Garoua — Wikipédia

Garoua
Garoua
Garoua.
Administration
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun
Région Nord
Département Bénoué
Démographie
Population 361 000 hab. (est. 2022[1])
Géographie
Coordonnées 9° 18′ nord, 13° 24′ est
Altitude 249 m
Localisation
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Garoua
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Garoua
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Garoua

Garoua est la capitale de la région du Nord du Cameroun et le chef-lieu du département de la Bénoué. Elle a été érigée en Communauté urbaine de Garoua en 2008[2]. La population est estimée à 361 000 habitants en 2022, soit la troisième ville du pays. Elle était l'une des premières villes du Cameroun avant la colonisation et était la capitale régionale du Grand-nord jusqu'en 1982. La langue principale d'échange de la ville est le Fulfuldé.

Géographie[modifier | modifier le code]

Chutes d'eau.

Elle est située sur la route nationale 1 à 1 107 km au nord de la capitale camerounaise: Yaoundé. Oasis de verdure au cœur de la brousse, Garoua est la seule ville traversée par la rivière Bénoué au Cameroun. Une ville plaisante et bien équipée qui constitue une plaque tournante des mouvements touristiques dirigés, d'une part vers le nord, le parc national de Waza et la région des Kapsiki, d'autre part, vers le sud, les parcs de la Bénoué, de Bouba Ndjida et la réserve du Faro.

Climat[modifier | modifier le code]

Vue panoramique de Garoua au Cameroun, ville au climat sahélien.

Garoua est dotée d'un climat tropical de type Aw selon la classification de Köppen, avec une température annuelle moyenne de 27,8 °C et des précipitations d'environ 1 005 mm par an, moins importantes en hiver qu'en été[3].

Organisation administrative[modifier | modifier le code]

Outre les villes, la communauté urbaine comprend également les villages de Sanguéré (Garoua Ier[4]) et Pitoa (Garoua IIe[5]).

Histoire[modifier | modifier le code]

Dès le XIVe siècle, en provenance de Fouta Toro dans la vallée du fleuve Sénégal, les pasteurs foulbé transitent par les différentes provinces de l'empire du Mali de l'époque, et notamment de la Macina puis le Niger, le pays Haoussa avant d'aboutir au lac Tchad. Ils assistent ainsi à la constitution du royaume du Kanem-Bornou par les kanouri.

La ville a été fondée par l'émir Peul Modibbo Adama, qui a établi l'émirat d'Adamawa au XIXe siècle[6].

Pendant la Première guerre mondiale, l'Allemagne livre d'importants combats pour défendre la ville qui appartient au Kamerun. Le siège de Garoua débute le et se termine le , après cinq mois de résistance allemande[7].

La population de la ville était de 30 000 personnes en 1967[8].

Garoua est la ville natale du premier président camerounais, Ahmadou Ahidjo. À ce titre, Garoua a bénéficié de beaucoup d'infrastructures parmi lesquelles un aéroport international[9].

Le gouvernement a créé, le , une communauté urbaine à Garoua.

Population[modifier | modifier le code]

L'évolution démographique est relevée par les recensements de la population[10].

Évolution démographique
1976 1987 2005
68 800142 000356 900

Consulats et représentations étrangères[modifier | modifier le code]

Bibliothèque de l'Alliance Française.

En 2021, trois pays sont représentés à Garoua, le Tchad par un consulat général, la République centrafricaine et la France par un consulat[11].

Transports[modifier | modifier le code]

La ville possède un aéroport international d'une capacité de 1,5 million de passagers et 5 000 tonnes de fret par an, mais il n’est utilisé qu'à 4%[12].

Garoua possède également un port sec sur la Bénoué aujourd'hui inutilisé.

La ville est reliée à Ngaoundéré et à Maroua par la nationale n°1. Cette route est présentement en mauvais état, ce qui dédouble les temps de trajet.

La voirie urbaine de Garoua est assez importante (bien qu'insuffisante). Elle présente un état variable en fonction de quartiers après des années de négligence. Si elle est assez satisfaisante en centre-ville, elle est en mauvais état dans une grande partie des quartiers de la ville.

Le principal moyen de transport urbain à Garoua est la moto-taxi.

Les agences de voyage le plus connu sont TOURISTIQUES EXPRESS[13] ET DANAY EXPRESS.

Éducation[modifier | modifier le code]

L'arrondissement de Garoua I dispose de neuf établissements d'enseignement secondaire publics, dont 5 collèges et 4 lycées[14].
Celui de Garoua II possède sept lycées[15].

Médias[modifier | modifier le code]

Beaucoup de médias publics et privés cohabitent dans les villes du Cameroun, qu'il s'agisse de chaînes de télévision, de chaînes de radio ou de la presse écrite. Ainsi, quelques chaînes de télévision camerounaises sont recevables à Garoua : GalaxieTV, Camnews24, CRTV, Spectrum Télévision (STV 1 et STV 2), Canal 2 international et Équinoxe TV[16].

Quelques radios camerounaises sont recevables à Garoua ou émettent depuis Garoua : Galaxie FM ,CRTV radio, Fm bénoué, Fm Demsa , FM Tingling , Fm salaman, poste national, CRTV Nord...

Quelques journaux écrits camerounais sont accessibles à la population de Garoua : Cameroon Tribune, Le Messager, Mutations, La Nouvelle Expression, Le Jour, Repères, L'Œil du Sahel, Tribune des communes...

