Toei Animation — Wikipédia

Toei Animation Co., Ltd.
東映アニメーション株式会社
logo de Toei Animation
illustration de Toei Animation

Création (76 ans)[1] (sous le nom de Nihon Dōga)
Personnages clés Katsuhiro Takagi, président[1]
Forme juridique Kabushiki gaisha[1]
Action TSE : 4816
Slogan If we had no dream, how could we feel the future. Cherish your dreams. We just exist forever in your heart.
Siège social Nerima, Tokyo[1]
Drapeau du Japon Japon
Direction Katsuhiro Takagi (depuis 2012)
Actionnaires Voir le tableau détaillé
Activité Médias et divertissement
Produits Séries, court et long métrage d'animation[1]
Société mère Toei
Filiales Voir le tableau détaillé
Effectif 819 (Mars 2021)
Site web toei-anim.co.jp/

Chiffre d'affaires 749 millions d'euros en 2018[2]

Toei Animation Co., Ltd. (東映アニメーション株式会社, Tōei Animēshon kabushiki gaisha?) est un studio de production de films et séries d'animation japonais fondé le sous le nom de Nihon Doga (日本動画?). C'est une filiale de la société cinématographique japonaise Toei depuis , sous le nom Toei Doga (東映動画?) au Japon et Toei Animation à l'international.

La première production de Toei Animation est le film Le Serpent blanc (1958). Depuis, le studio a produit de nombreux films et séries dont plusieurs adaptations des travaux de Gō Nagai (Goldorak, Mazinger), Leiji Matsumoto (Albator, Galaxy Express 999), Masami Kurumada (Saint Seiya, Ring ni kakero), Akira Toriyama (Docteur Slump, Dragon Ball), Naoko Takeuchi (Sailor Moon) et Eiichirō Oda (One Piece).

La mascotte du studio est le chat Pero, personnage principal du film Le Chat botté (1969)[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Débuts du studio[modifier | modifier le code]

Les origines de la Toei Animation remontent juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Sanae Yamamoto parvient à rassembler une centaine de personnes à travers la région du Kantō dont Kenzō Masaoka, Yasuji Murata et Hideo Furusawa (futur cofondateur de Doga Kobo) pour créer la Shin Nihon Dōga-sha (新日本動画社?)[4],[5]. Le studio est restructuré en avec son renommage en Nihon Manga Eiga-sha (日本漫画映画社?) ainsi que Murata qui est placé à la direction et Yamamoto devenant le directeur de la planification[6],[5]. Le studio achève Sakura (?), réalisé par Masaoka et produit par Yamamoto, mais ne parvient pas à le faire publier, c'est ainsi qu'en , Yamamoto finit par quitter la société avec Masaoka[4],[7].

Yamamoto et Masaoka refondent alors un nouveau studio nommé Nihon Dōga (日本動画?) le dans le quartier de Shinjuku à Tokyo[8],[9]. Ils utilisent à ce moment-là une partie des classes vides du lycée Seijō (ja) comme locaux[10]. Pendant cette période, l'animation japonaise nationale reste confidentielle alors que les productions de Disney affluent dans les salles de cinéma nippones. En , Nihon Dōga change de nom et devient Nichidō Eiga (日動映画?)[9]. Afin de concurrencer Disney sur le marché national de l'animation, Toei rachète en Nichidō Eiga et renomme le studio Tōei Dōga (東映動画?)[9]. Le studio sort sa première production en  : Koneko no rakugaki (ja) (こねこのらくがき?, litt. Graffitis d'un chaton)[9], un court métrage de 13 minutes réalisé par Yasuji Mori et Taiji Yabushita. Ce dernier réalisera avec Kazuhiko Okabe Le Serpent blanc, premier long métrage de Tōei Dōga sorti en . Véritable succès et premier long métrage d'animation japonais en couleur, il sera également diffusé aux États-Unis en .

À la fin des années 1950 et durant les années 1960, Tōei Dōga s'inspire fortement du modèle Disney en produisant en moyenne un long métrage pour enfants par an, souvent adapté de contes et légendes japonaises. Ces films sont d'ailleurs diffusés aux États-Unis mais y connaissent un succès mitigé, si bien que la Toei cesse ces exportations avec Wanpaku ōji no orochi taiji en 1963[11]. À partir de cette même année, le studio produit également des séries animées pour la télévision. Tout d'abord en noir et blanc, ces séries passent à la couleur à partir d' (18e épisode de Sally la petite sorcière[9]). Au milieu des années 1960, le studio est secoué par plusieurs grèves des animateurs qui se plaignent des conditions de travail et des salaires. Parmi les grévistes, on peut noter Hayao Miyazaki, alors simple intervalliste et Isao Takahata. C'est également à cette période que Toei se livre à une concurrence virulente avec le studio Mushi Production d'Osamu Tezuka qui durera jusqu'à la faillite de Mushi au début des années 1970.

Années 1970[modifier | modifier le code]

Au début des années 1970, Toei commence à réduire sa production de longs métrages et se focalise davantage sur la production de séries télévisées qui, grâce à la diffusion massive de téléviseurs dans les ménages japonais, permet de toucher un large public[12]. Le studio adapte alors en série de plus en plus de mangas à succès prépubliés dans des magazines tels que le Shōnen Magazine et surtout le Shōnen Jump. Parmi les mangas adaptés, on notera ceux de Gō Nagai auteur notamment de Mazinger Z et surtout de UFO Robot Grandizer qui connaîtra un grand succès en France sous le nom de Goldorak. Comme Goldorak, un grand nombre des séries produites durant cette période par Toei Animation sera diffusé en Occident. En France, des séries du studio sont diffusées notamment à la fin des années 1970, séries comme Goldorak, Candy, Albator, le corsaire de l'espace, Capitaine Flam, par le biais d'IDDH, société de Bruno-René Huchez.

