Bouygues — Wikipédia

Bouygues
logo de Bouygues
illustration de Bouygues

Création 1952
Dates clés 1972 : Début des constructions à l’étranger
1986 : rachat de Colas
1987 : rachat de TF1
1994 : lancement de Bouygues Telecom
2006 - 2014 : prise de participation dans Alstom, suivie d'un accord de coopération
2022 : rachat de Equans
Fondateurs Francis Bouygues
Forme juridique Société anonyme avec direction générale et conseil d'administration
Action Bourse de Paris, Euronext : EN (compartiment A), indice CAC 40
Slogan « Donnons vie au progrès »
Siège social 32 avenue Hoche,
75008 Paris
Drapeau de la France France
Direction Martin Bouygues (président), Olivier Roussat (directeur général)
Actionnaires SCDM holding : 27,10 % du capital et 29,60 % des droits de votes
Salariés : 21,3 %
Autres actionnaires : 51 % (au 31 décembre 2022)
Activité BTP, énergie, immobilier, routes, média et télécommunications
Produits Génie civilVoir et modifier les données sur Wikidata
Filiales Bouygues Construction
Bouygues Immobilier
Bouygues Telecom
Colas
C2S Bouygues
Groupe TF1
Bouygues énergie et services
Equans
Effectif 196 154 (31 décembre 2022)
SIREN 572 015 246
TVA européenne FR29572015246[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.bouygues.com

Capitalisation 10,5 G€ (31 décembre 2022)
Fonds propres en diminution 12 212 M€ (2022)
Chiffre d'affaires en augmentation 56 017 M€ (2023)[2]
Résultat net en augmentation 1 040 M€ (31 décembre 2023)
973 M€

Bouygues est un groupe de services diversifié français fondé en 1952 par Francis Bouygues puis dirigé par son fils, Martin Bouygues.

Le groupe est structuré autour de quatre activités : la construction avec Bouygues Construction, Bouygues Immobilier, Colas, le multi-services techniques avec Equans, les télécoms avec Bouygues Telecom et les médias à travers le groupe TF1.

En 2022, le chiffre d’affaires de Bouygues s’élève à 44,3 G€. Fin 2021, le Groupe est implanté dans plus de 80 pays sur les cinq continents et emploie plus de 196 154 salariés dont 45 074 à l’étranger.

Au sein du CAC 40, Bouygues a la particularité d'être la première société par son actionnariat salarié, avec 21,30 % du capital et 30,5 % des droits de vote détenus par des collaborateurs.

Le , Martin Bouygues annonce son retrait de la direction opérationnelle, au profit d'un groupe de trois hommes : Olivier Roussat à la direction générale, assisté de deux directeurs généraux délégués, Pascal Grangé et Edward Bouygues. Martin Bouygues reste tout de même président du groupe.

Histoire[modifier | modifier le code]

Reconstruction[modifier | modifier le code]

En 1952, Francis Bouygues dans le contexte de reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale fonde en région parisienne la société Bouygues (anciennement E.F.B.), spécialisée dans la construction de bâtiments[3]. En 1955, Bouygues se lance dans la construction de cités HLM dans le cadre de programmes financés principalement par l'État français, lancés pour subvenir aux besoins grandissants de logements (en partie dans la continuité de l'appel de l'abbé Pierre pendant l'hiver 1954). Il fait appel pour ses premiers chantiers à des ouvriers provenant d'Ambrières-les-Vallées, recommandés par son beau-père. Le premier cercle est formé : on y compte, par exemple, Yves Gilmas[4], qui sera par la suite DRH et directeur administratif du groupe.

En 1959, l'entreprise développe la préfabrication industrielle et continue ensuite de profiter des grands projets de l'État, tout d'abord avec le programme autoroutier français des années 1960 qui permet à Bouygues en 1965 de développer un secteur travaux publics et génie civil, puis grâce à l'obtention de marchés prestigieux comme le Parc des Princes, le palais des congrès de Paris (Porte Maillot) ou encore l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle (Roissy)[5].

Internationalisation[modifier | modifier le code]

En 1970 la société est introduite en Bourse. Les années suivantes, Bouygues construit des plateformes pétrolières off-shore, prémices de son internationalisation qui débute réellement dans les années 1980, au moment où la société commence aussi à se diversifier. Cette diversification passe d'abord par la prise de contrôle en 1984 de SAUR, un des principaux groupes de distribution d'eau, et en 1987 de TF1, dont la privatisation a été décidée par le gouvernement. Bouygues procède également, en parallèle, à une intégration horizontale, c'est-à-dire au rachat d'entreprises concurrentes dans le domaine du bâtiment (croissance externe).

