Rose Guérin — Wikipédia

Rose Guérin
Illustration.
Fonctions
Députée française

(13 ans et 29 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription Seine (1945-1946)
5e de la Seine (1946-1958)
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique COM
Biographie
Nom de naissance Rose, Eugénie, Marie, Anne Bagot
Date de naissance
Lieu de naissance Issou (Seine-et-Oise)
Date de décès (à 83 ans)
Lieu de décès Paris
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique PCF
Profession Sténo-dactylo

Rose Guérin, née Bagot le à Issou (Seine-et-Oise) et morte le à Paris, est une femme politique française, résistante et survivante de déportation. Membre du Parti communiste français, elle est députée constituante de la Seine entre 1945 et 1946, puis députée du même département jusqu'en 1958, sous les trois législatures de la IVe République.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et formation[modifier | modifier le code]

Rose Bagot est élevée dans une famille proche du Parti communiste, son père, sans être adhérent, étant élu conseiller municipal de Gargenville (Seine-et-Oise) en 1935 sous l'étiquette « Front populaire »[1].

Après l'obtention de son brevet élémentaire, elle effectue une formation de sténo-dactylographe. Entre 1932 et 1936, elle travaille au Crédit du Nord, ainsi qu'au SNCASO de Courbevoie pendant le Front populaire[2].

Engagements syndical et politique[modifier | modifier le code]

Elle est membre de la Confédération générale du travail (CGT), puis du Parti communiste à partir de fin 1937 ; elle est notamment trésorière d'une cellule du parti ainsi que membre de la direction du Comité des femmes françaises contre la guerre et le fascisme. Elle participe à l'organisation d'une grève en  ; elle est par la suite licenciée pour cette raison[1].

Résistance et déportation[modifier | modifier le code]

Elle épouse le communiste Roger Guérin en 1934. Ils sont tous deux résistants. Elle participe au groupe des FTP « Valmy ». Elle est arrêtée par l'occupant allemand le et incarcérée à la prison de Fresnes et au fort de Romainville. Elle est condamnée à mort pour « activité patriotique » et finalement déportée au camp de Ravensbrück par le convoi I.118 parti de Paris le 26 juillet 1943[3], puis à celui de Mauthausen, d'où elle ne sort qu'en [1].

Après la Libération, Rose Guérin est citée à l'ordre de l'armée et homologuée au grade de lieutenant des Forces françaises de l'intérieur pour « son courage et son mépris absolu du danger »[2].

Activités après-guerre[modifier | modifier le code]

Après-guerre, elle reprend son activité militante au PCF ; elle est l'une des membres du Bureau fédéral de la Seine. Elle participe également à l'animation de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP) et de l'Union des femmes françaises (UFF) de la Seine[1].

Elle est élue députée en 1945 et exerce quatre autres mandats jusqu'en 1958. Elle compte parmi les premières femmes députées de l'histoire française.

Elle poursuit ses activités à la FNDIRP et à l'Amicale de Ravensbrück jusque dans les années 1990[2]. Elle est présidente du Comité international de Ravensbrück de 1979 à sa mort[4].

Lors de ses obsèques le , les honneurs militaires lui sont rendus aux Invalides avant son inhumation au cimetière d'Asnières[5].

Mandats de députée[modifier | modifier le code]

  • Assemblées constituantes
    • -
    • -

Durant ces deux mandatures, elle est membre de la commission des finances et du contrôle budgétaire et de celle du travail et de la sécurité sociale.

  • Quatrième République
    • Ire législature : -
    • IIe législature : -
    • IIIe législature : -

Pendant la 2e législature, elle appartient aux commissions des pensions (1951-1955) et de la production industrielle (1951). Durant son dernier mandat, elle est membre des commissions du travail et de la sécurité sociale (1956-1957), des pensions (1957) et de la commission supérieure des allocations familiales (1956)[1].

Hommage[modifier | modifier le code]

Un square de la ville de Clichy porte son nom[2]. Une rue est baptisée en son hommage à Clichy en 2023.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e « Rose Guérin », sur Assemblée nationale
  2. a b c et d Paul Boulland, Jean Maitron, « GUÉRIN Rose [née BAGOT Rose, Eugénie, Marie-Anne] », sur Le Maitron.
  3. Fondation pour la mémoire de la déportation, « Liste du convoi I.118 parti de Paris le 26 juillet 1943 » (consulté le )
  4. Insa Eschebach, « Les Françaises au mémorial de Ravensbrück », dans Femmes en déportation : Les déportées de répression dans les camps nazis 1940-1945, Presses universitaires de Paris Nanterre, coll. « Sources et travaux de la BDIC (La Contemporaine) », (ISBN 978-2-84016-409-8, lire en ligne), p. 193–207
  5. « Un dernier hommage à Rose Guérin », sur l'Humanité, .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]