Pete Sessions — Wikipédia

Pete Sessions
Illustration.
Portrait officiel de Sessions en 2021.
Fonctions
Représentant des États-Unis
En fonction depuis le
(3 ans, 3 mois et 21 jours)
Élection 3 novembre 2020
Circonscription 17e district du Texas
Législature 117e
Prédécesseur Bill Flores

(16 ans)
Élection 5 novembre 2002
Réélection 2 novembre 2004
7 novembre 2006
4 novembre 2008
2 novembre 2010
6 novembre 2012
4 novembre 2014
8 novembre 2016
Circonscription 32e district du Texas
Législature 108e, 109e, 110e, 111e, 112e, 113e, 114e et 115e
Prédécesseur Nouveau district
Successeur Colin Allred

(6 ans)
Élection 5 novembre 1996
Réélection 3 novembre 1998
7 novembre 2000
Circonscription 5e district du Texas
Législature 105e, 106e et 107e
Prédécesseur John Wiley Bryant (en)
Successeur Jeb Hensarling
Biographie
Nom de naissance Peter Anderson Sessions
Date de naissance (69 ans)
Lieu de naissance Waco (Texas, États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain
Diplômé de Université Southwestern
Religion Méthodisme
Site web sessions.house.gov

Peter Anderson Sessions dit Pete Sessions, né le à Waco (Texas), est un homme politique américain, représentant républicain du Texas à la Chambre des représentants des États-Unis de 1997 à 2019, et depuis 2021.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière professionnelle et famille[modifier | modifier le code]

Originaire de Waco, Pete Sessions sort diplômé de l'université Southwestern en 1978[1]. Il travaille ensuite à la Southwestern Bell Telephone Company (en) pendant seize ans[2].

Il se sépare en de sa première épouse, Juanita, avec qui il est resté marié 27 ans et a eu deux enfants. En , il épouse en secondes noces Karen Diebel[3].

Élections à la Chambre des représentants[modifier | modifier le code]

Il se présente en 1991 à la Chambre des représentants des États-Unis lors d'une élection partielle. Rassemblant 9,4 % des voix[4], il n'arrive qu'en troisième position du premier tour. Sam Johnson remporte le second tour et est élu représentant du 3e district du Texas. En 1994, il est candidat dans le 5e district face au démocrate sortant John Bryant (en). Il est battu par Bryant qui rassemble 50,1 % des suffrages contre 47,3 % pour Sessions[4].

Deux ans plus tard, il est élu représentant avec 53,1 % des voix face au démocrate John Pouland[4]. Bryant n'était pas candidat à un nouveau mandat. Pete Sessions est réélu en 1998 et 2000 avec environ 55 % des suffrages[4].

Pete Sessions au Congrès en 2011.

Après un redécoupage des circonscriptions, il est candidat à sa réélection en 2002 dans le 32e district, nouvellement créé. Il est largement élu avec 67,8 % des voix. Un nouveau redécoupage a lieu l'année suivante. Sessions affronte en 2004 le démocrate Martin Frost (en), représentant depuis 1988. Le nouveau district accueille davantage de banlieues favorables aux républicains que de secteurs hispaniques ou afro-américains, favorables à Frost. L'élection est la plus chère du pays avec 6,6 millions de dollars dépensés[2]. Sessions bat Frost avec 54,3 % des suffrages. De 2006 à 2012, il est réélu tous les deux ans avec des scores compris entre 56 % et 63 % des voix[4]. Lors de la primaire républicaine de 2014, il bat la candidate du Tea Party Katrina Pierson (en)[5] avec 63,6 % des suffrages[6]. Il remporte l'élection générale avec 61,8 % des voix[4].

S'il est réélu avec 71 % des voix en 2016, Hillary Clinton remporte son district de la banlieue de Dallas lors de l'élection présidentielle. Les démocrates pensent alors avoir une chance de battre Sessions lors des élections de élections de 2018[7]. Il affronte le démocrate Colin Allred, qui l'attaque pour son vote en faveur de l'abrogation du Patient Protection and Affordable Care Act (ou Obamacare)[8]. Sessions met en avant sa contre-proposition de réforme en matière de santé[9] et vante ses votes pour une baisse des impôts et sur l'immigration[8]. Malgré son important réseau de donateur, Sessions voit Allred lever davantage de fonds pour sa campagne[10]. Il reçoit le soutien du vice-président Mike Pence, qui vient faire campagne à ses côtés à Dallas. Alors que les démocrates reprennent le contrôle de la Chambre des représentants Sessions est finalement battu par Allred, ne rassemblant que 45,9 % des voix contre 52,2 % pour le démocrate[9].