Diversification[modifier | modifier le code]

La diversification s'accélère, sous l'impulsion de Martin Bouygues, dans les années 1990 avec la création de LCI et le lancement du troisième opérateur français de téléphonie mobile, Bouygues Telecom, en 1994, puis du bouquet numérique TPS pour concurrencer Canal+, en 1996.

Cependant, malgré la diversification, le BTP reste, dans les années 1990, responsable de la moitié du chiffre d’affaires de Bouygues, qui a notamment profité de la politique de grands travaux, initiée durant les années Mitterrand (grande arche de la Défense, Bibliothèque nationale de France, pont de Normandie, stade de Franceetc.) ainsi que de grandes commandes à l'étranger (Mosquée Hassan II à Casablanca, palais des congrès de Hong Kong, rénovation de La Mecqueetc.).

En , Bouygues vend pour un peu plus d'un milliard d'euros sa filiale Saur au fonds d'investissement PAI Partners, gardant 15 % de sa filiale, ainsi que les activités africaines et italiennes qui ne sont pas concernés par cette vente[6],[7]. En 2006, Bouygues vend toutes les parts de capital qu'il lui reste dans le groupe Saur.

En , Bouygues vend sa participation de 19 % dans la holding Eranove, spécialisée dans l'alimentation en eau et l'énergie en Afrique, pour un montant inconnu[8].

En , Bouygues acquiert les activités de services énergétiques et de constructions d'Alpiq pour 850 millions de francs suisses[9]. Ces opérateurs concernent 7 650 employés d'Alpiq[10].

En , Bouygues est entré au capital de Flying Whales, une société spécialisée dans la construction et l'exploitation de ballons dirigeables à structure rigide[11].

En , le groupe annonce pouvoir fournir un million de masques chirurgicaux dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19[12].

En octobre 2022, le groupe finalise l’acquisition d’Equans, filiale d’Engie spécialisée dans les services multitechniques, pour 6,1 milliards d’euros[13].

Métiers[modifier | modifier le code]

Les activités du groupe sont historiquement liées au BTP et à l’immobilier. Un positionnement industriel renforcé dans les années 1980 avec le rachat de Colas (construction de routes) ou encore avec la participation en 2006 dans Alstom (énergie & transport). En parallèle, le groupe s’est diversifié dans les médias avec le rachat de TF1 et les télécoms avec l’obtention de la 3e licence de téléphonie mobile[14].

Construction[modifier | modifier le code]

Une réalisation du groupe à Montpellier.

Bouygues Construction[modifier | modifier le code]

Bouygues Construction regroupe les métiers du BTP[15] et de l’électricité (avec sa filiale Bouygues énergies & services). La société est capable de réaliser des projets de grande ampleur, tels que le Stade de France, le Pont de Normandie, le Tunnel sous la Manche, le Sports Hub de Singapour, le Pont de Baluarte, le complexe immobilier QP District à Doha, le stade Vélodrome de Marseille, la tour First à La Défense (plus haute tour de France), La Seine musicale, le Tribunal de Grande Instance de Paris.

En 2022 :

  • part du groupe : 100 % ;
  • chiffre d’affaires : 9 304 M€ ;
  • résultat net (part du groupe) : 276 M€ ;
  • effectif : 32 728.

Bouygues Immobilier[modifier | modifier le code]

Bouygues Immobilier est la filiale de promotion immobilière du groupe (fondée en 1956). Elle réalise des projets de logements, des bureaux, des zones commerciales ou encore de l’aménagement urbain, tels que l’écoquartier Ginko à Bordeaux, le Green Office à Meudon ou le projet de réseau intelligent de distribution d’électricité, IssyGrid, à Issy-les-Moulineaux.

En 2022 :

  • part du groupe : 100 % ;
  • chiffre d’affaires : 2 032 M€ ;
  • résultat net (part du groupe) : 37 M€ ;
  • effectif : 1 673.