Années 1980 et 1990[modifier | modifier le code]

Tout au long des années 1980, Toei garde sa politique axée sur la production massive de séries. Les films originaux se font de plus en plus rares et sont supplantés à partir du milieu des années 1980 par les adaptations cinématographiques des séries à succès du studio. Après Gō Nagai et Leiji Matsumoto, c'est Akira Toriyama qui voit ses mangas intensivement adaptés par Toei Animation. Après Docteur Slump, diffusé pendant cinq ans et adapté en plusieurs films, c'est au tour de Dragon Ball d'être adapté à la télévision par le studio. Commencé en 1986, Super Mario Bros. : Peach-Hime Kyushutsu Dai Sakusen! sortie le , Dragon Ball et ses suites seront diffusés jusqu'en 1997 et connaîtront un succès sans précédent au Japon et dans le monde entier.

L'émission Club Dorothée diffuse de nombreuses séries du studio à la fin des années 1980 ainsi qu'au début des années 1990, ce qui participe à la popularisation de l'univers manga en France. En plus de Dragon Ball et ses séquelles, on notera la diffusion de Dr Slump, Muscleman, Les Chevaliers du Zodiaque, Sailor Moon, Fly ainsi que le controversé Ken le Survivant mais également des séries plus anciennes comme Cherry Miel.

Depuis la fin des années 1990[modifier | modifier le code]

La fin des années 1990 est une période de difficultés pour le studio qui peine à trouver de nouveaux titres porteurs. La série Yu-Gi-Oh! est un échec et seul Jigoku Sensei Nube et Les Enquêtes de Kindaichi connaissent un succès relatif. En revanche, en 1999, le studio renoue avec le succès avec le lancement de productions telles One Piece, Digimon ou encore Ojamajo Doremi.

En , Tōei Dōga change de nom et devient Toei Animation (東映アニメーション, Tōei Animēshon?)[9].

En 2003, un musée est ouvert dans les studios. À l'intérieur, on retrouve de nombreuses affiches promotionnelles de films et des séries, des celluloïds et des planches originales.

Filiales[modifier | modifier le code]

  • TAVAC (ja) (タバック?, abréviation de « Toei Audio Visual Art Center ») est la branche audio de la société. Il s'agit d'un complexe d'enregistrement de Toei spécialisé dans les effets sonores, vidéo et audio japonais et le doublage japonais. Établie en [13].
  • Toei Animation Music Publishing (東映アニメーション音楽出版?) est la branche de la société liée à la production musicale et la gestion des droits[14].
  • Toei Animation Phils., Inc. (ja) (TAP) est la filiale située aux Philippines qui fournit une assistance dans la production d'animations pour la majorité des créations de la maison mère japonaise[15].
  • Toei Animation Enterprises Limited (TAE) est établie à Hong Kong en tant que coentreprise avec Animation International Limited en 1997 pour la gestion des licences en Asie ; c'est une filiale en propriété exclusive depuis 2009[16].
  • Toei Animation Inc. (en) (TAI) est la branche américaine de Toei située à Los Angeles ; elle responsable de l'octroi de licences de programmes pour les séries produites par Toei aux Amériques, en Afrique du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande[17].
  • Toei Animation Europe SAS (TAEU) est la branche française de Toei située à Paris ; elle est impliquée dans la production, la commercialisation et l'octroi de licences de produits d'animation pour la région EMEA et la Russie.
  • Toei Animation Shanghai Co., Ltd.(TAS) est la branche chinoise créée en 2017.

Principaux actionnaires[modifier | modifier le code]

Principaux actionnaires ([18])
%
Toei Company (holding) 40,2
TV Asahi Holdings Corporation 19,6
Bandai Namco Holdings 10,8
Fuji Media Holdings (ja) 10,1
Sony Corporation 1,86
Sony Corp. Pension Fund 1,86
Toei Animation (autocontrôle) 1,76
RMB Capital Management 0,96
AllianceBernstein 0,58
Sumitomo Mitsui DS Asset Management 0,60

Toei Manga Matsuri[modifier | modifier le code]

Les Toei Manga Matsuri (ja) (東映まんがまつり?) sont des évènements organisés à chaque vacances de printemps et d'été à travers le Japon par la Toei Company au cours desquels des films destinés aux enfants y sont projetés. Lancé en [19], le festival change de nom pour « Toei Anime Fair » (ja) (ja) (東映アニメフェア, Tōei Anime Fea?) en . Plusieurs titres phares de la Toei Animation sont présentés, et a notamment lancé les films de Dragon Ball, Saint Seiya ou Digimon . Toutefois, l'édition de l'été de est un véritable échec commercial, ne rapportant que 800 millions de yens contre les 2 milliards de l'année précédénte[19] ; un coup dur qui a entrainé la fin des Toei Anime Fair, bouleversant le rythme de production des films d'animation de la maison de production[20].

En , Toei annonce qu'elle relance la Toei Manga Matsuri avec une nouvelle édition annuelle en [21].

Productions[modifier | modifier le code]

Séries télévisées[modifier | modifier le code]

Série en cours de diffusion.

ONA[modifier | modifier le code]

Films[modifier | modifier le code]