Polygone de guerre électronique — Wikipédia

Polygone de guerre électronique
Image illustrative de l’article Polygone de guerre électronique
Polygone de Guerre Électronique

Création avril 1979
Pays Allemagne, France, États-Unis
Rôle Entrainement

Le polygone de guerre électronique (en anglais : Multinational Aircrew Electronic Warfare Tactics Facility Polygone - MAEWTF POLYGONE) est un centre d'entraînement aux tactiques de guerre électronique situé à la frontière de la France et de l'Allemagne.

Il a été créé en conjointement par la France, l’Allemagne de l’Ouest et les États-Unis afin d’entraîner les équipages des forces aériennes de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord à déjouer les systèmes d’armes sol-air[1]. Le Polygone est créé dans le contexte d'un éventuel conflit avec les forces armées du Pacte de Varsovie. Il a été conçu pour générer des menaces électromagnétiques des forces adverses.

Répartition des taches[modifier | modifier le code]

SA-8 du PGE à Metz en 2007

Chaque nation apporte sa contribution à ce système tri-national. Les Allemands mettent à disposition leurs espaces aériens et des systèmes d’armes réels (originaire pour certains depuis les années 1990 des stocks de l'ancienne armée est-allemande), les Américains le programme de restitutions d’exercice EPICCCS et des simulateurs, et la France des sites en basse-altitude à partir desquels des missions diversifiées et proche de la réalité sont réalisables[2].

Historique des unités françaises[modifier | modifier le code]

Simulateur de menace AN/VPQ-1 du PGE le 13 mai 2007.

Les sites sur l'ancienne base de desserrement de l'USAFE à Chenevières et l'ancienne base canadienne de Grostenquin sont inaugurés le . Les premières missions d’entraînement sont effectuées à partir du .

Le troisième site français du Polygone est installé sur le fort des Adelphes à Jeuxey dans les Vosges en 1987. Un simulateur de menaces initialement basé sur la base aérienne de Damblain est rapatrié au fort des Adelphes en .

Le , l'Armée de l'Air crée l'escadron de guerre électronique 48/351, commandé depuis le fort des Adelphes, qui regroupe sous un commandement unique les trois composantes françaises du polygone.

Des simulateurs ZSU-23-4 et 2K12 Kub (Code OTAN : SA-6) sont installés sur les sites de Grostenquin et d'Épinal durant les années 1992 et 1993. Les effectifs de l'escadron, redésigné entretemps 48/530, sont réduits en . Le commandement est alors transféré à Chenevières.

L'Escadron de guerre électronique 48/530 comptant alors 23 aviateurs est dissout le [3].

Les missions de l'escadron sont néanmoins prises en compte par les autres unités du PGE, grâce aux moyens de Grostenquin, Jeuxey et Chenevières. La base aérienne 133 Nancy-Ochey est chargée de la gestion de l'espace aérien du Polygone[3].

Bases[modifier | modifier le code]

Système d'entrainement virtuel du PCC mit en place en 2015.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ordre du Jour no 10 du Commandement des Forces Aériennes du 24 juin 2014 relatif à la dissolution de l'escadron 48/530
  2. « L’escadron de guerre électronique 48.530 tire sa révérence », sur defense.gouv.fr, (consulté le ).
  3. a et b r Laurent Lagneau, « La discrète dissolution de l’Escadron de guerre électronique 48.530 », sur OPEX360, (consulté le ).
  4. (en) Nicole Sikorski, « US, NATO allies take flight at Polygone », sur ramstein.af.mil, (consulté le ).