Microcline — Wikipédia

Microcline[1]
Catégorie IX : silicates[2]
Image illustrative de l’article Microcline
Microcline.
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique AlKO8Si3 KAlSi3O8
Identification
Masse formulaire[3] 278,3315 ± 0,0034 uma
Al 9,69 %, K 14,05 %, O 45,99 %, Si 30,27 %,
Couleur incolore ; blanc ; gris ; jaunâtre ; jaune gris ; jaune ; rouge ; rougeâtre ; vert ; vert bleuâtre ; bleu
Système cristallin triclinique
Réseau de Bravais centré C
Classe cristalline et groupe d'espace Pinacoïdal ;
C1
Macle très commun suivant les lois de Carlsbad, Baveno, et Manebach; ou polysynthétique comme l'albite.
Clivage parfait à {001}, bon à {010}
Cassure irrégulière
Habitus prismatique ; tabulaire ; massif ; grenu ; compact ; agrégat ; isométrique ; laminaire ; cryptocristallin
Faciès cristaux prismatiques allongés suivant [001] ou [100]
Échelle de Mohs 6 - 6,5
Trait blanc
Éclat vitreux ; nacré
Propriétés optiques
Indice de réfraction α=1,514-1,529
β=1,518-1,533
γ=1,521-1,539
Biréfringence δ=0,007-0,010 ; biaxe négatif
Fluorescence ultraviolet luminescent, fluorescent
Transparence transparent à translucide
Propriétés chimiques
Densité de 2,54 à 2,57
Propriétés physiques
Radioactivité à peine détectable

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le microcline est une espèce minérale du groupe des silicates, du sous-groupe des tectosilicates et de formule idéale KAlSi3O8, avec présence des éléments ou composés mineurs ou en trace suivants : Fe, Ca, Na, Li, Cs, Rb et H2O. Cette espèce de la famille des feldspaths et de la sous-famille des feldspaths potassiques donne les plus grands cristaux connus, soit 50 mètres et 13 500 tonnes[4].

Historique de la description et appellations[modifier | modifier le code]

Inventeur et étymologie[modifier | modifier le code]

Décrit par Johann August Friedrich Breithaupt en 1830[5], le microcline peut être chimiquement similaire à l'orthose monoclinique. Mais en raison de son appartenance au système cristallin triclinique, l'angle du prisme est légèrement inférieur à un angle droit ; ainsi, microcline vient du grec ancien μικρός (mikros) « petit, court » et de κλίνειν (klinein) « incliner ».

Topotype[modifier | modifier le code]

  • Arendal, Aust-Agder, Norvège
  • Stavern (Fredriksvärn), Larvik, Vestfold, Norvège

Caractéristiques physico-chimiques[modifier | modifier le code]

Critères de détermination[modifier | modifier le code]

Le microcline a de nombreuses propriétés physiques similaires à l'orthose. On peut l'identifier sous rayons X ou examen optique, et il apparaît avec un microscope polarisant sous la forme d'une structure en grille unique.

Variété et mélanges[modifier | modifier le code]

  • amazonite : variété verte, colorée par le plomb.

Cristallochimie[modifier | modifier le code]

C'est une modification triclinique du feldspath de potassium dans laquelle les atomes de silicium et d'aluminium prennent une distribution ordonnée dans les tétraèdres. Il s'agit ainsi d'un polymorphe de l'orthose.

Cristallographie[modifier | modifier le code]

  • Paramètres de la maille conventionnelle : a = 8,577 Å, b = 12,967 Å, c = 7,223 Å, α = 90,65 °, β = 115,933 °, γ = 87,783 ° ; Z = 4, V = 721,85 Å3
  • Densité calculée = 2,56 g/cm3

Propriétés physiques[modifier | modifier le code]

Le microcline peut être clair, blanc, jaune clair, rouge brique ou vert. Il est généralement caractérisé par des doubles hachures qui forment un système cristallin triclinique par transformation de l'orthose monoclinique.

Gîtes et gisements[modifier | modifier le code]

Gîtologie et minéraux associés[modifier | modifier le code]

Gîtologie
C'est un feldspath alcalin riche en potassium. Le microcline se forme durant le lent refroidissement de l'orthose. En effet, il est plus stable à basse température que l'orthose. La sanidine est un polymorphe de feldspath alcalin, stable à plus haute température.
minéraux associés
quartz, plagiosclase sodique, muscovite, biotite, hornblendes.

Gisements producteurs de spécimens remarquables[modifier | modifier le code]

  • Autriche
Werschenschlag, Zwettl, Waldviertel, Basse-Autriche[6]
  • Belgique
Carrières de porphyre de Quenast, Rebecq, Province de Brabant wallon[7]
  • France
Île de la Loge, Saint-Jacut-de-la-Mer, Ploubalay, Côtes-d'Armor[8]
Pegmatite de Gonnard, Essertines-en-Châtelneuf, Montbrison, Loire, Rhône-Alpes[9]
  • Norvège
Arendal, Aust-Agder
Stavern (Fredriksvärn), Larvik, Vestfold

Exploitation des gisements[modifier | modifier le code]

Les pierres gemmes peuvent être taillées.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bulletin de minéralogie de la Société française de minéralogie et de cristallographie, vol. 107, 1984, p. 401.
  2. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  3. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  4. (en) John W. Anthony, Richard A. Bideaux, Kenneth W. Bladh et Monte C. Nichols, The Handbook of Mineralogy : Silica, Silicates, vol. II, Mineral Data Publishing, .
  5. (de) Johann August Friedrich Breithaupt, « Ueber die Felsite und einige neue Specien ihres Geschlechts », Journal für Chemie und Physik, vol. 60,‎ , p. 316-330 (lire en ligne).
  6. (de) Reinhard Exel, Die Mineralien und Erzlagerstätten Österreichs, , 447 p. (présentation en ligne).
  7. Claude Pire, Histoire, industrie, géologie des Carrières de Quenast, Musée d'Arenberg, .
  8. Roland Pierrot, Louis Chauris, Claude Laforêt, Inventaire minéralogique de la France n°5 - Côtes-du-Nord, Éditions du BRGM, 1975, p. 150-153
  9. F. Gonnard, Minéralogie des départements du Rhône et de la Loire, A. Rey, , 122 p., p. 6 & 36.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]