Maurice Aubry — Wikipédia

Maurice Aubry
Illustration.
Fonctions
Député

5 ans et 28 jours
Élection 8 février 1871
Circonscription Vosges
Groupe politique Légitimistes
Représentant

2 ans, 6 mois et 19 jours
Élection 13 mai 1849
Circonscription Vosges
Groupe politique Conservateur
Biographie
Nom de naissance Maurice, Claude Aubry
Date de naissance
Lieu de naissance Mirecourt (Vosges)
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès 16e arrondissement de Paris
Sépulture Cimetière du Père-Lachaise
Nationalité Français
Fratrie Felix Aubry
Famille Joseph-Emmanuel Aubry
Diplômé de Faculté de Droit de Nancy
Profession Avocat, journaliste, banquier

Claude Maurice Aubry est un banquier et homme politique français né le à Mirecourt (Vosges) et décédé le à Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Tombe au cimetière du Père-Lachaise.

Claude Maurice Aubry appartenait à une ancienne famille bourgeoise de Mirecourt, originaire de Nomexy en Lorraine, qui s'illustra pendant les guerres de l'Empire à travers la figure du colonel baron Aubry. Son père, Fourrier Aubry-Febvrel (1774-1853), d'abord officier dans l'Armée, fut un important fabricant de dentelles, avant de devenir banquier, juge puis président du tribunal de commerce de Mirecourt. Sa mère était la fille d'un magistrat de Saint-Dié.

Avocat à Mirecourt en 1845, il devient journaliste en 1848 en tant que démocrate et recherche une solution chrétienne à la question sociale mais passe progressivement vers le conservatisme. Dans le même temps, il organise et dirige les Comptoirs nationaux des Vosges. Il est député des Vosges de 1849 à 1851, siégeant dans la droite conservatrice et légitimiste tout en étant opposé au coup d’État du 2 décembre 1851. Il participe à la protestation en face de la mairie du 10e arrondissement de Paris et est emprisonné à l'Abbaye. Libéré, il quitte alors la vie politique pour fonder une banque à Paris, « Aubry, Donon, Gauthier et Cie » qui devient en 1882 la Société des dépôts et comptes courants. Charles Ferry, y travaille pendant un temps.

Il se présente en 1863 avec l'étiquette de « libéral » dans la deuxième circonscription des Vosges contre le candidat officiel sortant Gabriel Aymé de la Herdière mais échoue. Il se représente en 1869 mais échoue à nouveau, baissant même son score mais arrivant troisième derrière la candidat officiel et l'orléaniste Pasquier de Dommartin. Durant le siège de Paris de 1870, il reste dans la capitale et le 7 novembre 1870, il est élu adjoint au maire du 8e arrondissement de Paris. Après le , il est à nouveau choisi comme représentant des Vosges de 1871 à 1876, soutenu par les conservateurs et quelques républicains, indiquant qu'il était pour la République, il siégea au centre droit. Il s'inscrit à la Réunion des Réservoirs, au Cercle Colbert puis aux Chevau-Légers. Personnage important dans les milieux monarchistes, c'est en partie chez lui que se réunit la commission des Neuf, qui tenta la fusion entre légitimistes et orléanistes, en vue de restaurer la monarchie, en 1873. Le comte de Chambord lui confie la gestion des finances du mouvement légitimiste. Cependant en 1876, il ne se représente pas aux élections tout en restant actif dans le parti légitimiste, actionnaire du journal l'Union, il s'occupe de construire le programme économique et financier du parti. Aux élections sénatoriales de 1882, il se présente dans les Vosges mais n'obtient qu'une centaine de voix sur 605 exprimés. Il préside jusqu'en 1883, mort du comte de Chambord, le comité royaliste des Vosges.

Après cette date, il quitte la vie politique militante et dirige jusqu'en 1882 l'Association vosgienne de Paris, fondée en 1866 et qui regroupe les Vosgiens à Paris, comprenant environ 900 membres en 1896. À sa mort Jules Méline devient le nouveau président de l'Association vosgienne de Paris et prononce avec Edgar Demange, un discours à son enterrement.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (65e division)[1].

Famille[modifier | modifier le code]

Il épouse en 1849 à Fontenoy-le-Château, Coralie Irroy, une des premières entrepreneuses de broderie de la ville, qui lui donnera deux fils.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Les banques d'émission et d'escompte : suivi d'un tableau graphique de la marche comparée des taux de l'escompte en Europe pendant les dix dernières années et d'un tableau synoptique des sept banques publiques françaises, éd. Guillaumin et Cie, 1864
  • Le travail des femmes dans les ateliers, manufactures et magasins, Paris, 1875.

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 52

Liens externes[modifier | modifier le code]

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