Sodecoton — Wikipédia

Sodecoton
logo de Sodecoton

Création 1974
Dates clés 1927 : création de la SCNCT (Société cotonnière du Nord-Cameroun et du Tchad)
1949 : création de la CFDT (Compagnie française pour le développement des fibres textiles)
1974 : nationalisation de la branche camerounaise de la CFDT
Siège social Garoua
Drapeau du Cameroun Cameroun
Direction Mohamadou Bayero Bounou
Actionnaires État du Cameroun (59%), Géocoton (30%), SMIC (11%)
Activité Coton
Effectif 1 988

Chiffre d'affaires en augmentation 140 milliards de FCFA (2019)
Résultat net en augmentation 5,1 milliards de FCFA (2019)
1,2 milliard de FCFA (2018)

La Société de développement du coton (Sodecoton) est une entreprise camerounaise créée par décret présidentiel du pour gérer la filière coton[1]. Sa mission est d’organiser la production et la commercialisation du coton sur l’étendue du territoire. Elle détient plusieurs sites de production à travers le Cameroun.

Histoire[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Au Cameroun, bien avant la colonisation, les Dii connaissaient le coton arbustif, sùgud, et en faisaient un usage différent selon les régions. L'histoire de la culture du coton amène ensuite les colonisateurs à tenter de développer cette culture de manière intensive dans la partie la plus montagneuse du pays. La Sodecoton est issue de la branche camerounaise de la Compagnie française pour le développement des textiles, créée en 1949 et nationalisée en 1974.

Privatisation[modifier | modifier le code]

Sa privatisation totale est exigée par le Fonds monétaire international (FMI) depuis 1997 mais rejetée par les paysans, ce qui a abouti à une privatisation partielle. La Banque mondiale souhaitait que la privatisation s’accompagne d’une ouverture du marché à la concurrence[2]. Mais d'autres spécialistes conseillaient de conserver l’intégrité de la filière, avec comme actionnaire principal la CFDT, partenaire technique de la Sodecoton depuis des décennies.

Devenue entreprise para-privée, détenant un quasi-monopole du marché du coton au Cameroun, la Sodecoton ne possède plus de plantations de coton, mais travaille en partenariat avec les producteurs camerounais. En 2003 la Sodecoton était la 3e entreprise du Cameroun après la Sonara et les Brasseries du Cameroun. Elle était aussi classée 8e parmi les entreprises africaines les plus performantes. Elle finie par occuper la 9e place dans le classement des meilleurs entreprises du Cameroun et la 369e place en Afrique selon le classement 2022 des 500 premières entreprises africaines du magazine jeune Afrique[3]. Du côté de ses débouchés, elle a souffert de l'impact des OGM sur ses exportations et peu diversifié ses clients, qui restaient essentiellement des producteurs locaux. Elle a subi ainsi la chute de la production textile camerounaise. Entre 2005 et 2008, la consommation locale de coton brut est passée de 189 000 t/an à 40 000 t/an, soit une chute de près de 78 %[4].

Aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Partenaires[modifier | modifier le code]

L'ancêtre de la Sodecoton jusqu'en 1974, la Compagnie française pour le développement des textiles (CFDT) avait comme elle pour mission d’organiser au mieux la culture du coton.

Avec les indépendances du début des années 1960, la plupart des pays devinrent autonome vis-à-vis de la direction régionale de Bobo-Dioulasso et transformèrent ses filiales en sociétés cotonnières : la Sodecoton au Cameroun, la Compagnie ivoirienne pour le développement des textiles (CIDT) en Côte d'Ivoire, la Compagnie malienne pour le développement du textile créée en 1974 au Mali, la Socada en République centrafricaine, la CotonTchad au Tchad, la Sotoco au Togo et la Sodefitex au Sénégal. La Société burkinabè des fibres textiles (Sofitex) concernait la Haute-Volta.

Production[modifier | modifier le code]

Année Production
(en tonnes)
2018-2019 320 000
2019-2020 328 000
2020-2021 360 769
2021-2022 329 021

En 2022, alors que la production est annoncée en hausse de 3,6 % par rapport à la saison précédente 2020-2021[5]. L'Assemblée générale tenue à Yaoundé, la société présente une chute de 8,8 % de sa production pour la saison 2022[6].

Perspectives économiques[modifier | modifier le code]

En 2021, la compagnie publie un plan d'extension[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Commission Technique de Réhabilitation des Entreprises du secteur public et parapublic (CTR), Rapport sur la situation des Entreprises Publiques et des Etablissements Publics au 31 décembre 2019, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Aloysius Ajab Amin et Jean-Luc Dubois, « Politiques agricoles et secteur coton au Cameroun », in Croissance et développement au Cameroun : d'une croissance équilibrée à un développement équitable, Langaa Research & Publishing CIG, Mankon, Bamenda, 2009, p. 82-85 (ISBN 9789956558872)
  • (en) Mark Dike DeLancey, Rebecca Mbuh, Mark W. Delancey, « Cotton », in Historical Dictionary of the Republic of Cameroon, Scarecrow Press, 2010 (4e éd.), p. 117-118 (ISBN 9780810873995)
  • Régine Levrat, Le Coton dans la zone franc depuis 1950 : un succès remis en cause, L'Harmattan, Paris, 2009, 256 p. (ISBN 978-2-296-07885-7)
  • Claude Malon, Le Havre colonial de 1880 à 1960, Publications des Universités de Rouen et du Havre, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Caen, 2006 (2001), 1370 p. (ISBN 9782877757546) (texte remanié d'une thèse)

Liens externes[modifier | modifier le code]