Musée national Cirta — Wikipédia

Musée national Cirta
Musée de Cirta
Informations générales
Type
Musée national (d), musée archéologiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Ouverture
1852
Surface
2 100 m2
Site web
Collections
Collections
Nombre d'objets
17 000 (7 000 exposés)
Localisation
Pays
Algérie
Commune
Adresse
Coudiat Aty
25000 Constantine
Coordonnées
Carte

Le musée national Cirta est un musée à Constantine en Algérie, qui présente le passé de la ville de la préhistoire, aux périodes numide, romaine, hafside, ottomane et coloniale ainsi que des vestiges de Tiddis, de la Kalâa des Béni Hammad et d'autres régions historiques du pays.

Historique[modifier | modifier le code]

La création du Musée archéologique de Constantine est due à l’initiative de la Société d'archéologie de Constantine fondée en 1852 par MM. Creully, L Renet et Auguste Cherbonneau pour présenter Constantine, la ville historique que date de la préhistoire[1].

Il a été construit suivant le modèle gréco-romain, un édifice rectangulaire avec un jardin au milieu et un couloir décoré de piliers ; sans oublier que son jardin contient aussi quelques gravures et sculptures. Le musée contient trois pavillons : celui des objets archéologiques, celui des beaux-arts et celui de l’ethnographie[2].

Le musée s’étend sur une surface de 2 100 m2 dont 900 m2 pour le jardin.

Collections[modifier | modifier le code]

Mosaïque romaine exposée au musée

La collection du musée se compose de plus de 17 000 pièces d’antiquités et de pièces ethnographiques acquises grâce à des fouilles ou des découvertes fortuites, et représentant des périodes historiques diverses de la préhistoire à la phase islamique en passant par celles libyque, punique, romaine, byzantine, et même ceux de la période coloniale[3],[4], ainsi que près de 450 tableaux d'art allant du XVIIe siècle jusqu'au début du XXIe siècle, des sculptures, des pièces de monnaie et des objets divers, dont 7 000 sont exposées dans les 14 salles du musée[5]. Parmi les pièces fascinantes du musée, on trouve la statue grandeur nature en marbre blanc de Annia Galeria Faustina (106–140), épouse d'Antonin le Pieux, empereur romain qui régna de 138 à 161. Cette statue fut découverte à Djemila près de l’arc de Caracalla. On y trouve aussi les trois têtes impériales de Antonin le Pieux (découverte à Constantine), de Claude (découverte à collo) et de Domitien (découverte à Constantine).

Section préhistorique[modifier | modifier le code]

La section préhistorique comprend des présentoirs au sol et muraux qui contiennent des artefacts produits par l'homme préhistorique, à partir de l'ère du Paléolithique inférieur jusqu'à l’époque Néolithique, qui sont des outils de pierre en os d'ivoire, tandis que les présentoirs horizontaux étaient consacrées à la répartition géographique des grandes stations préhistoriques de l'est algérien. La peinture murale illustre un modèle du développement temporel de l'industrie de la pierre durant les temps préhistoriques, à partir de la station d'Aïn Hanech, à travers la période atérienne (Paléolithique moyen) puis caspienne, jusqu'à l'industrie Néolithique. On y trouve 3 présentoirs, deux avec des pièces rapportées de Tiddis, avec de la poterie moulée portant des décorations locales, et certaines des cannelures des voûtes portant des sceaux grecs découvertes à Constantine[6].

Section ethnographique[modifier | modifier le code]

La section ethnographie, comprend des artefacts liés aux coutumes et traditions de la partie orientale de l'Algérie en général, et de la ville de Constantine en particulier. On y trouve des tapis, des ustensiles de cuivre, des tenues traditionnels, des bijoux et des armes.

Section archéologique[modifier | modifier le code]

Mosaïque du Triomphe de Vénus Marine, trouvée à Khenchela et exposée au musée.

Le musée national Cirta conserve des antiquités rares, la plus célèbre est celle du roi Numide Massinissa qui était le roi de Cirta. Ces objets ont été découverts au Soumaâ du Khroub.

Une statuette antique connue sous le nom (La victoire de Cirta) ou (La victoire de Constantine) qui représente une déesse avec des ailes protectrice des empereurs. Elle a été découverte à Constantine en 1855 par des soldats français qui effectuaient des travaux de transformation de la casbah en caserne[7].

On y trouve aussi, les mosaïques romaines des fameux bains de Pompeianus ont été découvertes vers 1872 à Oued Athmania, ainsi que d'autres mosaïques de différentes tailles entre autres sont exposées, tels que, Le triomphe de Vénus Marine découverte à Khenchela[8], Le retour de la chasse, L’Aigle de Jupiter[9], Aux nageurs découvertes dans un quartier d’habitations, à l’extérieur de Cirta, à proximité de la sortie nord des gorges du Rhummel.On y trouve, en particulier, les stèles votives du sanctuaire punique d’El Hofra, un certain nombre d’inscriptions latines faisant état de la contributio cirtéenne au centre ville, des découvertes faites à Tiddis (céramique, numismatiques, stèles), et une statuaire de laquelle émerge une victoire en bronze, trouvée en 1955, à proximité du Capitole, qui appartenait vraisemblablement au nymphée attenant[10].

