Relations entre la France et la Thaïlande — Wikipédia

Relations entre la France et la Thaïlande
Drapeau de la France
Drapeau de la Thaïlande
France et Thaïlande
France Thaïlande
Ambassades
Ambassade de France en Thaïlande
Ambassade de Thaïlande en France

Les relations entre la France et la Thaïlande désignent les relations diplomatiques bilatérales s'exerçant entre, d'une part, la République française, État principalement européen, et le royaume de Thaïlande, monarchie d'Asie du Sud-Est.

Histoire[modifier | modifier le code]

Premiers contacts[modifier | modifier le code]

Sous le règne de Louis XIV, la France entreprit de convertir le royaume du Siam au christianisme et d'établir un protectorat, qui fut renversé lors d'une révolte en 1688.

Rivalité régionale et amélioration des relations (XIXe – XXe siècle)[modifier | modifier le code]

Le , la France et le Siam signent un traité d'amitié et de commerce[1].

Lors de la mission Joffre en Extrême-Orient, 20 au , le maréchal Joffre et sa délégation fait une escale à Bangkok.

Le roi Rama VI accueille le maréchal Joffre et sa délégation pour une fastueuse soirée gala en de resserrer les liens entre le royaume de Siam et la France.

À la fin du dîner, le Roi prend la parole[2] :

« Nous sommes heureux, dit-il, de constater que nos relations internationales et surtout celles avec la France sont devenues de plus en plus amicales et cordiales : il est du reste tout naturel que ces relations d’amitié existent avec la France, puisque le premier ambassadeur que le Siam ait envoyé à l’étranger fut accrédité auprès du Gouvernement français. Plus tard les arts et les sciences de la France ont contribué à augmenter et à développer la prospérité du Siam ; à une époque plus récente, la France est devenue notre voisine, ce qui a été une occasion de resserrer les relations d’amitié entre les deux pays. Enfin, lors des événements mémorables qui se sont passés il y a quelques années, lorsque la grande guerre a bouleversé le monde, le Siam s’est rendu clairement compte des immenses difficultés que la France avait à combattre et de l’implacable ambition de ses ennemis. Je ne veux pas m’étendre sur ce point, puisque la guerre est terminée, mais je ne puis m’empêcher de dire : Je suis heureux qu’il ait été permis au Siam de contribuer au triomphe définitif du droit et de la justice. »

Pendant plusieurs jours, le maréchal Joffre se rend à plusieurs cérémonies diners et banquets organisés à son honneur. Il visite également le camp d’aviation de Don Muong, où tous les avions sont d'origines français.

Après avoir colonisé l'Indochine, la France entra dans une rivalité territoriale avec le Siam, qui ne prit fin qu'après la Seconde Guerre mondiale. À deux reprises, en 1893 et en 1940, la France et le Siam étaient en guerre.

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

Dimension économique[modifier | modifier le code]

Les liens économiques sont intenses, la Thaïlande étant un marché important pour la France et une destination touristique privilégiée[1].

Liens culturels[modifier | modifier le code]

La Thaïlande est membre de l'Organisation internationale de la francophonie et elle accueille, avec Singapour, la plus importante communauté de Français en Asie du Sud-Est (au nombre de 30 000 en 2016)[1].

Coopération scientifique[modifier | modifier le code]

La Thaïlande est le deuxième partenaire scientifique de la France au sein de l'ASEAN, en particulier dans le domaine spatial[1].

Vente d'armes[modifier | modifier le code]

La France est l'un des fournisseurs de l'Armée royale thaïlandaise, avec des obusiers GIAT et des camions CAESAR.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, « Relations bilatérales », sur France Diplomatie : : Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le )
  2. André d’Arçais, « Avec le Maréchal Joffre en Extrême-Orient. — Indo-Chine et Siam »,

Voir aussi Jean-François Klein, Alexis Thuaux et Sophie Trelcat, La Résidence de France à Bangkok, Paris, Editions Internationales du Patrimoine, 2015, 230 p.