République souveraine — Wikipédia

République Souveraine
Image illustrative de l’article République souveraine
Logotype officiel.
Présentation
Président Georges Kuzmanovic
Fondation 23 mars 2019
Scission de La France insoumise
Siège 9, rue de l'Église
75015 Paris[1]
Vice-présidente Kenza Belliard[2]
Positionnement Gauche[3],[4] ou attrape-tout[4],[5]
Idéologie Souverainisme[4],[3]
Euroscepticisme[4],[6]
Universalisme républicain[4],
Protectionnisme
Gaullisme de gauche
Couleurs Bleu, blanc et rouge
Site web republique-souveraine.fr

République souveraine est un parti politique français fondé le 23 mars 2019[7] à la suite d'une scission avec La France insoumise (LFI). Son président est Georges Kuzmanovic. Il s'est déclaré candidat à l'élection présidentielle de 2022 mais n'a pas réussi à réunir les 500 parrainages nécessaires[8].

Histoire[modifier | modifier le code]

Georges Kuzmanovic, ancien secrétaire national du Parti de gauche, ancien conseiller de Jean-Luc Mélenchon sur les questions internationales[9] et ancien membre de La France insoumise, a eu un certain nombre de désaccords avec la direction interne du mouvement. Ces déboires ont conduit à son exclusion de la liste de la France insoumise pour les élections européennes de 2019[10]. À la suite de cet épisode, il décide de quitter définitivement la France insoumise en raison des trop grandes divergences idéologiques[11]. Il s'en est expliqué quelque temps après dans une tribune publiée dans Marianne, où il dénonçait le « manque profond de démocratie » interne et une évolution idéologique vers une ligne voulant une « gauche rassemblée, insistant sur l'intersectionnalité et la non-hiérarchisation des luttes qui a conduit le mouvement à s'abimer dans des combats secondaires, voire marginaux »[12]. Cette version a été confirmée par un communiqué de LFI dans lequel le mouvement expliquait cette mise à l'écart en raison du fait que Georges Kuzmanovic a « publiquement réitéré des propos considérant comme secondaires les luttes féministes et LGBT, alors qu'elles font partie intégrante de l'Avenir en commun »[13].

Le , en collaboration avec différents experts dans leur domaine, il fonde le parti politique République souveraine[14], dans lequel il entend « fédérer le plus grand nombre de Français autour d'un projet d'urgence nationale qui fait consensus auprès d'une vaste majorité »[15]. Le programme a comme priorités la sortie de l’Union européenne et le retour à la souveraineté. Le parti s'inspire de Jean Jaurès aussi bien que de de Gaulle et veut revenir aux principes du Conseil National de la Resistance[16]. Ce projet se structure autour d'une lutte contre l'oligarchie financière et la mondialisation grâce à une reprise du contrôle de la France face aux institutions internationales, et notamment l'Union européenne, dans l'objectif d'organiser un État planificateur qui se chargera d'organiser la réindustrialisation du territoire et la transition écologique à travers une renationalisation de la filière énergétique et un réinvestissement dans la filière nucléaire. Le projet entend également renforcer la sécurité des français, instaurer le référendum d'initiative citoyenne, réguler l'immigration économique ou encore rétablir un service national à composante militaire d'un an, obligatoire et mixte[17].

Le , il annonce présenter sa candidature à l'élection présidentielle de 2022[18]. Il reçoit le soutien de Jacques Cheminade, ancien candidat aux élections présidentielles et président du parti Solidarité et progrès[19] et de la Nouvelle Alliance Royaliste[20]. Cependant, après plusieurs semaines de recherche des parrainages[21], il échoue à réunir les 500 nécessaires en ne parvenant qu'à en réunir 49[8], ce qu'il dénonce dans une tribune dans Marianne, estimant que « cette présidentielle a été verrouillée, au profit des gagnants de la mondialisation »[22]. Quelques semaines plus tard, aux élections législatives de 2022, le mouvement forme une alliance intitulée la Raison du peuple avec Solidarité et progrès et le parti bonapartiste Appel au peuple[23].

Au cours de l'année 2023, République Souveraine se rapproche du mouvement Oser la France fondé par le vice-président des Républicains et ancien député Julien Aubert en vue de discuter de la possibilité de constituer une alliance entre souverainistes de gauche et de droite pour les élections européennes. Ils coorganisent à ce titre une réunion publique les 23 et 24 septembre 2023 Rencontres de la Souveraineté qui se tiennent à Nîmes. Cette rencontre accueille de nombreuses personnalités souverainistes comme le prince Joachim Murat, l'ancien ministre Henri Guaino, Charlotte Girard l'une des co-fondatrice du Parti de Gauche, François Boulo avocat et figure du Mouvement des Gilets jaunes et le chroniqueur et président de France Souveraine Guillaume Bigot[24],[25],[26]. Diverses organisations se réclamant du souverainisme étaient présentes comme l' Appel au peuple ou encore l' Union des Jeunes Souverainistes (UJS)[27].

Programme[modifier | modifier le code]

Le programme se structure autour de l'idée d'un mouvement visant à fédérer au-delà des clivages gauche-droite en invitant à mettre de côté « les divergences d'opinion sur des questions secondaires qui doivent cesser de diviser »[28]. Le parti souhaite rassembler sous une même bannière tous les républicains qui veulent lutter contre « le bloc ultra-libéral, européiste et atlantiste »[15]. Il entend ainsi rassembler notamment des personnalités d'extrême droite telles que Florian Philippot ou Nicolas Dupont-Aignan[29].

