Mathilde de Carinthie — Wikipédia

Mathilde de Carinthie
La comtesse Mathilde devant le roi Louis VI, Chroniques de Saint-Denis (XIVe siècle).
Titre de noblesse
Comtesse (Chartres, Champagne, Troyes, Meaux et Blois)
après
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Femme croiséeVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Mère
Uta de Passau (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Thibaut IV de Blois (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants

Mathilde de Carinthie, née en et morte le ou 1161, est une princesse de la maison de Sponheim, fille du duc Engelbert de Carinthie et de Ute de Passau (v. 1050 - † 1140)[1]. Elle est la mère d'Adèle de Champagne, reine des Francs.

Biographie[modifier | modifier le code]

La vie de Mathilde est peu connue. Ses ascendants étaient venus de Sponheim en Franconie au duché de Carinthie faisant partie de la suite de l'empereur Conrad II le Salique († 1039).

Son père le comte Engelbert II de Sponheim († 1141), par son mariage avec Uta, fille du burgrave Ulrich de Passau, a obtenu de nombreux biens autour de Kraiburg en Bavière. En Carinthie, les Sponheim ont créé l'abbaye Saint-Paul du Lavanttal vers 1091. Engelbert a été nommé margrave d'Istrie par le roi Henri V du Saint-Empire en 1108 ; il a été témoin du couronnement impérial de Henri le et de la conclusion du concordat de Worms en 1122. L'année suivante, il est nommé duc de Carinthie et margrave de Vérone succédant à son frère aîné Henri IV.

En novembre 1125, à la Diète de Ratisbonne convoquée par le nouveau roi Lothaire III, les émissaires du comte Thibaut IV de Blois (1093-1152) ont demandé Mathilde de Sponheim en mariage. L'union a été arrangée avec l'aide du prêtre Norbert de Xanten[2]. Son mari, comte de Champagne (Thibaud II), de Troyes et de Meaux, comte de Blois et de Chartres, entretenait une relation ambivalente avec son seigneur le roi Louis VI le Gros.

En 1151 ou 1152, probablement après son veuvage, elle fonde avec Héloïse, abbesse du Paraclet, l'abbaye-fille de La Pommeraie. À sa mort en 1160, elle est alors inhumée dans l'église de cette abbaye[3].

De son mariage avec Thibaut sont nés les enfants suivants :

Elle est inscrite au nécrologe de la cathédrale Notre-Dame de Chartres, avec cette mention : « Decorem domûs Dei diligens, huic ecelesioe-plura contulit ornamenta »[4],[Note 1].

Généalogie simplifiée[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. (la) : « Ayant aimé la beauté de la maison de Dieu, elle apporta de nombreux ornements à cette église ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. Informations généalogiques.
  2. La biographie de Saint Norbert.
  3. L'abbé Brullée, « Notice sur l'ancienne abbaye de Notre-Dame-de-la-Pommeraye », Bulletin de la Société Archéologique de Sens, vol. 2,‎ , p. 98-111 (lire en ligne).
  4. A. Dupré, bibliothécaire de la ville de Blois - Mémoires de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, tome V, Les comtesses de Chartres et de Blois - Étude historique, Chartres, Imprimerie Ed. Garnier - Petrot-Garnier Libraire, place des Halles, 16 et 17, , 412 p. (lire en ligne), p. 222 à 224.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]