Mirville — Wikipédia

Mirville
Mirville
La mairie.
Blason de Mirville
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Le Havre
Intercommunalité Caux Seine Agglo
Maire
Mandat
Annick Sevestre
2020-2026
Code postal 76210
Code commune 76439
Démographie
Gentilé Mirvillais, Mirvillaises
Population
municipale
352 hab. (2021 en évolution de +6,34 % par rapport à 2015)
Densité 65 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 36′ 38″ nord, 0° 26′ 35″ est
Altitude Min. 74 m
Max. 147 m
Superficie 5,42 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Le Havre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bolbec
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Mirville
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Mirville
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Voir sur la carte topographique de la Seine-Maritime
Mirville
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Mirville

Mirville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

L'agglomération est entourée des communes de Beuzeville-la-Grenier, Bernières et Nointot. Elle est située à 2 km au sud-ouest de Vattetot-sous-Beaumont.

Géologie et relief

[modifier | modifier le code]

Mirville s'étend sur 5,4 km2 à une altitude située de 74 m à 147 m.

Voies de communication et transports

[modifier | modifier le code]

Tandis que le viaduc ferroviaire de Mirville traverse la commune, la gare la plus proche se trouve à Bréauté à 1,93 km.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 925 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Petiville à 20 km à vol d'oiseau[4], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 844,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Mirville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,8 %), prairies (37,7 %), forêts (9,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Anciennement Milleville au XIIe siècle, le fief figure sous cette appellation sur de nombreuses cartes anciennes comme les cartes de Cassini en 1757, et dans de nombreuses publications, dans une publication britannique[13], on peut lire :“ In 1166 Hugh de Milleville held half a knight’s fee of the new feoffment of the English honor of Giffard. Mirville is c.5 kil N of Bolbec, and occurs as Millevilla in charters of Henry II. In 1140 Adam de Millevilla witnessed a charter of Wakelin du Bec giving land in Normandy to the Gilfard foundation of Longueville priority”.

Foulques de Milleville donna en 1079 l'église de Milleville ou Mireville à l'abbaye de Jumièges. Jean de Milleville est cité avec Pierre de Meulent, échanson de Saint Louis, dans une charte de l'an 1260[14].

Le fief de Milleville en Normandie à cinq kilomètres au nord-ouest de Bolbec est cité dans différents ouvrages, et existe depuis au moins 1140...

Cette terre à côté de Bolbec est également mentionnée par l’abbé P. Langlois dans un ouvrage[15] où on peut lire : « Une fois monté sur le trône d’Angleterre, Henri II ne mit plus de bornes à ses largesses. De son manoir de Quevilly, dont il fermit le parc en 1661[Quoi ?], il envoya au Mont-aux-Malades une charte qui assurait aux lépreux 70 livres, 6 sous, 8 deniers roumésiens de rente sur la Vicomté de Rouen … enfin une terre au pays de Caux, comprise entre Nointot le chemin de Bolbec à Milleville,... ». Une terre également encore citée «… auprès du chemin de Milleville à Bolbec»[15].

Enfin on trouve[16]: « Milleville, en Normandie, diocèse Parlement et Intendance de Rouen, élection de Caudebec, sergenterie de Bolbec. On y compte 3 feux privilégiés et 55 feux taillables. Cette paroisse est au N.O de Caudebec, en pays de grains, de fruits, et de pâturages».

Le fief de Milleville comporte en particulier un moulin qui est également représenté sur les cartes : «Moulin à blé et à foulon dit le Grand Moulin. Un moulin à blé, dépendant du fief de Milleville est attesté du XIIe au XVIIIe siècle. Il a été reconstruit après l'incendie de 1765. Il fait l'objet d'un règlement d'eau en l'an XI, exploité alors par le meunier Maintru.»[17].

La famille de Milleville s'est ensuite installée à Boissay (Londinières) entre Dieppe et Neufchâtel-en-Bray où l'on retrouve sa trace de 1450 à 1900. Certains membres de cette famille se sont ensuite installés à différents endroits dans le département de l'Eure, comme à Perriers-sur-Andelle, Lieurey ou Rouen.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Intercommunalité

[modifier | modifier le code]

Mirville fait partie de la communauté d'agglomération dénommée Caux Seine Agglo, de l'arrondissement du Havre et du canton de Bolbec.

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1995 mai 2020[18] Michel Le Ber   Agriculteur
mai 2020[19] En cours
(au 10 août 2020)
Annick Sevestre    

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

Évolution démographique

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].

