Ligue politique réformée — Wikipédia

Ligue politique réformée
(nl) Gereformeerd Politiek Verbond
Présentation
Fondation
Scission de Parti antirévolutionnaire
Disparition
Fusionné dans Union chrétienne

La Ligue politique réformée (en néerlandais : Gereformeerd Politiek Verbond, GPV) est un petit parti politique néo-calviniste traditionaliste ayant existé de 1948 à 2003.

Histoire[modifier | modifier le code]

1948-1963[modifier | modifier le code]

La GPV est fondé en 1948 à la suite du conflit théologique au sein des Églises réformées aux Pays-Bas qui a conduit à la création des Églises réformées aux Pays-Bas (libérées) (en). En 1944 un groupe de Protestants orthodoxes quittent l'Église réformée, du fait de désaccords avec les positions de Abraham Kuyper, selon qui Dieu avait créé les différentes branches du christianisme (catholicisme, protestantisme...).

En 1948 des membres des Églises réformées aux Pays-Bas (libérées) quittent le Parti antirévolutionnaire (ARP), le parti lié à l'Église réformée néerlandaise, et fondent le 1er avril la GPV lors d'un congrès organisé à Amersfoort.

Le parti est très lié à l'Église réformée libérée, à laquelle l'appartenance est un prérequis pour adhérer au parti. Cette position dogmatique mène dès lors à l'isolation du parti.

La GPV participe sans succès aux élections législatives de 1948, de 1952 et de 1956. Par la suite, le parti obtient des sièges, grâce à l'abaissement à 0,66 % du seuil nécessaire à l'obtention de sièges, conséquence mathématique de l'augmentation du nombre de sièges à la Seconde chambre.

1963-2003[modifier | modifier le code]

Au début des années 1970, un groupe appelé Union nationale évangéliste (NEV) quitte l'ARP, opposé à l'alliance de ce dernier avec les Catholiques du Parti populaire catholique. La NEV demande alors à rejoindre la GPV, mais cela lui est refusé, ses membres n'étant pas membre de l'Église réformée libérée. Elle participe alors à la création de la Fédération politique réformatrice (RPF). En 1993 la GPV accepte néanmoins l'adhésion de membres n'appartenant pas à l'Église réformée libérée[1]. Cela entraîne un long processus de coopération entre la GPV et la RPF sur la scène nationale, les deux formations, ainsi que le Parti politique réformé (SGP), ayant déjà présenté des listes communes aux élections européennes. Cette coopération se concrétise en 2001, avec la fusion des deux formations au sein de l'Union chrétienne (CU), la GPV ne se dissolvant néanmoins officiellement qu'en 2003.

Idéologie[modifier | modifier le code]

La GPV base son programme politique sur la Bible, et considère les Pays-Bas comme une nation protestante, qui doit être défendue. Cela se concrétise par :

Dirigeants[modifier | modifier le code]

Implantation locale[modifier | modifier le code]

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élections législatives[modifier | modifier le code]

Année Voix % Sièges Rang Gouvernement
1952 35 488 0,7
0  /  100
9e
1956 37 257 0,6
0  /  150
8e
1959 39 972 0,6
0  /  150
9e
1963 46 324 0,7
1  /  150
10e Opposition
1967 59 156 0,9
1  /  150
11e Opposition
1971 101 790 1,6
2  /  150
11e Opposition
1972 131 236 1,8
2  /  150
12e Opposition
1977 79 421 1,0
1  /  150
8e Opposition
1981 70 878 0,8
1  /  150
10e Opposition
1982 67 163 0,8
1  /  150
10e Opposition
1986 88 381 1,0
1  /  150
10e Opposition
1989 109 637 1,2
2  /  150
7e Opposition
1994 119 158 1,3
2  /  150
10e Opposition
1998 108 724 1,3
2  /  150
9e Opposition

Parlement européen[modifier | modifier le code]

Année % Voix Mandats Rang Groupe
1979 1,1 62 610
0  /  25
9e
1984[A 1] 5,2 275 786
0  /  25
5e
1989[A 1] 5,9 309 060
0  /  25
6e
1994[A 2] 7,8 322 793
0  /  38
5e
1999[A 3] 8,7 309 612
1  /  31
5e EDD

Notes et références[modifier | modifier le code]

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Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Liste commune avec la Fédération politique réformatrice (0 siège) et le Parti politique réformé (un siège)
  2. Liste commune avec la Fédération politique réformatrice (1 siège) et le Parti politique réformé (un siège)
  3. Liste commune avec la Fédération politique réformatrice (un siège) et le Parti politique réformé (un siège)

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Joop W. Koopmans, Historical Dictionary of the Netherlands, Lanhan (Md.), Scarecrow Press, , 392 p. (ISBN 978-0-8108-5627-1, lire en ligne), p. 72