Colas[modifier | modifier le code]

Colas (fondée en 1929 par Royal Dutch Shell et la SGE) est une filiale du groupe, depuis son rachat en 1986. Leader mondial dans son domaine[16], elle est spécialisée dans la construction et l'entretien d'infrastructures de transport, d'aménagements urbains et de loisirs.

Elle est présente dans les métiers du transport des fluides — tels que l'eau, le gaz, les hydrocarbures —, l'électricité ou les informations[17] par la Société parisienne de canalisations, et dans les travaux ferroviaires par l'intermédiaire de sa filiale Colas Rail. Colas créa aussi en Outre-Mer la société GTOI, filiale du groupe depuis plus de trente ans. Et au Maroc, « GTR », une filiale qui a exécuté la plupart des routes dans ce pays.

En 2022 :

  • part du groupe : 96,8 % ;
  • chiffre d’affaires : 15 529 M€ ;
  • résultat net (part du groupe) : 468 M€ ;
  • effectif : 57 607.

Médias[modifier | modifier le code]

Groupe TF1[modifier | modifier le code]

Le Groupe TF1 s’est construit autour de la privatisation en 1986 de la chaîne éponyme TF1. Le groupe audiovisuel, détient à 100 % les chaînes LCI (canal 26 de la TNT), TMC (canal 10 de la TNT), TFX (canal 11 de la TNT), Ushuaïa TV, Histoire, TF1 Séries Films (canal 20 de la TNT), TV Breizh et 50 % de Série Club.

Même si l’audience est en baisse pour la plupart des chaînes de télévision française, TF1 reste la chaîne la plus regardée en France depuis 1987, année de sa privatisation[18]. Lors de l'année 2007, TF1 parvient même à réaliser l'intégralité des cent meilleures audiences[19].

En 2022 :

  • part du groupe : 44,5 % ;
  • chiffre d’affaires : 2 508 M€ ;
  • résultat net (part du groupe) : 322 M€ ;
  • effectif : 3 444.

Télécoms[modifier | modifier le code]

Bouygues Telecom[modifier | modifier le code]

Bouygues Telecom est fondé en 1994 avec l’obtention de la 3e licence de téléphonie mobile. Avec son offre triple-play, la société est aussi présente dans la téléphonie fixe, la TV et Internet. En 2014, avec la concurrence de Free comme quatrième opérateur mobile, Bouygues Telecom choisit de mettre fin à sa marque B&YOU et de fusionner ses bases de clients[20]. Malgré cette restructuration du marché, en 2014, Bouygues Telecom arrive en tête du classement de l’ARCEP pour la qualité de son service fixe d’accès à internet[21]. Bouygues Telecom compte aujourd'hui[Quand ?] 20,1 millions de clients (Mobile et Fixe).

En 2022 :

  • part du groupe : 90,5 % ;
  • chiffre d’affaires : 7 532 M€ ;
  • résultat net (part du groupe) : 694 M€ ;
  • effectif : 10 344.

Énergie - Transport[modifier | modifier le code]

Alstom[modifier | modifier le code]

En , le groupe Bouygues acquiert la participation de 21,03 % détenue par l’État dans le capital du groupe industriel Alstom, et devient son actionnaire majoritaire. Fin , la Commission européenne lui accorde son feu vert pour cette prise de participation. Cette coopération s’accompagnera alors de la création d’une société commune sur le marché des centrales hydroélectriques. En , Alstom et Bouygues créent la société Embix, spécialisée dans le pilotage et la gestion de projets d’énergie destinés aux écoquartiers et aux Smart Grids[22].

En , Alstom retient l’offre de rachat de sa branche énergie par General Electric. Pour soutenir le projet, Bouygues a accepté d’accorder à l’État une option d’achat sur ses titres à hauteur de 20 %[23].

Le 1er juin 2021, Bouygues décide de céder 11 000 000 actions d'Alstom des 11 581 441 détenues par le Groupe. A l'issue de l'opération, Bouygues ne possède plus que 0,16% du capital social d'Alstom.

En 2021 :

  • part du groupe : 0,16 % ;
  • chiffre d’affaires : 8,8 Md€ ;
  • résultat net part du groupe : 681 M€ ;
  • effectif : 70 000.

Anciennes filiales[modifier | modifier le code]

  • Services : SAUR (services aux collectivités et aux industriels), cédée en à PAI partners.
  • Construction d'installations pétrolières : Bouygues Offshore (Technologie, fourniture, construction et installations pétrolières), cédée en à Saipem, filiale de l'italien ENI.

