Misha Sydorenko — Wikipédia

Misha Sydorenko
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Voir et modifier les données sur Wikidata (50 ans)
Lviv (Ukraine)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Académie nationale des Arts de Lviv (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Mykhaylo Sydorenko dit Misha Sydorenko, (en ukrainien : Михайло Сидоренко) est un artiste peintre ukrainien et français né le à Lviv en Ukraine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né le en Ukraine, Misha Sydorenko vit et travaille à Paris[1]. Il est diplômé de l'Académie nationale des Arts de Lviv en 1999.

Depuis 2006[2], il expose son travail lors d'expositions personnelles et collectives : à la galerie Schwab Beaubourg à Paris, à la banque Crédit mutuel, à l’Ambassade d'Ukraine en France, au Musée national de Lviv, à l'Armor-Lux, dans des salons comme Art Capital (Comparaisons), Figuration Critique, le Salon d’automne. En 2016, la plus grande exposition personnelle du peintre a été organisée à la Galerie nationale d'art de Lviv[3]. La rétrospective du travail de l'artiste a eu lieu dans le salon de Vieux Colombier de la Mairie du 6e arrondissement de Paris en 2022[4].

En 2021, les éditions Lelivredart lui consacrent une monographie[5].

Misha Sydorenko est affilié à la Maison des artistes, ainsi que sociétaire de la Fondation Taylor à Paris[6].

Son travail est représenté dans les collections publiques comme : la Galerie nationale d'art de Lviv (Ukraine), le Musée des Avelines (France), le Musée ukrainien à New York (États-Unis), Université La Salle (Pennsylvanie) (États-Unis), le Musée national de Lviv (Ukraine) et dans plusieurs collections privées[7].

Œuvre[modifier | modifier le code]

La peinture de Sydorenko est figurative et se caractérise par le coup de pinceau énergique[8], l'application d'empâtements de peinture et une palette assez intense. Les traits gestuels de son œuvre se rapprochent de l'expressionnisme et parfois de l'abstraction. Ses sujets de prédilection sont le paysage, le portrait et la composition figurative, traités de manière égale, et toujours à grand renfort d'empâtements, qui sont la marque de son style[9].

« Paysagiste lyrique, {il} peint l’innombrable étendue du corps féminin. Il ne fouille jamais sa psychologie improbable… Il peint l’enveloppante peau diffuse, les poses de hasard, la mouvante enveloppe corporelle. »[10]. L'atmosphère, l'humeur, l’émotion jouent un rôle important dans ses tableaux. Ses « peintures sont comme une poésie. »[11].

Sur le plan technique, Sydorenko utilise à la fois des pigments et de la poudre de marbre. Il ajoute notamment, dans sa térébenthine, des cristaux de dammar qui donnent une glaçure cristalline à la couche de peinture, due à la réfraction de la lumière. Sydorenko mélange ses pigments avec de l'huile déjà en cours de travail, et y incorpore de la poudre pour épaissir la texture de sa peinture. Celle-ci, très en matière, gagne en relief. Il travaille tour à tour au pinceau, à la spatule et use également de ses doigts. Il aime souligner les lignes principales des rythmes, des battements et des éclaboussures. « Cependant, en dehors du sujet de la peinture, la recherche de la lumière au sens propre et figuré reste pour moi cruciale. [...] L'émotion, l'atmosphère de l'œuvre - c'est l'essentiel. L'art doit donner de l'espoir. » a-t-il dit dans une interview pour le journal ukrainien Le jour[12].

Réception critique

L’historien de l’art Robert Fohr écrit sur les thématiques dominantes et références des tableaux de l’artiste : « Misha Sydorenko, malgré ses références figuratives et sa grande culture visuelle, n’est pas un artiste académique, du tout. […] {Le style de son œuvre est caractérisé de} ce que les Italiens appelaient « pittura di tocco », une manière de peindre libre faisant ressortir le travail du pinceau et les qualités expressives de la matière. […] Daumier, Monet, Moreau, Monticelli, Sérusier et Bonnard, tels sont les noms qui me venaient à l’esprit […] mais aucune de ces connivences toutefois ne rendait compte de la poésie émanant d’une vision lyrique de la nature, d’une appréhension mystérieusement érotique du corps féminin, d’une empathie avec les visages, qui sont propres à l’artiste. […] Je me suis notamment arrêté devant les différentes versions de « Fontaine Médicis » pour scruter quelque chose de très difficile en peinture, le rendu du reflet de la pierre et des frondaisons dans un miroir d’eau. [...] {Ainsi que} les nus, tels « Les Fleurs du Mal » ou « La Grâce », dans leur relation complexe, distendue, avec ceux de Bonnard ou encore, pour certains, d’œuvres expressionnistes, en particulier d’Edvard Munch et d’Emil Nolde. Dans tout cela je n’ai pas vu un suiveur mais un peintre singulier, tant il est vrai que la création artistique, tantôt inconsciemment, tantôt de manière délibérée, se nourrit de l’histoire de l’art. »[4].