Pendant la campagne de l'élection présidentielle, Georges Kuzmanovic a mis en avant un programme structuré autour d'une sortie de l'Union européenne, une politique de planification étatique et de réindustrialisation, du développement de l'énergie nucléaire et de la mise en place du référendum d'initiative citoyenne (RIC)[30].

Identité Visuelle[modifier | modifier le code]

Logotypes officiels[modifier | modifier le code]

La Cocarde tricolore est utilisée comme symbole pour le logotype

Exemple de visuels utilisés[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Association de financement du mouvement politique « République souveraine » », sur Journal officiel Associations, (consulté le ).
  2. « Vos représentants », sur République souveraine (consulté le ).
  3. a et b Sophie de Ravinel, « Des souverainistes de gauche, ex-proches de Mélenchon, veulent lancer leur parti », sur Le Figaro, (consulté le ).
  4. a b c d et e Charles Paliard, « Georges Kuzmanovic, l’ex-conseiller de Mélenchon et candidat à la présidentielle fustige La France insoumise », sur Valeurs Actuelles, (consulté le ).
  5. Manon Adoue, « Lot : pour l'élection présidentielle, le cœur de la République souveraine balance entre De Gaulle et Jaurès », La Dépêche,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  6. « Présidentielle 2022 : le souverainiste Georges Kuzmanovic lance sa campagne », sur Le Figaro, (consulté le ).
  7. Georges Kuzmanovic, « Refonder la Nation, par Djordje Kuzmanovic », sur www.marianne.net, 2019-03-21utc18:00:00+0100 (consulté le ).
  8. a et b « Les parrainages validés par candidat - Conseil constitutionnel présidentielle 2022 », sur presidentielle2022.conseil-constitutionnel.fr (consulté le ).
  9. « VIDÉO - Kuzmanovic, le "populiste de gauche" qui murmure à l'oreille de Mélenchon », sur www.rtl.fr (consulté le ).
  10. « Djordje Kuzmanovic, proche de Mélenchon, quitte une France insoumise "dans l'impasse" », sur lejdd.fr (consulté le ).
  11. Stagiaire VA, « Georges Kuzmanovic, l’ex-conseiller de Mélenchon et candidat à la présidentielle fustige La France insoumise », sur Valeurs actuelles, (consulté le ).
  12. Georges Kuzmanovic, « Pourquoi je quitte la France Insoumise », sur www.marianne.net, 2018-11-28utc07:00:00+0100 (consulté le ).
  13. « Djordje Kuzmanovic, proche de Mélenchon, quitte une France insoumise "dans l'impasse" », sur lejdd.fr (consulté le ).
  14. « L'ex-Insoumis Djordje Kuzmanovic lance son mouvement : "Il faut une opposition à la macronie" », sur lejdd.fr (consulté le ).
  15. a et b Georges Kuzmanovic, « Refonder la Nation, par Djordje Kuzmanovic », sur www.marianne.net, 2019-03-21utc18:00:00+0100 (consulté le ).
  16. « Georges Kuzmanovic, le véritable candidat souverainiste de gauche ? », Front Populaire,‎ (lire en ligne).
  17. « Présidentielle 2022 : le souverainiste Georges Kuzmanovic lance sa campagne », Le Figaro, (consulté le ).
  18. Hadrien Mathoux, « Entretien : Georges Kuzmanovic déclare sa candidature à l'élection présidentielle », sur www.marianne.net, 2021-09-03utc11:53:57+0100 (consulté le ).
  19. « Présidentielle 2022. Désunion, rivalité, bisbilles… Les échos de la campagne », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  20. « Communiqué : soutien à Georges Kuzmanovic », sur https://www.archivesroyalistes.org, (consulté le )
  21. « Georges Kuzmanovic face à l’épreuve des parrainages pour la présidentielle », sur www.20minutes.fr, (consulté le ).
  22. Georges Kuzmanovic, « Kuzmanovic : "Cette présidentielle a été verrouillée, au profit des gagnants de la mondialisation" », sur www.marianne.net, 2022-03-18utc15:23:51+0100 (consulté le ).
  23. Pierre Lann, « Les souverainistes, éclatés par les préfectures de la droite à l'extrême gauche, déposent un recours », sur www.marianne.net, 2022-05-24utc20:00:00+0100 (consulté le ).
  24. « Nîmes : Les Rencontres de la souveraineté avec Henri Guaino, Nicolas Dupont-Aignan, Loïk Le Floch-Prigent... », sur Objectif Gard, (consulté le )
  25. « Un pont à Nîmes entre souverainistes de droite et de gauche en vue des européennes », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
  26. « Les rencontres de la Souveraineté », sur midilibre.fr (consulté le )
  27. Cécile Auriol, « Nîmes, théâtre des rencontres de la souveraineté », sur gavrochemedia.fr, (consulté le )
  28. « Lot : pour l'élection présidentielle, le cœur de la République souveraine balance entre De Gaulle et Jaurès », sur ladepeche.fr (consulté le ).
  29. « Le parti République souveraine s’installe en Loir-et-Cher » Accès payant, sur La Nouvelle République du Centre-Ouest, (consulté le )
  30. « Présidentielle 2022 : le souverainiste Georges Kuzmanovic lance sa campagne », sur LEFIGARO, (consulté le ).
  31. RépubliqueSouveraine31, « Dans la haute-Garonne, ça bouge ! », sur X, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]