Pavillons noirs — Wikipédia

Bannière des Pavillons noirs
Bannière des Pavillons noirs, capturée par l'armée française à Hoa Moc () et exposée au musée de l'Armée à Paris.

Les Pavillons noirs (du chinois Hei qi jun) étaient des soldats irréguliers chinois qui sévissaient en Indochine, principalement contre les Français.

Historique[modifier | modifier le code]

Ce sont d'anciens rebelles Taiping commandés par Liu Yongfu (1837-1917, Lưu Vĩnh Phúc ou Lưu Vĩnh Phước en vietnamien). Ils furent expulsés de Chine en 1864 vers le Tonkin, après l'écrasement de leur révolte (1850-1864).

Les Annamites les utilisent contre les tribus des montagnes, entre le fleuve Rouge et la rivière Noire. À ce titre, Liu Yongfu obtient un rang officiel à la cour.

Les Pavillons noirs harcèlent ensuite les Français sur le fleuve Rouge. Un corps expéditionnaire commandé par Henri Rivière est envoyé en 1881 : c'est la guerre franco-chinoise (1881-1885).

Les Pavillons noirs combattent alors avec les troupes impériales chinoises contre les Français (les impériaux toléraient ces anciens rebelles à la condition qu'ils restent en dehors de la Chine).

Ils participent notamment au siège des troupes françaises (principalement la Légion étrangère) à Tuyen-Quang en 1885 au Tonkin.

À la fin de la guerre, en , Liu Yongfu rentre en Chine et les Pavillons noirs sont formellement dissous. La plupart se transforment alors en bandits, continuant à harceler les Français pendant plusieurs années. Une de leurs troupes pille notamment Luang Prabang en 1887.

Sur les autres projets Wikimedia :