Philippe Chéry — Wikipédia

Philippe Chéry
La Mort d'Alcibiade (Salon de 1791),
musée des beaux-arts de La Rochelle.
Naissance
Décès
Période d'activité
Nationalité
Activité
Lieu de travail

Philippe Chéry est un peintre néo-classique, un illustrateur, un critique d'art et un militant révolutionnaire français, né à Paris le , et mort le dans l'ancien 8e arrondissement de Paris[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Élève de Joseph-Marie Vien et Jacques-Louis David, Philippe Chéry s'implique dans la Révolution française : il est blessé durant la prise de la Bastille. En 1791, il peint La Mort d'Alcibiade remarqué au Salon de cette année[2].

Durant la Révolution, tout comme David, il s'implique dans la politique. Il est membre du Comité de surveillance révolutionnaire du département de Paris, et du Comité de salut public en [3], chargé du contrôle des subsistances et des perquisitions rattaché à la police révolutionnaire[4]. Impliqué dans l'affaire Chaudot, du nom d'un notaire accusé d'intelligence avec l'Angleterre, il démissionna du comité le 8 germinal an II (), et fut accusé pour une affaire d'abus d'autorité[3]. Il fut sous le Directoire agent municipal et maire de Charonne[5]. Peu après le 18 brumaire, il quitte la France et y revient en 1802.

Après la Restauration, il enseigne le dessin et exécute quelques portraits de ses contemporains, il est actif jusqu'en 1835 où son nom est répertorié dans le livret du Salon.

Philippe Chéry a peint de nombreux sujets religieux dont un David et Saül (musée de Soissons), dessiné de nombreuses illustrations pour les tragédies de Racine, et peint un Portrait de femme en grand chapeau sur fond de parc (vers 1792, Dijon, musée Magnin). Sa Vierge à l'enfant avec Saint-Jean Baptiste, dite Vierge au linge, dessinée d'après Raphaël, a été gravée par François Robert Ingouf (Musée des beaux-arts d'Orléans).

Parmi ses élèves, on compte Augustine Cochet[6], Louise Darbois, née Borlie ou Berlié (épouse du sculpteur Pierre-Paul Darbois)[7], Étienne-Toussaint Huard[8],[9], Aristide Marquet[10] et Louis-Antoine Valette[11].

La vente après décès de son atelier a lieu à Paris le 18 décembre 1838[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives en ligne de Paris, État civil reconstitué, vue 47/51
  2. Champarnaud 1994, p. 516.
  3. a et b Soboul et Monnier 1985, p. 144.
  4. Champarnaud 1994, p. 517.
  5. Champarnaud 1994, p. 521.
  6. Charles Gabet, « Cochet de Saint-Omer (Mlle Augustine) », dans Dictionnaire des artistes de l'École française au XIXe siècle, Paris, Madame Vergne, (lire en ligne), p. 152-153.
  7. Pierre Sanchez, Les salons de Dijon, 1771-1950 : catalogue des exposants et liste de leurs œuvres, Échelle de Jacob, (ISBN 2913224288 et 9782913224285), p. 141.
  8. Huard 1838, p. 46.
  9. Sur celui-ci, voir « HUARD Étienne, Toussaint », sur Dictionnaire des imprimeurs-lithographes du XIXe siècle, École nationale des chartes, 2014- (consulté le ).
  10. Émile Bellier de La Chavignerie et Louis Auvray, « Marquet (Aristide) », dans Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours, t. 2, Paris, Librairie Renouard, (lire en ligne), p. 36.
  11. Émile Bellier de La Chavignerie et Louis Auvray, « Valette (Louis-Antoine) », dans Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours, t. 2, Paris, Librairie Renouard, (lire en ligne), p. 612.
  12. J. Pierret, Vente après le décès de m. Chéry, peintre d'histoire de tous les objets garnissant son atelier, tels que mannequins, chevalets, boîtes à couleur, toiles, portefuilles contenant des dessins, esquisses peintes, et tableaux des différentes écoles, . Lugt numéro 15235a Rijksbureau voor Kunsthistorische Documentatie

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Albert Soboul et Raymonde Monnier, Répertoire du personnel sectionnaire parisien en l'an II, vol. 35, Paris, Publications de la Sorbonne, , 564 p. (ISBN 2-85944-077-1, ISSN 0768-1631, lire en ligne), « Comité révolutionnaire - Chéry (Philippe) », p. 144.
  • François Champarnaud, « Philippe Chéry, premier illustrateur de Sade », Dix-huitième Siècle, no 26,‎ , p. 511-522 (lire en ligne).
  • Étienne-Toussaint Huard, « Nécrologie - Chéry (Philippe) [1re partie] », Journal des artistes,‎ , p. 29-35 (lire en ligne).
  • Étienne-Toussaint Huard, « Nécrologie - Chéry (Philippe) (suite et fin) [2e partie] », Journal des artistes,‎ , p. 41-46 (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]