Section des beaux-arts[modifier | modifier le code]

La Famine tableau de Gustave Guillaumet, daté de 1869.

La section des beaux-arts, comprend des peintures et des sculptures datant du XVIIe siècle au XXe siècle qui se composent d'œuvres à l'huile et à l'eau traitant de divers sujets et appartiennent à plusieurs écoles européennes, orientales et algériennes. Elle regroupe 406 œuvres de peinture.

Art européen[modifier | modifier le code]

Liste non exhaustive

Art algérien[modifier | modifier le code]

Le a vu l'inauguration d'une salle consacrée aux artistes peintres et sculpteurs algériens dont les œuvres font partie de la collection du musée[11].

Liste non exhaustive

Section arts islamiques[modifier | modifier le code]

Le 30 janvier 2019, le musée a ouvert une salle consacrée aux arts de l'islam, afin de mieux exposer les pièces qui sont à sa possession, découvertes à la Kalâa des Béni Hammad (M’sila), Tiddis (Constantine) et Bejaïa[12].

La collection du musée Cirta compte de nombreux objets de poterie de l’époque des Hammadites. De la Kalâa des Béni Hammad du XIe siècle, on trouve un fragment de plat en céramique à décor de couleurs[13], une gargoulette à filtre[14], des éléments de claustra[15], un petit oiseau de bronze moulé et gravé posé sur une base[16], un dénéral (sandja) utilisé comme un étalon de contrôle[17], une table de marbre décorée de trois poissons, des bijoux (boucles d'oreilles, fibules, broche, fragment de bracelet, épingles, collier de perles...). De la période Almohade ou hafside et du même site on trouve un médaillon (bractéate) en argent gravé et découpé[18].

Du site de Tiddis, on trouve un cruchon en céramique vernissée datant du XIe siècle[19].

On y trouve aussi un astrolabe en cuivre jaune découpé, gravé et repercé de Marrakech ou Fès (Maroc) datant du XVe siècle (donation de Mahmoud Bachtarzi de Constantine)[20], une copie rare d’un manuscrit de Muhammad al-Salih Ibn al-Antari sur l’histoire de constantine Al-Farīdat Al-mu'nisah - Constantine sous les turcs.

Des pièces de monnaie de toutes les dynasties qui ont régné dans la région.

Conservateurs du musée[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. info_z0rsv09p, « Le Musée Public National Cirta de Constantine | Atlas Arhéologique Algérien » (consulté le )
  2. Citoyenne De La Ville Constantine on 14 Décembre 2009 at 1 H. 57 Min Said, « Le musée national de Cirta », sur Firdaous, (consulté le )
  3. Dib Nassima, « Le musée Cirta de Constantine: "un entrepôt" d’histoire en quête de valorisation », sur www.aps.dz (consulté le ).
  4. « Musée national Cirta : la valise muséale cible les établissements scolaires des zones d’ombre », sur APS, (consulté le ).
  5. « A Constantine, le musée Cirta garde la mémoire de l’Algérie depuis la Préhistoire », sur 24hdz, (consulté le ).
  6. « Musée Cirta », sur algeriatours.dz (consulté le )
  7. « La Victoire de Constantine (Algérie) », sur www.engival.fr (consulté le ).
  8. « A Constantine, le musée Cirta garde la mémoire de l’Algérie depuis la Préhistoire », sur 24hdz, (consulté le ).
  9. « Musée national Cirta de Constantine : La toile «Famine en Algérie» de Gustave Guillaumet retrouve sa place », sur El-Moudjahid, (consulté le ).
  10. « S. Bertrandy, « Cirta », Encyclopédie berbère, 13  », sur journals.openedition.org (consulté le ).
  11. « Une salle pour les artistes-peintres et les sculpteurs algériens | El Watan », sur www.elwatan.com (consulté le )
  12. « Musée public national Cirta de Constantine : L’art islamique, splendeur et génie / El Watan », El Watan,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Céramique à décor de coulures », sur qantara-med.org (consulté le ).
  14. « Gargoulette à filtre », sur qantara-med.org (consulté le ).
  15. « Eléments de claustra », sur qantara-med.org (consulté le ).
  16. « Oiseau - Discover Islamic Art », sur museumwnf.org (consulté le ).
  17. « Dénéral (sandja) - Discover Islamic Art », sur museumwnf.org (consulté le ).
  18. « Médaillon (bractéate) - Discover Islamic Art », sur museumwnf.org (consulté le ).
  19. « Cruchon - Discover Islamic Art », sur museumwnf.org (consulté le ).
  20. « Astrolabe - Discover Islamic Art », sur museumwnf.org (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]