Panzerkampfwagen IV Ausführung A — Wikipédia

Panzerkampfwagen IV Ausführung A
Image illustrative de l’article Panzerkampfwagen IV Ausführung A
Caractéristiques de service
Type char moyen
Service 1937-1945 (au plus tard)
Utilisateurs Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Conflits Seconde Guerre mondiale
Production
Concepteur Krupp
Année de conception 1934-1936
Constructeur Krupp-Grusonwerk
Production -
Unités produites 35
Caractéristiques générales
Équipage 5
Longueur 5,92 m
Largeur 2,83 m
Hauteur 2,68 m
Garde au sol 0,40 m
Masse au combat 18 t
Armement
Armement principal 1x 7,5-cm KwK L/24
Armement secondaire 2x MG 34
Mobilité
Moteur Maybach HL108 TR
Puissance 230 ch à 2600 t/m
Transmission ZF S.S.G. 75
Suspension Ressort à lames
Pression au sol 0,68 kg/cm²
Vitesse sur route 32,4 km/h
Vitesse tout terrain 10 km/h
Pente franchissable 30°
Puissance massique 12,8 ch/t
Réservoir 470 l
Autonomie 210 km
Autonomie tout terrain 130 km
Chronologie des modèles

Le Panzerkampfwagen IV Ausführung A est un char moyen, première sous-version du Panzer IV, utilisé par les forces armées du Troisième Reich pendant la Seconde Guerre mondiale.

Histoire[modifier | modifier le code]

Après avoir un temps envisagé le concept de char universel, l’Allemagne adopte au début des années 1930 une doctrine construite autour de deux types de chars : l’un destiné au combat contre d’autres chars et l’autre destiné au soutien de l’infanterie. Le Le Wa Prüf 6, département du Heereswaffenamt dédié au développement des chars, commence à travailler en sur les spécifications de ce dernier, qui est appelé B.W. pour Begleitswagen, « véhicule d’escorte ». Après des appels d’offres, le développement est confié à Krupp, qui livre le premier prototype de ce qui va devenir le Panzerkampfwagen IV le [1].

Grusonwerk, une usine de Krupp, reçoit un contrat pour 35 exemplaires en , mais le prototype doit être considérablement modifié avant de pouvoir entrer en production. Les deux premiers chars ne sont ainsi livrés que le [2]. Entretemps, il a été décidé en octobre de commander une deuxième série améliorée, les 35 véhicules deviennent alors la première série, nommée 1./B.W. par les industriels et Panzerkampfwagen IV Ausführung A par les militaires[2],[3]. La production s’achève avec le trente-cinquième exemplaire de la commande initiale[2].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Mobilité[modifier | modifier le code]

Le moteur équipant le prototype n’ayant pas donné entièrement satisfaction, celui-ci est remplacé par le Maybach HL108 TR, un modèle plus gros développant 230 ch à 2 600 tours par minute. La transmission est composé d’une boîte de vitesses Zahnradfabrik SSG 75 comportant cinq vitesses et d’un système de direction Wilson. La transmission finale se trouve à l’avant et actionne un barbotin à dix-huit dents qui entraîne la chenille[2].

Le train roulement est composé, outre le barbotin, de huit galets de roulement de chaque côté, qui sont groupés par deux et amortis par des ressorts à lames. Une poulie de renvoi et quatre galets de soutien assurent le retour de la chenille vers l’avant. Celle-ci est de type Kgs 6110/380/120 et comporte 99 maillons[4].

Protection[modifier | modifier le code]

Le blindage est constitué de plaques d’acier laminé homogène sans nickel dont la dureté est de 153 ± 5 kg/mm2, soit environ 435-465 HBS. Les plaques utilisées sont dans l’ensemble de faible épaisseur, avec un maximum de 14,5 mm à l’avant, et la caisse présente essentiellement des surfaces verticales ou quasi-verticales ne favorisant pas le ricochet. En conséquence, la protection assurée par le blindage est relativement limitée et n’est pas garantie au-delà des balles perforantes de 7,92 mm tirées par les armes légères de l’infanterie. La coupole du chef de char est particulièrement vulnérable, les fentes de vision étant protégées par des blocs de verre de seulement 12 mm d’épaisseur, insuffisant pour empêcher une balle de les traverser[4].

Le niveau de protection étant très faible, les exemplaires survivants en reçoivent une plaque de blindage supplémentaire de 30 mm d’épaisseur, qui est boulonnée à l’avant. Il est à noter également que les cinq derniers exemplaires produits ont été assemblés sur la base de coques prévues pour la version B, dont le blindage du glacis est revu à la hausse avec 30 mm[2].

Des tubes lance-fumigènes sont également installés à l’arrière de la caisse en [2].