Communication[modifier | modifier le code]

Siège social[modifier | modifier le code]

Le siège social de l'entreprise Bouygues se trouve au 32 avenue Hoche à Paris. Le siège social de Bouygues construction (Challenger) se trouve à Guyancourt dans les Yvelines.

Depuis 2006, le siège social du groupe Bouygues, conçu par l’architecte Kevin Roche et Jean-Michel Wilmotte (pour l’aménagement intérieur), se trouve au 32, avenue Hoche dans le 8e arrondissement de Paris. Il s’agit d'un des premiers immeubles de bureau certifié HQE à Paris.

En 1988, Bouygues avait fait appel au même architecte pour réaliser le siège social de Bouygues Construction, Challenger, bâtiment à énergie positive qui se trouve à Guyancourt dans les Yvelines[24],[25].

Culture et Minorange[modifier | modifier le code]

Créé en 1963 par Francis Bouygues, l’ordre des compagnons du Minorange est une organisation interne au groupe. En 2013, l’ordre comptait 1 064 membres répartis en quinze ordres[26]. Tous volontaires, ils sont choisis pour leur respect et leur engagement au sein de l'entreprise Bouygues, et promeuvent la paix sociale[27]. Ils s'opposent ainsi aux syndicats de salariés[28], et surtout servent de relais d'information au profit de la direction[29].

Francis Bouygues déclara[Quand ?] : « Parmi tout ce que j’ai entrepris dans ma carrière de constructeur, l’ordre des compagnons du Minorange est l’initiative et l’organisation que je considère comme la plus réussie et celle dont je suis le plus fier. Ma satisfaction est immense d’avoir servi la cause de ces compagnons ; ils sont comme moi des constructeurs à part entière, heureux et fiers. Une grande et sincère amitié nous unit ».

Mécénat[modifier | modifier le code]

Le Groupe a orienté les efforts de mécénat sur l’éducation, le social et la recherche médicale. Chaque entité a sa fondation d’entreprise[30] :

  • la Fondation d'entreprise Francis Bouygues (2005) (Groupe Bouygues) soutient avec une bourse d’étude les lycéens méritants pour les aider à poursuivre des études supérieures ambitieuses ;
  • Terre Plurielle (2008) (Bouygues Construction) a pour objet d’apporter son soutien financier à des projets parrainés par des salariés visant à favoriser l’accès à la santé, l’éducation et l’insertion des populations en difficulté (France et international) ;
  • la Fondation d’entreprise Bouygues Immobilier (2009) a pour objectif à rendre la ville plus humaine en mettant l’architecture et l’urbanisme au service de l’environnement et de la solidarité ;
  • la Fondation Colas (1990) a pour vocation de promouvoir la peinture contemporaine par l’acquisition de toiles. La collection rassemble plus de trois cents toiles ;
  • la Fondation d’entreprise TF1 cherche à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes issus de quartiers fragiles dans les métiers de l’audiovisuel ;
  • la Fondation d’entreprise Bouygues Telecom mène des projets destinés à informer ou à créer du lien. Elle intervient dans la protection de l’environnement (Surfrider Foundation Europe), le soutien aux personnes en difficulté médicale ou sociale (Association Petits Princes) et la promotion de la langue française (prix Nouveau Talent).

Actionnaires[modifier | modifier le code]

Au [31].

Actions %
SCDM (Famille Bouygues) 101 392 318 27,1
Salariés Bouygues 79 855 978 21,3
Autres actionnaires français 52 127 066 13,9
Actionnaires étrangers 138 866 044 37,1
Actions auto-détenues 2 245 371 0,6
Total 374 486 777 100

Actionnariat salarié[modifier | modifier le code]

Depuis 1970, Bouygues développe un dispositif d’actionnariat salarié pour impliquer ses collaborateurs. Aujourd’hui, avec 20,6 % des titres et 28,9 % des droits de vote, le Groupe arrive en tête du classement des sociétés du CAC40 pour l’actionnariat salarié et fait partie du Top 10 des entreprises européennes ayant mis en place des plans en la matière[32]. Cette participation des salariés au capital a permis de contrer la tentative de raid de Vincent Bolloré en 1998[réf. souhaitée]. Les salariés, alors détenteurs de 6,5 % du capital et avec le soutien des dirigeants, se sont opposés à cette prise de pouvoir hostile et ont ainsi participé à la protection du capital social[réf. souhaitée].

