Philippe Berta — Wikipédia

Philippe Berta
Illustration.
Philippe Berta en 2017.
Fonctions
Député français
En fonction depuis le
(6 ans, 10 mois et 2 jours)
Élection 18 juin 2017
Réélection 19 juin 2022
Circonscription 6e du Gard
Législature XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique MoDem (2017-2020)
MDDA (2020-2022)
DEM (depuis 2022)
Prédécesseur Christophe Cavard
Biographie
Date de naissance (64 ans)
Lieu de naissance Besançon (Doubs)
Nationalité Française
Parti politique MoDem
Diplômé de Université Montpellier-II
Profession Généticien
Professeur de faculté

Philippe Berta, né le à Besançon (France), est un généticien et homme politique français, membre du MoDem. Il est élu député en 2017.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière scientifique[modifier | modifier le code]

Philippe Berta est titulaire d’un doctorat de biochimie et pharmacologie[1]. Chercheur au CNRS, il devient directeur de recherche à l'INSERM et professeur des universités (biologie, génétique, biochimie, biotechnologie) à l'Université de Nîmes[réf. nécessaire]. Il est titulaire d'une habilitation à diriger les recherches[réf. nécessaire].

Il est le co-découvreur d'un gène, porté sur le chromosome Y, qui engendre la formation des caractères sexuels masculins chez les mammifères (dont l'espèce humaine)[2],[3]. Il est le créateur de l'association l'École de l'ADN[4], qui promeut la culture scientifique dans le domaine de la biologie principalement. Son souhait de « créer à Nîmes, une université « ouverte sur le monde économique », où l'on formerait, par exemple, des juristes spécialisés dans la protection des découvertes et des brevets de la biotechnologie » suscite l'opposition de syndicalistes enseignants, et du président de l'université de Nîmes[4].

Il dirige également, de 2004[5] à 2007, le Centre universitaire de formation et de recherche de Nîmes, dont il obtient la transformation en université autonome de plein exercice. Il est secrétaire général du pôle de compétitivité santé PACA-LR Eurobiomed depuis sa création en 2006[réf. nécessaire].

Il est le directeur du master régional en Languedoc-Roussillon management de projet et innovation en biotechnologie ou BIOTIN[6] et dirige la filière biologie-environnement de l'université de Nîmes[7].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Philippe Berta est élu président de la fédération du Mouvement démocrate du Gard de sa création en 2007 à fin 2014.

En 2017, il est élu député sous l'étiquette Mouvement démocrate et La République en marche, avec comme suppléant le maire de Cabrières Gilles Gadille[8].

Il est candidat aux élections municipales de 2020 pour la ville de Nîmes en position non-éligible[9].

En 2022, il est candidat à un nouveau mandat de député, sous l'étiquette Modem / Renaissance. Son suppléant est Aurélien Colson, adjoint au maire de Redessan[10] Il est réélu à l'issue du second tour face à Nicolas Cadène[11].

Activité parlementaire[modifier | modifier le code]

Le , il est nommé président du groupe de travail sur la recherche sur le Covid-19, par la Commission des Affaires culturelles et de l'Éducation de l'Assemblée Nationale[12].

Enseignement supérieur[modifier | modifier le code]

Le , Philippe Berta est désigné rapporteur d’une mission d’évaluation de la loi n° 2016-1828 du portant adaptation du deuxième cycle de l’enseignement supérieur français au système LMD, avec la députée Karine Lebon[13]. Dans le rapport remis le , il plaide pour des aménagements des modalités d'entrée en master[14].

Loi de programmation de la recherche[modifier | modifier le code]

Philippe Berta est nommé, en février 2019, par le Premier ministre Édouard Philippe, rapporteur du groupe de travail « Attractivité des emplois et des carrières scientifiques », aux côtés de Philippe Mauguin, président de l'INRAE et de Manuel Tunon de Lara, président de l'université de Bordeaux, en vue d'élaborer une loi de programmation pluriannuelle de la recherche. Le groupe remet son rapport le [15],[16].

Le , il est nommé co-rapporteur du projet de loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 et portant diverses dispositions relatives à la recherche et à l’enseignement supérieur par l'Assemblée nationale[17],[18]. Il est chargé du titre IV qui vise à diffuser la recherche dans l’économie et la société et du titre V qui comprend des mesures de simplification.

Après la commission mixte paritaire à laquelle il a participé, il affirme que « l'essentiel était de donner vite des moyens et des revalorisations de salaire »[19].

Filière santé et médicament[modifier | modifier le code]

Philippe Berta est l'auteur d'un rapport contenant 51 propositions pour une nouvelle politique de la recherche et de l’innovation médicale qui a été remis à l'Elysée et au Haut commissariat au plan le 31 mars 2021[20]. Il a également été membre d'une mission d'information sur le médicament[21].

Philippe Berta propose notamment la création d'une agence de l'innovation en santé[22], un lien renforcé entre établissements de santé, laboratoires publics et industriels[23] et une simplification de l'organisation de la recherche[24].

« Loi Berta »[modifier | modifier le code]

La « loi Berta », proposition initiale de Philippe Berta pour modifier la prestation de compensation du handicap (PCH), visant à supprimer la limite d'âge pour son attribution, et à plafonner le reste à charge à 10 % des revenus du bénéficiaire[25],[26], est adoptée en commission le à l'unanimité[27], puis examinée en première lecture le [25].

Plusieurs associations de personnes handicapées, dont la FNATH[28], signalent qu'elle reporte le droit à la compensation, initialement prévu depuis la loi handicap de 2005 (dont le décret d'application n'a jamais été publié), à 2021[29],[30].

