Réseau routier de la Meuse — Wikipédia

Réseau routier de la Meuse
Carte du réseau routier national (autoroutes et routes nationales) dans le département de la Meuse
Carte du réseau routier national (autoroutes et routes nationales) dans le département de la Meuse
Géographie
Pays France
Région Grand Est
Département Meuse
Superficie 6 211 km2
Population 181 919 hab. (2021)
Caractéristiques générales
Longueur totale 6 389 km (2017) [1]
Densité de réseau 1 km/km2
Densité de réseau 2 35 km/1 000 hab.
Consistance
Autoroutes 59 km (2017)
Routes nationales 77 km (2017)
Routes départementales 3 524 km (2017)
Voies communales 2 729 km (2017)
Accidentalité routière
Nombre d'accidents 92 (2017) [2] ,[a]
dont mortels 15 (2017)
Tués 16 (2017)
-6 % (2017/2010)
(France : - 14 %)
Blessés hospitalisés 58 (2017)
Blessés légers 54 (2017)

Cet article présente l'histoire, les caractéristiques et les événements significatifs ayant marqué le réseau routier du département de la Meuse en France.

Au , la longueur totale du réseau routier du département de la Meuse est de 6 389 kilomètres, se répartissant en 59 kilomètres d'autoroutes, 77 kilomètres de routes nationales, 3 524 kilomètres de routes départementales et 2 729 kilomètres de voies communales.

Histoire[modifier | modifier le code]

Carte Levasseur du département de la Meuse (1852)

XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

De 1750 à 1784, l’ensemble du réseau routier est pour la première fois cartographié à grande échelle (au 86400e) et de manière complète par Cassini de Thury[3], à la demande de Louis XV. Ces cartes sont d’une grande richesse toponymique, mais d’une grande pauvreté quant à la figuration du relief et de l’altimétrie. De même les chemins secondaires sont rarement représentés, du fait d’une part de leur état médiocre, d’autre part de leur faible importance économique.

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

L’Atlas national illustré réalisé par Victor Levasseur est un précieux témoignage du XIXe siècle, les cartes coloriées à la main sont entourées de gravures indiquant statistiques, notes historiques et illustrations caractéristiques des départements. Sur ces cartes sont représentées les routes, voies ferrées et voies d'eau. Par ailleurs, les départements sont divisés en arrondissements, cantons et communes[4].

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Réforme de 1930[modifier | modifier le code]

Devant l'état très dégradé du réseau routier au lendemain de la Première Guerre mondiale et l'explosion de l'industrie automobile, l'État, constatant l'incapacité des collectivités territoriales à remettre en état le réseau routier pour répondre aux attentes des usagers, décide d'en prendre en charge une partie. L'article 146 de la loi de finances du prévoit ainsi le classement d'une longueur de l'ordre de 40 000 kilomètres de routes départementales dans le domaine public routier national[5]. En ce qui concerne le département de la Meuse, ce classement devient effectif à la suite du décret du [6].

Réforme de 1972[modifier | modifier le code]

En 1972, un mouvement inverse est décidé par l'État. La loi de finances du prévoit le transfert dans la voirie départementale de près de 53 000 kilomètres de routes nationales[7]. Le but poursuivi est d'obtenir une meilleure responsabilité entre l'État et les collectivités locales en fonction de l'intérêt économique des différents réseaux, de permettre à l'État de concentrer ses efforts sur les principales liaisons d'intérêt national, d'accroître les responsabilités des assemblées départementales dans le sens de la décentralisation souhaitée par le gouvernement et d'assurer une meilleure gestion et une meilleure programmation de l'ensemble des voies[8].

Le transfert s'est opéré par vagues et par l'intermédiaire de plusieurs décrets publiés au Journal officiel. Après concertation, la très grande majorité des départements a accepté le transfert qui s'est opéré dès 1972. En ce qui concerne le département de la Meuse, le transfert est acté avec un arrêté interministériel publié au journal officiel le [9].

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

Réforme de 2005[modifier | modifier le code]

Une nouvelle vague de transferts de routes nationales vers les départements intervient avec la loi du relative aux libertés et responsabilités locales, un des actes législatifs entrant dans le cadre des actes II de la décentralisation où un grand nombre de compétences de l'État ont été transférées aux collectivités locales. Dans le domaine des transports, certaines parties des routes nationales sont transférées aux départements et, pour une infime partie, aux communes (les routes n'assurant des liaisons d'intérêt départemental)[10]. Le décret en Conseil d’État définissant le domaine routier national[11] prévoit ainsi que l’État conserve la propriété de 8 000 kilomètres d’autoroutes concédées et de 11 800 kilomètres de routes nationales et autoroutes non concédées et qu'il cède aux départements un réseau de 18 000 kilomètres[12].

Dans le département de la Meuse, le transfert est décidé par arrêté préfectoral signé le [13]. 180 kilomètres de routes nationales sont déclassées. La longueur du réseau routier national dans le département passe ainsi de 263 kilomètres en 2004 à 82 en 2006 pendant que celle du réseau départemental s'accroît de 3 334 à 3 529 kilomètres.

