Royaume des Serbes, Croates et Slovènes — Wikipédia

Royaume des Serbes, Croates et Slovènes
(sr) Краљевина Срба, Хрвата и Словенаца
(hr) Kraljevina Srba, Hrvata i Slovenaca
(sl) Kraljevina Srbov, Hrvatov in Slovencev

1918–1929

Drapeau
Drapeau du royaume des Serbes, Croates et Slovènes.
Blason
Armoiries du royaume des Serbes, Croates et Slovènes.
Devise en serbe et croate : Jedan narod, Jedan kralj, jedna država (« Une nation, un roi, un pays »)
Hymne Bože Pravde, Lijepa naša domovino et Naprej zastava slave
Description de cette image, également commentée ci-après
Territoire du royaume des Serbes, Croates et Slovènes en 1929.
Informations générales
Statut Monarchie constitutionnelle
Capitale Belgrade
Langue(s) Serbo-croato-slovène[1],[N 1]
Religion Christianisme orthodoxe, catholicisme, islam, protestantisme et judaïsme
Monnaie Dinar serbe (1918 – 1920).
Couronne yougoslave (1918 – 1920).
Dinar yougoslave (à partir de 1920).
Fuseau horaire +1
Démographie
Population 13 934 038 hab. (1931)
Superficie
Superficie 247 542 km2
Histoire et événements
Union.
Création du royaume de Yougoslavie.
Roi des Serbes, Croates et Slovènes
(1e) 19181921 Pierre Ier de Serbie
(2e) 19211929 Alexandre Ier de Yougoslavie
Régent des Serbes, Croates et Slovènes
(1e) 19181921 Alexandre de Yougoslavie
Premier ministre
(1er) 19181918 Nikola Pašić
(Der) 19291932 Petar Živković (en)
Parlement
Parlement monocaméral Assemblée nationale (sr)

Entités suivantes :

Le royaume des Serbes, Croates et Slovènes est un ancien État d'Europe proclamé à partir du sous l'égide de la monarchie serbe des Karađorđević. Le , cet État est rebaptisé « royaume de Yougoslavie » sous le règne du roi Alexandre Ier.

Les origines des territoires du nouvel État slave :
Autriche-Hongrie
  • Cisleithanie (Autriche)
  • Transleithanie (Hongrie)
  • Bosnie-Herzégovine
  • Autres
  • Royaume de Serbie
  • Royaume de Monténégro
  • Bulgarie
  • Frontières post-guerre
  • Frontières du nouveau royaume
  • Le , le royaume est proclamé par le prince-régent Alexandre Karađorđević au nom de son père Pierre Ier de Serbie qui prend alors le titre de roi des Serbes, Croates et Slovènes. Le nouveau royaume est constitué par la fusion de l'éphémère État des Slovènes, Croates et Serbes, rassemblant les populations slovènes, croates et serbes de l'ancienne Autriche-Hongrie, avec les royaumes de Serbie et du Monténégro, lequel avait intégré le royaume serbe trois jours auparavant.

    Par plébiscite, le duché de Carinthie choisit de rester en Autriche. En Dalmatie, le port de Zadar (Zara) et quelques îles sont cédés à l'Italie. La ville de Rijeka est déclarée « État libre de Fiume », mais elle est rapidement occupée et annexée en 1924 par l'Italie. Les tensions frontalières persistent avec l'Italie qui revendique une plus grande partie de la côte dalmate, tandis que le nouvel État réclame l'Istrie.

    Le gouvernement tente d'unir le pays politiquement et économiquement, mais la tâche s'annonce ardue en raison de la grande diversité de religions, de langues, de nationalités dans un contexte où les différences d'histoire entre les peuples et les grands écarts de développements économiques n'aident pas non plus.

    Obligation du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes en date du 18 juin 1921.

    Le pays connaît d'abord un régime de monarchie constitutionnelle avec un régime parlementaire. La Constitution du royaume, dite « Vidovdan » est adoptée le par le Parlement réuni en assemblée constituante ; par le vote de 223 députés sur un total de 285 présents (soit une confortable majorité de 78,24 %), représentant un quorum maximal de 53,2 % sur un nombre total de députés de 419. Comme 35 députés votent contre et 161 s'abstiennent, la majorité est donc en fait très faible.

    Cependant, des tensions interviennent rapidement. Dès 1920, le prince-héritier et régent du royaume Alexandre juge utile de dissoudre le Parti communiste fondé un an auparavant. Un an après, à la mort du roi Pierre Ier, son fils monte sur le trône sous le nom d'Alexandre Ier.

    Lors des élections législatives de mars 1923, le Parti paysan croate républicain (PPC) essaie de mobiliser l'électorat contre le gouvernement central. Il remporte 70 sièges avec 473 733 suffrages exprimés, ce qui représente la majorité de l'électorat en Croatie septentrionale et méridionale, ainsi que l'électorat croate en Bosnie et en Herzégovine. Mais en juin 1928, son président-fondateur Stjepan Radić est assassiné en plein Parlement par un collègue monténégrin. Cet événement provoque de graves troubles dans le pays et l'année suivante, le roi décide de mettre fin à la Constitution de 1921 et de rebaptiser le pays « royaume de Yougoslavie ».

    Rois des Serbes, Croates et Slovènes

    [modifier | modifier le code]
    1.  -  : Pierre Ier
    2.  -  : Alexandre Ier

    Régent des Serbes, Croates et Slovènes

    [modifier | modifier le code]
    1. -  : Alexandre

    Premiers ministres

    [modifier | modifier le code]

    Notes et références

    [modifier | modifier le code]
    1. De 1918 à 1929, le nom de « serbo-croato-slovène » a été donné à la langue du pays afin de « coller » au nom de l'État. Lorsque le pays fut renommé Yougoslavie en 1929, la langue fut également renommée « yougoslave ».

    Références

    [modifier | modifier le code]
    1. (en) Tomasz Kamusella, The Politics of Language and Nationalism in Modern Central Europe, Palgrave Macmillan, 2008, pp. 228, 297.

    Articles connexes

    [modifier | modifier le code]