Une proposition inspirée du texte initial de Philippe Berta est adoptée le au Sénat[31] ; la proposition de loi est adoptée à l'unanimité en seconde lecture à l'assemblée le [32].

Projet de loi bioéthique[modifier | modifier le code]

Le , il est nommé co-rapporteur du projet de loi bioéthique[33].

Son amendement proposant le dépistage pré-implantatoire des aneuploïdies (et donc des trisomies) pour les embryons implantés aux femmes ayant recours à une PMA est rejeté par l'assemblée nationale le [34], de même que sa proposition d'étendre le diagnostic néonatal[35]. Cet amendement est examiné au Sénat fin [36], où il est rejeté, Bruno Retailleau le qualifiant de « démarche d'eugénisme »[37].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Philippe Berta est marié à une femme médecin généraliste[38] et a deux enfants[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Philippe Berta, Myocytes aortiques en culture primaire : caractérisation biochimique et pharmacologique (thèse de doctorat en Biochimie, Biologie moléculaire et cellulaire), Université Montpellier 2, (présentation en ligne)
  2. « UN GENE A L'AIGUILLAGE », sur L'Humanité, (consulté le )
  3. « Vie publique », sur L'Express, (consulté le )
  4. a b et c « Philippe Berta, le bio-man », sur L'Express, (consulté le )
  5. « Philippe Berta », sur Les Echos, (consulté le )
  6. « Présentation - Master Biotin », sur Master BIOTIN (consulté le ).
  7. « Licence Sciences de la Vie, parcours BIOLOGIE ou ENVIRONNEMENT »
  8. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  9. « Nîmes : La liste Nîmes en mieux d'Yvan Lachaud dévoilée », sur midilibre.fr (consulté le ).
  10. « LÉGISLATIVES Le député Philippe Berta : « Je suis candidat à un deuxième mandat » », sur Objectif Gard, (consulté le )
  11. « LÉGISLATIVES Tous les résultats par circonscription dans le Gard », sur Objectif Gard (consulté le ).
  12. « Le député du Gard Philippe Berta nommé à la tête du groupe de travail sur la recherche sur le Covid-19 », sur Les Echos, (consulté le )
  13. « Loi sur la sélection en master : les députés Philippe Berta et Karine... », sur www.aefinfo.fr (consulté le )
  14. « A l'université, de nouvelles règles pour les étudiants qui postulent en master », sur Les Echos, (consulté le )
  15. « Restitution des travaux des groupes de travail pour un projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche », sur Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (consulté le )
  16. « RECHERCHE Le député Philippe Berta participera à la nouvelle loi de programmation », sur Objectif Gard, (consulté le )
  17. « [PARLONS RECHERCHE] on #ParlePolitique – TheMetaNews », sur www.themeta.news (consulté le )
  18. Assemblée Nationale, « Programmation de la recherche pour les années 2021 à 2027 », sur Assemblée nationale (consulté le )
  19. « La loi de programmation de la recherche proche de l’adoption définitive », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « Le député Philippe Berta remet ses propositions sur la filière santé », sur Biotech.info (consulté le )
  21. « "Il faut revoir la filière médicament", plaide le généticien et député du Gard Philippe Berta », sur midilibre.fr (consulté le )
  22. « Filière du médicament, "une révolution à ne pas manquer" - actualités », sur Pharmaceutiques (consulté le )
  23. « Le député Philippe Berta à la tête du groupe parlementaire "Recherche Covid" - Gomet' », sur Gomet, (consulté le )
  24. Valérie Peiffer, « On a un tel retard en culture scientifique que les gens sont prêts à croire n’importe quoi », sur Le Point, (consulté le )
  25. a et b « Des députés veulent améliorer la prestation de compensation du handicap », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  26. « N° 907 - Rapport de M. Philippe Berta sur la proposition de loi de M. Philippe Berta relative à l’amélioration de la prestation de compensation du handicap (559). », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  27. « HANDICAP La proposition de loi mai Berta adoptée en commission », sur Objectif Gard, (consulté le ).
  28. « Droit à compensation. Une proposition de loi, décevante, qui doit être fortement enrichie », sur FNATH (consulté le ).
  29. « PCH et Loi Berta : Une mesure peut en cacher une autre », sur Handicap : Suivez l'actualité en temps réel, (consulté le ).
  30. « Proposition de loi Berta et PCH : les associations écrivent aux députés », sur Club de Mediapart (consulté le ).
  31. (en) « Handicap : le Sénat vote une proposition de loi pour faciliter l'accès à la PCH », sur Le Média Social (consulté le ).
  32. « Assemblée nationale ~ Séance du mercredi 15 janvier 2020 », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  33. « Nîmes : Philippe Berta nommé co-rapporteur du projet de loi bioéthique », sur midilibre.fr (consulté le ).
  34. « Après un vif débat, les députés refusent de légaliser la détection de la trisomie avant une FIV », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  35. « Loi bioéthique: tensions, frustrations et déceptions au sein de la majorité », sur L'Opinion, (consulté le ).
  36. « La future loi sur la bioéthique, huit mesures au-delà de la PMA », sur France Culture, (consulté le )
  37. « FIV : le Sénat refuse la recherche de la trisomie dans les embryons », sur Public Senat, (consulté le )
  38. https://www.objectifgard.com/2020/03/17/le-7h50-du-depute-berta-oui-nous-sommes-en-guerre-contre-le-covid-19/

Annexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]