Réintroduction du 90 km/h en 2021[modifier | modifier le code]

Le département a décidé de réintroduire une vitesse de 90 km/h sur 1 621 kilomètres de routes départementales pour un cout de l'ordre de 300 000 ou 350 000 € incluant la mise aux normes des têtes de buses à l’entrée de parcelles agricoles, et les protections des obstacles fixes comme les arbres[14].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Consistance du réseau[modifier | modifier le code]

Le réseau routier comprend cinq catégories de voies : les autoroutes et routes nationales appartenant au domaine public routier national et gérées par l'État[15], les routes départementales appartenant au domaine public routier départemental et gérées par le Conseil général de la Meuse[16] et les voies communales[17] et chemins ruraux[18] appartenant respectivement aux domaines public et privé des communes et gérées par les municipalités. Le linéaire de routes par catégories peut évoluer avec la création de routes nouvelles ou par transferts de domanialité entre catégories par classement ou déclassement, lorsque les fonctionnalités de la route ne correspondent plus à celle attendues d'une route de la catégorie dans laquelle elle est classée. Ces transferts peuvent aussi résulter d'une démarche globale de transfert de compétences d'une collectivité vers une autre.

Au , la longueur totale du réseau routier du département de la Meuse est de 6 249 kilomètres, se répartissant en 59 kilomètres d'autoroutes, 77 kilomètres de routes nationales, 3 526 kilomètres de routes départementales et 2 587 kilomètres de voies communales. Il occupe ainsi le 84e rang au niveau national sur les 96 départements métropolitains quant à sa longueur et le 93e quant à sa densité avec 1,0 kilomètre par kilomètre carré de territoire[19].

Trois grandes réformes ont contribué à faire évoluer notablement cette répartition : 1930, 1972 et 2005.

L'évolution du réseau routier entre 2002 et 2017 est présentée dans le tableau ci-après.

Évolution du réseau routier entre 2002 et 2017[1]
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Autoroutes 58 58 59 58 58 59 59 59 59 59 59 59 59 59 59 59
Routes nationales 258 262 263 88 82 83 83 77 77 77 71 77 77 77 77 77
Routes départementales 3 334 3 334 3 334 3 308 3 529 3 527 3 524 3 524 3 524 3 526 3 519 3 524 3 524 3 525 3 530 3 524
Voies communales 2 423 2 419 2 419 2 453 2 451 2 491 2 491 2 537 2 587 2 587 2 626 2 645 2 645 2 661 2 720 2 729
TOTAL 6 073 6 073 6 075 5 907 6 120 6 160 6 157 6 197 6 247 6 249 6 275 6 305 6 305 6 322 6 386 6 389

Réalisations ou événements récents[modifier | modifier le code]

Cette section a pour objet de recenser les événements marquants concernant le domaine de la Route dans le département de la Meuse depuis 1990. Seront ainsi citées les déclarations d’utilité publique, les débuts de travaux et les mises en service. Seuls les ouvrages les plus importants soit par leur coût soit par leur impact (déviation de bourgs) seront pris en compte. De même il est souhaitable de ne pas recenser les projets qui n’ont pas encore fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les statistiques d'accidents recensent les accidents s'étant produits sur les réseaux publics (autoroutes, routes nationales, routes départementales et voies communales) mais aussi hors réseau public, sur les parkings publics et sur les autres voies.
  1. a et b Ministère de la transition écologique et solidaire, « Mémento des transports urbains et routiers 2017 », sur statistiques.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  2. Ministère de la transition écologique et solidaire, « Les accidents corporels de la circulation 2017 - Recueil de données brutes », sur securite-routiere.gouv.fr (consulté le ).
  3. Pour la zone sud de la Meuse et pour la nord de la Meuse sur Gallica
  4. Carte Levasseur du département de la Meuse sur Wikimedia Commons
  5. Jacques Borredon, Code de la voirie routière et textes annexes : explicitations et commentaires, Editions du Papyrus, , 645 p. (lire en ligne), p. 22-23-87.
  6. Fac-simile du décret signé par le Président de la République Gaston Doumergue, publié au Journal officiel en date du , classant une partie du réseau routier national dans le domaine public routier départemental, sur le site de Wikisara
  7. « Projet de loi relatif aux libertés et aux responsabilités locales - Chapitre 1 - la voirie », sur le site du Sénat (consulté le ).
  8. Rapport sur le transfert du réseau de la voirie nationale secondaire dans la voirie départementale, Conseil général du Loiret, séance du 6 décembre 1972
  9. Fac-simile de l'arrêté interministériel publié au Journal officiel en date du , déclassant une partie du réseau routier national dans le domaine public routier départemental, sur le site de Wikisara
  10. « La décentralisation : acte II », sur vie-publique.fr, (consulté le ).
  11. Décret no 2005-1499 du 5 décembre 2005 relatif à la consistance du réseau routier national
  12. « Rapport d'information sur la mise en application de la loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales. », sur le site de l'Assemblée nationale, (consulté le ) p. 42
  13. Fac-simile de l'arrêté préfectoral signé le , déclassant une partie du réseau routier national dans le domaine public routier départemental, sur le site du Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire
  14. « Meuse. Retour des routes à 90 km/h : le Département passe à la vitesse supérieure », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
  15. Art. 123-1 du Code de la voirie routière
  16. Art. 131-1 du Code de la voirie routière
  17. Art. 141-1 du Code de la voirie routière
  18. Art. 161-1 du Code de la voirie routière
  19. « Mémento de statistiques des transports, Chapitre 3 : Transports urbains et routiers, 1re partie : 3.3 Réseaux »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire / Économie et statistiques. (consulté le ).


Articles connexes[modifier | modifier le code]