Lycée des îles Wallis et Futuna — Wikipédia

Lycée des îles Wallis et Futuna

Histoire et statut
Fondation 1993
Administration
Académie Vice-rectorat de Wallis-et-Futuna
Proviseur Marc Levasseur
Proviseure adjointe Marie Dejean
Études
Population scolaire 513
Enseignants 63
Formation Lycée général et technologique (S, ES, L, STMG) et professionnel
Langues français
Localisation
Ville Mata Utu
Pays France
Coordonnées 13° 16′ 30″ sud, 176° 11′ 55″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Wallis-et-Futuna
(Voir situation sur carte : Wallis-et-Futuna)
Lycée des îles Wallis et Futuna
Géolocalisation sur la carte : Wallis
(Voir situation sur carte : Wallis)
Lycée des îles Wallis et Futuna

Le lycée des îles Wallis-et-Futuna (LdIWF), aussi connu sous le nom de lycée d'État de Wallis-et-Futuna (en wallisien Lise o Uvea mo Futuna[1]) est l'un des deux lycées de Wallis-et-Futuna[Note 1]. C'est à la fois un lycée général et technologique et un lycée professionnel. Il est situé à Mata Utu, au centre de l'île de Wallis, dans le district de Hahake[2]. Il dépend du vice-rectorat de Wallis-et-Futuna.

Historique[modifier | modifier le code]

Création[modifier | modifier le code]

Le lycée est ouvert en 1993[3]. Il permet aux élèves wallisiens et futuniens de continuer leurs études secondaires sur le territoire, sans devoir aller en Nouvelle-Calédonie. Sa création s'inscrit dans une période d'ouverture de plusieurs collèges à Wallis-et-Futuna : Malae (1988), Lavegahau (1990) à Wallis et Sisia (1994) à Futuna[3]. La plupart des professeurs sont d'origine métropolitaine. La population métropolitaine à Wallis-et-Futuna passe d'ailleurs de 2,4% en 1990 à 4,2% en 1996, en partie à la suite de l'ouverture du lycée et de l'arrivée de professeurs et de leurs familles[4].

Élèves[modifier | modifier le code]

Pour les Futuniens, le lycée de Wallis est la seule option pour continuer les études secondaires après le collège : beaucoup de jeunes futuniens quittent alors leur île pour la première fois[5]. Ces élèves sont hébergés dans plusieurs internats, dont un au lycée ; deux autres, gérés par la mission catholique[6], existent à Lano (pour les garçons) et à Sofala (pour les filles)[5]. Des « demandes réitérées » ont été faites par les deux royaumes de Futuna pour avoir chacun un lycée (la population de l'île ne dépasse pas les 5 000 habitants)[7]. Les élèves futuniens ne rentrent chez eux qu'à l'occasion des vacances, en raison du coût élevé du billet d'avion[7]. En 2003, l'internat accueille 75 Futuniens[7].

Dans tous les cas, l'hébergement en internat et la demi-pension (repas à la cantine) est gratuit pour les familles (en 2003)[7].

En 2003, un tiers des collégiens de Wallis-et-Futuna vont en seconde générale et technologique au lycée ; le reste va au lycée professionnel (40%) ou dans des CETAD (Centres d’enseignement aux techniques appropriées au développement)[7]. Un rapport de 2003 pointe les résultats des élèves, moins bons qu'en métropole, ainsi qu'une culture scolaire différente de celle de métropole, en raison du contexte culturel spécifique à Wallis et Futuna, où la place de l'écrit ou la prise de parole en cours n'ont pas la même valeur[7].

La langue d'enseignement est le français, mais les élèves s'expriment souvent entre eux dans leurs langues maternelles (wallisien et futunien)[7].

En septembre 2021, le lycée compte 513 élèves[8].

Bâtiments et travaux[modifier | modifier le code]

Le lycée est construit en 1992[9] par une filiale de Bouygues[7]. Dix ans après sa construction, un rapport de 2003 pointe des « défauts de conception et de défaillances importantes au niveau de la maintenance ». En particulier, l'internat est très détérioré (toiture abîmée par le vent, sanitaires hors-service...)[7]

En 2010, le cyclone Thomas provoque d'importants dégâts sur le lycée[10]. Un mouvement mené par les parents d'élèves, soucieux de la sécurité, mène au blocage du lycée pendant un mois jusqu'au 17 avril, date à laquelle un accord est signé où l’État s'engage à effectuer des travaux de rénovation[10].

En 2021, 28 ans après sa construction, des travaux de rénovations sont prévus pour un budget de 2 milliards de francs CFP[2]. En effet, les bâtiments sont inadaptés au climat tropical local, l'assainissement ne fonctionne pas, la faible isolation sonore pose problème et de manière générale, le lycée souffre de vétusté. Les travaux sont prévus début 2024[2].

Formations assurées[modifier | modifier le code]

Voie générale et technologique[modifier | modifier le code]

Voie professionnelle[modifier | modifier le code]

Enseignement particulier[modifier | modifier le code]

Le lycée dispose d'une section sportive rugby d'une durée de 3 ans.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Note[modifier | modifier le code]

  1. Un lycée agricole existe également à Wallis depuis 2011.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (wls + fr) Catherine Simutoga, « Communiqué de presse Rattrapage cours du vendredi 12 octobre 2018 » [PDF], sur www.ac-wf.wf (vice-rectorat de Wallis et Futuna),
  2. a b et c « Lycée d'Etat de Wallis et Futuna : 2 milliards de francs CFP pour sa réhabilitation », sur Wallis-et-Futuna la 1ère (consulté le )
  3. a et b Jean-Marc Regnault, François Mitterrand et les territoires français du Pacifique, 1981-1988: Mutations, drames et recompositions. Enjeux internationaux et franco-français, Indes savantes, (ISBN 978-2-84654-044-5, lire en ligne), p. 440
  4. Images de la population de Wallis et Futuna: principaux résultats du recensement 1996, Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie, Institut national de la statistique et des études économiques, (ISBN 978-2-11-067803-4, lire en ligne), p. 12
  5. a et b « De Futuna à Wallis : itinéraire d'un lycéen futunien », sur Wallis-et-Futuna la 1ère, (consulté le )
  6. Dominique Pechberty, Epifania Toa, Vivre la coutume à `Uvea (Wallis), Editions L'Harmattan (ISBN 978-2-296-59044-1, lire en ligne)
  7. a b c d e f g h et i Bernard Gossot, Patrice Soler et Daniel Vimont, Rapport de mission à Wallis et Futuna, , 69 p. (lire en ligne), p. 39-41, 45, 66
  8. « Lycée d’état de Wallis et Futuna », sur www.ac-wf.wf (vice-rectorat de Wallis-et-Futuna) (consulté le )
  9. Bulletin trimestriel, L'Institut, (lire en ligne), p. 3
  10. a et b « QUESTION n°1071 de M. Likuvalu Apeleto Albert », sur questions.assemblee-nationale.fr, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • Lycée d’État de Wallis et Futuna, Vice-rectorat de Wallis-et-Futuna, , 2 p. (lire en ligne) [PDF]

Liens externes[modifier | modifier le code]