Pourcentage de l’actionnariat des salariés au
Années 1989 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Pourcentage du capital détenu par les salariés 4,8 13,2 14,2 15,4 18,3 19 23,3 23,7 24,8 23,3 21,4 20,2 17,6 19 19,3 20,3 20,6 21,30
Pourcentage des droits de vote détenu par les salariés 5,5 17,1 18,3 19,4 23,2 22,6 28,1 28,7 30,2 30,6 28,6 26 23,9 25,80 25,6 27,4 28,9 30,5

Gouvernance[modifier | modifier le code]

Le groupe est une société anonyme avec une direction générale[33] et un conseil d'administration[34]

Dirigeants[modifier | modifier le code]

Direction générale du groupe

  • Olivier Roussat, directeur général
  • Edward Bouygues, directeur général délégué, développement Télécoms, RSE et Innovation
  • Pascal Grangé, directeur général délégué et directeur financier
  • Didier Casas, secrétaire général groupe Bouygues
  • Marie-Luce Godinot, directrice générale adjointe Innovation, Développement durable et Système d'information
  • Jean-Manuel Soussan, directeur général adjoint et directeur des ressources humaines
  • Pierre Auberger, directeur de la communication

Direction générale Métiers

  • Pascal Minault (président-directeur général de Bouygues Construction)
  • Bernard Mounier (président de Bouygues Immobilier)
  • Frédéric Gardès[35] (directeur général de Colas)
  • Jérôme Stubler (président d'Equans)
  • Rodolphe Belmer (président-directeur général de TF1)
  • Benoit Torloting (directeur général de Bouygues Telecom)

Conseil d'administration[modifier | modifier le code]

Administrateurs[36] :

  • Bernard Allain, administrateur, représentant des salariés, membre du comité de sélection et des rémunérations
  • Béatrice Besombes, administratrice, représentante des salariés
  • Charlottes Bouygues, représentante permanente de SCDM au conseil d'administration de Bouygues
  • William Bouygues, représentant de SCDM, participation au conseil d'administration de Bouygues
  • Olivier Bouygues, administrateur
  • Félicie Burelle, administratrice indépendante
  • Raphaëlle Deflesselle, administratrice représentante des salariés actionnaires, membre du comité de l'éthique, de la RSE et du mécénat
  • Pascaline Dreuzy, administratrice indépendante, présidente du comité de sélection et des rémunérations, membre du comité d'audit
  • Benoît Maes, administrateur indépendant, président du comité d'audit, membre du comité de sélection et de rémunération
  • Rose-Marie Van Lerberghe, administratrice indépendante, membre du comité de l'éthique, de la RSE et du mécénat (Senior Advisor de BPI group) (présidente du conseil d'administration de l'Institut Pasteur)
  • Michèle Vilain, administratrice, représentante des salariés actionnaires, membre du comité des comptes
  • Clara Gaymard, administratrice indépendante, membre du comité des comptes (cofondatrice de Raise)
  • Alexandre de Rothschild, administrateur, vice-président et directeur général de Rothschild & Co

Chiffres[modifier | modifier le code]

Données financières[modifier | modifier le code]

Données financières en millions d'euros[37]
Année Chiffre d'affaires EBITDA Résultat net part du groupe Dette nette Capacité d'autofinancement Salariés
2022 44 322 3 936 973 7 440 795 196 154
2021 37 589 3 667 1 125 941 830 124 600
2020 34 694 3 233 696 1 981 1 202 129 018
2019 (après loyer) 37 929 3 548 1 184 2 200 3 332 130 500
2018 35 555 3 144 1 311 3 657 3 131 129 000
2017 32 904 2 968 1 085 1 914 2 884 115 530
2016 31 768 2 757 732 1 866 2 504 117 997
2015 32 428 2 411 403 2 561 2 067 120 254
2014 33 138 1 133 807 3 216 2 258 127 470
2013 33 345 1 253 647a 4 427 2 742 128 067
2012 33 547 2 822 633 4 172 2 777 133 780
2011 32 706 3 242 1 070 3 862 3 325 130 827
2010 31 225 3 330 1 071 2 473 3 244 133 456
2009 31 353 3 616 1 319 2 704 3 430 133 971
2008 32 713 3 827 1 501 4 916 3 615 145 150
2007 29 588 3 601 1 376 4 288 3 519 136 700
2006 26 408 3 279 1 246 4 176 3 151 122 561
2005 23 983 3 505 832 2 352 115 441
2004 (IFRS) 20 815 2 690 909 1 680 113 334
2003 21 822 2 415 450 2 786 124 300
2002 22 247 2 260 666 3 201 118 892
2001 (NF) 25 646 1 680 344 1 124 126 560

a Avant dépréciation d'Alstom pour 1 404 millions d'euros. Après dépréciation, le résultat net part du Groupe est de −757 millions d'euros.

