Robert Chambeiron — Wikipédia

Robert Chambeiron
Illustration.
Robert Chambeiron au musée de la Résistance et de la Déportation du Cher, le .
Fonctions
Député européen

(10 ans et 7 jours)
Élection 10 juin 1979
Réélection 17 juin 1984
Législature 1re et 2e
Groupe politique COM
Député français

(2 ans, 10 mois et 16 jours)
Élection 2 janvier 1956
Circonscription Vosges
Législature IIIe (Quatrième République)
Groupe politique URP

(5 ans, 7 mois et 27 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
Circonscription Vosges
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire (Quatrième République)
Groupe politique RRRS (1945-1951)
URR (1946-1946)
Secrétaire général adjoint du Conseil national de la Résistance

(1 an)
Président Jean Moulin
Biographie
Nom de naissance Robert Henri Chambeiron
Date de naissance
Lieu de naissance 4e arrondissement de Paris
Date de décès (à 99 ans)
Lieu de décès Boulogne-Billancourt
Nationalité Français

Robert Chambeiron, né le à Paris et mort le à Boulogne-Billancourt[1], est un résistant français, compagnon de Jean Moulin, et homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Compagnon de Jean Moulin[modifier | modifier le code]

Robert Chambeiron entre en 1936 avec Jean Moulin au cabinet de Pierre Cot, ministre de l'Air du gouvernement Léon Blum. Ils organisent clandestinement la livraison d’avions et d’armes à la République espagnole menacée par les franquistes[2].

Mobilisé dans l'aviation en 1939, et démobilisé en 1940, il conserve des contacts étroits avec Jean Moulin et ses amis, notamment Pierre Meunier et Henri Manhès[3]. Lorsqu'à partir de 1942, après son voyage à Londres, Jean Moulin devient le représentant du général de Gaulle, il lui confie différentes missions en zone nord et notamment à Paris. C'est ainsi qu'en compagnie de Pierre Meunier, il prend une part active dans les négociations qui aboutissent à la fondation du Conseil national de la Résistance (CNR)[4]. Tous deux organisent la première réunion du CNR le , rue du Four à Paris. Robert Chambeiron devient secrétaire général adjoint du CNR. Celui-ci le délègue pour siéger à l'Assemblée consultative provisoire (-).

Parlementaire de la IVe et de la Ve République[modifier | modifier le code]

Député progressiste des Vosges sous la Quatrième République (de 1946 à 1951 puis de 1956 à 1958), il est élu au Parlement européen en 1979 sur la liste du Parti communiste français[5], mais avec l’étiquette Union progressiste[6], puis réélu en 1984.

Il préside le Comité national de soutien à la candidature de Jean-Pierre Chevènement dans le cadre de l'élection présidentielle de 2007, avant que ce dernier ne retire sa candidature[7].

Robert Chambeiron est président puis président-délégué de l'Association nationale des anciens combattants de la Résistance (ANACR) de 1992 à 2010[8]. À la suite de conflits internes, il est écarté de l'ANACR mais ne se résout pas à ne rien faire. À quatre-vingt-dix-sept ans, il crée l'ADVR (association de défense des valeurs de la Résistance) avec quelques amis afin de continuer à faire connaître et à transmettre les valeurs pour lesquelles il s'était engagé et qu'il estimait être toujours d'actualité. Très vite, il fut rejoint par de nombreux résistants[9].

Mort[modifier | modifier le code]

Tombe du Comité national du Parti communiste français, dans laquelle repose Robert Chambeiron, au cimetière du Père-Lachaise (division 97).

Il meurt le à Boulogne-Billancourt, à l'âge de 99 ans[10]. Il était le dernier survivant du Conseil national de la Résistance[11].

Un hommage national lui est rendu aux Invalides en présence du président François Hollande. Il est ensuite inhumé au cimetière du Père-Lachaise, dans le tombeau du comité national du Parti communiste français[12].

Plaque 16 rue Gustave-Zédé (Paris).

Une plaque commémorative lui rend hommage 16 rue Gustave-Zédé (16e arrondissement de Paris), où il vécut.

Décorations[modifier | modifier le code]

Mandats parlementaires[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee.
  2. « Pierre Cot Des avions pour l’Espagne républicaine », sur L'Humanité, .
  3. Pierre Péan, Vies et morts de Jean Moulin, Fayard, 1998, p. 251 et 293.
  4. Pierre Péan, Vies et morts de Jean Moulin, Fayard, 1998, p. 503-504.
  5. « Robert Chambeiron », sur la base de données des députés au Parlement européen.
  6. Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier, « Chambeiron Robert », sur maitron.fr.
  7. « Robert Chambeiron présidera le comité national de soutien à la candidature de Jean-Pierre Chevènement », sur chevenement.fr, 24 novembre 2006.
  8. LE CONSEIL NATIONAL DE LA Résistance, sur anacr.com
  9. JO mars 2013, article 2 des statuts de l'association lire en ligne en page 2.
  10. « Mort de Robert Chambeiron, figure de la Résistance », Le Monde, 31 décembre 2014.
  11. « Le résistant Robert Chambeiron est mort », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Cimetières de France et d'ailleurs.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bertrand Munier, Le Grand Livre des élus vosgiens, 1791-2003 (dont il a écrit la préface) : conseillers généraux et régionaux, députés, sénateurs, ministres, éditions Gérard Louis, Haroué, 2003, p. 65-66 (ISBN 9782914554343).

Liens externes[modifier | modifier le code]