Rue de Constantine (Rouen) — Wikipédia

Rue de Constantine
Situation
Coordonnées 49° 26′ 43″ nord, 1° 04′ 43″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Ville Rouen
Quartier(s) Pasteur – Madeleine
Fond du Val – Chasselièvre
Début Avenue Pasteur
Fin Avenue du Mont-Riboudet
Morphologie
Type Rue
Forme Linéaire
Histoire
Création
Anciens noms Rue de la Petite-Boucherie

Carte

La rue de Constantine est une voie publique du quartier Pasteur-Madeleine, situé dans l'ouest de la commune française de Rouen.

Son nom témoigne du passé colonial de la France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Située à Rouen, la rue de Constantine a pour tenant l'avenue Pasteur et pour aboutissant l'avenue du Mont-Riboudet. Elle est desservie (d'Est en Ouest) par les rues du Champ-de-Foire-aux-Boissons, Dumont-d'Urville, du Pré-de-la-Bataille, de Tanger, d'Alger, de Lisbonne, Jean-Ango, Saint-Filleul, Mogadore, Amédée-Dormoy et de la Carue.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

La rue de Constantine tient son nom de l'expédition de Constantine de 1837, soldée par une victoire décisive des armées de Louis-Philippe Ier sur celles du beylik de l'Est, commandées par Ahmed Bey.

Historique[modifier | modifier le code]

Le percement de la rue de Constantine a fait disparaître quelques restes du cloître de Saint-Martial ; des fragments de colonnes, deux chapiteaux de la fin du XIIe siècle, un bénitier de la même époque, couvert de figures, ont été recueillis : la même rue contenait les substructions d'un édifice romain comportant plusieurs salles, un hypocauste très complet, encore rempli de cendres et de charbons, puis un aqueduc qui se dirigeait vers le grand bras de la Seine. Cet édifice a été publié dans la statistique de Paris[1].

Autrefois appelée rue de la Petite-Boucherie - nom attesté en 1816[2] -, elle a reçu son nom en 1846 durant la monarchie de Juillet.

Le pavage de la partie classée de la rue ainsi que de son ruisseau est décidé en 1863[3]. La rue sera entièrement pavée à partir de 1865[4].

En 1864, éclairage de la rue de Constantine.

En 1891, empierrement de la chaussée de la partie ancienne de la rue[5].

À la suite d'une pétition survenue le 31 janvier 1896, la rue du Champ-de-Foire prend la dénomination rue de Constantine 14 jours plus tard[6].

En 1905 est créée l'Association rouennaise des jardins ouvriers.

En 1924, la rue est goudronnée.

Bâtiments remarquables[modifier | modifier le code]

Petit manoir de la Motte Saint-Filleul[7], situé autrefois dans la vallée d'Yonville[N 1]. Cette gentilhommière du XVIe siècle, située près de l'avenue du Mont-Riboudet, était entourée de fossés ; possédait une chapelle, un colombier et pont-levis[10].

On peut également lire à propos de ce manoir dans quelles circonstances la chapelle a été désacralisée :

« T. Procédures et entr'autres un réquisitoire du promoteur de l'officialité de Saint-Gervais, exemption de Fécamp, du 20 juin 1661, touchant les débauches qui se commettaient dans le château de la Motte, vallée d'Yonville, paroisse Saint-Gervais, qui appartenait aux héritiers de M. Roque, conseiller au Parlement de Rouen ; dans lequel château, il y avait une chapelle, et pour parvenir à l'interdiction d'icelle : information fut faite en conséquence le même jour ; et la sentence de l'official de Saint-Gervais, du 25 du même mois, qui a ordonné l'interdiction de la dite chapelle et fait défense à tout prêtre d'y célébrer, n'y faire aucunes fonctions sacerdotales, à peine de suspense actuelle, etc. »

— Jules Thieury, Saint-Gervais de Rouen, église et paroisse

Ce bâtiment est mentionné au titre de l'inventaire général du patrimoine culturel[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La vallée d'Yonville, retrouvée sur la carte de Cassini no 25 dénommée Rouen publiée en 1757[8], est une dénomination employée encore à la fin du XIXe siècle mais depuis tombée en désuétude. Il s'agit d'une zone marécageuse à l'ouest de Rouen jouxtant le Cailly. Depuis cette époque, l'urbanisation le canalise et le recouvre[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Syndicat d'initiative de Rouen et de la Haute-Normandie, Rouen et la Haute-Normandie, Seine Inférieure et Eure: livret-guide, Rouen, Lecerf fils, , 312 p. (BNF 34127865), p. 414.
  2. « Vente le 22 courant de 2 maisons, rue des Charrettes no 7 et 8, au plus offrant, pour l'ouverture de la rue de la Petite-Boucherie », Journal de Rouen,‎ , p. 4 (ISSN 2430-8242, e-ISSN 2505-1911).
  3. Ville de Rouen, Analyse des procès-verbaux des séances du 22 décembre 1800 au 20 novembre 1874, publiée en exécution de la délibération du 27 avril 1877. Tome II, 1841-1870, t. II, Rouen, imp. de J. Lecerf, , In-fol. (BNF 33983044), p. 381.
  4. « Conseil Municipal », Journal de Rouen,‎ , p. 1 (ISSN 2430-8242, e-ISSN 2505-1911, lire en ligne).
  5. « Conseil Municipal de Rouen », Journal de Rouen,‎ , p. 2 (ISSN 2430-8242, e-ISSN 2505-1911, lire en ligne).
  6. Ville de Rouen, Bulletin municipal et Procès-verbaux des séances du conseil municipal [Texte imprimé], t. XXII : 1896, Rouen, Impr. Julien Lecerf, , In-4° (BNF 34143619).
  7. Syndicat d'initiative de Rouen et de la Haute-Normandie, Rouen et la Haute-Normandie, Seine Inférieure et Eure: livret-guide, Rouen, Lecerf fils, , 312 p. (BNF 34127865), p. 96.
  8. « Vallée d'Yonville » sur Géoportail (consulté le 23 février 2021)..
  9. Henri Fouquet, Histoire civile, politique et commerciale de Rouen, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, vol. 2, Rouen, Métérie ; Augé, , 934 p., 2 vol. ; 25 cm (lire en ligne), partie 2, chap. XXVI (« Topographie. Vieux Rouen »), p. 883-884.
  10. Jules Thieury, Saint-Gervais de Rouen, église et paroisse, Rouen, Aubry, (BNF 36397032), p. 105.
  11. « Château fort, Château de la Motte », notice no IA00022086, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]