Données boursières[modifier | modifier le code]

Données boursières au
Années 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Capitalisation boursière en millions d'euros 16 300 19 800 10 400 12 900 11 800 7 666 7 263 8 754 10 076 12 083 15 860 11 670 14 147 14 388 12 800 12 040 10 500

Répartition du capital (31 décembre 2022)[modifier | modifier le code]

  • SCDM (Martin & Olivier Bouygues) : 27;1 % (29,6 % des droits de vote)
  • Salariés : 21,3 % (30,5 % des droits de vote)
  • Autres actionnaires français : 13,9 % (11,4 % des droits de vote)
  • Autres actionnaires étrangers : 37,1 % (28 % des droits de vote)[38]

En , le Groupe a lancé une offre publique de rachat d'actions (OPRA) de ses propres actions. Un total de 163 121 437 actions a été présenté à l'OPRA et 41 666 666 (soit 11,69 % de son capital) pour 1,25 milliard d’euros ont été rachetés par le Groupe[39].

Activité de lobbying[modifier | modifier le code]

Auprès des institutions de l'Union européenne[modifier | modifier le code]

Bouygues est inscrit depuis 2009 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Il déclare en 2017 pour cette activité des dépenses annuelles d'un montant compris entre 500 000 et 600 000 euros[40].

En France[modifier | modifier le code]

Pour l'année 2017, Bouygues déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant qui n'excède pas 50 000 euros[41].

Implantation[modifier | modifier le code]

En 2022, le Groupe est présent dans près de 80 pays et compte 196 154 salariés et un chiffre d’affaires de 44,3 milliards d'euros[42].

France[modifier | modifier le code]

Avec 92 049 salariés, la France reste le pays où le Groupe est le plus présent, avec ses filiales Colas (57 997 personnes), Bouygues Construction (56 981 personnes), Bouygues Immobilier (1 969 personnes), Bouygues Telecom (8 029 personnes) et TF1 (3 591 personnes). Dans la branche construction, les références sont nombreuses, en logement, en immeubles de bureaux, en centres commerciaux, en ponts, en hôpitaux, etc.

  • Effectif (2022) : 92 049.

Europe (hors France)[modifier | modifier le code]

L’Europe (hors France, mais avec Russie) est la 2e zone d’implantation du Groupe. Bouygues Construction et Colas en sont les principaux artisans.

  • Effectif (2022) : 151 080.

Amériques[modifier | modifier le code]

Le Groupe est très implanté sur le continent américain avec notamment Colas.

  • Effectif (2022) : 20 660.

Asie-Pacifique[modifier | modifier le code]

La zone Asie-Pacifique où sont très présents Bouygues Construction et Colas.

  • Effectif (2022) : 11 379.

Afrique / Moyen-Orient[modifier | modifier le code]

Avec un démarrage de l’implantation dès les années 1960, l’Afrique est la première terre d’implantation du Groupe. Bouygues Construction et Colas sont très implantés dans la zone Afrique/Moyen-Orient.

  • Effectif (2022) : 13 035.

Flotte aérienne[modifier | modifier le code]

Pour transporter ses dirigeants, Bouygues dispose de jets privés : un Hawker 800XP immatriculé LX-GBY et un Bombardier Global Express[43].

Critiques et scandales[modifier | modifier le code]

Information judiciaire pour corruption et trafic d'influence[modifier | modifier le code]

Dans son édition du , Le Canard enchaîné révèle qu'une information judiciaire pour corruption et trafic d'influence était ouverte depuis février 2011 sur d'éventuelles malversations lors de l'attribution au groupe Bouygues du chantier du futur siège du ministère de la Défense dans le quartier Balard dans le 15e arrondissement de Paris[44]. S'estimant diffamé, le groupe a assigné l'hebdomadaire satirique en diffamation et lui réclame la somme de neuf millions d'euros. La 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris rend sa décision le [45]. Si le jugement considère qu'il y a bien des propos « diffamatoires », il considère « le bénéfice de la bonne foi » aux journalistes, le groupe Bouygues devant verser 6 000 euros pour remboursement de frais de justice à l'hebdomadaire satirique[46]. Bouygues a fait appel du jugement.

