. Il a été enterré avec son smartphone[15].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

En 1994, Victor Fotso écrit en collaboration avec Jean-Pierre Guyomard une œuvre autobiographique intitulée Le Chemin de Hiala. Le livre, publié aux éditions de Septembre, est le récit de son parcours : de son enfance à Bandjoun (à l'époque, petit village situé dans l'ouest du Cameroun) jusqu'à son succès en tant qu'homme d'affaires. L'ouvrage fournit également une description du contexte politique, économique et culturel du Cameroun de la fin des années 1920 au début des années 1990 tel que perçu par l'auteur.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « Interview de Fotso »
  3. Juin 2012 | Livre | 21, « FOTSO, Victor », sur Camerlex, (consulté le )
  4. « Victor Fotso parle de sa rencontre avec Pierre Castel »
  5. « Fotso victor www.bandjoun.net » (consulté le )
  6. « Guy Bertrand Temba accuse Victor Fotso »
  7. Le Messager, « Un jeune architecte accuse le milliardaire Victor Fotso d'escroquerie », sur Le Bled Parle : Actualité Cameroun info - journal Cameroun en ligne (consulté le )
  8. « Justice: un architecte réclame 14 milliards à Victor Fotso », sur www.camerounweb.com (consulté le )
  9. « Voici comment Victor Fotso broyait des 'opérateurs économiques' », sur www.camerounweb.com (consulté le )
  10. a b et c « Cameroon-Info.Net:: Cameroun - Succession: La famille de Victor Fotso s’entredéchire pour l’organisation de ses obsèques », sur www.cameroon-info.net (consulté le )
  11. « Cameroun : ce que contient le testament de Victor Fotso – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  12. https://actucameroun.com/2020/07/05/mort-de-victor-fotso-lhopital-americain-de-paris-revele-quil-na-pu-joindre-aucune-des-personnes-ayant-qualite-pour-pourvoir-aux-funerailles/
  13. Yves M. Tientcheu Atangana E.E, « Biographie - Fotso Victor, de cultivateur à homme d'affaires milliardaire », sur Le Bled Parle : Actualité Cameroun info - journal Cameroun en ligne (consulté le )Emmanuel Batamag, « Le puissant homme d’affaires camerounais Victor Fotso est décédé », sur Afrik.com (consulté le )
  14. « Cameroun : ce que contient le testament de Victor Fotso – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  15. Albert Savana, « En Afrique, l’histoire du premier milliardaire à se faire enterrer avec son smartphone », sur Financial Afrik, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Biographie - Fotso Victor, de cultivateur à homme d'affaires milliardaire », Le Bled Parle | Actualité news et tendances Africaines,‎ (lire en ligne, consulté le )

Lien externe[modifier | modifier le code]