Le critique d'art Christian Noorbergen revient, dans l’ouvrage monographique, à propos du style de l'artiste peintre : « Parfois proche, dans ses sources profondes de Édouard Vuillard ou de Pierre Bonnard, voire des Fauves, il se sent proche d’un impressionniste incandescent ou d’un expressionnisme sensualisé. La peinture abstraite n’est pas très éloignée, quand la picturalité de sa toile se dissocie du sujet peint. La densité de matière, travaillée à cœur, peut rappeler Eugène Leroy, et ses profondeurs chargées.»[5].

Dans le magazine d'art contemporain Univers des Arts, le critique d'art Thibaud Josset écrit : « Misha Sydorenko est un artiste à l’écriture intemporelle et universelle. Son approche de l’histoire des arts dans laquelle il inscrit sa création avec autant de passion que de justesse, le classe dans une catégorie d’artistes à part, qui portent au front la couronne des individus-rois de leur univers en même temps que la modeste marque des serviteurs dévoués de l’art. [...] Ainsi brille dans son sommeil le pouvoir des images et des mots ; il élève, soigne et préserve le réel qui compte et qui souffre, lui que les réalités laides ne peuvent sous sa protection abaisser, blesser ni effacer éternellement. L’artiste avec son grand souffle est là pour le raviver. »[13].

Commentant l’une de ses expositions, le quotidien Ouest France observe : « L’artiste a la facture énergique, la pâte épaisse. Il travaille la texture, la matière, utilise des touches successives pour donner plus de relief à ses tableaux.»[14].

Fontaine Medicis II. Huile sur toile. 100 × 73 cm. Collection privée (2019).
Les Nymphes. Huile sur toile. 130 × 81 cm (2020).
Allégorie de l'Automne. Huile sur toile. 130 × 81 cm, Musée des Avelines (2021).

Œuvres (sélection)[modifier | modifier le code]

  • Les Fleurs du bien, 2018
  • L’Étang à Giverny, 2018
  • Les Baigneuses, 2019 [15]
  • Fontaine Médicis II, 2019
  • Les Nymphes, 2020
  • Madame, 2020
  • Allégorie de l’automne, 2021

Principales expositions[modifier | modifier le code]

Publications et presse[modifier | modifier le code]

  • « Misha Sydorenko – Références et Itinérance » Robert Fohr, Univers des arts n° 212, été 2023[4]
  • « Misha Sydorenko : l'art qui unit l'Ukraine et l'Europe » Radio France internationale 14/07/2023[9]
  • « Misha Sydorenko, peintre ukrainien, salué à Paris » Ouest France 27/10/2022[8]
  • « Misha Sydorenko - Le Sens du Sacré » Thibaud Josset, Univers des arts n° 206, printemps 2022[13]
  • « L'art doit donner de l'espoir » - l'entretien Le jour 117-118 (2021), Kiev (en ukrainien)[12]
  • « Une nouvelle page de la diplomatie culturelle ukrainienne en France » - l'article Le jour 117-118, (2021) Kiev (en ukrainien)[22]
  • Misha Sydorenko « Dame », Lot no 82, Gazette Drouot no 28, 16 juillet 2021 [23]
  • « Misha Sydorenko – Les chants des vallons », Aralya 8 juillet 2021 [24]
  • Exposition personnelle Saison dorée Ambassade d'Ukraine en France, Aralya 30 octobre 2020 [25]
  • Ouest-France du 14 juillet, no 1119 2019, Véronique Mosser [14]
  • Le Télégramme no 23.021, Eliane Cadiou[26]
  • Art Culture France [27]
  • Hauts-de-Seine, no 66 [28]
  • Catalogue Artcité 2018 [29]
  • « Postclassical auto-reflections » The Day 31 mai 2017, Kyiv [19]
  • Catalogue « Misha Sydorenko. Peintures », Introduction: Roman Yaciv Ph.d., Bernard de Wolff, 2016, Kyiv
  • « Tête-à-tête avec Mykhailo Sydorenko », The Day, 17 février 2016, Kyiv [3]
  • « The prints of travels », The Day 7 juin 2016, Kyiv [20]
  • Catalogue « Misha Sydorenko, Peintures », Musée national de Lviv 2014 (ISBN 978-6-17664-055-4)
  • « Seeing in its own nature », The Day, exposition collective au Musée national de Lviv[21]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Misha Sydorenko Peintures monographie, Christian Noorbergen (préface) et Martine Boulart (entretien), Éditions Lelivredart, Paris, 2021 (ISBN 978-2-35532-370-6)[5]
  • Idées, sens, interprétations des beaux-arts : pensée théorique ukrainienne du XXe siècle R.M. Yatsiv, Académie nationale des Arts de Lviv, Institut d'ethnologie de l'Académie nationale des sciences d'Ukraine, 2012, p. 325. (ISBN 978-9-66873-416-8) [30]
  • M. Sydorenko, N. Kruchkevych, Peintures, Malti-M, 2006 (ISBN 978-9-66764-209-9) [31]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Illustrations[modifier | modifier le code]

