Luigi Colani — Wikipédia

Luigi Colani
Luigi Colani en 2007
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KarlsruheVoir et modifier les données sur Wikidata
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Université des arts de Brême (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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signature de Luigi Colani
Signature

Lutz Colani, dit Luigi Colani, né le à Berlin et mort le à Karlsruhe[1], est un designer allemand d'ascendance suisse par son père et polonaise par sa mère.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après des études de sculpture et peinture aux Beaux-arts de Berlin, Luigi Colani étudie l'aérodynamique à l' École polytechnique et la Philosophie analytique à la Sorbonne à Paris de 1949 à 1952.

Des années 1950 jusqu'à la fin de sa vie, il reconçoit l'aérodynamique des automobiles pour des constructeurs comme Fiat, Alfa Romeo, Lancia, Volkswagen, Ferrari, Lada, BMW, etc. Il travaille également pour l'aviation pour des constructeurs tels que Rockwell ou Boeing en sculptant des avions polymorphes équipés d'hélices expérimentales.

En 1957, il abandonne son prénom de Lutz et donc utilise celui de Luigi[2]. Dans les années 1960 il dessine de nombreux meubles, des lunettes, des vêtements, et dans les années 1970, il élargit son action dans plusieurs domaines comme des stylos, des trains, des aéronefs, des coques de télévision aux camions ou des cuisines complètes (Poggenpohl). Un grand piano est commercialisé par l'entreprise Schimmel.

Il est l'inventeur du bio-design[3], connu surtout pour avoir réalisé l'appareil photo Canon modèle T90, premier appareil réellement ergonomique et conçu autour de l'interface homme-objet.

L'étendue de sa créativité et de son art, l'a qualifié de « Léonard de Vinci » du XXe siècle[4], ou de « messie du design » au Japon[5].

Son travail s'oriente autour de l'homme et de son rapport optimal et efficace à l'objet et à son interaction avec son environnement, les formes sont inspirées de la perfection de la nature elle-même ; et sont loin d'un « effet de style », c'est de conception utile dont son œuvre fait preuve. Conservant son aspect prospectif, le design de Colani rejette la dimension post industrielle pour se concentrer sur l'unique progression de la forme : c'est le « design voltairien » tel que défini par l'essayiste français Philippe Pernodet[6].

Il dirigeait « Colani Design Germany ».

Luigi Colani est mort à Karlsruhe le à l'âge de 91 ans[1].

Publications[modifier | modifier le code]

  • (en) Luigi Colani, Albrecht Bangert, The Complete Oeuvre, Édition Bangert, Schopfheim, 2004 (ISBN 3-936155-75-5).
  • (en) Luigi Colani, Albrecht Bangert, Colani – The Art of Shaping the Future, Édition Bangert, Schopfheim, 2004 (ISBN 3-936155-78-X).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « German industrial designer Luigi Colani dies at 91 », sur CityNews, (consulté le )
  2. (de) Ariane Lindemann : Colani, Prof. h.c. Luigi (Lutz). In: Karlsruher Köpfe: Menschen, die man in Karlsruhe kennt, Info-Verlag, Karlsruhe 2004, (ISBN 978-3-88190-371-4), p. 35f.
  3. jaybees80, « Luigi Colani, le bio-Design et les prototypes Canon », sur lomography.fr, 13 juin 2013.
  4. Geoffroy Barre : Luigi Colani: les créations du « Léonard de Vinci » du XXe siècle. Sur: Circuit Classic, 2 mai 2013.
  5. Gilles Verlant & Pierre Mikaïloff: Le Dictionnaire des années 80. Larousse, Paris, 2011 (ISBN 2035861500), p. 135.
  6. Philippe Pernodet et Bruce Mehly : Luigi Colani. Dis voir, 2000, (ISBN 2-906571-96-2).
  7. Vincent Royer : Alfa Romeo 1000 Abarth de 1958., sur AutosItal.com, 12 février 2009.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philippe Pernodet et Bruce Mehly, Luigi Colani, Dis voir, 2000 (ISBN 2-906571-96-2).

Liens externes[modifier | modifier le code]