Le , Bouygues est débouté en appel, tandis que l'information judiciaire révélée par Le Canard enchaîné continue d'être étudiée par la justice, notamment avec la mise en examen de deux hommes quelques semaines avant[47].

Coupe du monde au Qatar[modifier | modifier le code]

Bouygues fait partie des entreprises françaises ayant décroché de gros contrats dans le cadre de la préparation de la Coupe du Monde au Qatar. Les conditions de travail ont été dénoncées par la presse[48].

Bouygues est cliente de Béton Qatar, dont les conditions de travail indignes ont été épinglées[49].

Marchés au Turkménistan (régime totalitaire)[modifier | modifier le code]

Bouygues construction a été critiqué pour avoir obtenu de nombreux marchés au Turkménistan, notamment un complexe présidentiel, des ministères et un mausolée. Le pays étant considéré comme soumis à l'un des régimes les plus totalitaires au monde, la proximité entre l'ancien Turkmenbashi et le groupe est considérée comme du mépris à l'égard des droits de l'Homme[50].

Condamnation pour travail dissimulé[modifier | modifier le code]

Le , Bouygues est condamné par la Cour de cassation pour travail dissimulé sur le chantier de l’EPR de Flamanville. Dans un article couvrant l’issue finale de ce procès, Mediapart rappelle que par l’intermédiaire de deux entreprises « satellites » sous-traitantes, « Bouygues avait employé en toute illégalité au moins 460 travailleurs roumains et polonais entre 2008 et 2012 sur ce chantier ». L’article précise également « la cruauté des conditions de travail à Flamanville, où une centaine d’accidents du travail n’ont pas été déclarés ». Les ouvriers « ne disposaient d’aucune protection sociale », d’« aucun congé payé » « pour une majorité d’entre eux » et « pour certains », d’« aucun bulletin de paie ». L'information ne sera jamais relayée par les grandes chaînes d'information[51].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « https://amadeus.bvdinfo.com/version-2019829/ », sous le nom BOUYGUES (consulté le )
  2. « Résultats de l'année 2023 » [PDF], sur bouygues.com
  3. « Bouygues : présentation et histoire », sur infinance.fr (consulté le ).
  4. Il est à l'origine du recrutement de Patrick Le Lay, qui sera son adjoint au secrétariat général du groupe et Nonce Paolini en 1988. Né le 6 mars 1933 à Ambrières, il est le fils de Marcel Gilmas, maître de chai et de Louise Joutin. Titulaire d'un CAP de forgeron-serrurier, il commence comme compagnon-serrurier dans la région parisienne à partir de 1951, puis rejoint Bouygues en 1955 comme ouvrier-chaudronnier. Il prend sa retraite en 1998.
  5. « Entreprise Bouygues : Chiffre d'affaires et résultats de l'action Bouygues », sur andlil.com (consulté le ).
  6. Bouygues boucle la vente pour 1,037 milliard d'euros de la SAUR, Les Échos, 16 novembre 2004.
  7. Bouygues sort de l'eau, L'Expansion, 22 novembre 2004.
  8. Bouygues sells African utility assets to Axa, 11 septembre 2015
  9. (en) Dominique Vidalon et Gilles Guillaume, « Bouygues to buy Swiss utility Alpiq's engineering services », sur Reuters, .
  10. Simon Chodorge, « Bouygues rachète le spécialiste suisse du bâtiment Alpiq Engineering », sur Reuters, .
  11. « Flying Whales ouvre son capital à ADP, Bouygues et Air Liquide », sur Les Échos, (consulté le )
  12. « Coronavirus : LVMH va fournir 10 millions de masques à la France », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  13. « Bouygues devient un géant mondial des services multitechniques », sur Les Echos, (consulté le )
  14. Le Groupe Bouygues au 31 décembre 2013, sur bouygues.com.
  15. Activités historiques du Groupe Bouygues dès 1952.
  16. La Dépêche, « Colas : sur la route du succès », 28 septembre 2013.
  17. SPAC – Société Parisienne de Canalisations, sur dhcnews.com.