  • Irina Glotova, Travellog. Style Twin Peaks, livre, œuvre de Misha Sydorenko (Sur le pont, huile sur toile) en couverture, 2017 [32]
  • J.S. Dekkers, Tolerance and Immune Regulation in Rheumatoid Arthritis, livre, œuvre de Misha Sydorenko (Au miroir, huile sur toile) en couverture, 2019 [33]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. GND ID
  2. Fichier de la bibliothèque Connelly, Université La salle.
  3. a et b "Tête-à-tête avec Mykhailo Sydorenko" The Day.
  4. a b et c « Misha Sydorenko – Références et Itinérance », Robert Fohr, Univers des arts n° 212, été 2023
  5. a b et c Misha Sydorenko, Peintures, monographie (ISBN 978-2-35532-370-6).
  6. Figuration Critique
  7. Collections publiques
  8. a et b Misha Sydorenko, peintre ukrainien, salué à Paris, Ouest France 27/10/2022
  9. a et b Misha Sydorenko : l'art qui unit l'Ukraine et l'Europe, Radio France internationale, 14/07/2023
  10. a et b Exposition personnelle à la banque Crédit Mutuel
  11. Misha Sydorenko, « Démarche du peintre », sur sydorenko.info.
  12. a et b « L'art doit donner de l'espoir » - Le jour 117-118 (2021), Kiev (en ukrainien)
  13. a et b « Misha Sydorenko - Le Sens du Sacré » Thibaud Josset, Univers des arts n° 206, printemps 2022
  14. a et b Ouest-France n°|1119 2019
  15. RDVart 2019
  16. Les nouveaux horizons de l’art
  17. Galerie de Bretagne
  18. Salon Arami 2018
  19. a et b "Postclassical auto-reflections" The Day
  20. a et b "Les empreintes de voyages" The Day
  21. a et b Exposition collective au Musée national de Lviv
  22. "Une nouvelle page de la diplomatie culturelle ukrainienne en France" - l'article Le jour 117-118, (2021) Kiev (en ukrainien)
  23. Misha Sydorenko "Dame", Lot no 82, Gazette Drouot no 28, 16 juillet 2021
  24. Misha Sydorenko – Les chants des vallons, Aralya 8 juillet 2021
  25. Exposition personnelle "Saison dorée", Ambassade d'Ukraine en France, Aralya, 30 octobre 2020
  26. Le Télégramme n°|23.021
  27. Art Culture France
  28. Hauts-de-Seine, no 66
  29. Catalogue Artcité 2018
  30. R.M. Yatsiv, Idées, sens, interprétations des beaux-arts : pensée théorique ukrainienne du XXe siècle. Académie nationale des Arts de Lviv, Institut d'ethnologie de l'Académie nationale des sciences d'Ukraine, 2012. (ISBN 978-9-66873-416-8)
  31. "M.Sydorenko, N.Kruchkevych, Peintures ", Malti-M, 2006 (ISBN 978-9-66764-209-9)
  32. Irina Glotova, Travellog. Style Twin Peaks
  33. J.S. Dekkers, Tolerance and Immune Regulation in Rheumatoid Arthritis