En 2021, la commune comptait 352 habitants[Note 2], en évolution de +6,34 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
402506413391421372342431427
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
438426405396407388355362350
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
340329318285288307266253264
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
247211203232287318304294329
2014 2019 2021 - - - - - -
330342352------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

[modifier | modifier le code]

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,8 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 172 hommes pour 167 femmes, soit un taux de 50,74 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,10 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[24]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90 ou +
1,8 
5,7 
75-89 ans
6,0 
22,4 
60-74 ans
19,6 
20,1 
45-59 ans
22,0 
18,4 
30-44 ans
19,6 
15,5 
15-29 ans
9,5 
17,8 
0-14 ans
21,4 
Pyramide des âges du département de la Seine-Maritime en 2021 en pourcentage[25]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,7 
90 ou +
1,8 
6,7 
75-89 ans
9,6 
16,7 
60-74 ans
18 
19,4 
45-59 ans
19 
18,5 
30-44 ans
17,5 
19,2 
15-29 ans
17,4 
18,9 
0-14 ans
16,7 

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • Église Saint-Quentin de Mirville.
  • Château de Mirville (XVIe – XIXe siècle) où Pierre de Coubertin passa son enfance[26].
  • Motte tronconique du XIe siècle. Le tertre qui subsiste mesure 5 mètres de hauteur et 25 mètres de diamètre. Lors des fouilles entreprises sur le site, on a découvert sous les terres rapportées qui constituent la motte, une couche noirâtre épaisse de 5 à 10 centimètres ainsi que des traces de poteaux sur une surface rectangulaire suggérant l'existence d'un bâtiment de bois primitif qui aurait pu être la résidence des premiers sires de Mirville[27].
  • Viaduc de Mirville en brique rouge de 1844[28],[29].

Patrimoine naturel

[modifier | modifier le code]

La commune est proche du parc naturel régional des boucles de la Seine normande.

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Armes de Mirville

Les armes de la commune de Mirville se blasonnent ainsi :

Tranché : au 1er d'or au viaduc de gueules, maçonné de sable, mouvant de senestre et de la partition, au 2e d'azur à trois coquilles d'argent rangées en bande ; au chef de gueules chargé d'un léopard d'or.

Création Isabelle Fouache et Denis Joulain. Adopté le 15 décembre 2011.


Les deux léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • Pierre de Coubertin (1863-1937), résident au château de Mirville.
  • Jules, marquis de Mirville (1802-1873), un des propriétaires historiques du château de Filières.
  • Geoffroy Maurice Albert de Navacelle de Coubertin (1918-2015), chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'ordre national du Mérite, croix de guerre 1939-1945, récipiendaire de l'ordre olympique, est inhumé au cimetière[30].

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Jacques Le Maho, La Motte seigneuriale de Mirville (XIe-XIIe s.) : Recherches historiques et archéologiques, Rouen, Centre de recherches archéologiques de Haute-Normandie, 1984.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Mirville et Petiville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Petiville » (commune de Petiville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Petiville » (commune de Petiville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Mirville ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Havre », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. The origine of some Anglo Norman families, The Publications of the Harleian Society, volume 103, publié en 1951.
  14. Laroque, Histoire de la maison d'Harcourt, p. 182.
  15. a et b Histoire du Prieuré de Mont-aux-Malades-lès-Rouen, 1120-1820, publiée en 1850 p. 10 et p. 136.
  16. Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la Gaule et de la France, par l’abbé Expilly, tome Quatrième, publié en 1854, page 751.
  17. Informations partagées sur la commune de Bolbec par les contributeurs de GenCom.com.
  18. « Mirville. Cérémonie des vœux : les derniers de Michel Le Ber », Le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Mirville. Une nouvelle équipepour gérer la commune : A la suite des élections municipales, Mirville a désormais une nouvelle équipe électorale », Le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Mirville (76439) », (consulté le ).
  25. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de la Seine-Maritime (76) », (consulté le ).
  26. « Le château de Mirville », notice no PA00100754, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. André Bazzana, Guillemine David, Agnès Gonnet, Jean-Michel Poisson, Mottes castrales de Dombes (Ain) - Éléments pour un atlas, Lyon, Direction des Antiquités Historiques Rhône-Alpes, 1986, p. 16.
  28. Mirville sur Structurae..
  29. « Le viaduc de Mirville », notice no IA76000723, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. Faire-part de décès de Geoffroy de Navacelle.