Louis Vitet — Wikipédia

Louis Vitet
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Membre du Conseil des Cinq-Cents
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Maire de Lyon
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Biographie
Naissance
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Louis Vitet, né à Lyon le , mort le 25 mai 1809 à Paris dans l'ancien 2e arrondissement[1], est un médecin et un homme politique de la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ancien régime et première années de la Révolution[modifier | modifier le code]

Louis Vitet reçoit une première formation chez les jésuites puis à l'Université de Montpellier où il étudie la médecine. Louis Vitet devient recteur de l'Académie de Lyon en 1786, succédant à Pierre Poivre. En décembre 1790, succède à Palerne de Savy comme maire de Lyon puis devient président de l'administration départementale, après avoir refusé le mandat de député à l'Assemblée nationale législative[2].

Le 9 septembre, il tente d’empêcher le massacre d’officiers et de prêtres détenus, par des gardes nationaux et des vétérans de passage dans la ville. La troupe ayant projeté de commettre les mêmes actes à Roanne, il rassemble trois bataillons de la garde nationale de Lyon, et réussit à contrecarrer leur projet[3].

Mandats à la Convention et aux Cinq-Cents[modifier | modifier le code]

Le même mois, Vitet est élu député du département du Rhône-et-Loire, le troisième sur quinze, à la Convention nationale[4]. Il siège sur les bancs de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, il vote « la détention et le bannissement de la race des Bourbons ». Il rejette l'appel au peuple mais vote en faveur du sursis. En congé dans sa ville natale pour motifs de santé, il ne participe ni au scrutin sur la mise en accusation de Marat[5], ni à celui sur le rétablissement de la Commission des Douze[6].

En juillet 1793, Vitet est décrété d'arrestation sur motion de Couthon, accusé de pousser la ville de Lyon à la sédition contre Paris[7]. Son suppléant, Jean-Baptiste Boiron, est appelé à le remplacer[8]. Après le 9 thermidor, les députés girondins sont progressivement réintégrés, une première vague le 18 frimaire an III (8 décembre 1794) puis une seconde le 18 ventôse (8 mars 1795). Vitet n'est compris dans aucun des deux décrets qui rappelle les proscrits. Dès nivôse (janvier 1795), il avait émis une protestation écrite à la Convention pour être réintégré dans ses fonctions[9]. Au terme d'un rapport, Merlin de Douai obtient son rappel[10].

En vendémiaire an IV (octobre 1795), Vitet est élu député au Conseil des Cinq-Cents pour le Rhône-et-Loire où il est tiré au sort pour être reconduit jusqu'en prairial an VI (mai 1798)[11]. Il est réélu aux élections de l'an VI[12].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Dissertation sur les noyés, [Lyon, 1768] [1]
  • Médecine vétérinaire, contenant 1°. l’exposition de la structure et des fonctions du cheval et du bœuf ; 2°. l’exposition des maladies du cheval, du bœuf, de la brebis, etc. ; 3°. l’exposition des médicamens nécessaires au maréchal ; 4°. l’analyse des auteurs qui ont écrit sur l’art vétérinaire, depuis Végèce jusqu’à nos jours, Lyon : chez les frères Périsse, 1771, 3 vol., XII-742, XXVI-834 et X-349-269 p. ; Lyon : chez les frères Périsse, 1783, 3 vol. in-8° [2]; traduit en allemand, par Erxleben, professeur à Göttingen, édité à Lemgow : chez Meyers, 1773-1776, et continué en 1785 par Hennemann, docteur en médecine, au même lieu d’édition, et en hollandais, publié à Amsterdam, 1775, in-8°
  • Observations et Projet de décret sur les Écoles vétérinaires ; imprimées par ordre de la Convention nationale, Paris : Impr. Nationale, 1795 (germinal an III), in-8°, 7 p.
  • Médecin du peuple.
  • Médecine expectante, Lyon : chez Amable Leroy , an XI (1803), 5 volumes (vol.1 , vol.2 , vol.4 , vol.5), avec un 6e volume : Matière médicale ou exposition théorique de médicaments [3]
  • Traité de la sangsue médicale, publié par P.J. Vitet son fils, Paris : chez H. Nicolle & imprimerie Mame frères, 1809, [4]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de Paris, état-civil reconstitué, registre des décès, V3E/D 148.
  2. Archives Municipales de Lyon, « Louis Vitet (1736-1809) », sur archives-lyon.fr.
  3. Frédéric Bluche, Septembre 1792. Logiques d'un massacre, Paris, Robert Laffont, 1986, (ISBN 2-221-04523-8), p 105-106
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 56.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 75.
  6. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 538.
  7. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 68, séance du 11 juillet 1793, p. 584.
  8. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 69, séance du 15 juillet 1793, p. 15.
  9. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°116 du 26 ventôse an III (15 janvier 1795), p. 3.
  10. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°171 du 21 ventôse an III (11 mars 1795), p. 3.
  11. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°167 du 17 ventôse an V (7 mars 1797), p. 6.
  12. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°211 du 1er floréal an VI (20 avril 1798), p. 2.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]