Marsactu — Wikipédia

Marsactu
Logo de Marsactu

Adresse marsactu.fr
Description Journal local en ligne
Slogan Journal local d'investigation
Publicité Non
Type de site Presse en ligne.
Langue Français
Inscription Abonnement
Siège social Marseille
Drapeau de la France France
Propriétaire Marsactu SAS
Rédacteur en chef Jean-Marie Leforestier
Directeur de la publication Julien Vinzent
Créé par Pierre Boucaud
Lancement
État actuel En activité

Marsactu est un journal d'information fondé en 2010. Il mène des reportages et fait des enquêtes sur Marseille, Aix-en-Provence, et dans toute la région. Il repose sur l'abonnement et n'accepte aucune publicité.

Mars Actu dispose du statut d’entreprise solidaire de presse d’information. Il est détenu en majorité (66 %) par les journalistes de sa propre rédaction.

Histoire[modifier | modifier le code]

Raj Médias[modifier | modifier le code]

Marsinfos, rapidement rebaptisé Marsactu, est lancé en 2010 par Pierre Boucaud, ancien dirigeant du groupe Lagardère. Avant de lancer Marsactu, il a été président-directeur général de Télé Toulouse, puis cofondateur et directeur général de La Chaîne Marseille. Le site est alors édité par Raj Média, une société par actions simplifiée (SAS) au capital de 58 678 euros[1] fondée en .

Le premier journaliste est recruté en et l'équipe s'étoffe au fil du temps alors que Marsactu collabore avec des sites nationaux comme Mediapart ou Rue89. Raj Médias réalise deux augmentations de capital en [2] et en . À cette occasion, NJJ Presse, la holding média de Xavier Niel, fait son entrée au capital[3]. Pierre Boucaud détient 43 % du capital de Raj Médias en [1].

Le est lancé Marseco, une lettre d'information sur abonnement consacrée à l'actualité économique.

Toutefois, le , Raj Médias est placé en liquidation judiciaire[4].

Marsactu SAS[modifier | modifier le code]

Après la faillite de Raj Média, cinq journalistes sur les sept de la rédaction créent une association dans l'intention de relancer le site[5]. Le , le tribunal de commerce de Marseille accepte l'offre de reprise qu'ils proposent et les anciens salariés de Marsactu deviennent propriétaires du site et de ses archives[6].

L'équipe lance une campagne de financement participatif qui permet de recueillir plus de 44 000 euros[7]. Une nouvelle SAS est créée en dans l'objectif de relancer le site à l'automne. Une version bêta en accès libre est proposée en octobre, avant le lancement commercial en .

En février 2016 Marsactu est victime de deux cambriolages en l'espace d'une semaine : dans un communiqué de presse la rédaction affirme : « c’est notre activité journalistique qui est visée »[8].

En janvier 2017 Marsactu opère une levée de fonds de 121 300 euros grâce notamment à l'entrée dans son capital de Mediapart[9]. En effet, Mediapart a investi à hauteur de 12 % du capital. Ceci s'inscrit dans la collaboration entre les deux journaux en ligne. Lors de la même levée de fonds, quarante-quatre lecteurs ont également investi chacun entre 500 et 7 000 , ce qui correspond à 17 % du capital de la SAS[10].

Marsactu passe la barre des 4 000 abonnés en février 2020[11], et 5 000 fin 2020[12], ce qui permet au site de devenir bénéficiaire, avec des revenus qui viennent à 95 % des abonnements[12],[13].

Grandes enquêtes et activités[modifier | modifier le code]

Marsactu publie des enquêtes et reportages sur l'actualité de Marseille et des Bouches-du-Rhône et s'intéresse tout particulièrement à la vie politique locale et à la gestion des collectivités territoriales.

Dans le cadre d'un partenariat avec Mediapart, la rédaction s'est notamment intéressée aux affaires touchant Jean-Noël Guérini ou, plus généralement, au clientélisme dans la gestion du conseil général des Bouches-du-Rhône[14].

En 2013, Marsactu dévoile la subvention de 400 000 euros que la mairie de Marseille entendait verser pour un concert payant de David Guetta dans le cadre de la capitale européenne de la culture. Cette révélation a entraîné une polémique et l'annulation de la subvention[15].

En 2014, Marsactu et Mediapart révèlent que l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence délivre contre paiement des « diplômes bidons ». Cette affaire conduit à la démission du directeur de l'institut, Christian Duval[16].

L'enquête de Benoit Gilles, intitulée Vivre à Noailles, alerte dès 2016 sur l'habitat indigne à Marseille, une enquête à nouveau mise en avant lorsque les immeubles de la rue d'Aubagne s'effondrent en 2018[17],[18], cet évènement donnant au site une visibilité nationale[12].

Marsactu est partenaire du média Disclose depuis 2018[19].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Mentions légales, Marsactu, consulté le 27 janvier 2014.
  2. M.-L. Lybrecht, Frédéric Chevalier entre au capital de Marsactu.fr, Stratégies, 11 janvier 2012.
  3. « Xavier Niel entre au capital du site d'information marseillais Marsactu », Challenges, .
  4. « Le site d'informations marseillais Marsactu en liquidation judiciaire », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Un Marsactu, et ça repart... » CBS News, 6 avril 2015.
  6. « Les anciens salariés de Marsactu, nouveaux patrons du site et de la marque », sur France 3, .
  7. « Financement participatif : le « Médiapart marseillais » gagne son pari », Le Parisien, .
  8. Gilles Rof, « Étranges cambriolages à la rédaction de Marsactu », Le Monde, .
  9. Benjamin Lagues, Elsa Tremel et Jérémie Fabre, « Actualité des médias », Acrimed, no 12,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Médiapart entre au capital du journal en ligne marseillais Marsactu », Le Figaro, (consulté le ).
  11. « MarsActu, le pari réussi de l'investigation à la marseillaise », Challenges (consulté le ).
  12. a b et c « Le site d'investigation Marsactu engrange ses premiers bénéfices 5 ans après sa renaissance », Le Figaro, (consulté le )
  13. « Le site d'investigation Marsactu engrange ses premiers bénéfices 5 ans après sa renaissance », sur France 24, (consulté le ).
  14. « Emplois d'avenir: la méthode clientéliste dans les Bouches-du-Rhône », sur Mediapart (consulté le ).
  15. « Un ruineux concert de David Guetta prévu à Marseille fait polémique », sur 20 Minutes (consulté le ).
  16. « Sciences-Po Aix a délivré des diplômes bidons », sur Mediapart (consulté le )
  17. « [Vivre à Noailles] La lutte sans fin contre l'habitat indigne », Marsactu,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Benoît Gilles, salubrité publique », Libération,‎ (lire en ligne).
  19. Audrey Kucinskas, « « Disclose », le média qui veut révolutionner l'investigation », L'Express, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]