  18. Médiamétrie : Audiences des quatre principales chaînes françaises.
  19. Challenges, « TF1 a réalisé les 100 meilleures audiences en 2007 », 2 février 2008.
  20. « B and You annonce qu’il va disparaitre au profit de Bouygues Télécom », Univers Freebox, 4 novembre 2014.
  21. L'ARCEP publie une version-test de son nouvel observatoire sur la qualité du service fixe d'accès à l'internet.
  22. Embix : Alstom et Bouygues s’associent dans les énergies vertes.
  23. Le Monde, L'État deviendra le principal actionnaire d'Alstom, 22 juin 2014.
  24. Le Moniteur, « Challenger, le siège de Bouygues Construction, triplement certifié LEED, BREEAM et HQE », 22 janvier 2013.
  25. Batiweb, « Le siège de Bouygues Construction, laboratoire et vitrine des savoir-faire », 9 octobre 2014.
  26. Batiactu, « L’ordre des compagnons du Minorange fête ses 50 ans », 17 septembre 2014.
  27. Agathe André, Et Bouygues créa l'ordre des mouchards, Le Canard enchaîné, .
  28. Emmanuel Veil, Quand Raffarin aide Bouygues à virer les syndicalistes, Charlie Hebdo, .
  29. Michel Tricot, L'univers surprenant de Bouygues, 1988.
  30. Mécénat dans le groupe.
  31. https://www.bouygues.com/wp-content/uploads/2023/03/deu-2022_complet-2103_bycom.pdf sur Bouygues.com dans l'onglet "Information Règlementée"
  32. Les Échos, « Les entreprises françaises championnes de l'actionnariat salarié ».
  33. Groupe Bouygues - Dirigeants.
  34. Groupe Bouygues - Conseil d'administration.
  35. « Frédéric Gardès, nouveau directeur général de Colas », sur lemoniteur.fr, (consulté le )
  36. Conseil d'administration - Bouygues, sur le site du Groupe.
  37. « Résultats Bouygues » (consulté le ).
  38. Structure du capital et répartition des droits de vote p. 203 du Document de Référence.
  39. Communiqué de presse OPRA [PDF], sur bouygues.com, 15 novembre 2011.
  40. « Registre de transparence », sur le site de la Commission européenne (consulté le ).
  41. « Fiche Organisation « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », sur hatvp.fr (consulté le ).
  42. Notre profil - Bouygues
  43. Martin Bouygues craque aussi pour le Bombardier Global Express, sur journaldunet.com.
  44. « Pentagone français : Le Canard enchaîné, assigné par Bouygues, défend son enquête », sur lexpress.fr, 18 janvier 2012.
  45. « Pentagone français : Le Canard enchaîné, assigné par Bouygues, défend son enquête », sur lemonde.fr, 18 janvier 2012.
  46. « Diffamation : Bouygues débouté face au Canard enchaîné », sur liberation.fr, 14 mars 2012.
  47. « Pentagone français : Bouygues débouté en appel contre le Canard enchaîné », sur Batiactu, (consulté le ).
  48. Par Romain Baheux Le 17 novembre 2022 à 14h04, « «Qatar, les chantiers du scandale» : Vinci, Bouygues, Accor… Ce qui est reproché aux entreprises françaises », sur leparisien.fr, (consulté le )
  49. « ENQUETE FRANCE 2. "Depuis que je travaille ici, j’ai mal à la poitrine" : au Qatar, plongée dans l'enfer d'une cimenterie liée à des groupes français », sur Franceinfo, (consulté le )
  50. « Bouygues épinglé par Wikileaks pour ses activités au Turkmenistan », sur L'Express, (consulté le )
  51. « Bouygues définitivement condamné pour le chantier de l’EPR Flamanville », sur mediapart.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • David Garcia, Le pays où Bouygues est roi, Éditions Danger Public, 2006. Sur les relations entre l'entreprise et le Turkménistan.
  • A. Barbanel, Bouygues. L'empire moderne, Ramsay, 1987. L'ascension de Francis Bouygues.
  • Elisabeth Campagnac, Citizen Bouygues - L'histoire secrète d'un grand patron, Belfond, 1988
  • Dominique Barjot, Bouygues. Les ressorts d’un destin entrepreneurial, Paris, Economica, 2013

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]