Peter Livius — Wikipédia

Peter Livius
Illustration.
Fonctions
Juge en chef de la province de Québec

(9 ans, 5 mois et 2 jours)
Prédécesseur William Hey
Successeur William Smith
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lisbonne, Drapeau du Royaume du Portugal Royaume de Portugal
Date de décès (à 56 ans)
Lieu de décès En route pour Brighton
Diplômé de Université Harvard,
Université d'Oxford
Profession Juriste

Peter Livius, né le à Lisbonne et mort le , est un juriste britannique. De 1776 à 1786, il est juge en chef de la province de Québec. Ambitieux mais décrit comme étant très « factieux », il cherchera toute sa vie à faire sa place au sein de l'establishment anglais.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Né au Portugal d'un père allemand et d'une mère anglaise, il part étudier en Angleterre. Son mariage avec la fille du colonel John Tufton Mason lui assure la fortune. En 1763, il déménage aux États-Unis, sur les terres familiales du New Hampshire.

Carrière[modifier | modifier le code]

New Hampshire[modifier | modifier le code]

Grâce à ses contacts, il est nommé au Conseil du New Hampshire en 1765, puis juge de la Cour inférieure des plaids communs en 1768.

En 1772, Livius est démis de ses fonctions par le gouverneur Benning Wentworth car ce dernier se montre factieux et partisan. Il retourne en Angleterre pour redorer sa réputation mais le Conseil privé maintient la décision de Wentworth. Livius décide faire don de bois d’orignal à la Royal Society pour se renflouer. L'institution l’agrège fellow en 1773. Il étudie le droit à Middle Temple.

Province de Québec[modifier | modifier le code]

Livius désire un poste de juge en chef avec salaire de la Couronne. Cependant, en raison de sa mauvaise réputation, il doit se résoudre à accepter les postes de juge de la Cour des plaids communs et de la de vice-amirauté de Montréal, dans la province britannique de Québec. Il fait alors pression sur le gouverneur Guy Carleton afin d'obtenir une place au Conseil de Québec et une seigneurie. Il arrive à Québec le . Durant l'attaque américaine sur Québec, Livius affirme avoir participé à la défense de la ville. Il fut banni des États-Unis lorsque le pays, devenu indépendant, découvrit une correspondance avec John Sullivan pour livrer le New Hampshire aux armées royales. En , on lui accorde le poste de juge en chef de la province de Québec malgré une réticence de Carleton à son endroit en raison du fait qu'il ne parle ni la langue et ne connaît ni les coutumes des habitants de l'ancienne colonie française. De son côté, Livius n'a pas l'impression que le gouverneur le consulte. En 1778, il accuse Carleton de se faire conseiller seulement par une partie du Conseil. À la suite d'un désaccord judiciaire, Carleton le démet de ses fonctions, l'accusant d'être « turbulent et factieux ».

En , il est réintégré dans ses fonctions, mais n'ose plus retourner au Canada. En 1782, il s'engage dans une poursuite contre Carleton et diverses procédures pour lui assurer la sécurité de son emploi. Ce comportement suffisant ne lui attire aucune compassion de Londres. En , des rumeurs circulent sur son remplacement. Son absence prolongée conduit effectivement à son remplacement par William Smith, ancien juge en chef de la Province de New York.

Dernières années[modifier | modifier le code]

Aspirant à une nouvelle fonction officielle, il soumet une liste de 50 postes qu'il serait prêt à accepter. Il finit par consentir à une pension en .

Distinctions[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]