Marie d'Artois — Wikipédia

Marie d'Artois
Sceau de Marie d'Artois (23 octobre 1331).
Titre de noblesse
Comtesse
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Jean Ier de Namur (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants

Marie d'Artois (1291-1365) est la fille de Philippe d'Artois (1269-1298) et de Blanche de Bretagne. Elle épouse en 1309 le comte Jean Ier de Namur.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle épousa le margrave Jean Ier de Namur en 1310, qui donna à sa future épouse le château de Wijnendale comme dot, ainsi que des terres à Wijnendale, Torhout, Langemark, Roeselare et quelques autres places en Flandre[1]. Cela équivalait à un rendement annuel de 8 000 livres d'intérêts[2].

Lorsque Jean est parti pour l'Italie en 1311 avec l'empereur Henri VII, cousin de Jean par sa mère, une révolte éclata à Namur en 1313, que certains historiens ont attribuée à sa politique fiscale sévère dans le comté[3]. Elle et ses trois enfants sont enfermés au château de Namur et craignent pour leur vie. Après quelques recherches d'aide militaire, Jean réussit enfin à persuader Arnoul V de Looz, un cousin de Jean du côté de son père, de réprimer la révolte.[6]

Jean mourut le , laissant Marie veuve avec ses enfants. Philippe, roi de France, aurait déclaré, dans une charte datée du que Marie avait volontairement renoncé à tous ses droits de son héritage en faveur de son fils Jean, le nouveau margrave de Namur, mais aussi la tutelle de ses enfants encore mineurs, bien que ce dernier avait dit que sa mère pouvait profiter du domaine de sa veuve aussi longtemps qu'elle le voulait[4]. Cependant, lorsque sa mère, apparemment à la demande du roi Philippe, intervint dans les affaires de l'Écluse (), les relations entre la mère et le fils se dégradèrent de plus en plus[5].

Après que ses fils Jean (1330-1335), Gui (1335-1336) et Philippe (1336-1337) se furent successivement succédé et moururent, en 1337 le Margraviat passa à son fils Guillaume, âgé de quinze ans. Marie prit donc la régence[6]. En 1336, en sa qualité de Dame de Sluis, elle fit endiguer le Zeven Triniteitspolder à Flessingue[7]. Le 19 septembre de la même année, elle demanda également à l'évêque d'Utrecht, Jean de Diest, la permission de fonder une église sur l'île de Lescoer de la Nuese près d'Axel, qui n'avait été que récemment endiguée par elle, ce qui ne fut autorisé que le [8]. Le , Maria accorda à la ville de Terneuse, la confirmation des privilèges qu'elle avait possédés sous Robert de Béthune[9]. Une charte datée du montre que Marie avait les droits de patronage, Jus patronatus, de l'église de la Trinité à Terneuse.[11]

En 1342, Maria achète le château de Poilvache et le manoir qui l'accompagne à Jean l'Aveugle, comte de Luxembourg[10] et le donne à son deuxième plus jeune fils Guillaume en 1353. Le , elle achète également les villages de Lomprez, Villance, Vireux, Graide, Maissin, Havenne, Focant, Martouzin-Neuville, Nassogne, Seny et Terwagne pour 25 000 royaux[11].

Descendance[modifier | modifier le code]

Elle est la mère de :

Ascendance[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Bibliographie complémentaire[modifier | modifier le code]

  • Edouard Bernays, « Marie d’Artois, comtesse de Namur, dame de l’Écluse et de Poilvache », Annales de la Société archéologique de Namur, t. 37, 1925, p. 1-82. [lire en ligne]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. E. Bernays, Marie d’Artois, comtesse de Namur, dame de l’Écluse et de Poilvache, in Annales de la Société archéologique de Namur, n°37 (1925), p. 20-21 - (lire en ligne)
  2. H.Q. Janssen - J.H. van Dale, De stichting der Triniteitskerk bij Neuzen, in H.Q. Janssen - J.H. van Dale (edd.), Bijdragen tot de oudheidkunde en geschiedenis, inzonderheid van Zeeuwsch-Vlaanderen, tome II, Middelburg, 1857, p. 89 - (lire en ligne)
  3. J. Borgnet, Histoire du Comté de Namur, Bruxelles, 1847, pp. 119 (lire en ligne) - 120 (lire en ligne)
  4. C. Piot, art. Jean II, comte de Namur, in Biographie Nationale n°10 (1889), coll. 307-308 (lire en ligne). Vgl. E. Bernays, Marie d’Artois, comtesse de Namur, dame de l’Écluse et de Poilvache, in Annales de la Société archéologique de Namur, n°37 (1925), pp. 27 (lire en ligne) - 28 (lire en ligne)
  5. E. Bernays, Marie d’Artois, comtesse de Namur, dame de l’Écluse et de Poilvache, in Annales de la Société archéologique de Namur', n°37 (1925), pp. 28-29 - (lire en ligne)
  6. E. Bernays, Marie d’Artois, comtesse de Namur, dame de l’Écluse et de Poilvache, in Annales de la Société archéologique de Namur, n°37 (1925), p. 56 - (lire en ligne)
  7. M.H. Wilderom, Tussen Afsluitdammen en Deltadijken, IV: Zeeuwsch Vlaanderen, Flessingue, 1973, p. 172 - (lire en ligne)
  8. H.J. Kok, Het onderzoek van de patrocinia in Nederland en de plaatsnaamkunde, in Naamkunde (1973), p. 361 - (lire en ligne)
  9. H.Q. Janssen - J.H. van Dale, De stichting der Triniteitskerk bij Neuzen, in H.Q. Janssen - J.H. van Dale (edd.), Bijdragen tot de oudheidkunde en geschiedenis, inzonderheid van Zeeuwsch-Vlaanderen, tome 2, Middelburg, 1857, p. 90 - (lire en ligne)
  10. E. Bernays, Marie d’Artois, comtesse de Namur, dame de l’Écluse et de Poilvache, in Annales de la Société archéologique de Namur, n°37 (1925), p. 62 - (lire en ligne)
  11. E. Bernays, Marie d’Artois, comtesse de Namur, dame de l’Écluse et de Poilvache, in Annales de la Société archéologique de Namur, n°37 (1925), p. 65 - (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]