Philatélie[modifier | modifier le code]

En 1983, la République unie du Cameroun a émis un timbre de 70 F représentant l'hôtel de ville de Garoua[17].

Lieux de culte[modifier | modifier le code]

Mosquée de Garoua.

Parmi les lieux de culte, il y a principalement des mosquées musulmane. Il y a aussi des églises et des temples chrétiens : Archidiocèse de Garoua (Église catholique), Église évangélique du Cameroun (Communion mondiale d'Églises réformées), Église presbytérienne camerounaise (Communion mondiale d'Églises réformées), Union des Églises Évangélique au Cameroun (UEEC)[18], Union des églises baptistes du Cameroun (Alliance baptiste mondiale), Mission du plein évangile Cameroun (Assemblées de Dieu) [19].

Économie[modifier | modifier le code]

Les zébus, base économique des populations de Garoua.

Située dans l'aire de production du coton, Garoua est le siège de la principale entreprise production cotonnière du pays: Sodecoton. La CICAM détient depuis 1965 une usine de filature et de tissage, unité de transformation du coton fibres en filés.

Sports[modifier | modifier le code]

Le club de football du Coton Sport de Garoua, fondé en 1986, évolue dans l'élite du football camerounais depuis 1993. Il se produit au Stade Roumdé Adjia (25 000 places) et quatre annexes sportifs. Le club Gazelle Football Academy de Garoua fondé en 2015 évolue en Elite One depuis 2022.

Personnalités liées à la ville[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Macrotrends, Population de Garoua, (Source: United Nations, World Population Prospects), consulté en 2022
  2. Décret no 2008/025 du 17 janvier 2008 portant création de la communauté urbaine de Garoua, in Cameroon Tribune, no 9018 du vendredi 18 janvier 2008, p. 5
  3. « Climat Garoua », climate-data.org [1]
  4. Mapanet [2]
  5. Mapanet [3]
  6. Britannica, Garoua, britannica.com, USA, consulté le 8 septembre 2019
  7. Irène Otzmann, Julien Surgers et Loïc Gaudeau, Lycée français Dominique Savio (Douala), La Grande Guerre au Cameroun, Une conquête difficile pour les alliés (1914-1916)
  8. Mark Dike DeLancey, Rebecca Neh Mbuh, Mark W. Delancey, Historical Dictionary of the Republic of Cameroon, Scarecrow Press, USA, 2010, p. 189
  9. Alphonsine Bidja'a Engozo'o, Camer.be, 30 novembre 2015, 26 ans après le décès d'Ahmadou Ahidjo, que reste-t-il au cameroun ?, 30 novembre 2015
  10. Recensements de la population du Cameroun en 1976, 1987, 2005
  11. Embassy Pages, Garoua, 2021
  12. « Aéroport international de Garoua », sur ccaa.aero (consulté le ).
  13. « Touristique Express Garoua », sur Y Cameroun (consulté le )
  14. « Arrondissement de Garoua I », Schoolmap Cameroon [4]
  15. « Arrondissement de Garoua II », Schoolmap Cameroon [5]
  16. « About CRTV » [archive du ], Cameroon Radio and Television (consulté le )
  17. Catalogue Yvert&Tellier, no 714
  18. « Ueec Ehlise De Roumde Adja », sur Mapcarta (consulté le )
  19. J. Gordon Melton, Martin Baumann, ‘‘Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices’’, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 484-486
  20. Ursula Baumgardt, Une conteuse peule et son répertoire. Goggo Addi de Garoua, Cameroun, Éditions Karthala, , 548 p.
  21. Biographie sur le site de la Revue des Africanistes http://africanistes.revues.org/640?lang=en

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ursula Baumgardt, Une conteuse peule et son répertoire : Goggo Addi de Garoua, Cameroun : Textes et analyses, Karthala, Paris, 2000, 548 p. (texte remanié d'une thèse)
  • Moïse Bessong, Paléoenvironnements et diagenèse dans un réservoir gréseux d'âge crétacé du Fossé de la Bénoué au Nord Cameroun : les grès de Garoua, Université de Poitiers et Université de Yaoundé, 2012, 196 p. (thèse en cotutelle)
  • Yvan Crouzet, Les Hausa de Garoua (Nord-Cameroun) : identité et intégration d'une communauté immigrée, Institut national des langues et civilisations orientales, Paris, 1999, 2 vol., 734 p. (thèse)
  • Christian Epanya, Le petit camion de Garoua, EDICEF, 2001, 24 p. (ISBN 9782753106949) (littérature jeunesse)
  • Émilie Guitard, « Le grand chef doit être comme le grand tas d'ordures » : gestion des déchets et relations de pouvoir dans les villes de Garoua et Maroua (Cameroun), Université Paris Ouest Nanterre La Défense, 2014, 600 p. (thèse), [lire en ligne]
  • Anne Lebel (et Emmanuelle Pontié), « Garoua », in Le Cameroun aujourd'hui, Éditions du Jaguar, Paris, 2011, p. 152-154 (ISBN 978-2-86950-464-6)
  • Modibbo A. Bassoro et Eldridge Mohammadou, Garoua : tradition historique d'une cité peule du Nord-Cameroun, Éditions du Centre national de la recherche scientifique, Paris, 1980, 197 p. (ISBN 9782222026273)
  • P. Tjeega et H. Elingui, Dictionnaire des villages de la Bénoué, Institut des Sciences humaines, Centre géographique national, Yaoundé, 1981

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]