Seconde Bible de Saint-Martial — Wikipédia

Seconde Bible de Saint-Martial de Limoges
Première page du manuscrit, Saint Jérôme et saint Paulin. Initiales FRATER de la préface de saint Jérôme, ornées et enclavées.
Artiste
Enlumineur et scribe de l'abbaye Saint-Martial de Limoges
Date
vers 1100
Technique
enluminure sur parchemin
Dimensions (H × L)
54 × 39,5 cm
Format
226+264 folios reliés
No d’inventaire
Latin 8
Localisation

La Seconde Bible de Saint-Martial est un manuscrit enluminé de la Bible exécuté vers 1100 à l'abbaye Saint-Martial de Limoges. L'ouvrage est représentatif du style original de l'enluminure limousine qui se développe à l'époque. Elle est conservée à la Bibliothèque nationale de France (Latin 8)

Historique[modifier | modifier le code]

La bible est réalisée vers 1100 au sein du scriptorium de l'abbaye Saint-Martial de Limoges. Deux artistes se sont succédé à la réalisation des enluminures. Le premier artiste s'inspire de l'enluminure clunisienne de l'époque et notamment du lectionnaire de Cluny, réalisé quelques années plus tôt. Le second, au style nettement plus original, s'inspire à la fois de style italo-byzantin, venu de Cluny avec des fonds de couleurs bleue et verte et des plis de vêtements emboités, mais aussi de la peinture qui a cours dans le Poitou à la même époque, dans la représentation vivante de ses personnages. Ce style se retrouve dans un autre manuscrit limougeaud : le sacramentaire de Saint-Étienne de Limoges[1].

En 1730, les chanoines de l'abbaye vendent 204 manuscrits dont celui de la bible à la bibliothèque royale pour la somme de 5000 livres[2]. Le manuscrit reste dans les collections nationales après la Révolution.

Description[modifier | modifier le code]

La bible est composée de deux volumes, le premier de la Genèse aux Psaumes, le second du Livre des rois à la fin du Second Testament. Au début de chaque livre, se trouve une lettrine ornée ou historiée. Le premier tome contient 32 lettrines et le second 45[3].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Danielle Gaborit-Chopin, La Décoration des manuscrits à Saint-Martial de Limoges et en Limousin : du IXe au XIIe siècle, Genève, Droz, coll. « Mémoires et documents publiés par la Société de l'École des chartes » (no 18), , 229 p.
  • (en) Walter Cahn, Romanesque manuscripts. The Twelth Century, Londres, Harvey and Miller Publishers, 1996. vol. II, notice 37
  • La France romane au temps des premiers Capétiens (987-1152), Paris Musée du Louvre, -, Musée du Louvre/ Hazan, 2005, notice 213
  • M. Besseyre, M.-T. Gousset, « Le scriptorium de Saint-Martial de Limoges : de l'héritage carolingien au roman aquitain » & É. Sparhubert, « Limoges et Saint-Martial : un foyer de la peinture murale romane ? », in Cl. Andrault-Schmitt (dir.) Saint-Martial de Limoges. Ambition politique et production culturelle (Xe – XIIIe siècles). Actes du Colloque tenu à Poitiers et Limoges du 26 au ), Limoges, PULIM, 2006, pp. 337-344, 345-356

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. François Avril, « Les arts de la couleur », dans Xavier Barral i Altet, François Avril, Danielle Gaborit Chopin, Le Monde roman : les royaumes d'Occident, Gallimard, coll. « L'univers des formes », (ISBN 2-07-011061-3), p. 183
  2. Les Manuscrits de Saint-Martial de Limoges. Réimpression textuelle du catalogue de 1730, publiée par Léopold Delisle, Vve H. Ducourtieux (Limoges), 1895 [lire en ligne]
  3. Notice BNF