Siège de Furiani — Wikipédia

Siège de Furiani

Informations générales
Date 5 juin au
Lieu Furiani, Corse
Issue Les Génois lèvent le siège
Belligérants
République corse Drapeau de la République de Gênes République de Gênes
Commandants
Pascal Paoli
Achille Murati[1]
Clemente Paoli (co)
Giuseppe Barbaggi
Alérius Matra
Forces en présence
150 1 000
Pertes
66 tués
111 blessés

Batailles

Guerres d'indépendance corse

Coordonnées 42° 39′ 32″ nord, 9° 24′ 54″ est
Géolocalisation sur la carte : Corse
(Voir situation sur carte : Corse)
Siège de Furiani
Géolocalisation sur la carte : Haute-Corse
(Voir situation sur carte : Haute-Corse)
Siège de Furiani

Le siège de Furiani également appelé bataille de Furiani, eut lieu du 5 juin au entre les troupes corses de Pascal Paoli et les armées de la république de Gênes. Le sixième, à la fois le plus long et le plus meurtrier des sièges que le village a subi durant la « guerre de Quarante ans » (1729-1769), il a constitué le chant du cygne historique du village.

Préambule[modifier | modifier le code]

Afin de desserrer l'étreinte sur Bastia et pouvoir pénétrer à l'intérieur de l'île, les Génois décidèrent de mettre le siège devant Furiani.

Le siège[modifier | modifier le code]

Malgré leur supériorité numérique, les Génois ne purent jamais investir totalement la place forte. Les assaillants se heurtèrent immédiatement à une défense bien organisée et volontaire. Les rebelles corses disposaient en outre d'un contingent commandé par Clemente Paoli (co) situé à Biguglia et d'un autre, sous le commandement de Giuseppe Barbaggi, situé au nord.

Après avoir mis le siège et bombardé, sans succès, la place forte de Furiani, les Génois décidèrent, le 18 juillet, de donner l'assaut aux retranchements des rebelles corses pour en finir une fois pour toutes. Une forte colonne des assaillants se mit alors en route avant le jour, à partir de Bastia et marcha sur Furiani.

Étant totalement découverte, les rebelles s'aperçurent rapidement de la marche de la colonne génoise et firent jouer leur artillerie et leur mousqueterie.

Les troupes génoises, quoique fort incommodées par le feu de l'ennemi, s'avancèrent néanmoins avec courage jusque sous les retranchements, où le feu des rebelles devint alors sans effet.

Les défenseurs firent alors rouler une très grande quantité de pierres qu'ils avaient préparées, répendant la confusion chez les assaillants, en en mettant un grand nombre hors de combat. Malgré le feu de mousqueterie des rebelles et une grêle continuelle de pierres, les Génois lancèrent, durant plus de trois heures, plusieurs assauts qui furent tous repoussés par les défenseurs qui contre-attaquèrent sous le commandement d'Achille Murati[1] repoussant les assaillants sur leurs positions de départ.

Vers le soir, les rebelles proposèrent un cessez-le-feu, accepté par le général Matra, afin de relever les blessés et donner une sépulture aux morts.

Bilan[modifier | modifier le code]

Les Génois eurent 5 officiers et 61 soldats tués et 19 officiers et 92 soldats blessés[2].

La victoire des rebelles corses fut complète et, le 23 juillet, les Génois levèrent le siège et regagnèrent Bastia avec l'ensemble de leur troupe et de leur artillerie.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et sources[modifier | modifier le code]

  • Les ouvrages cités en bibliographie
  1. a et b En 1792, Achille Murati fut élu lieutenant-colonel en chef du 3e bataillon de volontaires de la Corse
  2. Mercure de France, octobre 1763, 1er volume, p. 202.