Lithiophilite — Wikipédia

Lithiophilite
Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates[1]
Image illustrative de l’article Lithiophilite
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique LiMnPO4
Identification
Couleur Brun, brun jaunâtre, jaune miel, rose saumon, bleu-gris, gris
Système cristallin Orthorhombique
Classe cristalline et groupe d'espace Dipyramidale (mmm)
symboles H-M : (2/m 2/m 2/m)
Pmnb (n° 62) (si holoèdre)
Macle Rares macles de contact sur {130}
Clivage Parfait sur [100], pauvre sur [110] [011]
Cassure Irrégulière à conchoïdale
Habitus Cristaux prismatiques en forme de prismes élancés, prismatique robuste, grands monocristaux, massif, excroissances orientées
Échelle de Mohs 4–5
Trait Blanc à blanc grisâtre
Éclat Vitreux à sub-résineux
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα=1,669,
nβ=1,673,
nγ=1,682
Biréfringence Biaxial (+), δ = 0,0130
2V = 65°
Pléochroïsme Aucun à faible
Transparence Transparent à translucide
Propriétés chimiques
Densité 3,445–3,50

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La lithiophilite est un minéral contenant l'élément lithium. C'est un phosphate de lithium et de manganèse(II) de formule : LiMnPO4. On le trouve dans des pegmatites souvent associé à la triphylite, le pôle pur en fer, formant une série de solution solide avec lui. Le minéral de composition intermédiaire est appelé sicklerite (Li(Mn,Fe)PO4). Le nom lithiophilite provient du grec philos (φιλός) "ami", car la lithiophilite contient du lithium[2].

La lithiophylite est un minéral résineux rougeâtre à brun jaunâtre cristallisant dans le système orthorhombique, souvent en prismes élancés. Elle est habituellement associée à la lépidolite, le béryl, quartz, l'albite, l'amblygonite, et le spodumène d'origine pegmatitique. Elle s'altère assez facilement en une variété de phosphates et d'oxydes secondaires de manganèse. C'est un minéral de stade tardif dans certaines pegmatites granitiques complexes[3]. Les membres de la série triphylite-lithiophilite s'altèrent facilement en minéraux secondaires.

Le topotype est la carrière Branchville, Branchville, comté de Fairfield dans le Connecticut où elle a été signalée pour la première fois en 1878[2]. Le plus grand monocristal de lithiophilite documenté a été trouvé dans le New Hampshire, aux États-Unis, il mesurait 2,44×1,83×1,22 m3 et pesait ~20 tonnes[4].

La forme synthétique de la triphylite, le phosphate de fer lithié, est un matériau prometteur pour la production de batteries lithium-ion.

Références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. a et b (en) « Lithiophilite », sur Mindat.org
  3. (en) « Lithiophilite », sur Handbook of Mineralogy
  4. (en) P. C. Rickwood, « The largest crystals », American Mineralogist, vol. 66,‎ , p. 885–907 (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Palache, P.; Berman H.; Frondel, C. (1960). "Dana's System of Mineralogy, Volume II: Halides, Nitrates, Borates, Carbonates, Sulfates, Phosphates, Arsenates, Tungstates, Molybdates, Etc. (Seventh Edition)" John Wiley and Sons, Inc., New York, pp. 665-669