Armement[modifier | modifier le code]

L’armement principal est un obusier de 75 mm de 24 calibres monté en tourelle, ce qui permet un ajustement en site sur 360° soit à la main soit l’aide d’un moteur électrique. Ce dernier permet une rotation d’une vitesse maximale de 14° par seconde et minimale de 0,14° par seconde. L’ajustement en élévation se fait néanmoins uniquement à la main.En tant qu’obusier, cet armement est essentiellement conçu pour tirer des obus explosifs selon une trajectoire courbe et à une faible vélocité, la vitesse en sortie de bouche ne dépassant pas les 1 263 m/s. Le char emporte toutefois également des obus perforants pour pouvoir affronter d’autres chars, ainsi que des obus fumigènes[5]. Initialement, la version A devait emporter 140 obus, mais ce chiffre est revu à la baisse dès pour limiter l’emport en munitions à 122 obus.

Annexes[modifier | modifier le code]

Données techniques[modifier | modifier le code]

Tableau récapitulatif des dimensions[6]
Longueur hors tout 5,92 m
Largeur hors tout 2,83 m
Hauteur 2,68 m
Longueur de contact au sol 3,52 m
Garde au sol 0,40 m
Masse en ordre de combat 18 000 kg
Pression au sol 0,68 kg/cm²
Tableau récapitulatif des caractéristiques motrices[6]
Motorisation Maybach HL108 TR
Puissance 230 ch à 2600 tours/minute
Puissance massique 12,8 ch/t
Transmission ZF S.S.G. 75
Suspension Ressorts à lames
Type de carburant Essence
Contenance des réservoirs de carburant 470 L
Vitesse maximale sur route 32,4 km/h
Vitesse de croisière sur route 20 km/h
Vitesse de croisière hors route 10 km/h
Autonomie sur route 210 km
Autonomie hors route 130 km
Franchissement hauteur 0,60 m
Franchissement largeur 2,30 m
Franchissement profondeur 0,80 m
Franchissement pente 30°
Tableau récapitulatif du blindage[6]
Caisse glacis haut 10 mm à 72°
Caisse glacis bas 14,5 mm à 14°
Caisse avant 14,5 mm à 9°
Caisse côtés 14,5 mm à 0°
Caisse arrière 14,5 mm à 10°
Caisse toit 10 mm à 88°
Plancher 8 mm à 90°
Tourelle avant 16 mm à 10°
Tourelle côtés 14,5 mm à 25°
Tourelle arrière 14,5 mm à 25°
Tourelle toit 10 mm à 83-90°
Tourelleau du chef de char 14,5 mm (arrondi)
Tableau récapitulatif de l’armement et de l’équipement[6]
Armement principal 7,5 cm Kw.K. L/24 en tourelle
Traverse/Élévation armement principal 360° électrique et manuel / -10° à +20°
Viseur armement principal TZF 5b
Munitions armement principal 122 obus
Armement secondaire 1 Une mitrailleuse MG34 coaxiale
Traverse/Élévation armement secondaire 1 Solidaire de l’armement principal
Viseur armement secondaire 1 Utilise le viseur de l’armement principal
Armement secondaire 2 Une mitrailleuse MG34 de proue
Traverse/Élévation armement secondaire 2 20° de chaque côté / -10° à +20°
Viseur armement secondaire 2 KZF 2
Munitions armement secondaire 3000 cartouches 7,92 mm S.m.K en chargeurs de 75
Radio Fu 6 et Fu 2

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Thomas Anderson, Panzer IV, Oxford, Osprey Publishing, , 304 p. (ISBN 978-1-47282-968-9).
  • (en) Thomas Jentz et Hilary Doyle, Panzerkamfpwagen IV : Grosstraktor to Panzerbefehlswagen IV, t. 21-2, Darlington, Darlington Productions, coll. « Panzer Tracts », (ISBN 0-9744862-8-0)
  • (en) Bryan Perrett, Panzerkampfwagen IV Medium Tank 1936-1945, vol. 28, Oxford, Osprey Publishing, coll. « New Vanguard », , 48 p. (ISBN 1-85532-962-X)
  • (en) Walter Spielberger, Panzer IV and its Variants, Atglen, Schiffer Publishing, , 163 p. (ISBN 0-88740-515-0).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Références[modifier | modifier le code]

  1. Jentz et Doyle 1997, p. 12.
  2. a b c d e et f Jentz et Doyle 1997, p. 14.
  3. Jentz et Doyle 1997, p. 20.
  4. a et b Jentz et Doyle 1997, p. 14, 18.
  5. Perrett 1999, p. 17-18.
  6. a b c et d Jentz et Doyle 1997, p. 18.