Sessions est à nouveau candidat lors des élections de 2020, mais il se présente dans le 17e district, une circonscription favorable aux républicains s'étendant de Waco à Bryan-College Station[11] (à 150 kilomètres de son ancien siège)[12]. Il arrive en tête du premier tour de la primaire républicaine avec 32 % des suffrages[11], puis remporte le second tour avec 54 % des voix face à Renee Swann[12].

Rôle au Congrès[modifier | modifier le code]

Sessions est considéré comme l'un des principaux artisans de la vague républicaine lors des élections de 2010, qui voient les républicains prendre 63 sièges aux démocrates. À la tête du National Republican Congressional Committee (en), il recrute des candidats républicains pour se présenter face à des présidents de commissions ou d'autres élus alors jugés imbattables. Nombre de ces élus finissent par se retirer ou sont battus au mois de novembre[10].

Du 113e au 115e congrès Sessions préside la commission sur les règles de la Chambre[1], qui décide si un texte de loi pourra être présenté en assemblée plénière ou non[13]. Cette position stratégique lui permet d'avoir une relation proche avec les donateurs du Parti républicain[13]. À cette position, il permet notamment le rejet de tous les textes visant à légaliser le cannabis aux États-Unis[14]. Après la démission de John Boehner de la présidence de la Chambre des représentants, il envisage de se présenter au poste si Paul Ryan n'est pas candidat[15]. Ryan choisit cependant de se présenter et est élu speaker.

Fin 2019, son nom est évoqué à plusieurs reprises dans l'affaire ukrainienne, notamment pour ses liens avec les hommes d'affaires Igor Fruman et Lev Parnas et pour son rôle dans l'éviction de l'ambassadrice en Ukraine Marie Yovanovitch. Si les deux hommes d'affaires sont arrêtés pour des dons illégaux à la campagne de Sessions, ce dernier estime n'avoir rien à se reprocher et coopérer avec les autorités[16].

Positions politiques[modifier | modifier le code]

Il soutient Jeb Bush lors des primaires présidentielles républicaines de 2016, mais ne manque pas de critiquer sa campagne[17].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « SESSIONS, Pete, (1955 - ) », sur Biographical Directory of the United States Congress (consulté le ).
  2. a et b (en) « Sessions to win battle of incumbents », sur CNN, (consulté le ).
  3. (en) Todd J. Gillman, « Dallas Rep. Pete Sessions marries ex-congressional candidate Karen Diebel of Florida », Trail Blazers Blog, sur The Dallas Morning News, (consulté le ).
  4. a b c d e et f (en) « Rep. Pete Sessions (R-Texas) », 2014 Member Profile Page, sur Roll Call, (consulté le ).
  5. (en) Nick Swartsell, « titre=Rep. Pete Sessions defeats tea party challenger Katrina Pierson », Trail Blazers Blog, sur The Dallas Morning News, (consulté le ).
  6. (en) « U.S. House District 32 Pete Sessions (R-Dallas) », sur The Texas Tribune (consulté le ).
  7. (en) Abby Livingston, « Democrats have their eye on Pete Sessions' seat. Who will they pick to challenge him? », sur texastribune.org, (consulté le ).
  8. a et b (en) Lisa Hagen, « Dem Colin Allred topples Sessions in key Texas House seat », sur thehill.com, (consulté le ).
  9. a et b (en) Gromer Jeffers Jr., « Democrat Colin Allred grabs Dallas-area U.S. House seat from GOP's Pete Sessions », sur dallasnews.com, (consulté le ).
  10. a et b (en) Alex Isenstadt, « Role reversal: Architect of 2010 GOP House takeover in trouble », sur politico.com, (consulté le ).
  11. a et b (en) Asher Price, « Pete Sessions wins runoff spot in GOP U.S. House race », sur statesman.com, Austin American-Statesman, (consulté le ).
  12. a et b (en) Abby Livingston, « Former White House physician Ronny Jackson and former U.S. Rep. Pete Sessions win Texas congressional runoffs », sur texastribune.org, Texas Tribune, (consulté le ).
  13. a et b (en) Justin Miller, « How Pete Sessions Lives the High Life on Corporate Donors’ Dime », sur texasobserver.org, (consulté le ).
  14. (en) James Higdon, « Washington’s Most Powerful Anti-Pot Official Is Named Sessions. It’s Not Who You Think. », sur politico.com, (consulté le ).
  15. (en) Stephen Young, « Dear God, Pete Sessions Is Considering Running for Speaker of the House », sur The Dallas Observer, (consulté le ).
  16. (en) Paul Cobler, « A timeline of former Dallas Rep. Pete Sessions’ involvement in the Ukraine scandal », sur dallasnews.com, The Dallas Morning News, (consulté le ).
  17. (en) Amber Phillips, « Jeb Bush supporter Pete Sessions’s brutal quote about Jeb Bush », sur The Washington Post, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]