Paraffection — Wikipédia

Paraffection
Création 1985
Dates clés 1985, premier achat
Siège social Pantin[1]
Drapeau de la France France
Direction Bruno Pavlovsky
Activité Métiers d'art
Société mère Chanel
Effectif 600

Chiffre d'affaires 48 millions d'euros (2020)[2]
Résultat net - 3 millions d'euros (2020)


Paraffection est une entreprise française, filiale de la maison Chanel destinée à racheter et regrouper les métiers d'arts liés à la haute couture et conserver ainsi un savoir-faire Made in France dans le domaine de la peausserie, broderie ou autres métiers d'art. L’entreprise est créée en 1985.

Historique[modifier | modifier le code]

Le premier achat d'une entreprise artisanale par Paraffection date de 1985[3] avec le parurier Desrues. Desrues est initialement situé à Paris puis à Plailly, dans l'Oise[4].

En 2013, Parraffection est composé de Desrues, ornements et boutons (parurier) fondé en 1929, le plumassier Lemarié fondé en 1880 et acquis au milieu des années 1990, le modiste et chapelier Michel fondé en 1936, Lesage, Massaro, l'orfèvre Goosens fondé en 1950. Le groupe achète en 2005[5], le parurier floral Guillet fondé en 1869. Le brodeur Montex fondé en 1939 est acheté en [6] ainsi que le gantier Causse fondé en 1892[7],[3] et l'écossais Barrie Knitwear spécialiste du cachemire[8].

Fin 2013, Lesage, déjà propriété de Paraffection, achète le brodeur Lanel — datant de 1949 — après le désir de son dirigeant de prendre sa retraite[9],[10]. Durant la même période, Chanel annonce avoir acheté la tannerie Bodin-Joyeux spécialisée dans « l'agneau plongé », un cuir très doux[9]. Paraffection fait l'acquisition de Païma en août 2021, entreprise italienne datant de 1963 et spécialisée dans la maille, que ce soit le cachemire, la laine ou le coton[2]. La marque est partenaire de Chanel depuis les années 1990[2]. Cette année là, Paraffaction a intégré une cinquantaine d'entreprise[2].

« Paraffection n'est pas une œuvre de mécénat » précise son président Bruno Pavlovsky, mais est destiné à apporter « un très fort soutien administratif et leurs métiers exceptionnels valorisent Chanel. »[6] Il ajoute que « ces métiers […] sont essentiels pour continuer à créer »[2]. Depuis 2002 la maison de couture organise un défilé « Métiers d'art »[6] et possède depuis plusieurs années une stratégie d’encouragement et de maintien de ces métiers d'art, y compris par le rachat si besoin[8]. L'appartenance de ces entreprises artisanales à Paraffection ne les empêche pas de conserver une indépendance et vendre leurs réalisations aux autres grandes maisons de couture[8], mais permet à Chanel d'acquérir des domaines d'expertise, surtout en préservant le savoir-faire[11] sans exigence de notions de rentabilité : « l'intérêt n'est pas du tout financier » précise le magazine économique Challenges[2].

En parallèle, LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton, depuis 2014, ou Hermès développent des démarches proches[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Chanel s'installe à Pantin en catimini », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le )
    « Sur 30000 m2 au total, on trouve notamment ici des prototypes, mais aussi, selon Chanel, les filiales du groupe Paraffection qui appartient à Chanel : « Des métiers d'art, […] confrontés depuis des années à des problèmes d'exiguïté liés à leur développement ». […] « Chaque maison dispose d'espaces qui devront lui permettre d'optimiser son confort de travail, de disposer d'un showroom clients adapté à chacun des métiers, précise-t-on chez Chanel.. » »
  2. a b c d e f et g Marc Baudrillier, « Chanel tisse sa toile d'ateliers d'art », Challenges, no 713,‎ , p. 60 (ISSN 0751-4417)
  3. a et b Corrine Jammet, « Le gantier Causse, un nouveau métier d'art dans l'escarcelle de Chanel », sur culturebox.francetvinfo.fr, (consulté le )
  4. Fabrice Léonard, « Voyage dans l'ultraluxe », sur lepoint.fr, (consulté le )
  5. (en) « Chanel's buy out », sur vogue.co.uk, Condé Nast, (consulté le )
  6. a b et c Reuters, « Chez le brodeur Montex, nouvelle perle à l'arc de Chanel », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
  7. (en) Bibby Sowray, « Chanel buys Karl Lagerfeld's glove maker », sur fashion.telegraph.co.uk, (consulté le )
  8. a b et c (en) Luke Leitch, « Chanel saves 176 Scottish knitwear jobs », sur fashion.telegraph.co.uk, (consulté le )
  9. a et b Thiébault Dromard, « Chanel sécurise son savoir-faire », Challenges, no 369,‎ , p. 36 (ISSN 0751-4417)
  10. AFP, « Le brodeur Lanel rejoint les métiers d'art de Chanel », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le )
  11. Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, (1re éd. 1993 Éditions du Seuil), 452 p. (ISBN 978-2-84105-223-3), p. 368

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]